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Décembre 2005
Vol. 6, no. 12

L'emploi et le revenu en perspective

L’évolution des habitudes de dépenses des Canadiens âgés
Raj K. Chawla

À mesure que les ménages prennent de l’âge, leur situation économique et démographique change. En général, leur revenu, leur épargne et leur patrimoine diminuent, et leur taille se rétrécit également à mesure que les enfants adultes quittent la maison familiale ou lorsque l’un des conjoints décède. Leurs habitudes de dépenses peuvent aussi changer. Par exemple, les familles âgées peuvent dépenser moins en matière de transport parce que leur mobilité diminue, mais dépenser plus en matière de santé.

Le bien-être économique des ménages âgés en ce qui concerne le revenu avant et après impôt, les taux de faible revenu et le patrimoine financier a été beaucoup étudié (Myles, 2000; Gower, 1998; Chawla et Pold, 2003; Williams, 2003). On en sait moins toutefois quant à la répartition de leur revenu entre les impôts, la sécurité sociale1, la consommation et l’épargne. Il est question dans le présent article de trois groupes de ménages selon l’âge de la personne repère : les 55 à 64 ans, les 65 à 74 ans et les 75 ans et plus (voir Source des données et définitions). Comme plus des trois quarts du premier groupe avaient des gains d’emploi comparativement à environ un tiers du deuxième groupe et seulement un dixième du troisième, l’évolution des habitudes de dépenses devrait aussi refléter les ajustements que font ces ménages à mesure que leur activité sur le marché du travail diminue2.

Comme les dépenses des ménages dépendent de facteurs tels le revenu, la taille, la composition et le lieu de résidence (rural/urbain), la comparaison dans le temps exigerait des rajustements au moins pour ce qui est du type et de la taille des ménages. Il existe une formule courante qui consiste à utiliser des concepts par habitant ou selon une échelle d’équivalence (Pendakur, 1998). Comme l’étude porte essentiellement sur les ménages à une étape du cycle de vie où la majorité sont soit des couples sans enfants, soit des personnes seules (hors famille), il n’est pas nécessaire de tenir compte de tels facteurs. En 1982, les hommes et les femmes hors famille ainsi que les couples représentaient 57 % des ménages dans le groupe des 55 à 64 ans, contre 86 % dans le groupe des 75 ans et plus; en 2003, ces proportions étaient de 61 % et 85 % respectivement.

Les habitudes de dépenses changent non seulement au cours du cycle de vie, mais aussi au fil du temps à mesure que de nouveaux produits et services apparaissent. L’évolution des habitudes de dépenses entre 1982 et 2003 est illustrée par le recours à des ménages « similaires » plutôt qu’aux ménages d’une « cohorte ». Par exemple, s’il y a une augmentation de 100 $ des dépenses moyennes pour un article donné chez les hommes seuls, c’est qu’ils dépensaient, en tant que groupe, 100 $ de plus en 2003 que les hommes seuls en 1982. (Les chiffres monétaires sont en dollars de 2003.)

Les transitions socio-démographiques des ménages liées à leur vieillissement

En vieillissant, les ménages changent de composition. En 1982 et en 2003, il y avait encore des enfants ou d’autres proches dans un peu plus du tiers des ménages du groupe des 55 à 64 ans, et les autres ménages étaient des personnes seules ou des couples (tableau 1). Vers l’âge de 65 à 74 ans toutefois, les ménages étaient composés surtout de couples et de femmes seules; et à partir de 75 ans, les femmes seules étaient de loin les plus nombreuses, puisqu’elles représentaient un peu plus de 40 % des ménages. Avec une telle évolution de la composition des ménages, ces derniers sont plus petits, de sorte que certains déménagent dans un logement plus modeste ou dans un logement locatif. Par exemple, entre les groupes d’âge de 55 à 64 ans et 75 ans et plus, la proportion de ceux qui louent leur logement est passée de 28 % à 43 % en 1982 et de 24 % à 36 % en 2003.

Il y a actuellement un autre changement concernant le montant et la source principale du revenu. En 1982 et en 2003, les trois quarts des ménages du groupe des 55 à 64 ans touchaient une rémunération d’emploi représentant plus de 70 % de leur revenu. Pour ceux du groupe des 75 ans et plus, par ailleurs, les transferts gouvernementaux et les pensions (de source privée ou professionnelle) prenaient le dessus puisqu’ils représentaient 59 % et 80 % du revenu en 1982 et en 2003, respectivement. Bien qu’une plus grande proportion des ménages du groupe des 75 ans et plus aient déclaré une rémunération en 2003 comparativement à 1982, la part du revenu provenant de la rémunération a diminué, passant de 12 % à 9 %. La part du revenu tirée des placements a aussi diminué dans ce groupe, passant de 29 % en 1982 à 10 % en 20033.

