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Octobre 2006
Vol. 7, no. 10

L'emploi et le revenu en perspective


L’instabilité des gains
René Morissette et Yuri Ostrovsky

La stabilité du flux des gains sous­tend de nombreux aspects de la vie. Un emploi continu permet aux jeunes de quitter le domicile familial et d’envisager de fonder une famille. Parallèlement, l’accès au crédit peut permettre l’achat d’une maison ou d’une voiture. L’horizon de planification s’allonge de sorte que les placements et les économies sont plus susceptibles de faire partie du budget du ménage. Toute instabilité des gains peut nuire à la réalisation de ces projets, et accroître l’anxiété et le stress des personnes et des membres de leur famille.

La présence de plusieurs personnes gagnant un revenu au sein d’une famille peut atténuer les perturbations au chapitre des gains. Toutefois, une minorité importante de Canadiens ne se marient pas ou divorcent (ou deviennent veufs), et nombre d’entre eux deviennent des parents seuls. Les parents seuls et les personnes seules sont peut­être plus vulnérables aux effets de l’instabilité du revenu, étant donné qu’ils disposent d’un moins grand nombre d’options pour niveler leur revenu. Presque le quart des mères seules occupées (la grande majorité des parents seuls) avaient de faibles gains hebdomadaires en 2000 (Chung, 2004)1. Les heures de travail rigides, les longues distances de navettage et, dans certaines collectivités, l’absence de services de garde peuvent affecter les parents seuls. Ces facteurs et les contraintes générales liées à la monoparentalité sont susceptibles de réduire les perspectives d’emploi des parents seuls et d’augmenter la probabilité qu’ils connaissent une instabilité de leurs gains. Plus de la moitié des parents seuls peu rémunérés vivent dans des familles à faible revenu, bien que la situation des mères seules se soit améliorée en 2000 par rapport à 19802.

Les personnes seules sont aussi vulnérables à l’instabilité des gains, particulièrement celles âgées de moins de 40 ans qui ont un faible revenu. En 2000, 22 % des hommes et 31 % des femmes âgés de moins de 40 ans étaient des travailleurs peu rémunérés. Plus de 80 % des femmes seules peu rémunérées appartenaient aussi à la catégorie à faible revenu, comparativement à 14 % des femmes mariées peu rémunérées. La proportion d’hommes seuls peu rémunérés en situation de faible revenu était légèrement inférieure (78 %) [Chung, 2004].

Ces chiffres laissent supposer que les parents seuls et les personnes seules sont aussi susceptibles de connaître une plus grande insécurité financière. La présente étude compare les parents seuls et les personnes seules avec les familles biparentales au cours des deux dernières décennies. Le rôle des transferts gouvernementaux et des prestations familiales au chapitre de la réduction de l’instabilité des gains est aussi examiné.

Instabilité des gains

L’instabilité des gains est mesurée par les mouvements à la hausse ou à la baisse à court terme des gains d’une personne ou d’une famille par rapport à une moyenne à plus long terme (graphique A). Les analyses figurant dans cet article décrivent les variations annuelles par rapport à une moyenne de six ans ajustée selon les tendances dans le temps pour un groupe précis (voir Source des données et définitions). Toutes les tranches d’âge se rapportent à l’âge de la personne (ou du mari dans le cas des couples) au début de chaque période de six ans.

Familles biparentales
La mesure de l’instabilité des gains des familles biparentales comporte peu d’indications d’une augmentation généralisée de l’instabilité au cours des 20 dernières années (tableau 1). Dans les familles où le mari est âgé de 25 à 34 ans, l’instabilité a augmenté d’environ 12 % à 13 %, tandis que dans le cas des couples plus âgés, elle est demeurée inchangée ou a légèrement diminué. (Dans les couples où le mari est âgé de 45 à 49 ans, elle a diminué d’environ 6 % dans les faits.) Les familles biparentales ont connu la plus faible instabilité des gains, et cette situation est demeurée à peu près inchangée depuis la fin des années 1980.

Une faible augmentation de l’instabilité des gains entre 1984­1989 et 1999­2004 est ressortie pour tous les groupes d’âge de moins de 40 ans du tiers supérieur des personnes gagnant un revenu (tableau 2). Toutefois, à peu près aucun changement n’a touché les tiers inférieur et intermédiaire chez les familles où le mari est âgé de 35 ans et plus, tandis qu’une faible hausse a été notée chez les familles plus jeunes.

