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Les premiers indicateurs du risque de décrochage au secondaire

Qui sont les décrocheurs?
Situation familiale
Capacités
Perception de soi
Aspirations
Comportement
Caractéristiques des amis
Engagement et climat de l’établissement
Le travail durant le secondaire
Climat de l’établissement
Différences entre les sexes chez les décrocheurs
Conclusion

On peut dire que le décrochage au secondaire est davantage un processus qu’une décision ponctuelle. Plus le risque de décrochage est détecté tôt, plus il est possible de le prévenir.

Nous avons analysé récemment les données de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) pour mieux comprendre le processus complexe du décrochage1. Cette enquête, menée en 2000, a permis de recueillir des données auprès des jeunes de 15 ans qui, en 2002, ont de nouveau été interviewés alors qu’ils avaient 17 ans. À ce moment, certains élèves avaient abandonné leurs études. Dans le présent article, nous résumons l’analyse qui a permis de comparer les décrocheurs aux persévérants et aux diplômés de l’école secondaire (considérés comme un seul groupe), selon une gamme de caractéristiques mesurées auprès des jeunes de 15 ans. Cette analyse vise à repérer les premiers indicateurs du risque de décrochage à l’âge de 17 ans ou avant.

Qui sont les décrocheurs?

En mai 2000, plus de 345 000 jeunes Canadiens de 15 ans fréquentaient l’école, la plupart étant en 10e année. En décembre 2001, la plupart des jeunes de 17 ans (83 %) étaient encore aux études, et d’autres avaient obtenu leur diplôme (14 %). Seulement 3 % de ces jeunes adultes avaient abandonné leurs études secondaires sans obtenir de diplôme. Bien que le pourcentage de décrocheurs semble faible à ce jeune âge, on estime à plus de 9 000 le nombre de jeunes ayant abandonné les études à 17 ans ou avant sans obtenir un diplôme d’études secondaires.

En 2001, chez les jeunes de 17 ans, il y avait peu de différence entre le taux de décrochage des garçons et celui des filles. Toutefois, les données se rapportant aux personnes de 20 ans indiquent non seulement que le taux de décrochage augmente selon l’âge, mais qu’il a tendance à être beaucoup plus élevé chez les garçons que chez les filles. En 1999 par exemple, le taux de décrochage des garçons de 20 ans était de 15 % comparativement à 9 % chez les filles2.

À la question de savoir pour quelle raison ils avaient abandonné leurs études, 3 % des jeunes décrocheurs de 17 ans ont mentionné le plus souvent des motifs liés à l’école. Parmi ces motifs, mentionnons l’ennui ou le manque d’intérêt pour l’école, les difficultés liées aux travaux scolaires, les problèmes avec les enseignants, le renvoi de l’école et la difficulté d’obtenir les quelques crédits qui manquent ou l’inutilité de poursuivre les études. Alors que les garçons et les filles ont invoqué le plus souvent des motifs liés à l’école, les filles ont déclaré le plus souvent des raisons personnelles ou familiales (dont la santé, la grossesse ou le soin d’un enfant et les problèmes à la maison) pour abandonner les études, tandis que les garçons ont indiqué généralement des motifs liés au travail (le fait de vouloir travailler ou d’être obligé de le faire).

Figure 1. Motif principal du décrochage au secondaire à l’âge
de 17 ans ou avant

Figure 1. Motif principal du décrochage au secondaire à l’âge de 17 ans Notes :
Comme mesure de l’erreur d’échantillonnage.
* indique un coefficient de variation (CV) entre 16,6 % et 25 %.
** indique un CV supérieur à 25 % et inférieur ou égal à 33,3 %.
*** indique un CV supérieur à 33,3 %. Il faut faire preuve de prudence dans l’interprétation de ces résultats.

Source : Voir Statistique Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada, 2004, À l’école secondaire ou non : premiers résultats du deuxième cycle de l’Enquête auprès des jeunes en transition, 2002, produit numéro 81 595 MIF2004014 au catalogue de Statistique Canada.