Un changement dans la composante principale du revenu s’accompagne d’un changement de la distribution du revenu des ménages à mesure qu’ils vieillissent. En 1982 et en 2003, la majorité des ménages du groupe des 55 à 64 ans, dont la principale source de revenu était une rémunération, avaient des revenus d’au moins 50 000 $, tandis que la majorité du groupe des 75 ans et plus, qui touchaient des pensions et des paiements de transferts, recevaient moins de 20 000 $.

Évolution du revenu, de la consommation et des dépenses

À mesure que les ménages vieillissent, leur revenu diminue (graphique). La plus forte baisse se produit entre les groupes d’âge de 55 à 64 ans et 65 à 74 ans, à mesure que leur activité sur le marché du travail diminue et que la rémunération n’est plus leur principale source de revenu. Une autre baisse se produit entre les groupes d’âge de 65 à 74 ans et 75 ans et plus, surtout en raison de l’absence ou de l’insuffisance de rémunération et du recours aux paiements de transferts et aux pensions. Comparativement à un revenu moyen de 53 100 $ pour les ménages de 55 à 64 ans en 1982, ceux âgés de 65 à 74 ans touchaient 39 % de moins, et les 75 ans et plus, 52 % de moins (tableau 2). En 2003, le revenu moyen des ménages du premier groupe avait augmenté pour atteindre 62 800 $, mais la tendance était restée inchangée, c’est-à-dire que le revenu avait diminué de 34 % et de 52 % pour les deux groupes plus âgés. Dans les deux années, le revenu moyen des ménages de 55 ans et plus sans rémunération était environ la moitié de celui des ménages qui comptaient un membre actif.

Les ménages dépensent moins à mesure que leur revenu diminue. La baisse des dépenses reflète principalement la baisse de l’impôt sur le revenu et des cotisations aux régimes de sécurité sociale. Dans un régime fiscal progressif, le taux d’imposition effectif baisse avec le revenu. Les cotisations de sécurité sociale sont également moindres lorsque les ménages n’occupent plus un emploi rémunéré. Toutefois, le revenu et les dépenses ne diminuent pas également pour les trois groupes d’âge. Le revenu diminue beaucoup plus fortement entre les groupes d’âge de 55 à 64 ans et 65 à 74 ans surtout en raison de l’absence de rémunération, tandis que les dépenses diminuent plus progressivement parce que les ménages mettent un peu plus de temps à adapter leurs dépenses. Parmi les couples, par exemple, 68 % de la baisse totale du revenu dans les trois groupes d’âge en 2003 s’est produite entre les deux groupes plus jeunes (55 à 64 ans et 65 à 74 ans) et 32 % entre les deux plus vieux (65 à 74 ans et 75 ans et plus); la baisse correspondante en matière de dépenses a été de 64 % et 36 %, dont 58 % et 42 % pour la consommation personnelle.

Évolution des dépenses par âge

Le revenu étant un facteur déterminant des dépenses, sa baisse peut se répercuter sur le niveau de vie. Les ménages peuvent dépenser davantage que leur revenu de sorte qu’ils épuisent leurs économies ou qu’ils s’endettent pour maintenir leur mode de vie. En effet, environ le tiers des ménages de 55 ans et plus ont dépensé plus que leur revenu en 1982, et près de 41 % ont fait de même en 2003. Un sixième des ménages de 55 à 64 ans et 75 ans et plus étaient à la limite de plus ou moins 5 % de leur revenu. Pour la majorité de ceux qui ont dépensé plus que leur revenu, les dépenses étaient de 5 % à 25 % supérieures au revenu.

Tous les ménages ont dépensé la plupart de leur revenu pour la consommation personnelle, c.-à-d. entre 58 cents et 84 cents par dollar, selon l’âge et le type du ménage. Le reste est allé à l’impôt sur le revenu, aux cotisations de sécurité sociale, aux dons et contributions4, ou à l’épargne. (La part consacrée à ces éléments a aussi varié selon l’âge et le type de ménage.) En 1982, les ménages de 55 à 64 ans, dont la principale source de revenu relativement élevé était une rémunération, ont consacré 64 cents par dollar à leur consommation personnelle, 16 cents à l’impôt sur le revenu, 4 cents aux cotisations de sécurité sociale et 4 cents aux dons et contributions, et ils ont économisé les autres 12 cents; en 2003, ces ménages ont dépensé davantage pour la consommation (69 cents), l’impôt sur le revenu (20 cents), la sécurité et les dons et contributions (8 cents), et ils ont épargné très peu (3 cents). La situation n’a pas été différente pour les ménages inactifs dans le groupe des 75 ans et plus. Ils ont dépensé 65 cents par dollar de revenu pour leur consommation personnelle et un autre 8 cents pour l’impôt sur le revenu en 1982, contre 73 cents et 12 cents respectivement en 2003. Par conséquent, ces ménages ont aussi économisé beaucoup moins de leur revenu en 2003 par rapport à 1982, c.-à-d. 6 cents au lieu de 19 cents.

