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Financement des études supérieures

Caractéristiques des étudiants de l'enseignement postsecondaire en 2002
Tendances dans les frais de scolarité
Dépenses médianes des étudiants à temps plein de l’enseignement universitaire et collégial, 2001-2002
Sources et montant du financement
Conclusion

Référence

Entre 1988-1989 et 1998-1999, le nombre d'inscriptions à l'enseignement collégial a augmenté de façon constante, et les inscriptions à temps plein dans les universités canadiennes ont fait un bond de 16 %. Les inscriptions à l'université ont progressé plus lentement à la fin des années 1990, et les inscriptions à temps partiel ont fléchi, bien que des données récentes indiquent un renversement de cette tendance depuis 1998-1999.

Parallèlement, les dépenses à engager pour fréquenter un collège ou une université, dont les frais de scolarité, le coût des livres et des fournitures scolaires, et les frais de logement et de subsistance, ont augmenté plus rapidement que le taux d'inflation. Bon nombre d'étudiants doivent emprunter pour payer leurs études. Il est essentiel de disposer de données à jour sur les jeunes qui poursuivent des études collégiales ou universitaires et sur la façon dont ils paient leurs études afin de prendre des décisions stratégiques concernant l'accès aux études postsecondaires et le financement de ces études. Pour répondre à ce besoin, on a mené, en février et mars 2002, l'Enquête sur la participation aux études postsecondaires (EPEP).

Caractéristiques des étudiants de l'enseignement postsecondaire en 2002

Selon l'EPEP, en 2002, environ 1,6 million de jeunes Canadiens de 18 à 24 ans (17 à 24 ans au Québec) auraient fait, sous une forme ou sous une autre, des études postsecondaires après le secondaire. Les jeunes femmes étaient plus susceptibles que les jeunes hommes d'avoir poursuivi des études postsecondaires. Deux tiers des jeunes femmes (67 %) avaient fait d'autres études après le secondaire, comparativement à 57 % des jeunes hommes. Plus de la moitié de ceux qui avaient fait des études postsecondaires avaient entrepris leurs études à l'âge de 17 ou 18 ans, et la très grande majorité avant l'âge de 20 ans, ce qui représente 86 %.

De nombreux facteurs peuvent intervenir dans la décision de poursuivre des études postsecondaires. Les notes ont manifestement de l'importance. Les étudiants qui ont obtenu des notes inférieures à 70 % dans la dernière année du secondaire étaient moins susceptibles de faire des études postsecondaires que les étudiants qui ont obtenu des notes de 70 % et plus. Environ 8 jeunes Canadiens sur 10 qui ont dit avoir obtenu des notes de 80 % ou plus, et près des deux tiers de ceux qui avaient obtenu des notes entre 70 % et 79 % la dernière année du secondaire ont ensuite fréquenté un collège ou une université, comparativement à juste un peu plus du tiers de ceux dont les notes étaient inférieures à 70 %.

Les parents jouent un rôle important. Les jeunes qui croyaient que leurs parents s'attendaient à ce qu'ils poursuivent des études postsecondaires étaient beaucoup plus susceptibles de le faire que ceux qui croyaient que leurs parents n'avaient aucune attente à cet égard (67 % comparativement à 34 %). De même, les jeunes dont au moins un parent avait fait des études postsecondaires étaient eux-mêmes plus susceptibles de faire des études postsecondaires que les jeunes de 18 à 24 ans dont les parents n'avaient pas fait d'études à ce niveau (70 % comparativement à 57 %).

La participation aux études postsecondaires s'accroît avec le revenu familial. Les jeunes de 18 à 24 ans affichant un revenu familial d'environ 80 000 $ ou plus étaient les plus susceptibles de poursuivre d'autres études après le secondaire (83 %). Le pourcentage de jeunes qui entreprenaient des études postsecondaires diminuait en fonction des gains de la famille. Environ les deux tiers des jeunes dont le revenu familial se situait entre 55 000 $ et 80 000 $ avaient fait des études postsecondaires, et cette proportion chutait à juste un peu plus de la moitié lorsque le revenu de la famille était inférieur à 55 000 $.

