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L'immersion en français trente ans plus tard C'est dans les Maritimes que le programme d'immersion en
français est le plus populaire Afin d'encourager le bilinguisme au pays, des programmes d'immersion en français ont été introduits dans les écoles canadiennes dans les années 1970. Trente ans plus tard, ces programmes offrent à de nombreux élèves un cheminement scolaire différent. Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), mené en 2000, donne un aperçu du rendement des Canadiens de 15 ans inscrits à un programme d'immersion. Dans le présent article, on examine les résultats du PISA concernant le rendement en lecture en comparant les élèves inscrits et non inscrits à un programme d'immersion en français qui fréquentent les systèmes scolaires anglophones des 10 provinces. L'analyse fournit également des données sur les antécédents familiaux des élèves selon un ensemble de facteurs susceptibles d'être à l'origine du rendement élevé des élèves inscrits à un programme d'immersion en français. C'est dans les Maritimes que le programme d'immersion en français est le plus populaireDans le cadre du PISA, les renseignements relatifs à l'immersion en français ont été fournis par les parents. Ceux-ci devaient indiquer si leur enfant avait déjà été inscrit dans une école anglophone à un programme dont 25 % ou plus de l'enseignement était donné en français, comme dans un programme d'immersion en français. Le cas échéant, ils devaient préciser au cours de quelles années scolaires l'enfant avait participé à un programme d'immersion. L'élève était considéré comme actuellement inscrit à un programme d'immersion en français lorsque les parents indiquaient qu'il était en immersion durant l'année en cours.Bien qu'il existe des programmes d'immersion en français dans les systèmes scolaires anglophones des 10 provinces, le pourcentage de jeunes de 15 ans qui y sont inscrits varie considérablement, allant de 2 % en Colombie-Britannique à 32 % au Nouveau Brunswick (tableau 1).
Source : Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), 2000. Les programmes d'immersion en français ne sont pas tous identiques. Les programmes d'immersion hâtive commencent à la maternelle ou en 1re année, les programmes d'immersion de durée moyenne commencent au milieu du primaire et d'autres commencent encore plus tard. La participation à un programme d'immersion varie aussi selon le type de programme. Par exemple, en Nouvelle-Écosse, seulement 21 % des élèves qui participaient à un programme d'immersion en français en 2000 avaient été inscrits avant la 4e année, tandis qu'au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta, au moins 80 % des élèves de 15 ans qui suivaient un tel programme avaient été inscrits en immersion hâtive. Un plus grand nombre de filles sont inscrites à un programme d'immersionLa proportion de filles et de garçons ne participant pas à un programme d'immersion est plus ou moins égale dans toutes les provinces. Par contre, dans toutes les provinces, sauf au Québec, les filles représentent 3 élèves sur 5 dans les programmes d'immersion en français. Le rendement en lecture des élèves inscrits à un programme d'immersion est supérieur à celui des élèves non inscritsLes élèves ont été évalués dans la langue de leur système scolaire; ainsi, 98 % des élèves inscrits à un programme d'immersion en français ont été évalués en anglais. Si le pourcentage des élèves inscrits à un programme d'immersion en français et ayant subi le test dans cette langue était en général très faible, la plupart d'entre eux étudiaient au Manitoba, où environ le quart des élèves inscrits à un programme d'immersion en français ont subi le test en français.Dans toutes les provinces, sauf au Manitoba, le rendement en lecture des élèves inscrits à un programme d'immersion en français était considérablement supérieur à celui des autres élèves (tableau 2).