En 1982 et en 2003, les femmes seules de 55 à 64 ans et de 75 ans et plus ont consacré la plus grande partie de leur revenu à la consommation personnelle (alimentation, logement, entretien du ménage, vêtements, etc.), beaucoup plus que les hommes et les couples des mêmes groupes d’âge. Comme le revenu de ces femmes était faible, elles ont bien sûr payé moins d’impôt sur le revenu et moins de cotisations de sécurité sociale. Néanmoins, ces femmes ont dépensé une part relativement plus élevée de leur revenu en dons et contributions, et elles ont moins économisé. Par ailleurs, les hommes seuls âgés de 55 à 64 ans ont dépensé une plus grande partie de leur revenu que les couples en dons et contributions et en impôt sur le revenu.

Évolution de la consommation par âge

Les ménages de tous genres ont dépensé une plus grande partie de leur revenu en consommation personnelle en 2003 par rapport à 1982. En 1982, les 55 à 64 ans avaient dépensé 34 200 $, contre 16 700 $ pour les 75 ans et plus. En 2003, ces dépenses avaient atteint 43 500 $ et 22 000 $ (tableau 3A). L’élargissement de l’écart entre ménages actifs et ménages inactifs s’explique surtout par des dépenses plus élevées chez les ménages actifs : 9 300 $, contre 5 300 $. Comme toujours, l’alimentation, le logement et le transport étaient en tête de liste, représentant entre 61 et 68 cents par dollar consacré à la consommation. Le classement de ces trois éléments était différent pour les ménages de 55 à 64 ans. Il s’agissait, dans l’ordre, de l’alimentation, du logement et du transport en 1982, mais du logement, du transport et de l’alimentation en 2003. Toutefois, cet ordre n’a pas changé pour les 75 ans et plus : logement, alimentation, transport (tableau 3B).

Les trois éléments suivants de la consommation en 1982 pour les 55 à 64 ans étaient les vêtements, les loisirs et l’entretien du ménage; en 2003, ce groupe a dépensé relativement plus en loisirs et beaucoup moins en vêtements. Dans les deux années, ces trois éléments ont représenté un autre 18 à 19 cents par dollar consacré à la consommation. D’autre part, pour les ménages de 75 ans et plus, les trois éléments suivants de la consommation en 1982 étaient l’entretien du ménage, les vêtements et l’équipement ménager; en 2003, les deux derniers éléments ont été remplacés par la santé et les loisirs. Les dépenses consacrées à ces trois éléments ont été de 17 et 19 cents. Dans l’ensemble, donc, en 1982 et en 2003, seulement six éléments de la consommation représentaient 80 % du total pour les ménages des 55 à 64 ans et 84 % pour les 75 ans et plus.

Le montant consacré à la consommation personnelle baisse à mesure que le ménage vieillit. En 1982, par exemple, la consommation moyenne des couples de 55 à 64 ans était de 32 400 $, contre 20 800 $ pour les 75 ans et plus, ce qui représente près de 36 % de moins; en 2003, l’écart était de près de 42 %, les dépenses ayant atteint 44 400 $ et 25 900 $ respectivement. Une tendance semblable prédominait chez les personnes seules. Il en était pratiquement de même en 2003, mais avec des écarts moins prononcés entre les personnes seules et les couples de 75 ans et plus.

Comme la plupart des femmes ont un revenu inférieur à celui des hommes, elles consomment également moins. Dans le groupe des 55 à 64 ans en 1982, les femmes avaient un revenu de 35 % inférieur, mais leur consommation n’était que de 14 % moindre. Mais comme le revenu des femmes a augmenté avec le temps, leur revenu en 2003 n’était que de 13 % inférieur et leur consommation était égale à celle des hommes. Pour ce qui est des personnes seules de 75 ans et plus, les ratios du revenu et de la consommation chez les femmes comparées aux hommes ont baissé, passant de 81 % à 78 % pour le revenu et de 97 % à 83 % pour la consommation.

