Les mises à pied au Canada

Par André Bernard et Diane Galarneau

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De 1993 à 2007, le taux de mises à pied a suivi une tendance générale à la baisse au Canada. Cette baisse était observée chez la plupart des groupes démographiques et coïncidait avec une longue période de croissance et de baisse du taux de chômage.

Des facteurs tels que le sexe, l'âge, le niveau de scolarité, la région de résidence, la durée d'occupation de l'emploi, la taille de l'entreprise, la syndicalisation, le taux de salaire horaire et l'industrie étaient liés de façon significative à la probabilité d'être mis à pied. Par exemple, au cours de toute la période d'observation, les hommes étaient une fois et demie plus susceptibles que les femmes d'être mis à pied.

Si l'on compare la situation vis-à-vis de l'activité des travailleurs licenciés, un an plus tard, on constate que les personnes mises à pied entre 2002 et 2006 étaient plus susceptibles d'être occupées que celles ayant été licenciées entre 1993 et 1997 : leur taux d'emploi moyen était de 81 % et 73 % respectivement.

Les personnes qui trouvaient un emploi après une mise à pied étaient près de 60 % plus susceptibles de connaître une diminution du taux de salaire horaire que de réaliser un gain. De plus, les baisses de salaire étaient substantielles, étant la plupart du temps supérieures à 20 %.

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