Juste un peu plus de la moitié, soit 53 %, des jeunes de 18 à 24 ans ont déclaré avoir des économies dans une source quelconque pour financer leurs études postsecondaires. Environ 43 % ont indiqué que leurs parents avaient mis des fonds de côté, et 23 % avaient eux-mêmes épargné pour leurs études1.

Toutefois, il importe de mentionner que même si ces facteurs peuvent influer sur le nombre de jeunes qui font des études postsecondaires et ceux qui n'en font pas, aucun d'entre eux ne joue un rôle déterminant. En fait, plus de la moitié des jeunes de 18 à 24 ans dont les parents n'avaient pas fait d'études postsecondaires ont poursuivi des études à ce niveau. De même, la moitié de ceux qui n'avaient pas fait d'économies à cette fin ont fréquenté un établissement d'enseignement postsecondaire.

Lorsqu'on a demandé aux répondants qui n'avaient pas encore entrepris d'études postsecondaires à quels obstacles ils se heurtaient, environ 40 % ont mentionné des problèmes financiers, et juste un peu plus de 1 personne sur 5 a répondu que les programmes offerts ne correspondaient pas à ses aspirations.

Tendances dans les frais de scolarité

Les dépenses liées aux études postsecondaires au Canada ont sensiblement augmenté pendant la dernière décennie. Entre 1990-1991 et 2004-2005, par exemple, les frais de scolarité moyens pour les études de premier cycle au Canada ont plus que doublé, passant de 1 464 $ à 4 172 $. De 1990-1991 à 1999-2000, ces frais se sont accrus en moyenne de 9,6 % par an. Depuis 2000, le taux d'augmentation a fléchi pour atteindre une moyenne annuelle de 5,3 %. Toutefois, les frais de scolarité moyens continuent à augmenter plus rapidement que l'inflation2. Bien qu'ils soient inférieurs aux frais de scolarité à l'université, les frais de l'enseignement collégial ont aussi été en hausse, tout comme les dépenses connexes pour les livres, le logement et les frais de subsistance.

Figure 1. Taux d'augmentation des frais de scolarité de premier cycle par rapport à l'inflation

Figure 1. Taux d'augmentation des frais de scolarité de premier cycle par rapport à l'inflation
Note : Indice des prix à la consommation calculé sur une année en prenant les moyennes de septembre de l'année X-1 à août de l'année X.

Source : « Frais de scolarité à l’université », Statistique Canada, Le Quotidien, jeudi le 2 septembre 2004.

Les frais de scolarité varient d’une province à l’autre. En 2004-2005, par exemple, la Nouvelle-Écosse affichait les frais de scolarité moyens les plus élevés pour les études de premier cycle (5 984 $), suivie de l’Ontario (4 960 $). S’élevant à 1 683 $, les frais étaient les plus faibles pour les résidents du Québec fréquentant l’université dans cette province. Depuis les quatre dernières années, les frais de scolarité sont demeurés stables ou ont diminué à Terre-Neuve-et-Labrador, et ils ont été gelés au Manitoba, de sorte que les frais dans ces deux provinces se classent parmi les plus faibles au Canada.

Les frais de scolarité varient aussi énormément selon le domaine d’études. Pendant la dernière décennie, on a constaté les plus fortes hausses en dentisterie, en médecine et en droit. Par exemple, au Canada les frais moyens pour la dentisterie, en dollars constants, ont plus que quadruplé entre 1993-1994 et 2003-2004, passant de 2 688 $ à 11 185 $; les frais moyens pour la médecine ont plus que triplé, et les frais pour le droit sont passés de 2 159 $ qu’ils étaient en 1993-1994 à 5 715 $ en 2003-2004. En 2003-2004, on a enregistré les frais de scolarité moyens les plus faibles dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture et de l'architecture.
Tableau 1. Frais de scolarité moyens à l'université, selon le domaine d'études, Canada, 1993-1994 et 2003-2004 (en dollars constants de 2001-2002)
  1993-1994 2003-2004 changement en %
$ $
Faculté      
Dentisterie 2 688 11 185 316
Médecine 2 579 8 967 248
Droit 2 159 5 715 165
Commerce 2 051 3 805 86
Génie 2 235 4 167 86
Sciences 2 178 3 769 73
Musique 2 124 3 578 68
Arts 2 155 3 632 69
Agriculture 2 116 3 324 57
Architecture 2 234 3 419 53
Sciences domestiques 2 152 3 498 63
Éducation 2 012 3 066 52
       
Premier cycle 2 148 3 837 79
Deuxième et troisième cycles 2 217 4 956 124
Note : Ce tableau a été mis à jour le 23 juin 2004.

