Statistique Canada - Gouvernement du Canada
Accessibilité : Renseignements générauxÉviter tous les menus et aller au contenu.Accueil - Logo de Statistique Canada Éviter le menu principal et aller au menu secondaire. English 1 de 5 Contactez-nous 2 de 5 Aide 3 de 5 Recherche site web 4 de 5 Site du Canada 5 de 5
Éviter le menu secondaire et aller au menu des rubriques. Le quotidien 1 de 7
Recensement 2 de 7
Le Canada en statistiques 3 de 7 Profils des communautés 4 de 7 Nos produits et services 5 de 7 Accueil 6 de 7
Autres liens 7 de 7

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Éviter le menu du rubriques. Aller au contenu.

Contribution de la littératie à la croissance économique et aux gains des particuliers

Lien entre les compétences en littératie et la croissance économique
Lien entre la scolarité, la littératie et les gains
Conclusion

Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui axée sur les technologies, on accorde une importance considérable pour ce qui est de l’apport des personnes — ce que les économistes appellent le capital humain — à la croissance économique. Selon la théorie, l’apport relatif des personnes à la croissance dépend de leur capital humain, c’est à dire de leur savoir, leurs compétences, leurs aptitudes et d’autres attributs pertinents dans le cadre de l’activité économique. Par conséquent, l’augmentation des connaissances et des compétences de la population active est considérée comme une stratégie clé pour promouvoir la croissance économique à l’échelon national. Parallèlement à cela figure l’hypothèse selon laquelle les personnes dont l’apport en capital humain est plus important devraient gagner davantage. Les questions de distribution font aussi partie des enjeux, étant donné que l’accès accru à l’éducation scolaire et à la formation peut contribuer à atténuer les inégalités au chapitre de l’emploi et des gains entre les personnes hautement qualifiées et peu qualifiées.

En raison de l’absence de mesures directes des « compétences », on utilise comme données substitutives des indicateurs du niveau de scolarité, celui ci étant mesuré en fonction du nombre d’années d’études ou du plus haut niveau de scolarité atteint, allant d’un niveau inférieur aux études secondaires à un ou plusieurs diplômes universitaires. Toutefois, ces indicateurs indirects ne comportent pas de distinction entre l’acquisition de connaissances particulières et les compétences générales en littératie.

Grâce à l’élaboration de nouvelles enquêtes permettant une mesure plus directe des « compétences », les chercheurs ont pu étudier ces questions. Parmi ces enquêtes, on trouve l’Enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA), qui fournit des mesures de compétences directement évaluées en littératie pour la population de 16 à 65 ans dans 23 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Lien entre les compétences en littératie et la croissance économique

Dans le cadre d’une étude récente, on a utilisé les données de l’EIAA pour examiner la relation entre le niveau de scolarité, les compétences en littératie et la croissance économique1. Cette étude a permis de déterminer que l’investissement dans le capital humain, c’est à dire dans l’éducation scolaire et la formation professionnelle, est trois fois plus important pour la croissance économique à long terme que l’investissement dans le capital physique, comme les machines et le matériel. On observe également que les mesures directes du capital humain fondées sur les résultats en littératie donnent, lorsqu’il s’agit d’expliquer la croissance de la production par habitant et par travailleur, de meilleurs résultats que les indicateurs axés sur les années de scolarité.

Les conclusions clés de l’étude révèlent que l’accumulation du capital humain joue un rôle important pour le bien être à long terme des nations. En fait, selon l’étude, les différences entre les niveaux moyens de compétences des pays de l’OCDE expliquent dans une proportion de 55 % les écarts dans la croissance économique pour la période de 1960 à 1994. Cela signifie que les investissements en vue de faire augmenter le niveau moyen de compétences pourraient contribuer à améliorer, dans une large mesure, le rendement économique.

