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Septembre 2006
Vol. 7, no. 9

L'emploi et le revenu en perspective


Le principal groupe d’âge actif
Jacqueline Luffman

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, le marché du travail canadien a été transformé par l’activité accrue des femmes, en particulier celles faisant partie du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans). En fait, sauf pendant une brève période au cours de la récession du début des années 1990 où leur taux d’activité a piétiné autour de 75 %, la proportion de femmes actives a crû de façon soutenue jusqu’en 2004. Depuis1, le taux d’activité a régressé très légèrement, et se maintient maintenant autour de 81 %. Néanmoins, le taux d’activité des femmes canadiennes dans la population âgée de 25 à 54 ans se comparait avantageusement à ceux d’autres pays en 2005 (graphique A), et se situait devant celui des femmes américaines, qui est passé de 76,4 % à 75,3 % entre 2001 et 2005. Le léger recul observé au Canada marque-t-il le début d’une nouvelle tendance ou reflète-t-il simplement les fluctuations habituelles de l’économie ou d’autres conditions socioéconomiques2?

À l’aide de l’Enquête sur la population active (EPA), le présent article examine le taux d’activité des femmes et des hommes de 25 à 54 ans au cours des 10 dernières années selon la province, le niveau de scolarité et l’état matrimonial, et traite particulièrement des femmes ayant de jeunes enfants.

Dans l’ensemble, les taux d’activité des hommes et des femmes continuent de converger

L’arrivée massive des femmes sur le marché du travail a fait se rapprocher les taux d’activité et d’emploi des hommes et des femmes (graphique B). Depuis 1995, le taux d’activité des hommes est demeuré relativement stationnaire, atteignant un sommet de 91,6 % en 2003 et 2004 avant de glisser très légèrement en 2005. Tout au long des années 1990, la croissance de l’emploi dans le secteur de la production des services a favorisé les femmes; pendant cette période, les hommes subissaient des pertes d’emploi dans le secteur manufacturier.

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la baisse du taux d’activité des hommes et des femmes en 2005, la première en dehors d’une période de récession. L’un d’eux pourrait être l’augmentation depuis 1995 du nombre d’adultes de plus de 25 ans qui poursuivent des études (données non illustrées). Cependant, comme ces personnes sont susceptibles d’avoir continué à travailler, le taux d’activité ne devrait pas avoir été touché. Les licenciements (mises à pied permanentes) et les retraits volontaires du marché du travail pourraient également avoir une incidence sur le taux. En 2005, presque 13 % des hommes et plus de 7 % des femmes inactifs l’étaient à la suite d’un licenciement, mais ces pourcentages étaient inférieurs à ceux de 1995 (tableau 1). La proportion de personnes qui ont quitté leur emploi, toutefois, était en progression en 2005. Par exemple, 3,2 % des hommes sans travail ont dit avoir quitté leur emploi parce qu’ils en étaient insatisfaits (comparativement à 1,6 % en 1995). Chez les femmes, 4,4 % étaient inactives pour des raisons personnelles ou familiales (comme la grossesse, ou pour prendre soin des enfants ou d’une personne âgée) comparativement à 3,2 % en 19953.

La légère tendance à la baisse de l’activité se poursuit

Au Canada, l’emploi suit une structure saisonnière, tendant à gonfler de mai jusqu’en octobre, puis à diminuer les six mois suivants. Pour explorer les données les plus récentes (la première moitié de 2006), on a calculé les taux d’activité moyens des six premiers mois des années civiles (graphique C). Pour les hommes, ce taux pour la moitié de l’année s’est fixé à un peu plus de 91 % de 2003 à 2005, puis a fléchi très légèrement pour passer à 90,9 % en 2006 pour l’ensemble du pays. Le taux d’activité des femmes a généralement progressé entre 1995 et 2004, mais a glissé en 2005 pour passer de 81,6 % à 81,3 %. Il a accusé une fois de plus un très léger recul au cours des six premiers mois de 2006, pour atteindre 81,2 %.