Parents seuls
En général, l’instabilité des gains est plus grande chez les parents seuls que dans les autres catégories de familles. La grande majorité des parents seuls (environ 90 %) sont des mères, qui ont une capacité limitée de stabiliser le flux de leurs gains. Il n’est pas étonnant de constater que l’instabilité des gains est particulièrement élevée chez les mères seules, et qu’elle s’est accrue au cours des deux dernières décennies (graphique B). Même si les écarts dans l’instabilité des gains diffèrent considérablement selon l’âge, l’instabilité chez les jeunes mères (âgées de 25 à 34 ans) a augmenté de presque un quart, des hausses équivalentes ayant été enregistrées entre la fin des années 1980 et les années 1990, et la fin des années 1990 et le début des années 2000. Les hommes seuls et les pères seuls ont connu à peu près le même niveau d’instabilité des gains dans les années 1980 et les années 1990. Toutefois, entre les périodes de 1984 à 1989 et de 1999 à 2004, l’instabilité a augmenté dans le cas des pères seuls âgés de 30 à 34 ans, mais non chez les hommes seuls.

On observe la plus grande instabilité des gains chez les mères seules âgées de 25 à 29 ans du tiers inférieur des personnes gagnant un revenu. L’écart annuel moyen par rapport aux gains moyens de ce groupe a atteint 58 points log pour la période de 1999 à 2004, ce qui est supérieur à l’écart enregistré dans les années 1980 et les années 1990. En fait, l’augmentation de l’instabilité entre les périodes de 1984 à 1989 et de 1999 à 2004 a été plus élevée que pour tout autre groupe d’âge de cette catégorie de gains (environ 16 %). De plus, dans le cas des mères seules âgées de moins de 35 ans, l’instabilité a augmenté pour toutes les catégories de gains, y compris le tiers supérieur, où elle a connu une hausse de 60 % pour les mères seules âgées de 25 à 29 ans. Le tableau est toutefois très différent pour les mères seules plus âgées. Dans le cas de celles âgées de 40 ans et plus, l’augmentation de l’instabilité n’a touché que le tiers inférieur, et l’ampleur de la hausse a été beaucoup plus faible. Dans les deux autres catégories de gains, l’instabilité a soit diminué ou est demeurée inchangée.

Une conclusion ressort, à savoir que l’instabilité des gains des mères seules du tiers inférieur est, dans certains cas, plus de deux fois plus élevée que celle des familles biparentales. Par exemple, dans le groupe des 35 à 39 ans, pour la période de 1999 à 2004, l’instabilité des gains des familles biparentales était de 0,22, tandis qu’elle se chiffrait à 0,43 pour les mères seules (graphique C). Par contre, dans le tiers supérieur des personnes gagnant un revenu, les deux groupes ont enregistré la même instabilité (soit 0,12). Dans le tiers inférieur de la répartition des gains, l’instabilité des gains pose de toute évidence un problème beaucoup plus grave pour les parents seuls que pour les familles biparentales.

Non seulement l’instabilité des gains des jeunes parents seuls est­elle beaucoup plus grande que celle des familles biparentales, mais l’écart entre les personnes qui gagnent un revenu et qui sont au sommet et au bas de la répartition des gains est aussi beaucoup plus important. Le ratio de l’instabilité relative se situait à près de deux pour les jeunes familles biparentales pour la période de 1999 à 2004, comparativement à presque trois pour les jeunes mères seules de 1999 à 2004, et à presque quatre de 1984 à 1989. Toutefois, pour la période de 1984 à 1989, l’instabilité relative des gains des mères seules diminuait avec l’âge, alors que ce n’était plus le cas pour la période de 1999 à 2004.

Personnes seules
Tout comme les parents seuls, les personnes seules sont vraisemblablement plus touchées sur le plan financier par la perte de leur emploi que les familles biparentales, qui peuvent compter sur deux revenus. Par contre, les personnes seules sont peut­être plus souples que les parents seuls lorsqu’il s’agit de choisir leur lieu de travail et leurs heures de travail. Il n’est pas étonnant de constater que l’instabilité des gains des femmes seules est plus faible que celle des mères seules, mais généralement plus élevée que celle des familles biparentales. Même si les hommes seuls de moins de 35 ans connaissent une instabilité des gains quelque peu plus élevée que les femmes seules pour les trois groupes de revenu, la dynamique de leur instabilité est assez différente. Dans l’ensemble, l’instabilité des gains des hommes a diminué au cours des deux dernières décennies, quoique modestement, mais a augmenté pour les femmes seules âgées de 30 ans et plus.

La ventilation des tendances selon le revenu d’emploi montre que la baisse globale de l’instabilité des gains des hommes rend compte principalement de l’instabilité plus faible des gains dans le tiers inférieur (pour tous les groupes d’âge). Dans le tiers intermédiaire, l’instabilité est demeurée à peu près inchangée, alors qu’elle a augmenté pour tous les groupes d’âge du tiers supérieur. De même, la hausse de l’instabilité des gains chez les femmes seules n’a, en aucun cas, été généralisée. Chez les femmes âgées de 30 ans et plus du tiers inférieur des gains, elle est demeurée à peu près inchangée, la majeure partie de l’augmentation ayant touché les tiers intermédiaire et supérieur. Par conséquent, l’instabilité relative des gains était moins grande de 1999 à 2004 que de 1984 à 1989 pour les femmes seules de tous les groupes d’âge.