Source: : Mary Allen, 2004, " Rendement en lecture des élèves inscrits à un programme d'immersion en français ", Revue trimestrielle de l'éducation, produit numéro 81-003-XIF au catalogue de Statistique Canada, volume 9, numéro 4, pages 25 à 30. Qu'est-ce qui est à l'origine du rendement supérieur des élèves inscrits à un programme d'immersion en français? L'un des facteurs susceptibles d'expliquer ce phénomène est la surreprésentation des filles dans ces programmes : les résultats globaux du PISA montrent que les filles ont tendance à surpasser les garçons sur le plan de la lecture (le résultat moyen en lecture des filles est de 551, comparativement à 519 pour les garçons). Cependant, lorsqu'on examine séparément les résultats des garçons et des filles, le rendement en lecture moyen des élèves inscrits à un programme d'immersion en français demeure considérablement supérieur à celui des élèves non inscrits à un tel programme (sauf, encore une fois, au Manitoba). Les élèves inscrits à un programme d'immersion en français ont généralement un statut socioéconomique familial supérieurEn général, il existe un lien étroit entre le rendement en lecture et les antécédents socioéconomique (SSE) familiaux. Les différences observées par rapport au statut socioéconomique de la famille contribuent au rendement supérieur en lecture des élèves inscrits aux programmes d'immersion en français, mais l'avantage de ces élèves est plus difficile à cerner.Les élèves des programmes d'immersion en français ont tendance à être issus de familles plus favorisées que ceux non inscrits à ces programmes. Cependant, dans quatre provinces - le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan et la Colombie Britannique - on n'a noté aucune différence réelle quant aux antécédents familiaux moyens entre les élèves inscrits à un programme d'immersion et les élèves non inscrits. Finalement, si l'on compare uniquement les élèves issus de familles dont le statut socioéconomique se situe dans le quartile supérieur, les résultats révèlent que le rendement des élèves inscrits à un programme d'immersion en français diffère toujours considérablement de celui des autres élèves dans bien des provinces. Le rôle du libre-choix et d'autres facteursBien qu'il soit nécessaire d'effectuer une recherche plus approfondie sur les facteurs contribuant au rendement scolaire supérieur des élèves inscrits à un programme d'immersion en français, les parents des élèves inscrits à ces programmes sont généralement issus de milieux socioéconomiques plus favorisés et sont proportionnellement plus nombreux à avoir fait des études postsecondaires. En outre, les programmes d'immersion comptent une proportion de filles plus élevée, et les résultats du PISA montrent que les filles surpassent les garçons en lecture.Cependant, lorsque le sexe, le milieu socioéconomique et le niveau de scolarité des parents sont pris en compte, les résultats indiquent que les élèves inscrits à un programme d'immersion en français réussissent toujours mieux que leurs homologues qui ne sont pas en immersion. Quels autres facteurs sont susceptibles de contribuer au rendement en lecture élevé des élèves inscrits à un programme d'immersion en français? Il se peut que les programmes d'immersion en français soient davantage accessibles dans les collectivités plus favorisées (p. ex. en milieu urbain), là où les notes en littératie sont généralement supérieures. En outre, il y a la question du libre-choix. Les écoles et les parents peuvent avoir tendance à évaluer les élèves pour s'assurer qu'ils sont aptes à suivre un programme d'immersion. Les élèves dont les aptitudes linguistiques sont moins développées peuvent être moins portés à s'inscrire aux programmes d'immersion, particulièrement en immersion hâtive. Les élèves moins doués ont peut-être également tendance à abandonner les programmes d'immersion si l'on remet en question leur capacité d'apprendre dans une langue seconde. Il se peut enfin, comme d'autres études le suggèrent, que les programmes d'immersion en français favorisent l'apprentissage des élèves par d'autres mécanismes, en enrichissant le milieu d'apprentissage. Il est ainsi possible, par exemple, d'observer un effet favorable sur les pairs lorsqu'on regroupe des élèves au potentiel de réussite élevé. Il est évident que d'autres recherches sont nécessaires pour nous permettre de préciser les raisons pour lesquelles les élèves inscrits à des programmes d'immersion en français ont tendance à obtenir un meilleur rendement en littératie que les élèves non inscrits à ces programmes. Dans le cadre de cette recherche, on continuera d'étudier le rôle du statut socioéconomique et les différences entre les sexes, ainsi que d'autres facteurs, tels que la vie familiale, les années au cours desquelles les élèves ont suivi des programmes d'immersion en français et les ressources des écoles. En tenant compte de l'ensemble de ces facteurs, on pourra mieux comprendre le rendement des élèves inscrits aux programmes d'immersion en français. RéférenceLe présent article est une adaptation de : ALLEN, Mary. 2004. " Rendement en lecture des élèves inscrits à un programme d'immersion en français ", Revue trimestrielle de l'éducation, produit numéro 81-003-XIF au catalogue de Statistique Canada, volume 9, numéro 4, pages 25 à 30. |
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