Situation familiale

Les élèves qui ont décroché à 17 ans ou avant avaient des antécédents familiaux quelque peu différents de ceux qui sont restés à l’école ou qui ont obtenu un diplôme d’études secondaires. La majorité des jeunes de 17 ans vivaient dans un ménage biparental. Toutefois, une plus forte proportion de décrocheurs (28 %) que de persévérants et de diplômés (16 %) habitait avec un seul parent. Comparativement aux persévérants et aux diplômés (qui habitaient dans des ménages dont le revenu moyen s’établissait à 69 000 $), une plus faible proportion de décrocheurs avaient des parents qui avaient fait certaines études postsecondaires (43 % contre 64 %). De plus, une proportion plus élevée de décrocheurs vivait généralement dans des ménages ayant un plus faible revenu (c’est-à-dire dans des ménages dont le revenu moyen était de 51 000 $ ).

Capacités

En 2000, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), conjointement avec l’EJET, a permis d’évaluer les résultats obtenus par les jeunes Canadiens de 15 ans en lecture, en mathématiques et en sciences. La capacité de lecture est particulièrement intéressante en raison de son lien effectif avec le niveau de scolarité3. Dans le PISA, la capacité de lecture est définie comme suit : «comprendre, utiliser et analyser des textes écrits, mais aussi réfléchir à leur propos. Cette capacité devrait permettre à chacun de réaliser ses objectifs, de développer ses connaissances et son potentiel et de prendre une part active dans la société»3.

À 15 ans, les résultats moyens en lecture des décrocheurs étaient beaucoup plus bas que ceux des autres élèves. En moyenne, les décrocheurs se situaient à un niveau en deçà des persévérants et des diplômés en ce qui a trait aux compétences en lecture. Un écart d’un niveau peut être considéré comme important et fait ressortir des différences significatives quant à la nature des tâches que les élèves peuvent accomplir en lecture.

La compétence en lecture est l’une des mesures de la réussite, et les notes obtenues à l’école en constituent une autre. En moyenne, les décrocheurs avaient des notes beaucoup plus faibles que celles des autres élèves de 15 ans. En outre, 32 % des décrocheurs avaient une moyenne générale inférieure à 59, comparativement à 8 % des autres élèves. Néanmoins, à 15 ans, plus du tiers des décrocheurs avaient obtenu des notes de 70 et plus, ce qui donne à penser qu’ils réussissaient assez bien à l’école et qu’ils auraient pu décrocher leur diplôme.

Perception de soi

La perception qu’on a de soi peut également nous éclairer sur les facteurs liés au décrochage. Les jeunes qui quittent l’école ont-ils moins confiance en eux-mêmes, ont-ils moins confiance en leur capacité de réussir et ont-ils généralement le sentiment d’être incapable de maîtriser les situations? Selon la terminologie de l’EJET, ces concepts se transposent en mesures de l’estime de soi, de l’efficacité de soi et de la maîtrise de soi.

Bien que la plupart des jeunes ont une perception positive d’eux-mêmes à 15 ans, les décrocheurs en ont une moins bonne, pour ces trois aspects, que ceux qui ont poursuivi leurs études. En effet, 25 % des décrocheurs ont indiqué avoir un niveau moins élevé d’efficacité de soi comparativement à 15 % des autres jeunes. De même, les décrocheurs étaient plus susceptibles de déclarer avoir une moins bonne estime de soi et une moins bonne maîtrise de soi (22 % et 20 % respectivement), par rapport à 16 % et à 14 % des persévérants et des diplômés.

Aspirations

Une proportion relativement élevée de décrocheurs avait de hautes aspirations en matière de scolarité — 59 % d’entre eux voulaient aller au collège ou à l’université comparativement à 87 % des persévérants et des diplômés. Néanmoins, près du quart de ceux qui avaient abandonné les études à 17 ans ou avant avaient déclaré, à 15 ans, qu’un diplôme d’études secondaires ou moins constituait leur aspiration la plus élevée, contrastant ainsi fortement avec les jeunes qui étaient encore à l’école ou qui avaient obtenu leur diplôme à 17 ans ou avant. À 15 ans, seulement 7 % de ces jeunes avaient déclaré qu’ils souhaitaient obtenir un diplôme d’études secondaires ou moins.