Malgré l’augmentation de la consommation personnelle entre 1982 et 2003, les habitudes de dépenses des couples de 55 à 64 ans et de 75 ans et plus étaient à peu près les mêmes. Dans les deux années, l’alimentation, le logement et le transport représentaient près des deux tiers de leur consommation totale. Les deux groupes ont dépensé moins en alimentation en 2003 qu’en 1982, mais plus en logement et en transport. Ils ont également dépensé davantage en loisirs et en santé; dans le cas des couples de 55 à 64 ans, les dépenses moyennes sont passées de 1 500 $ à 3 900 $ en matière de loisirs (soit une croissance de 157 %), et de 1 000 $ à 2 300 $ (116 %) en matière de santé; les hausses correspondantes chez les 75 ans et plus ont été de 800 $ à 1 000 $ (25 %) et de 700 $ à 2 100 $ (219 %).

Les principales habitudes de dépenses des personnes seules étaient semblables à celles des couples. Tout comme les couples de 55 à 64 ans, les hommes seuls et les femmes seules ont alloué un peu plus de 60 % de leur consommation à l’alimentation, au logement et au transport. Toutefois, chez les 75 ans et plus, les femmes ont dépensé davantage pour l’entretien du ménage, tandis que les hommes ont dépensé davantage pour le transport. L’écart entre hommes et femmes en matière de dépenses de santé s’est rétréci chez les 75 ans et plus : les dépenses des hommes équivalaient à un peu plus de la moitié des dépenses des femmes en 1982, mais légèrement plus que cela en 2003.

Il y a eu une baisse dans certains secteurs de dépenses à mesure que les ménages vieillissaient. Par exemple, chez les couples, en 1982, il y a eu une forte baisse des dépenses relatives au tabac et à l’alcool, aux loisirs, au transport, à la santé, aux vêtements; pour ce qui est du logement et de l’alimentation, par contre, la baisse a été moindre; en 2003, les éléments ayant affiché la plus grande baisse sont restés les mêmes, mais ceux qui ont diminué le moins comprenaient la santé, ainsi que les documents de lecture et les imprimés5. De même, pour les personnes seules, il y a eu une baisse relativement légère en matière de logement, d’alimentation et d’entretien du ménage.

Augmentation des dépenses de santé

Entre 1982 et 2003, les dépenses des ménages en matière de santé ont augmenté en raison de la hausse des cotisations aux régimes d’assurance-maladie publics et privés, et de l’augmentation des dépenses en traitements et médicaments non assurés6. Les ménages qui comptent une personne repère de 55 ans et plus ont vu leurs dépenses de santé se chiffrer à 7,2 milliards de dollars en 2003, contre 2,1 milliards de dollars en 1982. Et dans les deux années, les cotisations aux régimes d’assurance-maladie ont représenté 30 % de ces frais.

Comme l’assurance médicale supplémentaire par l’intermédiaire d’un régime d’assurance privé est souvent un avantage social d’un emploi, la proportion des ménages qui bénéficient d’un tel régime diminue entre les groupes d’âge de 55 à 64 ans et 75 ans et plus. Par exemple, pour les femmes seules, cette proportion est passée de 53 % à 47 % en 1982 et de 49 % à 42 % en 2003. Par conséquent, non seulement davantage de ménages d’au moins 75 ans consacrent plus de dépenses personnelles à la santé, mais ces frais directs constituent aussi la part du lion de leurs dépenses de santé. Chez les femmes seules, ce pourcentage est passé de 78 % en 1982 à 81 % en 2003, alors qu’il a grimpé chez les hommes, passant de 64 % à 75 % (tableau 4).

Outre l’assurance-maladie, tous les ménages, peu importe leur âge, ont consacré la plus grande partie de leurs dépenses aux médicaments sur ordonnance, ainsi qu’au matériel et aux appareils médicaux. Après ces deux éléments, l’ordre des dépenses en services dentaires, soins de la vue et autres soins de santé et services médicaux a varié selon les groupes d’âge, davantage en 1982 qu’en 2003. Toutefois, chez les couples et les personnes seules de 75 ans et plus en 2003, les dépenses personnelles en matière de santé ont été constamment dans l’ordre suivant : médicaments sur ordonnance, autres services médicaux et soins de santé, services dentaires et soins de la vue.

