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Le revenu après impôt augmente pour la quatrième année consécutive

En 2007, le revenu médian après impôt des familles canadiennes de deux personnes ou plus a augmenté de 3,7 % 1  pour s’établir à 61 800 $, après correction pour l’inflation, selon les données de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu.

Le revenu du marché 2  a été le principal déterminant de l’accroissement du revenu après impôt. Cette progression est en harmonie avec la croissance économique, mesurée par le produit intérieur brut réel, lequel a augmenté de 2,7 % en 2007 3 . Cet essor a également été constaté dans le cadre de l’Enquête sur la population active, qui indique que l’emploi a augmenté de 2,3 %, tandis que le chômage a diminué pour atteindre, à 6,0 %, sa valeur la plus faible en 30 ans.

Aussi bien les familles de personnes âgées que celles de personnes non âgées ont vu leur revenu médian après impôt augmenter de 3,5 % en 2007. Il se chiffrait à 44 900 $ pour les familles de personnes âgées (celles dont le principal soutien économique avait 65 ans ou plus) et à 65 500 $ pour les familles de personnes non âgées. Comparativement à 2002, année qui a suivi le ralentissement dans le secteur de la haute technologie, les personnes âgées et non âgées ont enregistré une hausse de revenu de 10,9 % et de 9,2 %, respectivement.

De manière similaire à la tendance observée de 2005 à 2006, le revenu médian après impôt des personnes seules a augmenté de 3,9 %, pour passer de 23 300 $ en 2006 à 24 200 $ en 2007. Depuis 2002, les personnes seules ont vu progresser leur revenu médian après impôt de 7,1 % (partant de 22 600 $).

Les familles albertaines continuent d’afficher le revenu médian après impôt le plus élevé, tandis que sept des dix provinces ont vu une augmentation par rapport à 2006

Pour la quatrième année consécutive, les familles de deux personnes ou plus de l’Alberta sont celles dont le revenu médian après impôt était le plus élevé, à 75 300 $. Venaient ensuite celles de l’Ontario, à 65 900 $ et celles de la Colombie-Britannique, à 63 300 $.

De 2006 à 2007, les familles de Terre-Neuve-et-Labrador ont vu augmenter leur revenu médian après impôt de 8,8 %, alors que le secteur des ressources naturelles connaissait un nouvel essor grâce à l’ouverture de mines et à l’accroissement de l’activité dans les champs de pétrole. La croissance s’explique, en partie, par la plateforme pétrolière White Rose dont la production a débuté en 2007 4 .

En 2007, le revenu après impôt des familles manitobaines a augmenté de 6,0 %. Le secteur manitobain de la construction était en plein essor, plusieurs grands projets à travers la province ayant contribué à l’investissement en bâtiments non résidentiels en 2007, tandis que la construction résidentielle s’est poursuivie sans ralentir. Le secteur manufacturier a aussi contribué à la croissance économique du Manitoba 5 .

Plusieurs autres provinces ont également vu croître le revenu familial après impôt. Ainsi, une hausse a été enregistrée en Saskatchewan (4,9 %), en Alberta (4,4 %), au Québec (3,6 %), au Nouveau-Brunswick (3,9 %) et en Ontario (3,3 %).

Le revenu du marché des familles en âge de travailler et des familles de personnes âgées augmente

De 2006 à 2007, le revenu du marché médian 6  des familles en âge de travailler, c’est-à-dire celles dont le principal soutien économique avait moins de 65 ans, a augmenté de 2,3 % pour s’établir à 69 800 $.

Le revenu du marché a varié entre les différents types de familles de personnes non âgées. Le revenu du marché médian des familles biparentales avec enfants était de 78 900 $, celui des couples sans enfants était de 67 900 $, tandis que celui des autres familles de personnes non âgées était de 54 300 $.

Le revenu du marché médian des familles monoparentales dirigées par une femme, qui se chiffrait à 24 400 $, n’a pour ainsi dire pas varié par rapport à 2006. Néanmoins, ce groupe a vu croître son revenu du marché médian comparativement au niveau de 2002, année où il était égal à 17 300 $. La plupart de l’accroissement observé durant cette période reflète une hausse des gains et une plus forte proportion de mères qui travaillent.

