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Les ordinateurs en classe : perspectives et défis Applications le plus souvent intégrées aux pratiques d’apprentissage Les technologies de l’information et des communications (TIC) sont à la fois des symboles omniprésents de la société moderne et des outils essentiels à l’entreprise. Les ménages ont aussi adoptées les TIC à des fins diverses : les divertissements, le magasinage, le règlement de factures, la recherche de renseignements, etc. En 2002, 86 % des entreprises utilisaient des ordinateurs et 76 %, Internet; 65 % des travailleurs du secteur privé avaient accès à des ordinateurs personnels au travail. Les taux étaient encore plus élevés dans les administrations publiques, où presque toutes les institutions disposaient d’ordinateurs personnels. Ainsi, 90 % de leurs employés avaient accès à un ordinateur personnel. En 2002, 60 % des ménages canadiens disposaient d’un ordinateur et plus de la moitié (51,4 %) comptaient au moins un membre qui utilisait régulièrement Internet à la maison1. L’usage des ordinateurs étant si répandu, l’un des grands objectifs des systèmes scolaires au pays est de faire acquérir aux élèves des compétences en informatique. Le développement de ces compétences fait partie du programme d’études. On fixe des objectifs appropriés aux diverses années d’études comme on le fait pour les connaissances et les capacités à acquérir dans d’autres matières. Bien sûr, pour être capable d’enseigner l’informatique, il faut d’abord que des ordinateurs soient à la disposition des élèves. Sur ce plan, Rescol a joué un rôle de premier plan; c’est un programme que réalise le gouvernement fédéral en collaboration avec les ministères provinciaux de l’Éducation et les conseils, commissions et districts scolaires. Grâce à son initiative « Ordinateurs pour les écoles », Rescol a pu fournir des ordinateurs à des dizaines de milliers d’écoles et de bibliothèques. D’après les données du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), le Canada se classait au deuxième rang parmi les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l’accès des élèves de 15 ans aux ordinateurs en milieu scolaire. Toutefois, la disponibilité des ordinateurs ne veut pas nécessairement dire que les élèves et les enseignants en font effectivement usage et que les moyens informatiques en question sont très accessibles et d’une bonne qualité. Le présent article s’appuie sur les données d’une nouvelle étude fondée sur l’Enquête sur les technologies de l’information et des communications dans les écoles (ETICE), qui vise les 15 500 écoles primaires et secondaires du pays et dans laquelle on demande aux directeurs d’école de fournir de l’information sur l’infrastructure des TIC et l’accès aux ordinateurs et aux applications informatiques pour l’année scolaire 2003-2004. Parmi les écoles visées par cette enquête, 47 % y ont répondu. Dans le cadre de l’ETICE, on a constaté que plus de 99 % des écoles primaires et secondaires canadiennes disposaient d’ordinateurs dans l’année scolaire 2003-2004. C’est ainsi que plus d’un million d’ordinateurs étaient à la disposition des élèves et des enseignants et qu’un peu plus de 90 % étaient branchés à Internet. Cette vaste disponibilité de l’informatique permet non seulement aux élèves d’avoir accès à une information des plus variées dans Internet, mais elle offre aussi la possibilité d’utiliser les technologies de l’information et des communications (TIC) comme instrument d’apprentissage. Toutefois, si l’on se fie aux données de l’ETICE, il semble que le succès a été limité, pour ce qui est de l’utilisation des ordinateurs en vue d’améliorer l’apprentissage en classe. Applications le plus souvent intégrées aux pratiques d’apprentissageLes cinq premières applications logicielles offertes aux élèves dans les écoles étaient les suivantes : le traitement de texte, la navigation Internet, les programmes de formation, d’exercices et de travaux pratiques, les programmes de calcul et de base de données et les logiciels de présentation. Les logiciels de traitement de texte représentaient l’application qui était la plus souvent intégrée aux pratiques d’apprentissage. En effet, 78 % des directeurs d’école ont déclaré qu’ils utilisaient le traitement de texte la plupart du temps ou tout le temps (tableau 1). Venaient ensuite Internet et intranet (34 %) ainsi que les logiciels destinés aux élèves en difficulté et les programmes de rattrapage par apprentissage individualisé (29 %).