Les habitudes de dépenses des ménages qui dépendent des paiements de transferts

Pour les ménages de 55 à 64 ans, les transferts gouvernementaux peuvent comprendre les prestations d’assurance-emploi, les indemnités d’accidents du travail, les prestations d’invalidité du RPC/RRQ ou l’aide sociale; pour les 65 à 74 ans et les 75 ans et plus, ces paiements peuvent aussi comprendre la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, l’allocation pour conjoints, la pension des Anciens combattants ou la pension de retraite du RPC/RRQ. Les ménages de ces deux derniers groupes d’âge ont plus tendance à recevoir la totalité de leur revenu des paiements de transferts gouvernementaux, surtout ceux qui n’ont pas de pension d’employeur, de placements ou d’autres sources de revenu.

En 2003, près du tiers des ménages du groupe le plus âgé ont tiré la totalité de leur revenu des paiements de transferts, contre moins d’un cinquième en 1982; les proportions correspondantes pour les 55 à 64 ans ont été de 9 % et 8 %. Dans les deux années, les deux tiers de ces ménages étaient composés de personnes seules (plus de femmes que d’hommes) et un quart étaient des couples.

Le revenu moyen des ménages qui dépendent entièrement des transferts dans le groupe des 55 à 64 ans est passé de 11 200 $ en 1982 à 12 900 $ en 2003, tandis que leurs dépenses ont grimpé, passant de 11 800 $ à 15 400 $. Dans le groupe des 75 ans et plus par ailleurs, le revenu est passé de 12 500 $ à 17 000 $ et les dépenses, de 11 900 $ à 17 200 $ (tableau 5). Les 75 ans et plus avaient un revenu plus élevé en 2003 en raison du fait que le RPC/RRQ avait atteint sa maturité, de sorte qu’il y avait plus de bénéficiaires et des prestations plus élevées, et aussi parce que les paiements provenant d’autres programmes étaient ajustés selon l’inflation. Malgré une telle augmentation du revenu, 42 % de ces ménages ont dépensé plus que leur revenu en 2003, contre 35 % en 1982; les proportions correspondantes pour les ménages du groupe des 55 à 64 ans ont été de 62 % et 53 %.

En raison de la baisse de leur revenu, les ménages qui tirent la totalité de leur revenu des paiements de transferts ont payé très peu d’impôt sur le revenu ou de cotisations de sécurité sociale. Ils ont plutôt dépensé leur revenu en consommation personnelle. Les 75 ans et plus ont dépensé un peu plus pour les dons et contributions que les 55 à 64 ans. En fait, en 1982 et en 2003, les ménages du groupe des 75 ans et plus ont dépensé davantage en moyenne pour les dons et contributions que pour les soins personnels, les loisirs, ou le tabac et l’alcool.

La plus grande partie de l’argent alloué à la consommation par les ménages qui dépendent des paiements de transferts a été consacrée à l’alimentation et au logement, soit 52 à 57 cents en 2003, contre 58 à 65 cents par dollar en 1982. La part relative consacrée au logement a augmenté avec le temps (puisque les dépenses de loyer et d’entretien du domicile ont augmenté) et celle consacrée à l’alimentation a diminué. Des montants relativement semblables ont été alloués en 1982 et en 2003 au transport et à l’entretien du ménage. La différence la plus importante entre les 55 à 64 ans et les 75 ans et plus tient aux dépenses pour le tabac et l’alcool, ainsi que pour la santé. Les premiers ont dépensé davantage pour le tabac et l’alcool, tandis que les derniers ont dépensé davantage pour la santé.

Sommaire

À mesure que les ménages vieillissent, non seulement leur revenu baisse, mais leurs habitudes de dépenses changent. En outre, la taille des ménages diminue généralement avec l’âge, de sorte qu’ils peuvent avoir besoin d’un logement moins grand ou de déménager dans un logement locatif. Comme ils ne comptent plus sur une rémunération en tant que principale source de revenu, ils ont moins d’impôt sur le revenu à payer et presque pas de cotisations de sécurité sociale, ce qui réduit leurs dépenses. Par ailleurs, la proportion des dépenses allouée à la consommation personnelle ainsi qu’aux dons et contributions tend à augmenter. Le changement des habitudes de dépenses tient aussi à l’évolution du mode de vie.

Tous les ménages de 55 ans et plus dépensaient davantage pour la consommation personnelle, l’impôt sur le revenu et la sécurité sociale en 2003 qu’en 1982. C’est ainsi que l’épargne a diminué, sa part du revenu passant de 13 % en 1982 à seulement 4 % en 2003. En raison surtout de leur revenu plus élevé, les couples s’en sont tirés mieux que les personnes seules.