Dans l’ensemble, la dynamique de l’instabilité des gains au Canada au cours des 20 dernières années présente un tableau relativement complexe, sans indication d’une augmentation généralisée. L’instabilité des gains varie considérablement selon le groupe d’âge et le niveau de revenu dans les deux directions (à la hausse ou à la baisse) et en importance (grandeur), et elle est la plus faible chez les familles biparentales et la plus élevée chez les mères seules, particulièrement les jeunes. Dans le cas des hommes seuls, elle a diminué ces dernières années, mais elle continue d’être quelque peu supérieure à celle des femmes seules.

L’instabilité des gains varie considérablement selon le revenu d’emploi et est beaucoup plus élevée chez les familles du tiers inférieur des personnes gagnant un revenu que chez celles du tiers supérieur. La différence de grandeur varie selon le groupe d’âge et la catégorie de famille, mais il est juste de dire que pour les familles biparentales, le ratio de l’instabilité des gains du tiers inférieur au tiers supérieur est généralement plus faible, principalement en raison de l’instabilité moins grande dans le tiers inférieur.

Il est important de se rappeler que ces résultats concernent un sous­échantillon de familles et de personnes qui ont eu des gains positifs pendant les six années. Les résultats pour un échantillon plus large comprenant des familles n’ayant pas eu de gains pendant certaines de ces années sont abordés ci­après.

Impôt, transferts gouvernementaux et instabilité du revenu

L’assurance­emploi (a.­e.) et l’aide sociale compensent en partie les pertes de gains liées à la perte d’un emploi. Combinées aux transferts gouvernementaux sous forme de crédits d’impôt remboursables et de la prestation fiscale pour enfants, elles compensent dans une large mesure les pertes de revenu et réduisent par conséquent la volatilité du revenu. Le système d’impôt progressif réduit aussi la volatilité du revenu en limitant l’incidence des gains et des pertes au chapitre du revenu. La présente section porte sur les répercussions supplémentaires du régime fiscal et du système de transferts sur l’instabilité des gains et du revenu.

Familles biparentales
Les écarts dans l’instabilité des gains entre les groupes de revenu supérieur et inférieur au cours de la période de 1999 à 2004 ont peu changé par rapport à 1994­1999 pour les familles biparentales. Dans tous les groupes d’âge, l’instabilité était plus élevée dans une proportion d’au moins 90 % dans le tiers inférieur que dans le tiers supérieur (tableau 3). Les écarts dans l’instabilité du revenu du marché étaient légèrement plus faibles, mais ils étaient quand même de l’ordre de 73 % à 83 % pour tous les groupes en 1999­2004.

L’a.­e. réduit l’instabilité pour toutes les familles du tiers inférieur. En fait, c’est l’a.­e. qui a l’effet modérateur le plus important chez les couples plus jeunes (mari âgé de 25 à 29 ans). Contrairement aux autres groupes d’âge, toutefois, l’effet de l’a.­e. dans ce groupe d’âge est également important dans le groupe de revenu supérieur. C’est donc dire que l’écart entre la base et le sommet dans l’instabilité du revenu du marché plus l’a.­e. est plus grand pour les familles de ce groupe d’âge que pour toutes les autres.

L’effet de l’aide sociale semble être quelque peu plus marqué chez les jeunes couples (25 à 34 ans) que chez les plus âgés. Toutefois, l’aide sociale réduit considérablement à la fois l’instabilité et les écarts dans l’instabilité entre les revenus inférieurs et supérieurs pour tous les groupes d’âge. L’aide sociale a un effet plus marqué sur l’instabilité relative parce qu’elle n’a à peu près pas d’effet sur les familles biparentales du tiers supérieur des revenus.

Par contre, le rôle des crédits d’impôt au chapitre de la réduction de l’instabilité du revenu semble être limité. Le seul groupe pour lequel les crédits d’impôt jouent un rôle est celui des jeunes familles (mari âgé de 25 à 29 ans).

Au cours de la période de 1999 à 2004, les prestations familiales ont aussi entraîné une baisse de l’instabilité du revenu d’emploi, particulièrement chez les familles de la tranche des 30 à 44 ans, les plus susceptibles d’avoir de jeunes enfants. Pour elles, les prestations familiales ont eu l’effet le plus marqué sur la réduction des écarts entre les groupes de revenu inférieur et supérieur, entraînant une baisse de l’instabilité relative d’environ 20 points log. Pour les groupes des 35 à 39 ans et des 40 à 44 ans, la réduction de l’instabilité dans le tiers inférieur a aussi été considérable.

