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Le revenu au Canada
2004 Analyse Revenu après impôt : légère hausse du revenu médian après impôt des familles canadiennes, qui passe à 54 100 $ Selon les nouvelles données de l’EDTR, le revenu médian après impôt de toutes les familles canadiennes de deux personnes ou plus a augmenté de 2 % en 2004, après correction pour tenir compte de l’inflation. (La médiane est la valeur qui sépare les revenus des familles en deux parties égales, la moitié des familles ayant un revenu supérieur à cette valeur et l'autre moitié, un revenu inférieur.) Cette hausse était attribuable, dans une large mesure, à une forte croissance économique, telle que mesurée par le produit intérieur brut réel, qui a augmenté de 2,9 % en 2004. Selon l’Enquête sur la population active, il y a eu des retombées positives sur le marché du travail, alors que l’emploi a progressé de 1,8 % en moyenne, tandis que le chômage a baissé, pour s’établir à 7,2 %. En 2004, tous les gains au chapitre de l’emploi ont été enregistrés dans des emplois à temps plein, qui ont augmenté de 2,3 %. Les emplois à temps partiel ont accusé un léger recul de 0,6 %. Le revenu après impôt n’a pas augmenté pour tous les types de familles. En effet, le revenu médian après impôt des familles de personnes âgées — celles dont le principal soutien économique était âgé de 65 ans ou plus — est demeuré pratiquement inchangé, se chiffrant à 38 500 $ par rapport à 2003. Toutefois, il s’agit là d’une hausse de 12 % en termes réels par rapport à 1996. Le revenu médian après impôt des personnes seules, qui s’établissait à 21 300 $, était également inchangé par rapport à 2003. Au cours des vingt dernières années, la proportion de personnes seules dans la population canadienne est passée de 10 % à 15 %. Les personnes âgées vivant seules ont touché un revenu médian après impôt de 19 500 $ en 2004. Ce chiffre était pratiquement inchangé par rapport à 2003. Provinces : pour la première fois, les familles de l’Alberta ont enregistré le revenu médian le plus élevé Pour la première fois en 2004, les familles de deux personnes ou plus de l’Alberta ont enregistré le revenu médian après impôt le plus élevé. En 2003, l’Alberta et l’Ontario s’étaient classées au premier rang à égalité. La moitié de toutes les familles de l’Alberta avaient un revenu après impôt de 61 800 $ ou plus, en hausse de 4 % par rapport à 2003. Le revenu médian après impôt des familles du Nouveau-Brunswick a également augmenté de 4 %, mais pour passer à 46 400 $ seulement. Par contre, le revenu après impôt des familles des autres provinces est demeuré inchangé. Les familles de deux personnes ou plus en Alberta et en Ontario ont été les seules dont le revenu après impôt était plus élevé que le revenu médian national. Les familles ontariennes avaient un revenu médian après impôt de 59 700 $, suivies des familles de la Colombie-Britannique, avec 53 700 $. Le revenu après impôt était le plus faible chez les familles de Terre-Neuve-et-Labrador, soit 40 700 $. Le revenu du marché représente la plus grande part du revenu avant impôt des familles et des personnes seules Au Canada, les familles et les personnes seules ont tiré la plus grande partie de leur revenu total (avant impôt) du marché. (Le revenu du marché correspond à la somme des gains provenant d’un emploi, de revenus de placements et de régimes de retraite privés.) Le revenu médian du marché des familles de deux personnes ou plus a augmenté de 2 % pour passer à 55 800 $. En 2004, le revenu du marché provenant de gains, de revenus de régimes de retraite privés et de placements représentait presque 90 $ pour chaque tranche de 100 $ du revenu avant impôt. Les autres 10 $ provenaient de transferts gouvernementaux. Ces proportions variaient, particulièrement entre les familles de personnes âgées et les familles de personnes non âgées — celles dont le principal soutien économique n’était pas une personne âgée. Chez ces dernières, les gains représentaient la plus