Les décrocheurs étaient très différents des autres jeunes en ce qui a trait à l’impression qu’ils avaient de l’importance accordée par leurs parents à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires et à la poursuite des études après le secondaire. En outre, les décrocheurs, comparativement aux persévérants et aux diplômés, sous-estimaient de façon générale l’importance que leurs parents attachent aux études postsecondaires.

Lorsque nous avons demandé aux jeunes de 15 ans de réfléchir aux études par rapport à leurs projets de carrière éventuels, les décrocheurs ont répondu encore une fois de façon très différente des persévérants et des diplômés. Bien que plus de la moitié des décrocheurs convenaient que les études sont importantes pour leur réussite, une plus faible proportion d’entre eux par rapport aux autres jeunes reconnaissait l’importance des études pour l’atteinte de leurs objectifs de carrière. Les décrocheurs étaient également plus sceptiques concernant leurs chances de réussir des études postsecondaires. Par exemple, alors que 81 % des persévérants et des diplômés pensaient qu’ils étaient assez intelligents pour réussir à l’université, une proportion beaucoup plus faible de décrocheurs (64 %) étaient de cet avis.

Comportement

Tous les décrocheurs n’adoptent pas nécessairement des comportements déviants, mais les études à leur sujet indiquent que de tels comportements peuvent précéder le décrochage. Les données de l’EJET permettent de confirmer cette opinion, puisqu’elles indiquent qu’une proportion plus élevée de décrocheurs que de persévérants ou de diplômés a été renvoyée de l’école, c’est à-dire 28 % par rapport à 7 %. En outre, une plus forte proportion de décrocheurs avaient sauté des cours une fois ou plus par semaine (23 % par opposition à 6 %) ou avaient été convoqués chez le directeur trois fois ou plus pendant l’année parce qu’ils avaient troublé le climat de l’établissement (29 % comparativement à 8 %).

Les décrocheurs étaient aussi plus susceptibles d’avoir enfreint les règles à la maison. Plus de la moitié des décrocheurs (57 %) n’étaient pas rentrés à l’heure permise par leurs parents trois fois ou plus pendant l’année par rapport à 42 % des autres jeunes. En outre, 24 % des décrocheurs étaient restés dehors le soir sans permission trois fois ou plus, tandis que 9 % des persévérants ou des diplômés seulement avaient fait de même.

Caractéristiques des amis

On a posé des questions aux jeunes concernant les aspirations de leurs amis pour les études. Comparativement aux persévérants et aux diplômés, une plus faible proportion de décrocheurs a indiqué que la plupart ou la totalité de leurs amis étaient d’avis qu’il était important de terminer ses études secondaires (65 % contre 86 %), que la poursuite des études après le secondaire était importante (54 % par opposition à 79 %) et qu’il était « correct » de travailler fort à l’école (50 % par rapport à 71 %).

Les décrocheurs étaient beaucoup plus susceptibles que les persévérants et les diplômés d’indiquer que leurs amis adoptent des comportements négatifs. Comparativement à la proportion de persévérants et de diplômés (12 %), plus du double de la proportion de décrocheurs (29 %) ont déclaré que la plupart ou la totalité de leurs amis sautaient des cours au moins une fois par semaine. En outre, plus de la moitié des décrocheurs ont indiqué avoir un ami qui était également un décrocheur, par rapport à 20 % des persévérants et des diplômés. Enfin, 25 % des décrocheurs contre 9 % des persévérants ou des diplômés ont dit que la plupart ou la totalité de leurs amis avaient la réputation de troubler le climat de l’établissement.