Dans le cas du tiers inférieur des personnes gagnant un revenu, l’instabilité du revenu total était plus faible dans une proportion de 25 % à 36 % que l’instabilité du revenu du marché4. Autrement dit, les transferts gouvernementaux ont réduit d’au moins un quart l’instabilité du revenu du marché pour les familles biparentales, et de plus d’un tiers pour celles où le mari avait moins de 35 ans. Pour tous les groupes d’âge, l’instabilité relative du revenu était de 1,45 ou moins, et pour celui des 30 à 34 ans, elle n’était que de 1,27. L’a.­e., l’aide sociale et les autres transferts gouvernementaux ont fait passer le ratio des gains du tiers inférieur à ceux du tiers supérieur d’environ 1,73­1,83 à 1,27­1,45, selon l’âge. Dans le cas des familles du tiers inférieur, l’instabilité du revenu total (avant impôt) était inférieure dans une proportion de 33 % à 42 % à l’instabilité des gains.

Enfin, le régime fiscal réduit aussi l’instabilité. Par comparaison avec l’instabilité du revenu du marché, la réduction combinée après transferts et impôt était de 30 % à 44 % et, comparativement à l’instabilité des gains, de 38 % à 48 %.

En résumé, les transferts gouvernementaux et, dans une plus faible mesure, le régime fiscal, réduisent considérablement l’instabilité du revenu des familles biparentales dans le tiers inférieur de la répartition des gains.

Parents seuls
Au cours de la période de 1999 à 2004, l’instabilité des gains était la plus élevée chez les jeunes mères seules (i=0,39), mais elle a diminué avec l’âge de 18 points log (tableau 1). Elle était particulièrement élevée chez les jeunes mères seules du groupe de revenu inférieur, soit 19 points log de plus que la moyenne. Toutefois, l’écart entre le tiers inférieur et le tiers supérieur était plus grand chez les mères seules plus âgées, l’instabilité des gains de celles âgées de 30 ans et plus du tiers inférieur étant plus de trois fois plus élevée que celle du tiers supérieur.

L’effet d’atténuation global des transferts et de l’impôt sur l’instabilité des gains des mères seules ressort lorsque l’on compare les écarts entre l’instabilité du revenu du marché et l’instabilité du revenu après impôt (tableaux 4 et 5). Le ratio du tiers inférieur au tiers supérieur fléchit, passant de 2,6 à 1,7 pour celles âgées de 25 à 29 ans, de 3,2 à 1,8 pour celles âgées de 35 à 39 ans, et de 2,5 à 1,5 pour celles âgées de 45 à 49 ans. Il convient de noter que, dans le cas des mères seules âgées de 30 ans et plus, la baisse est principalement ou (pour les 35 ans et plus) presque entièrement attribuable à la diminution de l’instabilité dans le tiers inférieur.

Dans tous les groupes d’âge, l’aide sociale semble être le facteur le plus important de la réduction de l’instabilité du revenu chez les mères seules — davantage encore que dans le cas des familles biparentales. Pour le groupe le plus jeune, par exemple, elle réduit l’instabilité de 32 % dans le tiers inférieur (de 0,4 à 0,3). Étant donné que l’aide sociale a peu d’effet sur les mères seules du tiers supérieur, cela donne aussi lieu à la baisse la plus importante des écarts entre le tiers inférieur et le tiers supérieur (23 %). Les répercussions de l’aide sociale sur l’instabilité sont quelque peu plus faibles pour le groupe des 45 à 49 ans, mais elles sont néanmoins plus importantes que celles de tout autre facteur.

L’a.­e. diminue également l’instabilité du revenu. Dans tous les groupes d’âge, il s’agit du deuxième facteur en importance de l’atténuation de l’instabilité chez les mères seules du groupe de revenu inférieur. Dans l’ensemble, la réduction de l’instabilité (par rapport au revenu du marché) découlant de l’a.­e. et de l’aide sociale dans le tiers inférieur varie entre 32 % et 48 %. Dans le cas des mères seules les plus jeunes, l’aide sociale a réduit le ratio de l’instabilité relative, le faisant passer de 2,6 (revenu du marché) à 2,0, ce qui représente environ les deux tiers de la réduction du revenu du marché par rapport au revenu après impôt. Dans le cas des groupes plus âgés, l’effet est similaire.

Les crédits d’impôt, et plus particulièrement les prestations familiales, jouent aussi un rôle important dans la réduction de l’instabilité dans le tiers inférieur. Leur inclusion réduit l’instabilité pour les mères seules à faible revenu dans une proportion de 20 % à 36 %. Tous les transferts gouvernementaux mis ensemble ramènent les ratios du tiers inférieur au tiers supérieur à des niveaux qui, pour certains groupes d’âge (de 25 à 34 ans et de 40 à 44 ans), sont plus faibles que les ratios après impôt.