grande partie du revenu avant impôt. Dans chaque tranche de 100 $ du revenu total de ces familles, 93 $ provenaient du revenu du marché et les autres 7 $, de transferts gouvernementaux. (Les 93 $ provenant du marché comprenaient 85 $ provenant de gains, 3 $, de revenus de placements, 3 $, de régimes de retraite privés et 2 $, d’autres revenus.) En 2004, le revenu médian du marché des familles de personnes non âgées s’établissait à 62 800 $, une hausse de 2,8 % par rapport à 2003. Ce gain était attribuable en partie à la croissance de l’emploi et du nombre d’emplois à temps plein. Entre 1996 et 2000, le revenu du marché a bondi de 12 % pour s’établir à 61 200 $, puis il est demeuré relativement stable jusqu’en 2003. En comparaison, les familles de personnes âgées comptaient moins sur les gains, les transferts gouvernementaux représentant une part presque six fois plus élevée de leur revenu total. En 2004, dans chaque tranche de 100 $ du revenu total, 41 $ provenaient de transferts gouvernementaux et 59 $ seulement, du marché. Les personnes âgées comptent beaucoup sur les régimes de retraite privés et les transferts gouvernementaux. Dans chaque tranche de 100 $ du revenu total des familles de personnes âgées, 34 $ provenaient de régimes de retraite privés, une hausse par rapport à 27 $ en 1996. Les personnes âgées vivant seules touchaient 33 $ d’un régime de retraite privé, ce qui représente une augmentation par rapport à 24 $ en 1996. De plus, en 2004, près de 8 familles de personnes âgées sur 10 ont reçu un revenu d’un régime de retraite privé, une augmentation par rapport à 1996 lorsque ce ratio s’établissait à 7 sur 10. L’autre principale source de revenu des personnes âgées — les transferts gouvernementaux — est demeurée relativement stable au cours de la dernière décennie. En 2004, le niveau médian des transferts s’établissait à 21 600 $ chez les familles de personnes âgées et à 14 000 $ environ chez les personnes âgées vivant seules. Bien que le niveau des transferts gouvernementaux soit stable, ces transferts continuent de représenter une part importante du revenu des personnes âgées. En effet, pour chaque tranche de 100 $ du revenu total des familles de personnes âgées, 41 $ provenaient de transferts gouvernementaux — y compris le Régime de pensions du Canada ou le Régime de rentes du Québec — 12 $ provenaient de leurs gains, 10 $, de revenus de placements et le reste, d’autres revenus. En 2004, les personnes âgées vivant seules comptaient encore davantage sur les transferts gouvernementaux que les familles de personnes âgées. Dans chaque tranche de 100 $ du revenu total des personnes âgées vivant seules, 51 $ provenaient de transferts gouvernementaux, soit 10 $ de plus que dans le cas des familles de personnes âgées, et 3 $ provenaient de gains, ce qui représente 9 $ de moins que dans le cas des familles de personnes âgées. Une partie de cette différence peut s’expliquer par le fait que ces familles peuvent compter un membre qui n’est pas une personne âgée et qui touche des gains provenant d’un emploi. Les personnes âgées vivant seules et les familles de personnes âgées ont tiré environ la même proportion de leur revenu d’autres sources. Les gains des mères seules continuent d’augmenter Les gains des « familles monoparentales ayant une femme à leur tête », ou des mères seules, ont augmenté de façon spectaculaire entre 1996 et 2004. En 1996, la moitié de toutes ces familles touchaient un revenu du marché d’au plus 8 400 $; en 2000, cette somme avait augmenté pour passer à 18 200 $ et depuis, ce revenu s’est stabilisé à environ 19 000 $, qui est le niveau atteint en 2004. Pour chaque tranche de 100 $ du revenu total des mères seules, 65 $ provenaient des gains, soit 11 $ de plus qu’en 1996. Cette augmentation des gains a eu pour effet de rendre les mères seules moins dépendantes des transferts gouvernementaux, qui représentaient 25 $ de chaque tranche de 100 $ du revenu total, comparativement à 37 $ en 1996. L’augmentation des gains