Source : Statistique Canada, 2003, Indicateurs de l’éducation au Canada, Rapport du Programme d’indicateurs pancanadiens de l’éducation, numéro 81-582-XIF au catalogue de Statistique Canada.

Dépenses médianes des étudiants à temps plein de l’enseignement universitaire et collégial, 2001-2002

Les données de l’EPEP indiquent qu’en 2001-2002, le montant médian total pour les dépenses des étudiants à temps plein de l’enseignement postsecondaire s’est chiffré à environ 9 740 $ pour une année scolaire d’une durée de huit mois. Au cours de l’année scolaire, les étudiants ont dépensé davantage pour la nourriture, le logement, les services publics et autres dépenses non liées à leurs études que pour les frais de scolarité, les droits, les livres et les fournitures scolaires (5 400 $ contre 3 700 $).

Les dépenses médianes variaient selon le type d’établissement postsecondaire fréquenté. Les étudiants fréquentant l’université à temps plein avaient tendance à dépenser davantage pendant l’année scolaire, soit 11 200 $, comparativement à 9 330 $ pour les étudiants de l’enseignement collégial et 4 550 $ pour les étudiants des CEGEP.

Les étudiants à temps plein de l’enseignement universitaire dépensaient plus que les étudiants de l’enseignement collégial pour des articles liés ou non à leurs études. Le montant médian consacré par les étudiants d’université aux frais de scolarité, aux droits, aux livres et aux fournitures scolaires s’établissait à environ 5 000 $, comparativement à 3 100 $ pour les étudiants de l’enseignement collégial. L’écart dans les dépenses entre les étudiants à temps plein de l’enseignement universitaire et les étudiants de l’enseignement collégial était toutefois moins prononcé dans le cas des articles non liés aux études; les dépenses médianes pour le loyer, la nourriture, le téléphone et les autres dépenses non liées aux études se chiffraient à 6 200 $ pour les étudiants de l’enseignement universitaire et à 5 480 $ pour les étudiants de l’enseignement collégial.

Fait peu étonnant, vivre avec ses parents ou tuteurs pendant ses études avait une forte incidence sur les dépenses non liées aux études à tous les ordres d’enseignement. L’étudiant moyen à temps plein de l’enseignement universitaire qui habitait avec ses parents dépensait 4 400 $ pour des articles non liés à ses études, comparativement à juste un peu plus de 8 160 $ dans le cas des étudiants qui ne demeuraient pas avec leurs parents. Les dépenses médianes des étudiants à temps plein de l’enseignement collégial qui habitaient chez leurs parents se situaient à 3 700 $, comparativement à 8 100 $ pour ceux qui vivaient loin de leur foyer. En 2002, plus du tiers des étudiants à temps plein n’habitaient pas avec leur famille pendant qu’ils fréquentaient un établissement d’enseignement postsecondaire.

Les étudiants des CEGEP étaient ceux qui dépensaient le moins annuellement, que ce soit pour des articles liés à leurs études (750 $) que pour des articles non liés à leurs études (3 720 $). Les dépenses non liées aux études étaient plus faibles pour les étudiants des CEGEP en partie parce que les trois quarts d’entre eux vivaient avec leurs parents ou tuteurs pendant qu’ils fréquentaient l’école. Au Québec, 40 % des répondants avaient 16 ans ou moins lorsqu’ils ont entrepris leurs études postsecondaires, c’est-à-dire le CEGEP, ce qui explique le fort pourcentage d’entre eux qui vivent avec leur famille.