Les répercussions du système d’impôt progressif sont doubles. D’une part, dans tous les groupes d’âge, l’instabilité du revenu après impôt du tiers inférieur est moins grande que l’instabilité du revenu total, bien que la réduction ne soit que dans une proportion de 6 % tout au plus, et dans une proportion à peu près nulle pour certains groupes d’âge. D’autre part, dans certains groupes d’âge, le régime fiscal a un effet plus marqué dans le tiers supérieur, ce qui fait que l’écart entre le tiers inférieur et le tiers supérieur est plus grand dans les faits pour le revenu après impôt que pour le revenu avant impôt.

Personnes seules
Des écarts considérables ressortent entre l’instabilité du revenu des hommes seuls et celle des femmes seules dans les différents groupes d’âge (tableaux 6 et 7). Dans le tiers inférieur, l’instabilité des gains des personnes seules âgées de moins de 35 ans (mesurée par MADi pour la période de 1999 à 2004) est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Toutefois, dans tous les groupes d’âge, l’instabilité relative (niveau inférieur par rapport au niveau supérieur) des gains des hommes est plus faible que l’instabilité relative des gains des femmes, qui est particulièrement élevée chez celles âgées de 45 à 49 ans.

L’écart le plus marqué entre les personnes seules et les parents seuls vient de ce que, dans le premier cas, l’a.­e. est un facteur beaucoup plus important de la réduction de l’instabilité que l’aide sociale. Par comparaison avec l’instabilité du revenu du marché, l’inclusion de l’a.­e. réduit l’instabilité dans le tiers inférieur dans une proportion de 17 % à 24 % chez les hommes seuls, et de 13 % à 20 % chez les femmes seules. L’a.­e. réduit aussi considérablement l’instabilité relative chez les hommes et les femmes de tous les groupes d’âge. L’aide sociale ne semble pas jouer un rôle majeur chez les personnes seules plus jeunes. Alors que la réduction de l’instabilité qu’elle entraîne est à peu près constante chez les hommes seuls à faible revenu de tous les âges (10 %), le taux varie considérablement selon l’âge chez les femmes seules à faible revenu (de 4 % à 9 % pour tous les groupes d’âge, sauf pour les 45 à 49 ans, où il culmine à 13 %).

L’a.­e. et l’aide sociale contribuent ensemble à réduire l’instabilité relative du revenu du marché dans une proportion de 20 % à 30 % pour les hommes seuls5 et de 15 % à 27 % pour les femmes seules. Il s’agit là d’une composante majeure de la réduction globale de l’instabilité relative découlant de tous les transferts et du régime fiscal. La réduction globale de l’instabilité relative (du revenu du marché au revenu après impôt) va de 27 % à 38 % pour les hommes seuls, et de 25 % à 42 % pour les femmes seules. Ainsi, l’a.­e. et l’aide sociale sont à l’origine de 65 % à 75 % de l’effet global pour les hommes, et d’environ 50 % pour les femmes.

Comme c’est le cas pour les parents seuls, le régime fiscal réduit l’instabilité du revenu à la fois dans le tiers inférieur et dans le tiers supérieur de la répartition des revenus, ce qui fait que les répercussions sur l’instabilité relative dans le cas des personnes seules sont faibles, particulièrement pour les hommes. L’effet est quelque peu plus marqué pour les femmes seules plus âgées, pour lesquelles l’instabilité relative diminue d’environ 25 points de pourcentage.

Le régime fiscal et le système de transferts réduisent considérablement les écarts de l’instabilité du revenu du marché entre le tiers inférieur et le tiers supérieur, mais cette réduction est généralement plus marquée dans le cas des familles biparentales et des mères seules que dans celui des personnes seules. Par exemple, chez les familles biparentales où le mari est âgé de 30 à 34 ans, la différence de MADi pour le revenu du marché s’élevait à 10 points log (0,22 contre 0,12) pour la période de 1999 à 2004 (tableau 3). L’impôt et les transferts réduisent cette différence de 70 % pour la faire passer à 3 points log (de 0,13 à 0,10). Chez les mères seules âgées de 30 à 34 ans, la réduction était de 74 % (tableau 4), alors qu’elle n’était que de 53 % dans le cas des femmes seules du même âge (tableau 6).

Vérifications de la robustesse

L’échantillon principal comprend uniquement les familles qui ont eu des gains positifs pendant les six années où elles faisaient partie de l’échantillon. Le modèle repose sur le principe que la valeur probable du logarithme des gains (ou du logarithme du revenu) est une fonction linéaire d’un polynôme de l’âge. Les principales conclusions se vérifient même lorsque les gains réels sont utilisés comme variable dépendante.