Les principaux éléments de la consommation des ménages ont été l’alimentation, le logement et le transport, qui, ensemble, ont représenté de 61 à 68 cents par dollar consacré à la consommation. L’ordre de ces éléments a changé pour les 55 à 64 ans : il s’agissait de l’alimentation, du logement et du transport en 1982, mais du logement, du transport et de l’alimentation en 2003. Par contre, l’ordre est resté le même chez les 75 ans et plus : logement, alimentation, transport. Les ménages de ce groupe ont aussi alloué une plus grande partie de leur argent personnel à la santé en 2003 qu’en 1982; ils ont dû payer des médicaments sur ordonnance, d’autres services médicaux et de soins de santé, des services dentaires et des soins de la vue (classés selon la part relative des sommes allouées à la santé).

La proportion des ménages dont la totalité du revenu provient des paiements de transferts a augmenté au cours de la période de 1982 à 2003. Près des deux tiers de ces ménages étaient des personnes seules, et plus de femmes que d’hommes. La plus grande partie de leur budget de consommation a été allouée aux deux nécessités que sont l’alimentation et le logement : de 52 à 57 cents par dollar en 2003, et de 58 à 65 cents en 1982. La plus grande différence qui caractérise les dépenses de ces ménages selon l’âge au fil du temps réside dans le fait que les 55 à 64 ans ont dépensé davantage pour le tabac et l’alcool, tandis que les 75 ans et plus ont dépensé davantage pour la santé.

Source des données et définitions

L’analyse est fondée sur l’Enquête sur les dépenses des familles (EDF) de 1982, menée en février-mars 1983, et l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM) de 2003, menée en janvier-mars 2004. Comme un intervalle de près de 20 ans sépare les deux enquêtes, certaines variations observées dans les habitudes de dépenses pourraient être attribuées à des changements de concepts, de contenu et de méthodes d’enquête. Dans les deux enquêtes, on a mené des interviews sur place et utilisé un échantillon en grappes stratifié à plusieurs degrés sélectionné à partir de la base de sondage de l’Enquête sur la population active, qui exclut les résidents d’établissements institutionnels tels que les maisons de soins infirmiers, les hôpitaux et les pénitenciers ainsi que les personnes vivant dans les territoires ou les réserves indiennes. Cependant, certaines différences importantes persistent. En premier lieu, l’EDF, une enquête périodique jusqu’en 1996, comprenait 641 questions, contre 425 dans l’EDM, qui est menée chaque année depuis 1997. En deuxième lieu, des méthodes différentes ont été employées pour estimer les chiffres de population, et des systèmes beaucoup plus automatisés ont été utilisés pour l’EDM. Pour en savoir plus, voir Statistique Canada (1984, 2000 et 2003).

Ces enquêtes ont servi à recueillir des données sur les dépenses et le revenu des ménages privés des 10 provinces. L’unité de ménage qui dépense est définie comme étant un groupe de personnes qui vivent dans le même logement et qui dépendent d’un revenu commun ou mis en commun pour les dépenses principales, ou une personne financièrement indépendante vivant seule. Comme la composition d’un ménage peut varier au cours d’une année, la prise en compte de ménages pour une partie de l’année et de ménages pour l’année entière aurait entraîné une distorsion de certaines comparaisons. Par conséquent, l’analyse ne porte que sur les ménages pour l’année entière ainsi que sur leur composition et les caractéristiques de leur logement au 31 décembre liées aux détails sur les dépenses effectuées et le revenu touché durant les années civiles 1982 et 2003. L’analyse est basée sur les ménages ayant une personne repère âgée de 55 ans au moins, soit 3 455 ménages en 1982 et 5 935 en 2003.

Ménage : Personne ou groupe de personnes occupant un logement. Le nombre de ménages est donc égal au nombre de logements occupés. Le ménage pour l’année entière comprend au moins un membre pour toute l’année, tandis que le ménage pour une partie de l’année est entièrement composé de personnes qui en ont été membres une partie de l’année seulement.

Chef ou personne repère : Malgré certaines différences, les deux concepts sont utilisés ici comme synonymes. Les données de 1982 sont classées selon l’âge du chef du ménage et les données de 2003, selon l’âge de la personne repère. Le mari est traité comme étant le chef de famille dans les familles composées d’un couple marié avec ou sans enfants, de même que le parent dans les familles monoparentales et, habituellement, la personne la plus âgée dans toutes les autres familles. Par contre, la personne repère a été choisie par le membre répondant du ménage comme étant la personne qui est le principal soutien économique du ménage. En outre, cette personne doit avoir été membre du ménage au 31 décembre de l’année de référence. Le chef ou la personne repère peut être un homme ou une femme.