Source : Joanne Plante et David Beattie, 2004, Connectivité et intégration des TIC dans les écoles élémentaires et secondaires au Canada : Premiers résultats de l'Enquête sur les technologies de l'information et des communications dans les écoles, 2003 2004, document de recherche de Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation, produit numéro 81-595-MIF20040017 au catalogue de Statistique Canada. L’acquisition de compétences en informatique est progressive comme toute autre activité d’apprentissage. On s’attend à ce que les élèves du secondaire et du primaire aient des connaissances et des capacités plus avancées, d’où les différentes applications informatiques intégrées aux pratiques d’apprentissage, notamment pour les logiciels de présentation, de calcul et de base de données (pour un traitement simple de l’information et l’analyse statistique) ainsi que de soutien de travaux de création. Toutes ces applications sont bien plus susceptibles de servir aux élèves du secondaire qu’à ceux du primaire. En outre, les grandes écoles donnaient accès à une plus grande diversité de logiciels que les petites écoles. Dans quelle mesure les enseignants font-ils bon usage des ordinateurs?Pour les élèves, les technologies de l’information et des communications offrent un nouvel outil d’apprentissage. Toutefois, l’apprentissage est-il amélioré par la disponibilité et l’emploi d’ordinateurs ou ces derniers sont-ils des appareils puissants, dont les coûts sont élevés et qui servent simplement au stockage de l’information plutôt qu’à l’acquisition de compétences techniques?La majorité des directeurs d’école (76 %) ont déclaré que plus des trois quarts des enseignants possédaient les compétences techniques requises pour utiliser les ordinateurs à des fins administratives, c’est-à-dire pour produire des bulletins et des relevés de présences et de notes. Cependant, moins de la moitié jugeaient que la majorité des enseignants avaient les compétences pour intégrer l’ordinateur à leurs plans de cours ou faire en sorte que leurs élèves recourent à l’informatique pour un meilleur apprentissage. On ne constatait pas de différence réelle quant à la proportion d’enseignants du primaire et du secondaire capables de se servir d’ordinateurs à des fins administratives. Toutefois, une proportion moins élevée de directeurs du secondaire (39 %) étaient d’avis que les trois quarts de leurs enseignants ou plus possédaient les compétences techniques nécessaires pour favoriser chez les élèves un recours efficace à l’informatique, comparativement à 49 % des directeurs du primaire. On pourrait peut-être expliquer partiellement ceci par le fait que les applications informatiques sont généralement plus avancées au secondaire. Les directeurs des écoles privées, petites ou rurales étaient moins susceptibles que ceux des écoles publiques, grandes ou urbaines de déclarer qu’un grand nombre de leurs enseignants avaient les compétences techniques nécessaires pour produire des bulletins et des relevés de présences ou de notes. Aide apportée aux enseignants pour favoriser l’usage efficace des ordinateursSurtout au secondaire, les enseignants sont avant tout spécialisés dans certains domaines et n’ont donc pas nécessairement les compétences leur permettant d’utiliser eux-mêmes des applications informatiques spécialisées. Toutefois, on peut s’attendre, avec la généralisation de l’informatique dans diverses disciplines, à ce que le corps enseignant soit davantage forcé d’acquérir les connaissances et les capacités nécessaires à l’intégration des applications informatiques aux programmes d’études.Selon l’ETICE, les activités de mentorat-encadrement avec d’autres enseignants ou avec des professionnels des TIC constituaient la stratégie la plus fréquente pour aider les enseignants à apprendre à utiliser les ordinateurs. Parmi les autres stratégies auxquelles les directeurs d’école attachaient une certaine ou une grande importance, on compte le perfectionnement professionnel, les échanges d’information entre les membres du personnel enseignant, les séances de formation et l’apprentissage individuel. Toutefois, les directeurs d’école étaient relativement peu nombreux à accorder beaucoup d’importance à l’une ou l’autre de ces stratégies. Sur le plan de l’efficacité, la plus grande proportion d’intéressés jugeaient que les activités de mentorat-encadrement étaient très efficaces; cependant, seulement un peu plus du tiers (38 %) des directeurs