L’enjeu consiste principalement à déterminer si les résultats peuvent être généralisés à un échantillon plus large comprenant les personnes qui ont eu des gains familiaux annuels nuls6. L’inclusion des gains nuls empêche l’utilisation d’un modèle de logarithme des gains; la distribution des gains réels n’est pas normale, mais le deuxième modèle continue de produire des estimations uniformes tant et aussi longtemps que les résidus ne sont pas corrélés avec l’âge.

Les principales conclusions concernant les tendances récentes de l’instabilité se vérifient. Aucune augmentation généralisée de l’instabilité des gains ne ressort au cours des deux dernières décennies. La plupart des hausses sont observées chez les mères seules âgées de 30 à 39 ans et les femmes seules. Toutefois, l’instabilité des gains des mères seules âgées de 40 ans et plus diminue dans les deux échantillons. Il s’agit là d’une confirmation importante des résultats principaux, les mères seules constituant probablement la fraction la plus importante des familles ayant des gains annuels nuls.

Le modèle d’échantillon plus large confirme que l’aide sociale est de loin le facteur le plus important de la réduction de l’instabilité relative des gains (du tiers inférieur au tiers supérieur) chez les mères seules. Le programme fédéral de prestation fiscale pour enfants ainsi que les prestations familiales provinciales semblent aussi jouer un rôle important. Le régime fiscal, par contre, réduit l’instabilité en termes absolus, mais entraîne souvent une instabilité relative plus grande.

Dans le cas des personnes seules, l’échantillon plus large confirme que l’a.­e. et l’aide sociale sont à l’origine de la majeure partie de la réduction de l’instabilité relative. Dans l’échantillon plus large, l’aide sociale joue un rôle plus grand que dans l’échantillon principal, ce qui est peu surprenant, étant donné que les personnes ayant des gains nuls sont susceptibles de dépendre davantage de l’aide sociale que celles qui ont eu des gains positifs durant l’ensemble de la période de six ans.

Sommaire

Cette étude a permis d’analyser les tendances de l’instabilité des gains des parents seuls et des personnes seules au cours des deux dernières décennies. Elle a examiné en outre la mesure dans laquelle les transferts gouvernementaux et le régime fiscal réduisent l’écart dans l’instabilité chez les parents seuls et les personnes seules des différents segments de la répartition des gains, et a établi une comparaison avec les familles biparentales.

Comme dans une étude précédente (Morissette et Ostrovsky, 2005), il n’existe pas de preuve marquée d’une augmentation généralisée de l’instabilité des gains au cours des deux dernières décennies. Par exemple, même si l’instabilité des gains des jeunes couples (mari âgé de 25 à 34 ans) de l’échantillon principal a augmenté, elle n’a pas changé pour les couples où le mari était âgé de 35 à 44 ans, et elle a diminué pour les couples plus âgés. De même, l’instabilité des gains des hommes seuls a fléchi pour tous les groupes d’âge, tandis que celle des femmes seules a augmenté pour tous les groupes, sauf le plus jeune.

Les mères seules du tiers inférieur de la répartition des gains ont connu l’instabilité des gains la plus élevée; pour celles âgées de 30 à 34 ans, elle représente le double de celle des familles biparentales où le mari est âgé de 30 à 34 ans. De plus, la hausse de l’emploi et des gains chez les jeunes mères seules n’a pas suivi celle de leurs homologues plus âgées ou des mères mariées (Myles, Picot et Myers, 2006).

Pour ce qui est du rôle des transferts gouvernementaux et du régime fiscal quant à l’atténuation de l’instabilité du revenu d’emploi, les premiers contribuent particulièrement à la réduction de l’instabilité du revenu. Toutefois, l’a.­e. est plus importante pour les personnes seules, tandis que l’aide sociale est au premier plan pour les mères seules. En outre, même si l’impôt sur le revenu réduit l’instabilité en termes absolus, il n’entraîne pas nécessairement de réduction de l’écart dans l’instabilité des gains entre les groupes de revenu du tiers inférieur et du tiers supérieur.

Enfin, on peut faire valoir qu’il existe un compromis entre la stabilité et les gains, à savoir que certains travailleurs peuvent accepter une plus grande instabilité pour une compensation accrue à court terme. Par exemple, les travailleurs saisonniers peuvent être relativement bien rémunérés pour de courtes périodes de travail. Néanmoins, cette étude démontre que l’instabilité d’une année à l’autre est constamment plus élevée dans le tiers inférieur des personnes gagnant un revenu, peu importe le groupe de population. Ainsi, l’instabilité des gains à long terme se retrouve surtout chez les personnes à faibles gains, ce qui nuit à leur sécurité financière et à leur intégration sociale.