Le revenu du marché médian des familles de personnes âgées a progressé de 6,3 % pour atteindre 25 300 $ en 2007, hausse qui s’inscrit dans la foulée d’une croissance à long terme. De 2002 à 2007, il a augmenté de 18 %, ce qui reflète principalement la croissance de l’emploi durant cette période. D’après l’Enquête sur la population active, le taux d’emploi des personnes de 65 ans et plus était de 8,6 % en 2007, ce qui représente une hausse de 2,1 points comparativement au taux de 6,5 % en 2002 7 .

Les personnes seules ont également vu augmenter leur revenu du marché médian, lequel s’est accru de 6,7 %. Les personnes âgées de cette catégorie ont enregistré une hausse de 11,4 % de 2006 à 2007 (7 800 $), tandis que celles de moins de 65 ans ont vu leur revenu du marché médian croître de 3,9 % pour s’établir à 26 800 $ en 2007.

Le revenu du marché augmente en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador

En 2007, le revenu du marché des familles en âge de travailler de ces trois provinces a augmenté considérablement. Les familles en âge de travailler albertaines qui, à 90 200 $, avaient le revenu du marché médian le plus élevé, ont enregistré une hausse de 5,4 % en 2007. Celles de la Saskatchewan ont vu croître leur revenu du marché médian de 4,7 % de 2006 à 2007, pour atteindre 70 600 $, tandis que celles de Terre-Neuve-et-Labrador ont vu croître le leur jusqu’à 54 200 $ 8 . Le revenu du marché médian des familles en âge de travailler des autres province est demeuré stable de 2006 à 2007.

Le revenu du marché est étroitement lié à la conjoncture sur le marché du travail. Selon l’Enquête sur la population active, en 2007, l’emploi a augmenté de 4,7 % en Alberta, province où la croissance a été la plus importante. Durant cette période, la hausse de l’emploi a été de 2,1 % en Saskatchewan. Bien que l’emploi n’ait augmenté que de 0,6 % à Terre-Neuve-et-Labrador en 2007, le taux d’emploi dans cette province a atteint un nouveau record et l’écart par rapport à la moyenne nationale a été le plus faible observé en 30 ans 9 .

En 2007, le revenu du marché médian des familles de personnes âgées a fait un bond significatif en Alberta, pour atteindre 31 800 $, tandis qu’il est demeuré stable dans les autres provinces. D’après l’Enquête sur la population active, de 2006 à 2007, le taux d’emploi de ce groupe de familles a augmenté de 1,7 points pour s’établir à 13,6 % 10 . Il s’agit du taux d’emploi pour l’ensemble des provinces le plus élevé observé chez les personnes âgées.

Les transferts gouvernementaux ont peu varié, mais l’impôt sur le revenu a baissé

En 2007, la valeur médiane des transferts gouvernementaux des familles et des personnes seules au Canada a peu changé comparativement à 2006. Pour les familles de deux personnes ou plus, la valeur médiane des transferts gouvernementaux était de 4 900 $, tandis que pour les personnes seules, elle était de 700 $.

Le montant des transferts varie en fonction du type de famille. En 2007, celles dont le principal soutien économique avait moins de 65 ans ont un transfert gouvernemental médian de 2 900 $, tandis que le chiffre correspondant pour les familles de personnes âgées était de 23 300 $. Parmi les personnes vivant seules, la valeur médiane des transferts gouvernementaux était de 400 $ chez celles non âgées, tandis qu’elle était de 15 000 $ chez les personnes âgées.

Néanmoins, l’impôt sur le revenu médian payé par les familles a diminué de 6,5 % en 2007, ce qui correspond à une diminution médiane de 600 $. Divers types de famille ont vécu une baisse, dont les familles de personnes non âgées, les familles biparentales comptant deux soutiens économiques, les familles monoparentales dirigées par une femme et les couples ne comptant qu’un seul soutien économique.

Des changements concernant l’impôt et les prestations ont contribué à ce recul de l’impôt sur le revenu médian versé en 2007. Les crédits d’impôt non remboursables fédéraux ont fait l’objet de divers changements, dont l’introduction d’un montant de 2 000 $ déductible par une famille pour chaque enfant né en 1991 ou après. L’impôt sur le revenu médian versé par les familles biparentales avec enfants et deux soutiens économiques était de 12 300 $, c’est-à-dire un montant inférieur de 6,1 % à celui de 2006.