d’école ont fait la même constatation. Les écoles petites ou privées étaient plus susceptibles que les écoles de plus grande taille ou les écoles publiques d’accorder « peu » ou « pas du tout » d’importance à ces stratégies. Dans un contexte de restrictions financières, les ordinateurs sont de plus en plus désuetsLes produits des TIC évoluent rapidement et, souvent, du matériel et des logiciels nouveaux ou améliorés font leur apparition sur le marché. La mise à jour des systèmes représente donc tout d’un défi pour les utilisateurs.En fait, le financement des acquisitions d’ordinateurs et d’autres appareils électroniques était un grand sujet d’inquiétude pour la plupart des directeurs d’école : 2 directeurs sur 3 ont déclaré que l’insuffisance de fonds affectés à la technologie constituait un obstacle de taille à l’utilisation d’ordinateurs dans les écoles. Les directeurs de grandes écoles avaient plus de chances que ceux des écoles petites ou moyennes de signaler des problèmes de financement en informatique. Il existe d’autres difficultés importantes, entre autres, mettre à jour les ordinateurs et les périphériques, obtenir un nombre satisfaisant de copies de logiciels pour l’enseignement, offrir la formation nécessaire pour les enseignants et avoir un nombre suffisant d’ordinateurs dans les écoles. Nombreux sont les directeurs qui ont indiqué que les ordinateurs de leur école étaient technologiquement désuets. Dans moins du quart des écoles primaires et secondaires du pays, les ordinateurs fonctionnaient en majeure partie en 2003-2004 à l’aide des systèmes d’exploitation les plus récents. Plus de la moitié des ordinateurs scolaires comportaient un processeur à vitesse moyenne et près du tiers, à basse vitesse. Les écoles primaires, plus particulièrement les petites, étaient plus susceptibles que les écoles secondaires de compter seulement sur des processeurs à basse vitesse. En outre, par rapport aux directeurs des écoles primaires et publiques, les directeurs d’écoles secondaires ou privées étaient plus nombreux à déclarer qu’ils disposaient d’ordinateurs munis de processeurs à haute vitesse. Rester à jour pendant l’ère des ordinateursLes directeurs d’école conviennent en très grand nombre que l’ordinateur permet à l’enseignant d’élargir et d’enrichir le programme d’études et à l’élève, d’aller au-delà de ce qui lui est prescrit comme matière à assimiler et d’approfondir ainsi ses connaissances.Il reste que l’intégration de l’informatique aux programmes d’enseignement est source de difficultés pour les écoles. Les systèmes scolaires font face à des priorités multiples, et notamment à celle de l’acquisition par les élèves de connaissances et de capacités dans un certain nombre de domaines importants. Étant spécialisés dans des disciplines, les enseignants n’ont pas nécessairement les connaissances ni la formation pour intégrer l’informatique aux programmes d’études. Du fait de l’accès généralisé de l’ordinateur à la maison, les élèves ont peut-être des compétences en informatique supérieures à celles de leurs enseignants. Les écoles elles-mêmes peuvent aussi constater à quel point il est difficile d’avoir un nombre suffisant d’ordinateurs à jour, tant pour le matériel que pour les logiciels dans un contexte de demandes concurrentielles pour les ressources financières. À certains égards, ces difficultés sont celles que doivent affronter les organismes de tous les secteurs. Ce qui distingue les systèmes scolaires, c’est l’échelle des problèmes à résoudre. En définitive, la question est de trouver un juste équilibre entre les demandes concurrentielles pour les ressources rares. Une partie de la solution comme la voient bien des directeurs d’école est d’offrir plus de possibilités de formation aux enseignants pour les aider à développer leurs compétences en informatique. RéférenceAdaptation du rapport de Joanne Plante et de David Beattie, 2004, Connectivité et intégration des TIC dans les écoles élémentaires et secondaires au Canada : Premiers résultats de l'Enquête sur les technologies de l'information et des communications dans les écoles, 2003 2004, document de recherche de Culture, tourisme et Centre de la statistique de l’éducation, produit gratuit numéro 81-595-MIF20040017 au catalogue de Statistique Canada. Notes1. Voir Cheminement du Canada vers une société de l’information (2003), produit numéro 56-508-XIF au catalogue de Statistique Canada. |
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