Source des données et définitions

La présente étude utilise une version à 10 % de la banque de Données administratives longitudinales (DAL) de Statistique Canada, qui est fondée sur des données fiscales. Les fichiers de la banque DAL comprennent des renseignements détaillés sur le revenu des particuliers et des familles dans le cas des personnes qui ont produit une déclaration de revenus entre 1982 et 2004 (dernière année disponible au moment de la rédaction de l’étude). Un échantillon à 20 % de tous les déclarants est sélectionné de façon aléatoire, et les personnes demeurent dans l’échantillon tant et aussi longtemps qu’elles figurent dans le Fichier sur la famille T1 (T1FF). Les familles de recensement sont constituées à partir des données personnelles fournies par les déclarants au sujet des autres membres de leur famille. Les déclarants sont reliés à leur conjoint (marié ou en union libre) grâce au numéro d’assurance sociale du conjoint, ou encore à un appariement de l’âge, du sexe, de l’adresse et de l’état matrimonial. La taille et la richesse des données sur le revenu que comprend la banque DAL ainsi que le fait que cette banque repose sur des panels la rendent très intéressante pour les études portant sur l’inégalité et l’instabilité du revenu. La gamme limitée de variables démographiques qu’elle comporte constitue la lacune la plus importante.

Trois ensembles de parents seuls et de personnes seules âgés de 25 à 49 ans ont été déterminés : ceux qui ont produit une déclaration de revenus chaque année de 1984 à 1989, de 1994 à 1999, ou de 1999 à 2004. Seules les personnes dont la situation familiale n’a pas changé au cours de la période de six ans pendant laquelle elles faisaient partie de l’échantillon ont été prises en compte. De même, les familles biparentales où le mari est âgé de 25 à 49 ans et où la situation familiale n’a pas changé ont été déterminées. Cela permet de mettre l’accent sur l’instabilité des gains découlant de la situation du marché du travail, par opposition aux événements démographiques. Par ailleurs, les familles ayant un revenu d’emploi autonome ont été exclues afin de mesurer l’instabilité liée à un emploi rémunéré seulement.

Tous les chiffres se rapportant aux gains, au revenu et aux transferts ont été convertis en dollars de 2004 selon l’indice des prix à la consommation.

L’un des enjeux importants consistait à déterminer s’il fallait exclure les familles ayant eu des gains nuls pendant une ou plusieurs années. Le fait d’exiger des gains positifs pour les six années réduit de façon significative la taille de l’échantillon, particulièrement dans le cas des parents seuls, mais cela a comme avantage de permettre l’utilisation du logarithme des gains. L’hypothèse selon laquelle les familles ayant eu des gains nuls pendant une ou plusieurs des années ne sont pas systématiquement différentes est certainement une hypothèse forte.

Il existe une autre option, à savoir accepter les gains nuls pour une ou plusieurs années et analyser un modèle de niveaux de gains (par opposition au logarithme des gains). Afin de vérifier la robustesse des résultats principaux, on a utilisé un échantillon plus large comprenant les gains annuels nuls pour une période pouvant aller jusqu’à trois ans au cours de la période de six ans.

Dans l’analyse de l’effet du système d’impôt progressif et des transferts gouvernementaux, un faible pourcentage des familles ayant un revenu du marché non positif est aussi supprimé.

Afin de déterminer comment l’instabilité des gains varie selon l’âge et la répartition des gains, les familles biparentales, les parents seuls et les personnes seules sont divisés en cinq groupes d’âge (de 25 à 29 ans, de 30 à 34 ans, de 35 à 39 ans, de 40 à 44 ans et de 45 à 49 ans) et en tiers pour ce qui est du revenu d’emploi. Les familles biparentales sont regroupées selon l’âge du mari. Les tiers découlant de la répartition du revenu d’emploi sont fondés sur la moyenne des gains familiaux au cours d’une période de six ans.

L’un des aspects importants de l’atténuation de l’instabilité des gains est le rôle que jouent les transferts gouvernementaux, et plus particulièrement, l’assurance­emploi (a.­e.) et l’aide sociale. Malheureusement, la variable de l’aide sociale n’est disponible qu’à partir de 1992. De plus, l’a.­e. a connu des changements majeurs en 1993, qui ont considérablement réduit le nombre de personnes admissibles aux prestations. Ainsi, dans l’analyse liée au rôle des différents mécanismes de nivellement (y compris les transferts gouvernementaux), seules les périodes de 1994 à 1999 et de 1999 à 2004 sont utilisées.

La première étape consiste à supposer que le logarithme des gains est produit par un modèle à effets aléatoires :

yit = f(agei) + ei + uit

f est une fonction quadratique de l’âge. Le modèle suppose un profil commun âge­logarithme des gains, mais permet différentes coordonnées à l’origine ei pour chaque famille (les hypothèses du modèle à effets aléatoires type s’appliquent aussi). Le dernier élément du modèle est lié à des gains transitoires (voir Gottschalk et Moffitt, 1994; Beach, Finnie et Gray, 2003; Morissette et Ostrovsky, 2005). L’estimation de ûit et le calcul de fournissent une estimation simple de l’instabilité des gains au niveau de la personne ou de la famille. Une autre mesure de la dispersion envisagée est l’écart absolu moyen (MAD) par rapport à la moyenne :

MAD comporte une interprétation intuitive simple : l’écart moyen (en pourcentage) des gains réels par rapport aux gains prévus.