La participation au marché du travail dépend d’un grand nombre de facteurs, notamment des emplois disponibles, du niveau de scolarité, de la présence d’enfants et des services de garde, et les taux peuvent varier grandement d’une province à l’autre. En 2005, les femmes de l’Île-du-Prince-Édouard avaient le taux d’activité le plus élevé (86,5 %) alors que celles de Terre-Neuve-et-Labrador affichaient le plus faible (74,5 %). Le fait que l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard repose largement sur l’agriculture et le milieu rural pourrait expliquer le taux d’activité élevé des femmes dans cette province. En effet, les femmes plus âgées des régions rurales sont plus susceptibles d’être occupées que celles habitant les régions urbaines, tous les autres facteurs étant maintenus constants par ailleurs (Vera-Toscano, Phimister et Weersink, 2000).

Entre 1995 et 2004, le taux d’activité des femmes s’est accru dans toutes les provinces (tableau 2). Depuis 2004, les tendances varient d’une province à l’autre. Ainsi, les taux d’activité des provinces à l’ouest du Québec ont diminué entre 2004 et 2005, alors que ceux des provinces de l’Atlantique et du Québec ont progressé. C’est l’Alberta qui a subi la plus importante baisse (-1,6 point de pourcentage), mais le taux y est demeuré au-dessus de 80 % comme il l’était depuis 1995. Il est intéressant de noter que le taux brut de natalité dans cette province s’est accru de 8,9 % entre 2000 et 2003, comparativement au gain de 2,2 % enregistré à ce chapitre pour l’ensemble du Canada.

De la même manière, plusieurs provinces ont vu le taux d’activité des hommes commencer à s’effriter après 2004. En fait, le recul était évident depuis 1995 en Saskatchewan et particulièrement en Colombie-Britannique. Dans cette dernière province, le nombre d’emplois en foresterie a diminué depuis la fin des années 1990, ce qui a vraisemblablement affecté le taux d’activité des hommes. Les licenciements se sont poursuivis jusqu’en 2005 dans les secteurs du bois d’œuvre et des pâtes et papiers, qui tous les deux employaient environ un tiers de moins de personnes qu’en 1999 (Cross, 2006). Entre 2004 et 2005, seuls Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick et l’Alberta ont affiché une augmentation du taux d’activité des hommes4. Les provinces où le secteur de la fabrication occupe une place importante, comme l’Ontario et le Québec, ont connu des pertes d’emploi dans les industries manufacturières en 2005, partiellement en raison de la hausse du dollar et du coût des matières brutes.

Plus de femmes mariées dans la population active…

Les femmes célibataires (qui n’ont jamais été mariées) et les femmes mariées (y compris celles vivant en union libre) qui font partie du principal groupe d’âge actif ont accru leur taux d’activité entre 1995 et 2004 (de 4,3 et de 5,4 points de pourcentage respectivement) [graphique D]. Depuis 2004, c’est le taux d’activité des femmes séparées, divorcées ou veuves qui a subi la plus importante baisse (-1,1 point de pourcentage). Le taux d’activité des hommes mariés a lui aussi progressé lentement depuis 1995, passant de 93,5 % en 1995 à 94,4 % en 2005. Comme dans le cas de leurs homologues féminines, les hommes célibataires ont enregistré un léger recul de leur taux d’activité entre 2004 et 2005.

…et plus de mères seules

La proportion de familles monoparentales où le parent est de sexe féminin a crû considérablement entre 1991 et 20015. Selon l’EPA, en 2005, environ 13 % des familles comptant un enfant de moins de six ans étaient des familles monoparentales où le parent est de sexe féminin. Le taux d’activité des mères seules a augmenté, passant de 67 % en 1995 à 80 % en 2005. Dans le cas de celles ayant un enfant de moins de six ans, le taux a bondi de 18 points de pourcentage (graphique E). Par ailleurs, le taux d’activité des femmes mariées ayant un enfant de moins de six ans a lui aussi connu des hausses de façon soutenue. Ainsi, 7 femmes mariées sur 10 ayant un enfant de moins de 6 ans et 8 sur 10 ayant un enfant de 6 à 17 ans étaient actives en 2005.