Mode d’occupation du logement : Les ménages sont classés selon le mode d’occupation ou de propriété du logement en trois groupes : locataires, propriétaires sans hypothèque et propriétaires payant une hypothèque.

Dépenses de logement : Les données sur cette composante ne sont pas comparables. En 1982, elles comprenaient les intérêts hypothécaires sur une résidence ou une maison de villégiature alors que le capital était inclus sous la rubrique « variations nettes des actifs et des dettes ». En 2003, cette composante comprenait des renseignements sur les versements hypothécaires réguliers (capital et intérêts).

Revenu du ménage avant impôt : Somme des revenus avant impôt et autres déductions reçue durant l’année civile de référence par tous les membres du ménage. Les sources de revenu comprennent, entre autres, les traitements et salaires, le revenu net d’un emploi autonome, le revenu de location et de placements, les transferts gouvernementaux (assurance-emploi, prestation fiscale pour enfants, crédits pour la TPS, crédits d’impôt provinciaux, assistance sociale, Sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti, prestations du RPC ou du RRQ), les régimes de retraite privés et d’employeur, les bourses d’études, la pension alimentaire et les allocations pour enfants. Le revenu en nature, les profits aléatoires et les gains et pertes en capital sont exclus.

Dépenses recueillies : À quelques exceptions mineures, l’enquête comprend les dépenses pour tous les produits et services reçus durant l’année civile de référence. Toutes les dépenses attribuables à une entreprise possédée en propre sont exclues. Par contre, les taxes telles que la TPS, les taxes de vente provinciales, les droits et les droits de douane et d’accise sur tous les biens et services achetés sont incluses dans les dépenses.

Dépenses totales : Somme des dépenses au chapitre de la consommation courante de biens et services, de l’impôt sur le revenu fédéral et provincial versé, des cotisations aux régimes de sécurité, ainsi que des dons et contributions. Les cotisations au régime enregistré d’épargne-retraite ne sont pas traitées comme un élément de sécurité.

Consommation courante (que l’on appelle aussi dépenses de consommation totales) : Il s’agit des dépenses relatives aux grandes composantes, à savoir l’alimentation, le logement, l’entretien ménager, l’ameublement et l’équipement ménager, les vêtements, le transport, la santé, les soins personnels, les loisirs, le matériel de lecture et autres imprimés, l’éducation, les produits du tabac et les boissons alcoolisées, et les dépenses diverses (y compris les cotisations syndicales et les jeux de hasard). Pour une ventilation détaillée de ces composantes, voir Statistique Canada (2003).

Dollars constants : Pour supprimer l’effet de l’inflation ou des hausses des prix à la consommation, toutes les dépenses et tous les revenus sont donnés en dollars de 2003. Bien que les prix de tous les biens et services en 1982 n’aient peut-être pas augmenté au même rythme que l’indice d’ensemble des prix à la consommation, l’emploi d’un seul facteur de conversion simplifie l’analyse, en plus de permettre de conserver l’ordre de classement et la répartition en pourcentages du budget alloué aux diverses dépenses (Snider 2005).

Dépenses moyennes par article : À moins d’indication contraire, les moyennes utilisées sont des moyennes globales, que l’on obtient en divisant le montant agrégé pour un article par l’ensemble des ménages.

Notes

  1. Les dépenses en cotisations de sécurité sociale comprennent le Régime de pension du Canada et le Régime de rentes du Québec, l’assurance-emploi et les cotisations à un régime de pension privé.

  2. On aurait pu faire l’analyse en répartissant les ménages âgés en deux groupes seulement : les 55 à 64 ans et les 65 ans et plus. Toutefois, nous n’aurions pas pu constater de cette façon les habitudes de dépenses des ménages où la personne repère peut avoir reporté sa retraite après 65 ans ou dans lesquels le conjoint ou d’autres membres de la famille sont toujours actifs. De telles situations, plus courantes en 2003 qu’en 1982, nous amènent à examiner un groupe des 65 à 74 ans dont beaucoup étaient encore actifs d’une façon ou d’une autre : 32 % touchaient une rémunération en 2003, contre 30 % en 1982. Les tableaux présentent des données pour les trois groupes d’âge, mais le texte compare principalement les 55 à 64 ans et les 75 ans et plus. Dans le premier groupe, la majorité avait une rémunération, tandis que dans le second, la majorité n’en avait pas. Voir Chawla et Wannell (2005) pour l’évolution des dépenses entre 1982 et 2001 selon les enquêtes-ménages, et Harchaoui et Tarkhani (2004) et Sauvé (2005) au sujet de l’évolution basée sur les données des dépenses personnelles tirées du Système de comptabilité nationale.

