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Tendances récentes en matière d’éducation et de formation des adultes au Canada

Intensité de la formation : renforcement du lien entre l’éducation et la formation
Participation à des activités de formation officielle appuyées par l’employeur
Autoformation
Besoins ou désirs non satisfaits en matière de formation
Conclusion

En 2002, 4,8 millions de travailleurs adultes (personnes de 25 à 64 ans) ont suivi une formation officielle liée à l'emploi. Ces personnes représentaient environ 35 % de l’ensemble des travailleurs canadiens, ce qui constitue une hausse par rapport au chiffre de 29 % enregistré en 1997.

Dans un récent rapport fondé sur les résultats de l’Enquête sur l’éducation et sur la formation des adultes (EEFA) de 20031, Valerie Peters2 fournit de l’information nouvelle concernant l’éducation et la formation des adultes au Canada. Les résultats de cette enquête révèlent que se sont les initiatives des travailleurs eux-mêmes qui ont suscité la croissance de la formation, plutôt que la formation appuyée par les employeurs. La participation à la formation appuyée par les employeurs n’a que légèrement augmenté, passant de 22 % en 1997 à 25 % en 2002.

Comme par le passé, les travailleurs plus jeunes présentaient des taux de participation aux activités de formation plus élevés que les travailleurs plus âgés. En 2002, ces taux allaient de 42 % chez les travailleurs de 25 à 34 ans à 34 % chez les travailleurs de 35 à 54 ans, et à 23 % chez les travailleurs de 55 à 64 ans. Même si ces derniers étaient les moins susceptibles de participer à la formation en 2002, la croissance de leur taux de participation entre 1997 et 2002 (plus de 50 %) a été beaucoup plus rapide que dans tous les autres groupes d’âge.

Le niveau de scolarité est étroitement lié à la participation aux activités de formation : plus le niveau de scolarité d’une personne est élevé, plus celle-ci est susceptible de participer à des activités de formation. En 2002, plus de la moitié (52 %) des travailleurs ayant un grade universitaire ont pris part à des activités de formation officielle liées à l’emploi. En outre, le taux était assez élevé (38 %) chez les travailleurs titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’un collège ou d’une école de métiers. On observait le taux le plus faible (18 %) chez les travailleurs ayant un diplôme d’études secondaires ou moins. Par ailleurs, la hausse du taux global de participation à des activités de formation officielle liées à l’emploi observée entre 1997 et 2002 était attribuable en grande partie à la participation accrue des travailleurs ayant un niveau de scolarité élevé.

Ces différences quant à la participation à la formation amènent à se demander quel est le principal facteur qui influe sur la participation à une formation officielle. Est-ce l’âge ou l’éducation? On pourrait s’attendre, par exemple, à ce que les travailleurs plus jeunes soient plus susceptibles de recevoir une formation d’initiation à un nouvel emploi ou une formation visant à combler des lacunes dans des compétences particulières associées à leur emploi. À l’opposé, les travailleurs ayant un niveau de scolarité plus élevé pourraient être plus enclins à tirer profit des nouvelles possibilités de formation qui s’offrent à eux que les travailleurs qui n’ont pas fait d’études postsecondaires.

En fait, quel que soit leur âge, les travailleurs ayant un diplôme d’études secondaires ou moins étaient les moins susceptibles d’avoir participé à des activités de formation officielle liées à l’emploi en 2002, le taux de participation s’étant établi à environ 20 % chez les travailleurs de 25 à 54 ans (figure 1). Parallèlement, les travailleurs ayant fait des études universitaires étaient les plus susceptibles d’avoir reçu une formation en 2004, quel que soit leur âge. Les travailleurs de 25 à 34 ans et de 45 à 54 ans présentaient des caractéristiques tout à fait comparables à cet égard, 55 % ou plus d’entre eux ayant participé à des activités de formation officielle liées à leur emploi. Même s’il ne s’établissait qu’à 37 %, le taux enregistré chez les travailleurs de 55 à 64 ans était largement supérieur aux taux observés chez les travailleurs présentant le niveau de scolarité le moins élevé, quel que soit leur âge.

Figure 1. Participation à la formation liée à l’emploi, selon le groupe d’âge et le niveau de scolarité, 2002

Figure 1. Participation à la formation liée à l’emploi, selon le groupe d’âge et le niveau de scolarité, 2002

Intensité de la formation : renforcement du lien entre l’éducation et la formation

Le taux de participation à la formation indique la proportion de travailleurs qui reçoivent une formation au cours d’une année donnée. Cependant, qu’en est-il de la durée de la formation reçue? Celle-ci peut être aussi bien d’une journée que de plusieurs mois. L’intensité de la formation est un aspect important de la situation.