Pour vérifier la robustesse des résultats, les gains familiaux sont aussi estimés : y*it = f(agei) + e*i + u*it, où y*it correspond aux gains familiaux (par opposition au logarithme des gains). L’écart absolu moyen est alors calculé au moyen de

*i correspond aux gains familiaux moyens au cours de la période de six ans. À noter que *i doit être rééchelonné par *i, afin de tenir compte des écarts dans les niveaux de gains entre les familles. (Les résultats du dernier modèle sont disponibles auprès des auteurs.) Même si i et *i sont calculés pour l’échantillon limité aux gains positifs, *i sert aussi à analyser l’échantillon qui comprend les gains nuls.

L’analyse de l’instabilité et des effets des transferts gouvernementaux et du régime fiscal fait non seulement ressortir les niveaux globaux d’instabilité, mais aussi les écarts dans l’instabilité entre le tiers inférieur et le tiers supérieur de la répartition des gains. L’instabilité pour le tiers supérieur des personnes gagnant un revenu fournit un repère raisonnable pour évaluer comment se débrouillent les familles du tiers inférieur et pour déterminer dans quelle mesure les transferts et l’impôt atténuent l’instabilité de leurs gains. L’instabilité relative des gains (ou l’instabilité relative du revenu) est définie comme le ratio du tiers inférieur au tiers supérieur.

L’instabilité relative est utilisée dans l’analyse du rôle des différents facteurs qui ont des répercussions sur l’instabilité des gains des parents seuls et des personnes seules3.

Notes

  1. Moins de 375 $ par semaine ou moins de 10 $ l’heure, sur la base d’une semaine de travail de 37,5 heures.

  2. Le seuil de faible revenu correspond au niveau auquel une famille consacre 20 points de pourcentage de plus que la famille moyenne de son revenu avant impôt et après transferts à des biens de première nécessité.

  3. Formule des tests :

  4. Par exemple, pour le groupe des 35 à 39 ans, i est passé de 0,2 pour le revenu du marché à 0,13 pour le revenu total. Ainsi, la baisse est de [(0,2 ­ 0,13)/0,2]*100 % = 35 %.

  5. Par exemple, dans le cas des hommes seuls âgés de 35 à 39 ans, l’inclusion de l’a.­e. et de l’aide sociale réduit l’instabilité relative, la faisant passer de 2,64 à 2,00, soit [(2,64 ­ 2,00)/2,64]*100 % = 24 %.

  6. Un très petit nombre de familles ont déclaré des gains annuels à un chiffre pour certaines années. Les gains annuels ont été établis à zéro si le montant déclaré en dollars de 2004 était inférieur à 20. Autrement, les familles qui ont déclaré des gains nuls pour certaines années et des gains positifs, mais nuls dans les faits, pour d’autres années (plus de trois) sont demeurées dans l’échantillon.

Documents consultés

  • BEACH, Charles M., Ross FINNIE et David GRAY. 2003. « Earnings variability and earnings instability of women and men in Canada: How do the 1990s compare to the 1980s? », Analyse de Politiques, vol. 29, numéro spécial, p. S41 à S63.

  • CHUNG, Lucy. 2004. « Travailleurs peu rémunérés : combien vivent dans des familles à faible revenu? », L’emploi et le revenu en perspective, produit no 11-010-XIF au catalogue de Statistique Canada, vol. 5, no 10, (site consulté le 10 octobre 2006).

  • GOTTSCHALK, Peter, et Robert MOFFITT. 1994. « The growth of earnings instability in the U.S. Labor Market », Brookings Papers on Economic Activity, vol. 1994, no 2, p. 217 à 272.

  • MORISSETTE, René, et Yuri OSTROVSKY. 2005. « The instability of family earnings and family income in Canada, 1986 to 1991 and 1996 to 2001 », Analyse de Politiques, vol. 31, no 3, p. 273 à 302.

  • MYLES, John F., Feng HOU, Garnett PICOT et Karen MYERS. 2006. Pourquoi l’emploi et les gains ont-ils augmenté chez les mères seules durant les années 1980 et 1990? (PDF), produit no 11F0019MIF2006282 au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 31 p., « Direction des études analytiques, série de documents de recherche », no 282, (site consulté le 10 octobre 2006).

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Auteurs
Les auteurs sont au service de la Division de l’analyse des entreprises et du marché du travail. On peut joindre René Morissette au 613­951­3608, et Yuri Ostrovsky au 613­951­4229 ou les deux à perspective@statcan.gc.ca.


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Date de modification : 2014-05-14 Avis importants