4.0 Conclusion
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Dans le présent rapport, l'analyse transversale traditionnelle de l'abordabilité du logement qui s'appuie sur les rapports des frais de logement au revenu (RFLR) a été étendue en ajoutant l'examen de données longitudinales. Avant ce rapport, toutes les études sur l'abordabilité du logement au Canada étaient de nature transversale, c'est-àdire qu'elles concernaient un point précis du temps, souvent une seule année.
Le rapport débute en se basant sur les données transversales de l'EDTR de 2002 à 2004 pour montrer que la proportion des Canadiens qui font partie des ménages ayant dépensé au-delà de la limite d'abordabilité de 30 % à un moment ou un autre – au cours d'une seule année – tendait à être stable à environ un sur cinq ou 20 %. Il tire ensuite profit des capacités longitudinales de l'EDTR pour examiner la dynamique de l'abordabilité du logement pour les Canadiens pendant une longue période en créant des estimations longitudinales de l'abordabilité du logement pour la même période de trois ans.
Alors que les données transversales indiquent que, de façon constante, 20 % des Canadiens font partie des ménages qui dépensent au-delà de la limite d'abordabilité pour le logement au cours de l'une ou l'autre des années, les données longitudinales donnent un point de vue plus large. Lorsqu'on fait une mesure sur trois années, 28 % des Canadiens rapportent avoir fait partie d'un ménage ayant déjà dépassé la limite d'abordabilité, ce qui indique que cette situation est plus répandue que ne le montrent les estimations transversales à elles seules.
Une autre façon d'examiner cette situation est de séparer les personnes qui ont déjà dépassé la limite d'abordabilité en fonction du fait que cela est arrivé pour une année (12 %), pour deux années (7 %) et pour les trois années (9 %). Cette répartition montre qu'environ un tiers des personnes qui ont dépassé la limite au moins une fois pendant la période à l'étude peuvent être considérées comme ayant dépassé la limite de façon permanente, tandis que les deux tiers restants le font de façon discontinue. Cependant, une période d'étude de trois ans est relativement courte. Certains des groupes qui semblent être en transition peuvent débuter ou mettre fin à une période prolongée de surpassement de la limite. Lorsque davantage d'années de données seront disponibles, nous devrions être en mesure d'en apprendre davantage au sujet de la dynamique de ces ménages.
Pour identifier les facteurs liés au dépassement de la limite d'abordabilité, deux modèles de régression logistique ont été utilisés. Ils examinaient les corrélats des Canadiens qui font partie d'un ménage ayant « de façon permanente » (pour les trois années) ou « déjà » (au moins une année) dépassé un RFLR de 30 %. Les deux modèles corroborent les résultats des analyses transversales et longitudinales présentées dans la partie descriptive du présent rapport. Ils ont révélé que les caractéristiques liées aux probabilités les plus élevées de faire partie d'un ménage ayant dépensé au-delà de la limite d'abordabilité étaient les suivantes : vivre seul, être une femme chef de famille monoparentale, être locataire, être un immigrant et vivre à Vancouver ou à Toronto.
De plus, le modèle de régression pour les ménages ayant « déjà » dépassé la limite a donné un résultat important indiquant que les personnes qui font partie des ménages qui sont dans une situation de transition pendant la période à l'étude avaient une probabilité plus élevée d'avoir dépassé la limite au moins une fois pendant la période à l'étude. De telles transitions comprenaient les locataires qui changeaient de statut quant aux loyers subventionnés, les personnes qui ont changé de mode d'occupation et sont passées de propriétaires à locataires ou vice versa, les personnes qui ont changé de type de famille, par exemple, par un mariage ou un divorce, et les personnes qui ont déménagé d'une ville à l'étude à une autre. Peut-être tout aussi important était le résultat indiquant que les personnes qui vivent ces transitions ne le font pas de façon permanente.
Les modèles indiquent également que les locataires de loyers subventionnés pendant les trois années de l'étude avaient des probabilités semblables aux locataires au prix du marché de dépasser la limite pendant au moins une année, mais qu'ils avaient des probabilités inférieures de le faire de façon permanente, et ce, malgré leur revenu médian représentant environ la moitié de celui des locataires au prix du marché.
Pour terminer, la capacité longitudinale de l'EDTR permet d'accroître notre compréhension de l'abordabilité du logement de deux principales façons :
- D'abord, la proportion de Canadiens qui font partie de ménages ayant déjà dépensé 30 % ou plus de leur revenu du ménage avant impôt pour le logement est considérablement plus élevée que ce qu'indiquent les données transversales habituelles. Les données sur le panel de l'étude de trois années de 2002 à 2004 indiquent que presque 50 % plus de Canadiens ont vécu une telle situation au cours des trois années que de Canadiens qui l'ont vécue pour une seule année, selon les données transversales habituelles;
- Deuxièmement, la majorité (à peu près deux tiers) des Canadiens qui ont rapporté faire partie de ménages ayant déjà dépensé au-delà de la limite de 30 % de RFLR ne l'ont pas fait de façon permanente année après année, mais plutôt de façon occasionnelle et souvent, les facteurs expliquant qu'ils fassent partie d'un ménage ayant dépensé 30 % ou plus sont liés à un certain changement de transition.
La présente étude, la première à examiner les données longitudinales de l'EDTR sur le coût du logement, était conçue de façon à accroître nos connaissances des tendances en matière d'abordabilité et à placer les fondations permettant que des recherches ultérieures soient menées.
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