Par ailleurs, l’étude a permis de déterminer que les résultats moyens en littératie dans une population donnée constituent un meilleur indicateur de la croissance que ceux fondés seulement sur le pourcentage de la population affichant des résultats très élevés en littératie. Autrement dit, un pays où l’on met beaucoup l’accent sur la promotion d’une bonne performance en littératie dans la population réussira à favoriser davantage la croissance et le bien être qu’un pays où l’écart entre les groupes hautement qualifiés et peu qualifiés est considérable.

Lien entre la scolarité, la littératie et les gains

Toujours à partir des données de l’EIAA, Green et Riddell ont axé leurs recherches sur les personnes plutôt que sur les pays, afin de déterminer l’incidence relative de la scolarité et de la littératie sur les niveaux de gains — c’est à dire la mesure la plus couramment utilisée et acceptée de la réussite professionnelle2.

L’analyse visait à déterminer dans quelle mesure un certain nombre de facteurs contribuent aux niveaux de gains annuels. La scolarité est mesurée de deux façons : les années d’études et le plus haut niveau de scolarité atteint. Parmi les autres facteurs examinés, on trouve les années d’expérience de travail, c’est à dire l’âge moins le nombre d’années d’études moins six (ce dernier chiffre correspondant à l’âge du début de la formation scolaire).

Green et Riddell ont déterminé que l’incidence de la scolarité sur les gains découle de deux effets distincts. Le premier représente une hausse des gains liée à l’accroissement de compétences et de connaissances particulières grâce à l’augmentation du niveau de scolarité. Le deuxième effet correspond à une hausse des gains découlant de meilleures compétences en littératie, qui sont aussi liées à un niveau de scolarité plus élevé. Les résultats sont similaires lorsqu’on mesure la scolarité selon le niveau atteint ou les années d’études.

Les auteurs ont déterminé que chaque année d’études supplémentaire fait augmenter les gains d’environ 8 %. Cette estimation du « rendement de la scolarité » est similaire à celle obtenue dans le cadre d’autres études. L’expérience sur le marché du travail a aussi une incidence importante, faisant augmenter les gains d’environ 4,5 % par année au début de la carrière, puis dans une proportion progressivement moindre, au fur et à mesure de l’expérience accumulée. Enfin, les résultats moyens en littératie ont un effet positif important, distinct de celui du niveau de scolarité, de l’expérience sur le marché du travail et d’autres facteurs. L’analyse a permis de déterminer qu’une hausse de 10 centiles quant aux résultats d’une personne sur l’échelle des capacités de lecture donne lieu à une augmentation de 3 % de ses gains.

Figure 1. Gains annuels selon le niveau de capacités de lecture

Figure 1. Annual earnings by literacy level Source: Les capacités de lecture et de calcul et la situation sur le marché du travail au Canada , produit numéro 89 552 MIF2001008 au catalogue de Statistique Canada.

Selon les auteurs, ces résultats donnent à penser qu’une part substantielle des répercussions globales de la scolarité sur les compétences découle de leur effet sur les capacités de lecture. Cela est particulièrement vrai lorsqu’on examine les gains des personnes dont le plus haut niveau de scolarité atteint est un diplôme d’études secondaires, par rapport aux gains des personnes qui n’ont fait que des études primaires.

Nonobstant les résultats sur les échelles de capacités de lecture, les diplômés du secondaire gagnaient environ 50 % de plus que ceux ayant fait des études primaires, tandis que les diplômés universitaires gagnaient davantage, soit 100 % de plus. Chez les diplômés du secondaire, plus de 60 % des répercussions positives du diplôme d’études secondaires sur les gains étaient liées à l’augmentation des capacités de lecture découlant de l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. Quant aux diplômés d’études postsecondaires non universitaires et aux diplômés universitaires, un peu moins de la moitié de la hausse des gains liée à un niveau de scolarité plus élevé était le fait d’une augmentation des capacités de lecture.