reflète l’essor de la croissance économique. En général, la composition du revenu s’adapte à l’évolution de la conjoncture économique et des programmes gouvernementaux. En 2004, la plupart des familles et des particuliers comptaient un peu plus sur les gains qu’en 1996 et, chez les personnes non âgées, pour un même groupe d’âge, la composition du revenu total avant impôt était semblable dans le cas des familles et des personnes. Le revenu du marché varie selon le type de famille Le niveau de revenu du marché des familles de personnes non âgées a continué de varier selon le type de famille, même si dans l’ensemble, les familles ont affiché des tendances semblables. Le revenu médian du marché des familles biparentales avec enfants était de 71 700 $ en 2004. Les couples sans enfant ont touché 59 200 $, soit environ 80 % du montant reçu par les familles biparentales avec enfants, tandis que les autres familles ont reçu 47 500 $, ou environ les deux tiers de ce montant. Le revenu médian du marché des familles de personnes âgées était de 20 700 $ en 2004, ce qui représente une augmentation de 800 $ par rapport à 2003. De 1996 à 2004, le revenu du marché de la famille moyenne de personnes âgées a augmenté de 30 % après correction pour tenir compte de l’inflation. Cette hausse reflète, en partie, la croissance de l’emploi chez les personnes âgées de 65 à 69 ans. Selon l’Enquête sur la population active, l’emploi a augmenté plus rapidement en 2004 chez les personnes âgées de 65 à 69 ans que pour tout autre groupe d’âge. Cette hausse a prolongé une tendance amorcée en 2001. Le revenu du marché des personnes vivant seules n’a pas augmenté de façon marquée de 2003 à 2004. En 2004, leur revenu médian était de 17 400 $. Une grande majorité de Canadiens reçoivent des transferts gouvernementaux En 2004, plus des trois quarts des Canadiens non âgés et 99 % de toutes les personnes âgées, tant celles vivant seules que celles faisant partie d’une famille, tiraient une partie de leur revenu de transferts gouvernementaux. Dans le cas des personnes âgées, ces transferts provenaient principalement du Régime de pensions du Canada, du Régime de rentes du Québec, de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Parmi les personnes non âgées, 74 % de celles qui vivaient seules et 82 % de l’ensemble des familles recevaient des transferts gouvernementaux, dont les prestations d’assurance-emploi (a.-e.) — qui comprennent les prestations parentales — ainsi que les prestations fiscales pour enfants, les prestations d’assistance sociale et les indemnités d’accident du travail. Presque toutes les familles monoparentales, six familles biparentales avec enfants sur sept et légèrement plus de la moitié de tous les couples sans enfants recevaient des transferts gouvernementaux. Pour les familles recevant des prestations d’a.-e., la prestation moyenne s’établissait à 6 100 $ en 2004. Ce montant était pratiquement inchangé par rapport à 2003. Les prestations d’a.-e. ont augmenté de 19 % entre 2000 et 2003, dans une large mesure à cause de l’expansion des prestations parentales qui sont entrées en vigueur à la fin de 2000. Les prestations fiscales pour enfants représentaient un cinquième des transferts reçus par les familles biparentales et près de la moitié des transferts reçus par les familles monoparentales. Pour l’ensemble des familles touchant des prestations fiscales pour enfants, ces prestations sont demeurées stables à 2 500 $ de 2001 à 2004. Elles sont passées de 1 900 $ en 1996 à leurs niveaux de 2001, principalement à la suite du renforcement du programme en 1998 et en 2001. Les réductions d’impôt fédéral annoncées en 2000 ont procuré d’autres avantages aux Canadiens en 2004 Les Canadiens ont continué d’être avantagés par les réductions d’impôt annoncées par le gouvernement fédéral lors de la mise à jour budgétaire de l’automne 2000. Ce budget a permis de réduire l’ensemble des taux d’impôt fédéral sur le revenu et indexé à l’inflation les seuils de revenu auxquels