Engagement et climat de l’établissement

Les jeunes qui participent à leur milieu scolaire et s’y identifient sont-ils moins susceptibles de décrocher? Pour mesurer l’engagement scolaire, on a posé aux élèves de 15 ans plusieurs questions visant à mesurer leur participation et leur sentiment d’appartenance à l’école. Cet engagement comprend la participation aux activités scolaires (par exemple le nombre d’heures consacrées aux devoirs, les travaux scolaires effectués et les idées concernant la valeur des études) et à la vie sociale de l’école (comme le sentiment d’appartenance, le fait de compter sur le soutien d’amis et la facilité à se faire des amis). Les jeunes qui avaient décroché à 17 ans ou avant participaient beaucoup moins aux activités scolaires à 15 ans — tant socialement que du point de vue des études — que ceux qui avaient poursuivi leurs études ou qui avaient déjà obtenu leur diplôme.

Cette différence quant à l’engagement va au delà de la vie scolaire. Les décrocheurs étaient moins susceptibles que les autres de participer aux activités sportives, artistiques, théâtrales ou à des leçons de musique ou de faire partie de clubs à l’extérieur de l’école. De plus, ils étaient moins susceptibles, à 15 ans, d’entreprendre des activités bénévoles comme le porte à-porte, l’encadrement ou la collecte de fonds.

Le travail durant le secondaire

La participation hâtive au marché du travail par les élèves est souvent considérée comme un moyen précieux d’apprentissage de la culture et du contexte du travail. Cette expérience peut présenter des avantages à long terme, dont une meilleure transition de l’école au travail à plein temps, l’acquisition de compétences pratiques et une meilleure rémunération plus tard. Il y a toutefois un revers à la médaille. Par exemple, les élèves du secondaire qui travaillent ont souvent de piètres résultats scolaires. En outre, ils n’ont pas d’intérêt pour l’école et abandonnent leurs études.

Les recherches montrent que c’est le nombre d’heures travaillées qui importe. Les élèves qui travaillent un nombre modéré d’heures (jusqu’à 19 heures par semaine) sont moins susceptibles de décrocher, tandis que ceux qui sont aux deux extrêmes, c’est à-dire qui travaillent 20 heures et plus, ou pas du tout, sont plus susceptibles de décrocher. À 15 ans, on observe des pourcentages semblables de décrocheurs et d’autres élèves qui travaillaient pendant leurs études (73 % et 68 %). Toutefois, les décrocheurs étaient beaucoup plus susceptibles de travailler plus de 20 heures par semaine que les autres élèves (30 % comparativement à 15 %).

Climat de l’établissement

On entend par le climat de l’établissement un éventail de caractéristiques propres au milieu scolaire. Il s’agit notamment des mesures disciplinaires dont les élèves font l’objet à l’école, du fait de l’atmosphère amicale qui y règne, du respect et de l’acceptation des autres.

Pour les trois indicateurs du climat de l’établissement, les décrocheurs avaient une impression moins favorable de leur environnement. À 15 ans, 49 % des décrocheurs avaient l’impression que les mesures disciplinaires n’étaient pas appliquées de façon équitable à leur école, alors que seulement 34 % des persévérants et des diplômés étaient de cet avis. Les décrocheurs étaient aussi plus susceptibles de croire que les élèves n’étaient pas respectés et que l’école n’était pas un lieu amical.

Différences entre les sexes chez les décrocheurs

Bien que le taux de décrochage soit semblable chez les garçons et chez les filles de 17 ans, les décrocheuses étaient très différentes des décrocheurs sur un certain nombre de points. Contrairement aux décrocheurs, les décrocheuses avaient, à 15 ans, une perception assez favorable des études postsecondaires. De plus, une plus forte proportion d’entre elles souhaitaient aller au collège ou à l’université et pensaient qu’elles s’y plairaient. En outre, plus de décrocheuses (56 %) que de décrocheurs (44 %) ont indiqué que leurs parents pensaient que les études postsecondaires étaient très importantes.

Les décrocheuses étaient aussi moins susceptibles de déclarer qu’elles avaient eu des difficultés à l’école et, comparativement aux décrocheurs, une plus faible proportion d’entre elles avait des amis ayant la réputation de troubler le climat de l’établissement ou d’encourager les comportements négatifs. En outre, les décrocheuses obtenaient de meilleures notes, participaient davantage aux activités scolaires et avaient un résultat moyen plus élevé en lecture que les décrocheurs.