En 2002, les participants à des activités de formation officielle liées à l’emploi ont suivi 150 heures de formation en moyenne, ce qui représente environ 25 jours à raison de 6 heures par jour. Ce chiffre est demeuré pratiquement inchangé depuis 1997. Malgré cela, le nombre d’heures de formation a connu une hausse considérable chez les participants plus âgés, passant de 43 à 88 heures pour les travailleurs de 55 à 64 ans et de 82 à 97 heures pour ceux de 45 à 54 ans. Ainsi, les travailleurs plus âgés étaient non seulement plus susceptibles de participer à des activités de formation en 2002 qu’ils ne l’étaient en 1997, mais lorsqu’ils y participaient, ils effectuaient un plus grand nombre d’heures de formation.

Les travailleurs ayant un diplôme d’études secondaires ou moins ont signalé le plus faible nombre d’heures de formation en 1997 et en 2002 (figure 3). Le gain le plus important a été enregistré chez les travailleurs qui avaient fait des études postsecondaires partielles, le nombre d’heures de formation officielle liée à l’emploi étant passé de 165 en 1997 à 212 en 2002. Les travailleurs qui avaient fait des études universitaires ont déclaré avoir reçu en moyenne 178 heures de formation en 2002.

Figure 2. Participation à des activités de formation officielle liées à l’emploi, selon le niveau de scolarité, Canada, 1997 et 2002

Figure 2. Participation à des activités de formation officielle liées à l’emploi, selon le niveau de scolarité, Canada, 1997 et 2002

Figure 3. Nombre moyen d’heures de formation, selon le niveau de scolarité, Canada, 1997 et 2002

Figure 3. Nombre moyen d’heures de formation, selon le niveau de scolarité, Canada, 1997 et 2002
Source : Valerie Peters, 2004, Travail et formation : premiers résultats de l’Enquête sur l’éducation et la formation des adultes de 2003, Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l’éducation, documents de recherche, produit numéro 81-595-MIF2004015 au catalogue de Statistique Canada.

On observe certaines différences selon le sexe. Chez les hommes, le taux de participation est passé de 27 % en 1997 à 33 % en 2002, tandis que l’intensité de la formation par travailleur est restée inchangée, à environ 153 heures. Chez les femmes, le taux de participation à des activités de formation officielle liées à l’emploi a grimpé, passant de 31 % en 1997 à 37 % en 2002; l’intensité de la formation a toutefois chuté, passant de 160 à 147 heures par participante.

Participation à des activités de formation officielle appuyées par l’employeur

Les employeurs jouent un rôle crucial pour ce qui est de la formation des travailleurs. En 2002, parmi les participants à des activités de formation, 7 travailleurs sur 10 ont bénéficié d’une forme quelconque de soutien à la formation de la part de leur employeur. Cette proportion a toutefois diminué depuis 1997. Par contre, le pourcentage de travailleurs qui ont participé de leur propre chef à des activités de formation officielle liées à l’emploi a augmenté.

Entre 1997 et 2002, les taux de participation aux activités de formation officielle appuyées par l’employeur n’ont augmenté que très légèrement, lorsqu’ils ont augmenté, pour les travailleurs de la plupart des groupes d’âge et des niveaux de scolarité. À l’échelon provincial, seuls le Québec et le Nouveau-Brunswick ont vu s’accroître sensiblement la participation à ce genre d’activités de formation. Au Nouveau-Brunswick, le taux de participation est passé de 18 % à 25 %, ce qui représente une augmentation de plus de 33 %. L’augmentation a été encore plus forte au Québec3, où le taux de participation aux activités de formation officielle appuyées par l’employeur est passé de 14 % à 23 %, en hausse de 60 %.

Les travailleurs ayant un niveau de scolarité plus élevé ainsi que les professionnels et les gestionnaires sont plus susceptibles que les autres travailleurs de participer à des activités de formation officielle appuyées par l’employeur. Près de 37 % des travailleurs ayant un grade universitaire ont déclaré avoir participé à des activités de formation appuyées par leur employeur en 2002, alors que cette proportion se situait à 13 % chez les travailleurs ayant un diplôme d’études secondaires ou moins. De même, les professionnels et les gestionnaires ont affiché le taux de participation le plus élevé aux activités de formation liées à l’emploi et appuyées par l’employeur (35 %). Ils étaient suivis des cols blancs occupant un poste dans les domaines du travail de bureau, de la vente et des services (20 %), puis des cols bleus (16 %).

Autoformation

La formation liée à l’emploi ne se limite pas à la formation officielle. Afin de mieux remplir leurs fonctions ou d’acquérir des compétences en vue d’un emploi futur, les travailleurs peuvent également apprendre par eux-mêmes. Ce type de formation, appelé autoformation ou formation non officielle liée à l’emploi, a fait l’objet de questions pour la première fois dans l’EEFA de 2003. Selon la définition de l’EEFA, la formation non officielle liée à l’emploi fait intervenir peu, voire pas du tout de directives préétablies en ce qui concerne son organisation, sa mise en œuvre ou son évaluation, mais doit être entreprise dans le but particulier d’acquérir des compétences ou des connaissances liées à l’emploi.