  3. Une partie de la baisse du revenu de placements peut être attribuable à la baisse du taux bancaire directeur, qui est passé de 13,96 % en 1982 à 3,19 % en 2003. Les ménages ne sont pas tous également touchés par la fluctuation des taux d’intérêt. Pour les ménages ayant plus d’épargne, un taux élevé produit un revenu de placements plus élevé, ce qui peut les porter à dépenser davantage. Par contre, pour les ménages ayant contracté des dettes de consommation élevées ou un plus gros emprunt hypothécaire, un taux élevé peut les inciter à réduire les dépenses car une plus grande partie de leur revenu sert à rembourser les dettes.

  4. Les dons ont été traités quelque peu différemment dans les enquêtes de 1982 et 2003. Dans le questionnaire de 1982, il y avait une catégorie distincte pour les dons, tandis qu’en 2003, on demandait aux répondants de les inclure dans la catégorie à laquelle ils appartenaient (meubles, jouets, etc.), sauf pour les vêtements. Cette situation entraîne un léger biais à la hausse dans la consommation personnelle en 2003 par rapport à 1982.

  5. Une partie de la baisse des dépenses d’alimentation, de vêtements et de loisirs au fil du temps peut être attribuée à la baisse du prix de ces produits et services, ce qui s’explique principalement par une concurrence accrue sur les marchés de la vente au détail et de la vente en gros, par l’ouverture de points de vente à rabais et par la modification des tarifs et des contingents des importations. De même, une partie de la baisse des dépenses en matière de tabac et d’alcool peut être attribuable à une meilleure connaissance de leurs effets nuisibles sur la santé.

  6. L’EDM ne recueille pas de données sur le coût des traitements dispensés par les médecins ou les hôpitaux dans le cadre des régimes provinciaux d’assurance-maladie. Elle pose des questions plutôt au sujet des dépenses comme les cotisations aux régimes d’assurance-maladie publics ou privés, les médicaments sur ordonnance, les soins dentaires et de la vue et les services fournis par d’autres professionnels de la santé. Voir aussi Luffman (2005) pour les dépenses des ménages en médicaments sur ordonnance.

Documents consultés

  • CHAWLA, Raj et Henry POLD. “Le patrimoine familial à travers les générations”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, édition en ligne d’octobre 2003.

  • CHAWLA, Raj et Ted WANNELL. “Dépenser ou épargner?”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, édition en ligne de mars 2005.

  • GOWER, Dave. “Les variations du revenu à la retraite”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XPF au catalogue de Statistique Canada, hiver 1998, vol. 10, no 4, p. 19 à 25.

  • HARCHAOUI, Tarek M. et Faouzi TARKHANI. “La transformation des dépenses de consommation”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, édition en ligne de juin 2004.

  • LUFFMAN, Jacqueline. “Les dépenses personnelles en médicaments sur ordonnance”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, édition en ligne de septembre 2005.

  • MYLES, John. “Revenu des personnes âgées”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XPF au catalogue de Statistique Canada, hiver 2000, vol. 12, no 4, p. 24 à 34.

  • PENDAKUR, Krishna. “Changes in Canadian family income and family consumption inequality between 1978 and 1992”, Review of Income and Wealth, 1998, vol. 44, no 2, p. 259 à 283.

  • SAUVÉ, Roger. L’état actuel du budget de la famille canadienne – Rapport 2004, L’Institut Vanier de la famille, Ottawa, 2005.

  • SNIDER, Bradley. Indexation en dollars constants des données sur les dépenses tirées de l’Enquête sur les dépenses des ménages », no 62F0026MIF2005005 au catalogue de Statistique Canada, 2005.

  • STATISTIQUE CANADA. Les dépenses des familles au Canada, 1982, no 62-555-XPB au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 1984.

  • ---. Note aux anciens utilisateurs de données provenant de l’Enquête sur les dépenses des familles, no 62F0026MIF2000002 au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 2000.

  • ---. Les habitudes de dépenses au Canada, 2001. no 62-202-XIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 2003.

  • WILLIAMS, Cara. “Les personnes âgées et leurs finances”, L’emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, édition en ligne de novembre 2003.

Article intégral en format PDF

Auteur
Raj K. Chawla est au service de la Division de l’analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail. On peut le joindre au (613) 951-6901 ou à perspective@statcan.gc.ca.


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Date de modification : 2014-05-14 Avis importants