chaque taux d’impôt fédéral s’applique, ce qui a eu pour effet, entre 2000 et 2001, de faire diminuer le taux d’imposition implicite du revenu des Canadiens, soit le montant d’impôt moyen payé en pourcentage du revenu avant impôt. En 2001, pour chaque tranche de 100 $ du revenu total, les familles de personnes âgées ont payé 13 $ d’impôt, une baisse par rapport à 15 $ en 2000; les familles de personnes non âgées ont payé 18 $, comparativement à 20 $ en 2000, et les personnes seules, 16 $, comparativement à 18 $ en 2000. Par conséquent, le revenu après impôt a augmenté d’au moins ou même plus que l’augmentation du revenu avant impôt. Lors de la présentation du budget de l’automne 2000, on a annoncé une autre augmentation des seuils d’impôt sur le revenu pour 2004, c’est-à-dire des niveaux de revenu auxquels s’applique le prochain taux marginal d'imposition du revenu. Par exemple, le seuil pour le taux d’imposition de 22 % a augmenté de 2 817 $, passant de 32 183 $ en 2003 à 35 000 $ en 2004, ce qui représente une augmentation de 6 % après correction pour tenir compte de l’inflation. En partie à la suite de ces augmentations, le taux d’imposition implicite du revenu en 2004 a augmenté légèrement sinon pas du tout. En 2003 et 2004, pour chaque tranche de 100 $ du revenu total, les familles de personnes âgées ont payé 13 $ d’impôt, les familles de personnes non âgées, 18 $, et les personnes seules, 17 $. En 2004, les trois groupes ont vu leur revenu médian total augmenter, cette hausse n’étant toutefois statistiquement significative que chez les familles de personnes non âgées. Le système de transferts et d’impôt sur le revenu redistribue le revenu entre les familles et réduit les disparités de revenu Le système de transferts gouvernementaux et d’impôt sur le revenu des particuliers redistribue le revenu entre les familles à différentes périodes au cours de leur vie et réduit les disparités de revenu. Les travailleurs plus jeunes, les étudiants et les chômeurs gagnent moins, paient moins d’impôt et reçoivent plus de transferts gouvernementaux que les travailleurs qui ont plus d’expérience et qui gagnent davantage. L’évolution de la situation sur le marché du travail et de la situation familiale influe également sur le montant d’impôt payé et des transferts reçus. En 2004, les familles ont payé un impôt médian sur le revenu de 8 600 $ et ont reçu un montant médian de 4 000 $ en transferts gouvernementaux. Aux fins de la présente analyse, les familles ont été divisées en cinq groupes égaux ou « quintiles » selon leur revenu après impôt, chaque groupe représentant 20 % de l’ensemble des familles. Le quintile supérieur, soit les 20 % de familles ayant le revenu après impôt le plus élevé, a gagné 46 % de l’ensemble du revenu du marché, payé 56 % de tout l’impôt sur le revenu et disposé de 40 % de l’ensemble du revenu après impôt. Le quintile inférieur, soit les 20 % de familles ayant le plus faible revenu après impôt, a gagné seulement 3,6 % de l’ensemble du revenu du marché, payé 1,8 % de tout l’impôt sur le revenu et disposé de 7,1 % du revenu après impôt. Pour chaque dollar du revenu de marché reçu par le groupe du quintile inférieur, le groupe du quintile supérieur a reçu 12,90 $. Après avoir pris en compte les transferts gouvernementaux et les impôts, le groupe du quintile supérieur a reçu 5,60 $ pour chaque dollar gagné par le groupe du quintile inférieur. Le système de transferts et d’impôt sur le revenu a eu un effet encore plus marqué sur les personnes vivant seules. En effet, les personnes ayant le revenu le plus élevé ont reçu 22,00 $ en dollars du revenu de marché pour chaque dollar reçu par le groupe ayant le plus faible revenu. Ce montant a chuté à 8,40 $ après tranfers et impôts. Élargissement de l’écart entre les familles ayant le plus faible revenu et celles dont le revenu était le plus élevé Entre 1996 et 2004, l’écart de revenu moyen après impôt entre les familles dont le revenu était le plus faible et celles dont le revenu était