En 2002, 33 % des travailleurs adultes se sont livrés à des activités d’autoformation liées à l’emploi dans les quatre semaines précédant l’enquête. Les taux de participation à ces activités étaient plus élevés chez les femmes que chez les hommes (35 % contre 30 %), et chez les jeunes travailleurs que chez les travailleurs plus âgés (38 % pour les 25 à 34 ans contre 23 % pour les 55 à 64 ans). Comme c’était le cas en ce qui concerne la formation officielle liée à l’emploi, le taux de participation aux activités d’autoformation le plus faible s’observait chez les travailleurs possédant le niveau de scolarité le moins élevé (16 %). Le taux augmentait en fonction du niveau de scolarité, pour atteindre 50 % dans le cas des travailleurs titulaires d’un grade universitaire.

Parmi les travailleurs qui ont pris part à des activités d’autoformation dans les quatre semaines précédant l’enquête, 87 % avaient également participé à des activités de formation officielle à un moment ou un autre en 2002. Ce chevauchement considérable entre les deux types de formation se vérifie également lorsqu’on examine la situation du point de vue opposé : parmi les travailleurs qui ont pris part à des activités de formation officielle liées à l’emploi en 2002, 82 % ont aussi pris part à des activités d’autoformation.

Besoins ou désirs non satisfaits en matière de formation

Malgré l’augmentation de la participation à des activités de formation officielle liées à l’emploi, de nombreux travailleurs n’obtenaient pas encore toute la formation qu’ils désiraient ou dont ils avaient besoin. Dans l’ensemble, un peu plus du quart (28 %) des travailleurs adultes ont déclaré ne pas avoir suivi en 2002 la formation liée à l’emploi qu’ils voulaient suivre ou avaient besoin de suivre. Cette proportion était considérablement plus élevée (36 %) chez les travailleurs qui avaient participé à des activités de formation liées à l’emploi en 2002 que chez les autres travailleurs (23 %).

Les proportions étaient semblables chez les femmes et les hommes : parmi les participants, 39 % des femmes et 34 % des hommes ont déclaré avoir des besoins ou des désirs non satisfaits en matière de formation. Ces proportions fléchissent à 24 % et à 23 % respectivement chez les non-participants.

Les participants ayant des niveaux de scolarité plus élevés (études postsecondaires partielles, certificat ou diplôme d’études postsecondaires, ou grade universitaire) affichaient les plus fortes proportions de personnes (environ 40 %) déclarant des besoins ou désirs non satisfaits. Seulement 18 % des non-participants ayant un diplôme d’études secondaires ou moins ont déclaré des besoins ou désirs non satisfaits.

Les raisons invoquées le plus souvent par les répondants pour ne pas avoir suivi de formation étaient le coût, le fait qu’ils étaient trop occupés au travail et les conflits d’horaire entre la formation et le travail d’une part, et les responsabilités familiales d’autre part.

Conclusion

Il a été établi que la participation des travailleurs adultes à des activités de formation et d’éducation liées à l’emploi joue un rôle crucial dans la satisfaction des besoins nouveaux du marché du travail au Canada. Les changements technologiques, l’évolution des marchés mondiaux et les changements organisationnels sont autant de facteurs qui contribuent à une incessante évolution des besoins en compétences. Pour de nombreux travailleurs, ce qu’ils ont apporté à l’origine sur le marché du travail sur le plan des compétences et du savoir issu de l’éducation doit être mis à niveau et enrichi de manière continue.

En 2002, 1 travailleur adulte sur 3 a participé à des activités de formation ou d’éducation liées à l’emploi. Cependant, les taux de participation varient d’un groupe de travailleurs à l’autre. Plus précisément, les travailleurs les moins instruits, quel que soit leur âge, sont aussi les moins susceptibles de participer à des activités de formation, et quand ils le font, la formation est d’une durée plutôt limitée comparativement à celle que reçoivent les autres travailleurs. En fait, les tendances en matière de participation aux activités de formation s’équivalent davantage lorsqu’on tient compte de l’éducation que lorsqu’on tient compte de l’âge.

En d’autres termes, les preuves recueillies indiquent que la scolarité et l’acquisition de nouvelles compétences grâce à la poursuite de l’éducation et de la formation se renforcent mutuellement, ce qui a pour effet d’élargir le fossé entre les personnes qui sont favorisées sur le plan de l’éducation et celles qui ne le sont pas.

Notes

  1. Statistique Canada, en collaroration avec Développement des ressources humaines Canada, a mené l’EEFA en février et mars 2003.

  2. Valerie Peters, 2004, Travail et formation : premiers résultats de l’Enquête sur l’éducation et la formation des adultes de 2003, Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l’éducation, produit numéro 81 595 MIF2004015 au catalogue de Statistique Canada, série de documents de recherche.

  3. L’augmentation des activités de formation appuyées par les employeurs observée au Québec pourrait être attribuable à la mise en œuvre, en 1995, de la Loi favorisant le développement de la formation de la main-d’œuvre. Aux termes de cette loi, les employeurs ayant une masse salariale de plus de 250 000 $ par année sont tenus d’investir dans la formation un pourcentage de leurs coûts salariaux; ceux qui ne se conforment pas à cette exigence doivent verser une contribution à un fonds de formation des travailleurs.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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