Un autre changement a été l’introduction du fractionnement du revenu de pension; les personnes admissibles ont pu affecter jusqu’à la moitié de leur revenu de pension à leur époux ou épouse, ou conjoint ou conjointe de fait, ayant un revenu plus faible. Le fractionnement du revenu de pension a une incidence sur le calcul de l’impôt sur le revenu que doivent verser les deux personnes. En 2007, les familles dont au moins un des époux ou conjoints de fait avait 50 ans et plus et recevait un revenu de pension ont vu diminuer de 9,3 % l’impôt sur le revenu médian qu’elles ont payé. Par contre, leurs homologues sans revenu de pension ont versé pratiquement le même montant que l’année précédente.

Cette réduction de l’impôt sur le revenu médian a bénéficié aux familles de la Nouvelle-Écosse, du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. L’impôt sur le revenu médian versé par celles de la Nouvelle-Écosse se chiffrait à 7 600 $ en 2007, c’est-à-dire une baisse de 9,5 % comparativement à 2006. Au Québec et en Colombie-Britannique, l’impôt sur le revenu familial médian a été de 7 500 $ en 2007, ce qui représente une baisse de 10,7 % et de 8,5 %, respectivement. Même si, en 2007, l’impôt sur le revenu médian des familles ontariennes a été de 9 500 $, il s’agit d’un recul de 4,0 % par rapport à l’année précédente.

En 2007, l’augmentation du revenu après impôt s’observe sur l’ensemble de la population 11 

Depuis 2002, le revenu après impôt des familles a suivi une tendance à la hausse. Si l’on répartit la population de familles en cinq groupes de taille égale ou « quintiles », en allant du revenu après impôt le plus faible au revenu après impôt le plus élevé, on constate qu’au cours des six dernières années, le revenu après impôt s’est accru dans chacun des cinq quintiles. Cet accroissement observé tout le long de la courbe de répartition du revenu signifie que la plupart des familles ont vu augmenter leur niveau de vie. Cette amélioration est commune à tous les quintiles.

De 2006 à 2007, les 20 % de familles avec le revenu après impôt ajusté le plus faible (1er quintile) ont vu croître leur revenu moyen, lequel a augmenté de 4,4 % pour s’établir à 14 100 $ en 2007.

Les familles du deuxième quintile de revenu ajusté ont reçu, en moyenne, un revenu après impôt ajusté près de deux fois plus élevé que celles du premier quintile, une tendance observée systématiquement depuis 1976. En 2007, le revenu après impôt ajusté moyen de ce groupe était de 25 100 $, ce qui représente une hausse de 4,6 % par rapport à 2006 et de 10,1 % par rapport à 2002.

Les familles des troisième et quatrième quintiles de revenu ajusté ont également bénéficié d’une conjoncture économique favorable qui s’est traduite par un accroissement de leur revenu après impôt ajusté moyen d’un peu plus de 3,0 % de 2006 à 2007. Enfin, les familles du cinquième quintile ajusté ont enregistré une hausse de 3,6 % ce qui a porté leur revenu après impôt moyen à 76 700 $ en 2007. De 2002 à 2007, le revenu après impôt moyen de ce groupe a augmenté de 9,7 %.

En 2007, les personnes se situant dans le quintile le plus élevé gagnaient, en moyenne, 5,4 fois le revenu après impôt des personnes qui se trouvaient dans le quintile le plus bas. Ce rapport est relativement stable depuis 2000.

Cette période de stabilité relative suit une période d’augmentation de l’inégalité. En 1989, les personnes du plus haut quintile du revenu après impôt ajusté avaient, en moyenne, 4,5 fois le revenu après impôt ajusté des personnes du quintile le plus bas. En 2000 ce ratio était de 5,6.

Pendant la période de 1989 à 2007, alors que tous les quintiles ont vu une croissance du revenu après impôt ajusté, cette croissance a varié en intensité. Les personnes du quintile de revenu ajusté le plus faible ont vu une croissance de 7,6 %, comparativement à 30% pour les personnes du quintile le plus élevé.

Le taux de faible revenu le plus faible observé en 30 ans

En 2007, on estime que trois millions de Canadiens vivaient dans une situation de faible revenu, c’est-à-dire environ 400 000 personnes de moins qu’en 2006. Ceci représente 9,2 % de la population des dix provinces comparativement à 10,5 % en 2006. Le taux de 2007 est le taux de prévalence du faible revenu le plus bas jamais enregistré par Statistique Canada.,

En 2007, environ 637 000 enfants de moins de 18 ans vivaient dans une famille à faible revenu, soit plus de 100 000 de moins qu’en 2006. La proportion d’enfants vivant dans une famille à faible revenu est passée d’un sommet de 18 % en 1996 à 9,5 % en 2007.