le plus élevé s’est élargi. En effet, l’écart de revenu entre le quintile supérieur et le quintile inférieur a augmenté, passant de 82 500 $ en 1996 à 99 000 $ en 2003 et à 102 700 $ en 2004. En 2004, le revenu moyen après impôt s’établissait à 125 000 $ pour le quintile supérieur et à 22 300 $ pour le quintile inférieur. Dans les études sur l’inégalité du revenu, l’analyse porte habituellement sur les revenus moyens à l’intérieur d’un quintile et les écarts, ou les différences, de revenus entre ces quintiles. Même si l’ensemble des quintiles ont été avantagés par la conjoncture économique favorable qui se maintient depuis le début des années 1990, ce sont les familles se situant dans le quintile supérieur qui en ont profité le plus. En effet, depuis 1996, dans le quintile supérieur, on a enregistré une augmentation de 23 % du revenu après impôt, dans le quintile inférieur, une hausse de 17 % et les trois quintiles du milieu, une augmentation d’environ 15 %. L’inégalité du revenu après impôt s’est accentuée chez les familles de personnes non âgées, mais a diminué chez les familles de personnes âgées (voir la « Note technique : inégalité »). Baisse du taux de faible revenu des familles Le pourcentage de familles canadiennes en situation de « faible revenu » après impôt a chuté à 7,8 % en 2004 après avoir atteint 8,5 % en 2003 et un sommet de 12,1 % en 1996. Le taux de faible revenu de Statistique Canada mesure le pourcentage de familles qui se situe sous le seuil de faible revenu (SFR). Le SFR est une mesure statistique des seuils de revenu en deçà desquels les Canadiens sont susceptibles de consacrer une part de leur revenu supérieure à la moyenne pour l’achat de biens de première nécessité comme la nourriture, le logement et l’habillement. En 2004, le revenu de 684 000 familles se situait sous le SFR. Ces familles auraient eu besoin, en moyenne, d’une somme supplémentaire de 7 200 $ pour amener leur revenu au-dessus du seuil de faible revenu, comparativement à 7 400 $ en 1996. Le taux de faible revenu a baissé en 2004 tant chez les familles de personnes âgées que chez les familles de personnes non âgées. Parmi les familles de personnes âgées, 2,1 % se situaient en deçà du SFR, ce qui représente une baisse par rapport à 2,7 % en 2003 et le taux le plus faible enregistré au cours de la période de 1980 à 2004. Chez les familles de personnes non âgées, le taux de faible revenu a chuté de 9,5 % en 2003 à 8,8 % en 2004. Le taux de faible revenu diminue à mesure qu’augmente le nombre de soutiens économiques Chez les familles, le risque de vivre sous le seuil de faible revenu varie selon la composition de la famille et diminue lorsque le nombre de soutiens économiques augmente. Les couples mariés sans enfant étaient confrontés à un taux de faible revenu de 2,2 % si les deux gagnaient un revenu, mais ce taux passait à 37 % dans le cas de ceux ne touchant qu’un seul salaire. Pour les 3 millions de familles biparentales avec enfants, le taux de faible revenu se situait à 6,7 %. Il était à 3,7 % chez les 1,9 million de familles à deux soutiens et à 18,4 %, chez les 440 000 familles n’ayant qu’un seul soutien. Chez les 43 000 familles biparentales ne comptant aucun soutien, le taux de faible revenu se situait à 78 %. Au cours des deux décennies précédentes, ce taux n’est pas descendu sous celui de 69 % enregistré en 1997 chez les familles biparentales ne comptant aucun soutien. Baisse du taux de faible revenu des mères seules En 2004, des 550 000 familles monoparentales ayant une femme à leur tête, 36 % vivaient avec de faibles revenus, une baisse par rapport à 53 % en 1996. Cette baisse était attribuable en partie à une augmentation du nombre de mères seules touchant un revenu. En 1996, environ 6 mères seules sur 10 tiraient des gains d’emploi. En 2004, cette proportion était passée à 8 sur 10. Toutefois, la même année, près de 8 mères seules sur 10 qui ne touchaient aucun gain vivaient avec de faibles revenus. Le nombre d’enfants vivant avec de faibles