Près de 9 femmes sur 10 détenant un grade universitaire sont actives

Le taux d’activité des femmes possédant un grade universitaire s’est maintenu autour de 87 % entre 1995 et 2005 : il semble avoir atteint un sommet de 87,3 % en 1999, reculant par la suite pour s’établir à 86,7 % en 2005 (graphique F). En revanche, la participation au marché du travail des femmes ayant un diplôme d’études collégiales s’est accrue de manière soutenue jusqu’en 2003. La plus grande partie de la baisse observée entre 2004 et 2005 est attribuable aux femmes ayant fait des études postsecondaires partielles et à celles sans diplôme d’études secondaires (-1,9 et -1,8 point de pourcentage respectivement).

Les taux d’activité des hommes ayant un grade universitaire et de ceux possédant un diplôme d’études collégiales sont restés stables depuis 1995.

La majorité des femmes ayant de jeunes enfants travaillent ou cherchent un emploi, mais les taux varient d’une province à l’autre

Entre 1995 et 2005, les femmes ayant de jeunes enfants6 ont accru leur taux d’activité, qui est passé de 67 % à 74 % (tableau 3). Malgré un léger recul du taux d’activité de l’ensemble des femmes entre 2004 et 2005, celui des femmes ayant de jeunes enfants a enregistré une légère hausse (0,5 point de pourcentage). Ce sont la Nouvelle-Écosse et l’Ontario, dont les augmentations respectives se situaient à 3,8 points et 1,6 point de pourcentage, qui ont le plus contribué à cette progression.

Les taux provinciaux variaient, probablement en raison des différences dans les cycles économiques ainsi que dans les politiques relatives aux services de garde d’enfants. En Alberta, par exemple, le taux d’activité a chuté pour l’ensemble des femmes ainsi que pour les femmes ayant de jeunes enfants (-1,2 point). Il est intéressant de noter que l’Alberta avait la plus faible proportion d’enfants en garderie, et que le nombre de places dans les services de garde dans cette province a diminué (Roy, 2006).

Inversement, Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard ont connu entre 2004 et 2005 une hausse du taux d’activité global des femmes, mais des diminutions pour celles ayant de jeunes enfants. Au Québec, le taux global a progressé, et celui des femmes ayant de jeunes enfants s’est légèrement accru (0,1 point de pourcentage depuis 2004). La hausse soutenue observée au Québec pourrait être liée à la mise en place des services de garde à 5 $ par jour en 1997 (7 $ par jour depuis novembre 2003).

Le taux atteint un sommet chez les femmes ayant de jeunes bébés

Sur 10 femmes ayant des bébés de moins d’un an, 7 étaient actives en 2005, soit le taux le plus élevé jamais enregistré (graphique G)7. Les modifications apportées à la législation relative à l’assurance-emploi concernant le congé parental sont peut-être à l’origine de ce sommet. Le 31 décembre 2000, ce congé accordé aux parents occupant un emploi est passé de 10 à 35 semaines. Depuis ce temps, les personnes qui reçoivent des prestations d’assurance-emploi prennent des congés plus longs (Marshall, 2003). Les taux d’activité des femmes ayant de jeunes bébés ont fléchi entre 2001 et 2002 (-1,2 point de pourcentage), mais ils se sont considérablement accrus depuis 2002 (4,1 points). Cela laisse penser que la prolongation du congé alloué après la naissance permet à davantage de femmes de demeurer dans la population active. D’autre part, le taux d’activité des femmes ayant des enfants de un à deux ans (après la fin des prestations d’assurance-emploi) a affiché un léger recul (-0,4 point de pourcentage) entre 2004 et 2005.