Sources et montant du financement

Pour financer leurs études postsecondaires, les étudiants ont recours à diverses sources, dont des gains tirés d’un emploi, des épargnes, des contributions ou des prêts non remboursables consentis par les parents, des bourses, des prêts étudiants du gouvernement et des prêts bancaires. Les gains provenant d’un emploi étaient la source de fonds la plus souvent utilisée par les étudiants pendant l’année scolaire 2001-2002. Les étudiants à temps plein ont déclaré dans une proportion de 77 % avoir utilisé des économies découlant d’un emploi avant le début de l’année scolaire, le montant médian se chiffrant à 2 500 $; près des deux tiers des étudiants ont affirmé que l’emploi qu’ils occupaient depuis le début de l’année scolaire leur avait permis de disposer d’un montant médian de 3 000 $.

La deuxième source la plus souvent utilisée de fonds non remboursables était les parents, un conjoint ou partenaire, ou d’autres membres de la famille. Près de 60 % des étudiants à temps plein ont déclaré cette source, le montant médian étant de 2 000 $. Environ 17 % des étudiants ont aussi indiqué avoir reçu des fonds de régimes enregistrés d’épargne-études, de comptes en fiducie, d’obligations d’épargne ou de RÉER; le montant médian reçu de ces sources en 2002 atteignait 1 500 $. Enfin, 36 % des étudiants ont affirmé avoir reçu des fonds non remboursables sous forme de bourses, de subventions, ou de contributions de personnes autres que des membres de la famille; ces sources ont représenté un montant médian de 1 600 $.

Même s’ils avaient accès à des fonds non remboursables auprès de diverses sources, un grand nombre d’étudiants ont constaté qu’ils devaient emprunter de l’argent pour financer leurs études en 2002. Les prêts étudiants du gouvernement étaient une source de financement pour environ 26 % des étudiants à temps plein en 2002, leur assurant un montant médian de 5 000 $ pour cette année d’études. Une proportion de 16 % des étudiants ont déclaré avoir reçu des fonds remboursables de parents, d’un conjoint, d’un partenaire ou d’un autre membre de la famille, cette source représentant un montant médian de 2 000 $. Enfin, 14 % des étudiants ont dû contracter des prêts personnels ou puiser dans des marges de crédit pour financer leurs études en 2002; le montant médian emprunté s’établissait à 5 000 $.

Conclusion

D’énormément changements ont marqué les établissements postsecondaires du Canada pendant la dernière décennie. Les frais de scolarité ont radicalement augmenté, tout comme les autres frais liés aux études collégiales ou universitaires. Pour les étudiants, il en coûte beaucoup moins s’ils vivent à la maison pendant leurs études, mais un grand nombre d’entre eux doivent habiter à l’extérieur de leur foyer (ou ils font ce choix) lorsqu’ils fréquentent le collège ou l’université.

Poursuivre des études postsecondaires est un investissement important qu’un grand nombre de jeunes Canadiens choisissent de faire, et dont ils comptent retirer des avantages comme un emploi enrichissant, de bonnes possibilités sur le plan du revenu et la sécurité d’emploi. Bon nombre d’entre eux font appel à diverses sources pour financer leurs études. Un grand nombre de jeunes travaillent pendant qu’ils font des études à temps plein, et la majorité des familles contribuent aussi financièrement et en nature en leur offrant gratuitement le gîte et le couvert. Et pourtant, ils sont nombreux à s’endetter considérablement afin de poursuivre des études collégiales ou universitaires.

Avoir en place un système d’enseignement postsecondaire qui soit accessible aux Canadiens a constitué un important objectif stratégique à mesure que les gouvernements ont reconnu l’utilité de disposer d’une main-d’œuvre très scolarisée et très qualifiée. Une surveillance étroite des tendances dans la participation aux études postsecondaires constitue un outil essentiel pour mesurer les progrès vers la réalisation de cet objectif.

Référence

Accès, persévérance et financement : premiers résultats de l'Enquête sur la participation aux études postsecondaires (EPÉP). Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation - Documents de recherche, produit gratuit numéro 81-595-MIF2003007 au catalogue de Statistique Canada.

Notes

  1. Les étudiants pouvaient déclarer plus d'une source d'épargnes; dans certains cas, aussi bien les étudiants que leurs parents avaient économisé pour les études postsecondaires.

  2. Voir « Frais de scolarité à l’université », Statistique Canada, Le Quotidien, jeudi le 2 septembre 2004.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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