Conclusion

Même si le décrochage est effectivement un processus complexe, ces constatations indiquent que la perte d’intérêt pour l’école commence déjà à 15 ans, ou plus tôt, pour beaucoup de jeunes qui ont abandonné les études à l’âge de 17 ans ou avant. Alors que certains élèves qui décrochent plus tard ont déjà des difficultés à l’école à 15 ans, d’autres obtiennent en effet des notes raisonnables à l’école, des résultats assez bons pour donner à penser qu’ils réussiront dans les années à venir, jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur diplôme. De même, certains jeunes ont une piètre image d’eux-mêmes, mais beaucoup d’autres ne diffèrent pas à cet égard des autres élèves qui sont encore à l’école ou qui ont obtenu leur diplôme à l’âge de 17 ans ou avant. À ce sujet toutefois, les différences entre les décrocheurs et les autres élèves sont plus marquées.

Avant 15 ans, plus du quart des décrocheurs de 17 ans avaient déjà projeté de ne pas terminer leurs études secondaires, et 1 jeune sur 5 avait déclaré ne pas le savoir lorsqu’on lui a demandé s’il projetait de rester aux études. Une plus forte proportion de jeunes de 15 ans qui devaient décrocher plus tard n’entreprenaient pas d’activités scolaires et étaient moins susceptibles de participer aux activités sociales, à la fois à l’école et dans toute une gamme d’activités à l’extérieur de l’école.

Les décrocheurs étaient aussi plus susceptibles d’afficher des comportements négatifs à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. Ils étaient plus susceptibles de sauter des cours, d’avoir été convoqué chez le directeur parce qu’ils avaient troublé le climat de l’établissement et d’être renvoyés de l’école. En outre, ils étaient proportionnellement plus nombreux à avoir enfreint les règles à la maison, et ils avaient en général des amis qui adoptaient les mêmes comportements.

De plus, l’expérience des décrocheuses à l’école est généralement plus favorable que celle des décrocheurs. Leurs motifs de décrochage étaient aussi très différents, puisque les filles étaient beaucoup plus susceptibles d’invoquer des raisons personnelles ou familiales (la santé, la grossesse ou le soin d’un enfant et les problèmes à la maison) pour abandonner les études.

Bien qu’un pourcentage relativement modeste d’élèves avaient abandonné les études secondaires en 2001 à l'âge de 17 ans ou avant, ce groupe représente des milliers de jeunes. Les données pour les jeunes de 20 ans en 1999 indiquent que le taux de décrochage augmente après 17 ans. En fait, les décrocheurs de 17 ans décrits dans le présent article ne représentent que la première vague, alors que d’autres sont susceptibles de suivre.

Le diplôme d’études secondaires est maintenant largement considéré comme l’exigence de scolarité minimale pour réussir sur le marché du travail et pour accéder à l’apprentissage continu. Si l’on pouvait repérer les signes annonciateurs du risque de décrochage chez un élève, on pourrait mieux faire en sorte que tous les élèves aient l’occasion d’obtenir un emploi décent et de poursuivre leurs études après le secondaire.

Notes

  1. Voir Statistique Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada, 2004, À l’école secondaire ou non : premiers résultats du deuxième cycle de l’Enquête auprès des jeunes en transition, 2002, produit numéro 81 595 MIF2004014 au catalogue de Statistique Canada.

  2. Développement des ressources humaines Canada et Statistique Canada, 2002, À la croisée des chemins : premiers résultats de la cohorte des 18 à 20 ans de l’Enquête auprès des jeunes en transition, produit no 81 591 XIF au catalogue de Statistique Canada.

  3. L’analyse des données sur la lecture courante tirées de l’Enquête sur l’alphabétisation des adultes montre que les diplômés d’écoles secondaires et de niveau postsecondaire possèdent de meilleures compétences en littératie que les décrocheurs du secondaire. Voir Organisation de coopération et de développement économiques et Statistique Canada, 2000, La littératie à l’ère de l’information : rapport final de l’Enquête internationale sur la littératie des adultes, produit no 89-571-XPF au catalogue de Statistique Canada, Paris, OCDE.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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