En 2007, environ 246 000 enfants à faible revenu, soit près de 40 % de l’ensemble de ces enfants, vivaient dans une famille monoparentale dont le chef était une femme. Cette année-là, un enfant sur quatre vivant dans une famille monoparentale dirigée par une femme se trouvait dans une situation de faible revenu. Cette proportion est plus faible que celle observée en 2006, quand le tiers des enfants de cette catégorie vivaient dans une situation de faible revenu. Ces chiffres prolongent la tendance à la baisse observée depuis le sommet de 1996, quand 56 % des enfants faisant partie d’une famille monoparentale dirigée par une femme vivaient dans une situation de faible revenu. En comparaison, la proportion d’enfants en situation de faible revenu vivant dans une famille biparentale est passée de 11,6 % en 1996 à 6,5 % en 2007.

Environ 1,3 millions de personnes seules (27 %) vivaient sous le seuil de faible revenu en 2007, c’est-à-dire 50 000 personnes de moins qu’en 2006, année où le taux était de 29 %. En moyenne ces personnes étaient à 6 500 $ de leur seuil de faible revenu, un écart similaire à l’an dernier.

Environ 14 % des personnes âgées vivant seules avaient un faible revenu en 2007. Le taux de faible revenu chez les personnes âgées seules suit une tendance à la baisse qui a débuté au début des années 1980, tandis que le taux de faible revenu chez les personnes âgées vivant dans une famille est demeuré relativement stable au fil des ans. Environ 1,1 % des personnes âgées faisant partie d’une famille se trouvaient sous le seuil de faible revenu en 2007.

Le taux de faible revenu familial diminue

En 2007, environ 525 000 familles canadiennes se situaient sous le seuil de faible revenu (SFR) 12  après impôt, ce qui représente 5,8 % de l’ensemble des familles; comparativement, à 2006 où le taux était de 7,0 %. De nouveau, le taux de 2007 est le taux de faible revenu familial le plus faible jamais relevé par Statistique Canada. De 2006 à 2007, le revenu après impôt moyen des familles du quintile de revenu le plus faible a augmenté de 4,8 %, ce qui s’est traduit par une baisse de 1,2 point du taux de faible revenu. Les familles ayant un faible revenu avaient besoin, en moyenne, de 7 200 $ supplémentaires pour se hisser au-dessus du seuil de faible revenu.

Sur le plan provincial, le taux de faible revenu des familles a baissé dans trois provinces. En Saskatchewan, il est passé de 7,0 % en 2006 à 4,6 % en 2007; en Colombie-Britannique et en Ontario, le recul a été de près de deux points de pourcentage pour atteindre 6,7 % et 5,9 % respectivement. Dans le cas des personnes vivant seules, le taux de faible revenu n’a baissé qu’en Alberta, où il est passé de 23,1 % en 2006 à 18,2 % en 2007.

La prévalence du faible revenu varie selon le type de famille

Parmi les familles de personnes non âgées, la prévalence du faible revenu a diminué pour passer de 7,9 % en 2006 à 6,6 % en 2007. Ce dernier chiffre représente une baisse appréciable comparativement au taux de 9,5 % enregistré en 2002.

Les familles monoparentales ayant une femme à leur tête continuent d’enregistrer l’une des prévalences du faible revenu les plus fortes. En fait, en 2007, parmi ces familles, la prévalence du faible revenu était plus de 4 fois plus élevée que parmi les familles biparentales avec enfants.

Néanmoins, en 2007, le taux de prévalence du faible revenu chez les familles monoparentales dirigées par une femme a diminué considérablement, étant passé de 28,2 % en 2006 à 23,6 % en 2007, ce qui prolonge la tendance à la baisse observée depuis la fin des années 1990.

La prévalence du faible revenu a également diminué parmi les familles biparentales avec enfants, étant passée de 6,6 % en 2006 à 5,1 % en 2007. Pour ces familles, l’écart moyen par rapport au seuil de faible revenu est demeuré presque inchangé, à 7 600 $, en 2007.

En 2007, le taux de faible revenu était deux fois plus élevé chez les personnes non âgées vivant seules que chez les personnes âgées seules, soit 27 % comparativement à 14 %.

Depuis 2002, les taux de prévalence du faible revenu ont évolué différemment chez les personnes seules âgées et non âgées. Alors que la prévalence du faible revenu chez les personnes seules âgées est passée de 19 % en 2002 à 13,9 % en 2007, elle est demeurée à peu près la même chez les personnes seules non âgées, le taux étant passé de 33 % en 2002 à 32 % en 2007.