revenus se stabilise Après avoir augmenté au début des années 1990, la prévalence du faible revenu chez l’ensemble des Canadiens a atteint un sommet de 15,7 % en 1996, a fléchi à 11,2 % en 2001, puis s’est maintenue à ce niveau ou presque jusqu’en 2004. En 2004, environ 3,5 millions de personnes, ou 11,2% de la population, étaient en situation de faible revenu, mais le taux de faible revenu était plus élevé chez les femmes, à 11,7 %, que chez les hommes, à 10,6 %. Environ 865 000 enfants de moins de 18 ans vivaient dans des familles à faible revenu en 2004, en baisse par rapport à 1,3 million en 1996 et à 1,0 million en 1999. La proportion d’enfants vivant dans des familles à faible revenu a diminué, du sommet de 18,6 % atteint en 1996, il a chuté à environ 12,8 %, son niveau actuel, après avoir connu un creux de 12,1 % en 2001. En 2004, légèrement plus de la moitié de tous les enfants des familles à faible revenu vivaient dans des familles biparentales. Le taux de faible revenu des enfants vivant dans des familles biparentales (8,1 %) était nettement inférieur à celui des enfants de familles monoparentales ayant une femme à leur tête (40 %). En 2004, 367 000 enfants vivaient dans des familles monoparentales à faible revenu ayant une femme à leur tête. Le taux de faible revenu des personnes âgées chute à son niveau le plus bas Chez les personnes âgées, le taux de faible revenu a poursuivi sa tendance à la baisse amorcée au début des années 1980, le nombre estimatif de personnes âgées avec de faibles revenus passant à son niveau le plus bas, soit de 219 000 personnes. En 2004, 5,6 % des personnes âgées vivaient en deçà du seuil de faible revenu de Statistique Canada, une baisse par rapport à 6,8 % en 2003 et à 21 % en 1980. Il s’agit là du taux le plus bas de personnes âgées vivant avec de faibles revenus ayant été enregistré au cours de la période de 25 ans comprise entre 1980 et 2004, pour laquelle nous disposons d’estimations. Les personnes âgées seules sont les plus vulnérables, affichant un taux de faible revenu de 16 %, soit un taux presque 10 fois plus élevé que celui des familles de personnes âgées (1,6 %). Chez les personnes âgées vivant seules, les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes d’être en situation de « faible revenu ». Les femmes âgées ont un taux de faible revenu de 17 %, ce taux ayant toutefois baissé au cours de deux décennies, après avoir atteint 57 % en 1980. Le taux de faible revenu des hommes âgés a fléchi de 47 % en 1980 à 12 % en 2004. Note technique : inégalité Le « coefficient de Gini » présente une façon alternative de mesurer l’inégalité du revenu. Il est particulièrement pratique pour examiner les tendances de l’inégalité sur une période de temps plus longue. Le chiffre zéro représente la parfaite égalité du revenu, c’est-à-dire que chaque personne touche le même revenu. Le chiffre un représente une situation d’inégalité parfaite où une personne touche l’ensemble du revenu et les autres n’en touchent pas du tout. Plus la valeur du coefficient de Gini est élevée, plus grande est le degré d’inégalité du revenu dans une société. Sur la base du revenu après impôt des familles, le coefficient de Gini a augmenté durant les années 1990 pour s’établir à environ 0,33 en 2000, après s’être stabilisé à 0,30 durant les années 1980. Le coefficient est demeuré à environ 0,33, depuis 2000. L’inégalité du revenu affiche des tendances différentes chez les familles de personnes âgées et chez les familles de personnes non âgées. En 1980, les personnes âgées ont connu un niveau d’inégalité du revenu plus élevé, soit à 0,33, que les personnes non âgées, à 0,28. Cette inégalité a diminué au fil du temps chez les personnes âgées, mais elle s’est accentuée chez les familles plus jeunes. Actuellement, l’inégalité du revenu est plus faible dans le cas des familles de personnes âgées que dans le cas des familles de personnes non âgées, soit 0,27 par rapport à 0,33. |
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