Conclusion

La compréhension des facteurs qui contribuent à la croissance économique d’un pays fait partie depuis longtemps des objectifs des économistes. Cela vient notamment du fait qu’une économie en expansion est susceptible d’assurer la prospérité et le bien être de ses citoyens, tout en jetant les bases d’une répartition plus équitable des avantages de la croissance. Au fur et à mesure de la transition de l’économie du Canada, comme celle des autres pays développés, d’une économie axée sur les ressources et la fabrication à une économie fondée sur l’information, le savoir et les compétences, on met de plus en plus l’accent sur le rôle du capital humain — c’est à dire les compétences et le savoir que détiennent les personnes. Comme il a été difficile d’élaborer des mesures directes des compétences, les analystes se sont fiés à des mesures indirectes du capital humain, fondées sur l’hypothèse suivante : les personnes qui ont un niveau de scolarité supérieur auront aussi davantage de connaissances et de compétences que celles qui ont un niveau de scolarité moins élevé.

Même si le lien entre la scolarité et l’apport de savoir et de compétences d’une personne sur le marché du travail (et dans la société en général) est étroit, des études plus récentes ont tenté de préciser notre compréhension de la façon dont la scolarité contribue à la croissance économique. On consacre beaucoup d’efforts à l’élaboration de nouvelles enquêtes, comme l’EIAA, lesquelles permettent de mesurer directement des compétences particulières. L’utilisation de ces mesures directes dans les analyses de la croissance économique a permis de déterminer, dans les faits, que les résultats en littératie de la population d’un pays — qu’il s’agisse de la compréhension de textes suivis, de la compréhension de textes schématiques ou de textes au contenu quantitatif — contribuent dans une large mesure à la croissance de celui ci.

Il s’ensuit que les avantages salariaux liés à la littératie ont tendance à être plus élevés dans les pays où la demande relativement aux compétences en littératie est forte et où les niveaux de compétences varient beaucoup — comme c’est le cas au Canada et aux États-Unis. Autrement dit, lorsque les compétences en littératie sont très en demande, les personnes qui possèdent des compétences solides obtiennent de meilleurs résultats sur le marché du travail que celles dont les compétences sont plus faibles. Dans une analyse récente, on a pu déterminer que, dans les faits, les différences concernant les compétences en littératie expliquent le tiers de la variation des salaires au Canada. Par ailleurs, d’autres augmentations de gains sont liées à d’autres compétences et connaissances acquises dans le cadre de l’éducation scolaire.

En mai 2005, dans le premier rapport découlant de la nouvelle Enquête sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EACA), on comparera les profils de littératie de six pays. Dans ce rapport, on examinera le lien entre les compétences en littératie dans divers pays et les indicateurs liés aux résultats sur le marché du travail, au rendement scolaire et aux résultats sociaux. Le rapport canadien, qui sera publié en septembre 2005, présentera des profils de littératie à l’échelon provincial et pour certaines sous populations, y compris les Autochtones, les immigrants, les jeunes et les personnes âgées. Ce rapport portera en outre sur les déterminants des compétences en littératie au Canada.

Notes

  1. Serge Coulombe, Jean-François Tremblay et Sylvie Marchand, 2004, Performance en littératie, capital humain et croissance dans quatorze pays de l’OCDE, produit numéro 89 552 MIF2004011 au catalogue de Statistique Canada.

  2. David Green et W. Craig Riddell, 2001, Les capacités de lecture et de calcul et la situation sur le marché du travail au Canada, produit numéro 89 552 MIF2001008 au catalogue de Statistique Canada.


Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English
Haut de la page
Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
Page principale - Questions d'éducation Catalogue en ligne Renseignements supplémentaires Serveur de liste des nouveautés en éducation Parutions précédentes Indicateurs de l'éducation - Une nouvelle fenêtre s'ouvrira Mise à jour des indicateurs - Une nouvelle fenêtre s'ouvrira Publications gratuites sur l'éducation - Une nouvelle fenêtre s'ouvrira Publications payantes sur l'éducation - Une nouvelle fenêtre s'ouvrira Ressources éducatives Derniers communiqués sur l'éducation dans le Quotidien Abonnement gratuit au Quotidien - Une nouvelle fenêtre s'ouvrira