Les familles de personnes âgées, le type de familles parmi lesquelles la prévalence du faible revenu était la plus faible en 2007, ont vu leur taux de prévalence du faible revenu demeurer relativement stable, autour de 1,5 %. Malgré cette stabilité récente, le taux de faible revenu des familles de personnes âgées suit une tendance à la baisse depuis le début des années 80. Cette tendance s’est manifestée après une diminution soudaine à la fin des années 70, qui a été associée principalement à la maturation du RPC/RRQ. Depuis le début des années 80, la prévalence du faible revenu a été systématiquement moins élevée parmi les familles de personnes âgées que parmi celles de personnes non âgées.

Dynamique du faible revenu

Tandis que l’examen des taux de faible revenu pour une année particulière nous donne un instantané de la proportion de familles ou de personnes seules qui vivent dans une situation de faible revenu au cours de l’année, il est tout aussi important de savoir combien de temps elles vivent dans cette situation. Avoir un faible revenu pendant une année ou vivre dans ces conditions pendant une période prolongée sont des situations fort différentes. La présente section décrit les résultats d’analyses effectuées sur les données recueillies auprès des membres de l’échantillon longitudinal de l’EDTR (panel 4) pour toutes les années de la période 2002 à 2007.

Parmi les personnes qui avaient un faible revenu en 2006, 40 % n’étaient plus dans cette situation l’année suivante. Parmi les personnes qui se trouvaient sous le seuil de faible revenu en 2007, 30 % n’étaient pas en situation de faible revenu l’année précédente. Ces résultats témoignent d’un roulement considérable d’une année sur l’autre.

Au cours de la période de six ans allant de 2002 à 2007, un Canadien sur cinq a vécu un épisode de faible revenu d’au moins une année. Parmi ceux qui ont eu un faible revenu à un moment donné durant la période, la plupart se sont trouvés dans cette situation pendant un an ou deux ans 13  (40 % et 21 %, respectivement), ce qui indique que, chez de nombreuses personnes, le faible revenu est une situation à court terme. Cependant, parmi les personnes qui ont eu un faible revenu à un moment donné durant la période de référence, 529 000 se sont trouvées en situation de faible revenu pendant les six années (11 %).

La persistance du faible revenu varie selon le groupe d’âge. Les jeunes adultes (de 18 à 24 ans) ont eu un faible revenu pendant au moins une année à une fréquence significativement plus élevée (30 %) que les autres groupes d’âge (presque 20 % pour les 25 à 64 ans et 12 % seulement pour les personnes âgées). Cette différence pourrait refléter le fait que de nombreux jeunes adultes poursuivent encore leurs études ou en sont aux premières étapes de leur carrière et que, par conséquent, le faible revenu ne représente peut-être qu’un stade de transition dans leur vie.

Comme il existe un lien entre les études et le revenu, nous nous attendons à observer des différences de prévalence du faible revenu selon le niveau d’études. En effet, parmi les adultes de 25 à 54 ans n’ayant pas obtenu de diplôme d’études secondaires, plus du quart (26 %) ont eu un faible revenu pendant au moins un an entre 2002 et 2007, comparativement à 18 % pour ceux qui avaient obtenu leur diplôme d’études secondaires. La possession d’un diplôme universitaire réduit encore davantage la prévalence du faible revenu pendant au moins une année au cours de la période de référence de six ans, le taux étant de 11 %, car les gains des titulaires d’un diplôme universitaire sont généralement plus élevés.

Chez les personnes de 65 ans et plus, le niveau d’études importe aussi. Parmi les personnes âgées possédant un diplôme d’études secondaires ou ayant fait des études secondaires partielles, environ 13 % ont eu un faible revenu à un moment donné entre 2002 et 2007. Comparativement, seulement 5 % de celles possédant un diplôme universitaire ont été dans la même situation. De nouveau, cette différence tient au fait que les personnes de ce dernier groupe jouissent de gains plus élevés durant leur carrière et, souvent, d’un revenu de pension privée et de revenus de placements plus élevés. La prévalence du faible revenu chez les personnes âgées dont le niveau d’études est peu élevé est significativement plus faible que chez les personnes non âgées dans la même situation. Cette différence est due en partie aux programmes gouvernementaux visant à assurer la sécurité du revenu chez les personnes âgées, tels que la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.