Globalement, comme on pourrait s’y attendre, plus l’âge des enfants à la maison est élevé, plus les femmes sont susceptibles d’être actives (70 % de celles qui ont un enfant de moins d’un an, 83 % de celles dont tous les enfants ont 6 ans ou plus).

Résumé

Depuis 1995, le taux d’activité des femmes âgées de 25 à 54 ans augmente généralement parallèlement à l’économie en expansion. En 2004, il a cependant commencé à diminuer, et celui de leurs homologues masculins a accusé un léger fléchissement. D’une part, les hommes et les femmes sont aujourd’hui plus susceptibles de quitter volontairement le marché du travail, ne serait-ce que temporairement, parce qu’ils sont insatisfaits de leur emploi ou pour des raisons personnelles ou familiales. D’autre part, le profil à l’échelle nationale montre une forte croissance du nombre de femmes ayant des enfants (en particulier de très jeunes enfants) qui entrent ou demeurent sur le marché du travail.

Les taux d’activité des hommes et des femmes âgés de 25 à 54 ans ont continué de diminuer très légèrement pendant la première moitié de 2006. Toutefois, il est encore trop tôt pour savoir si la tendance se maintiendra, car, dans le noyau de population en âge de travailler, un grand nombre de conditions socioéconomiques peuvent avoir une incidence sur ces taux.

Source des données et définitions

L’Enquête sur la population active (EPA) recueille chaque mois des données relatives à l’activité sur le marché du travail auprès de la population civile hors établissement institutionnel âgée de 15 ans et plus. Sont exclus du total national les résidents des territoires, ainsi que les personnes vivant dans des réserves indiennes. La taille de l’échantillon est d’environ 54 000 ménages. Chacun participe à l’enquête pendant six mois consécutifs. Aux fins de l’EPA, la population en âge de travailler est divisée en trois catégories mutuellement exclusives : les personnes occupées, les chômeurs, et les inactifs. Le Guide de l’Enquête sur la population active (no 71-543-GIF au catalogue de Statistique Canada) présente la liste complète des variables de l’EPA, ainsi que leur description.

Population active : Population civile de 15 ans et plus (à l’exclusion des pensionnaires d’un établissement institutionnel) qui, durant la semaine de référence de l’enquête, était occupée ou en chômage. Nota : Les personnes en congé de maternité ou en congé parental étaient considérées occupées si elles avaient conservé leur emploi. Celles qui n’avaient pas d’emploi mais qui cherchaient du travail étaient considérées en chômage et, conséquemment, faisaient également partie de la population active.

Taux d’activité : Pourcentage de la population active (personnes occupées et celles en chômage) par rapport à l’ensemble de la population de 15 ans et plus. Le taux d’activité pour un groupe donné correspond au pourcentage de la population active dans ce groupe par rapport à l’effectif total de ce groupe.

Rapport emploi-population ou taux d’emploi : Pourcentage de la population occupée.

Diplômés universitaires : Personnes détenant un baccalauréat ou plus.

Diplômés de l’enseignement collégial : Personnes détenant un diplôme ou un certificat décerné par un collège communautaire ou un cégep, un certificat d’une école de métiers ou un certificat d’études universitaires inférieur au baccalauréat.

Enfant de moins de 6 ans : L’enfant le plus jeune de la famille avait moins de 6 ans; les autres enfants de la famille peuvent être plus âgés.

Enfant âgé de 6 à 17 ans : L’enfant le plus jeune de la famille était âgé de 6 à 17 ans.

Parent seul : Un père ou une mère, sans conjoint ni partenaire en union libre, vivant dans un logement avec un ou plusieurs enfants.

Notes

  1. Comprend les six premiers mois de 2006.

  2. Les taux d’activité des immigrantes diffèrent de ceux des non­immigrantes. Selon le Recensement de 2001, le taux d’activité des immigrantes âgées de 25 à 54 ans était inférieur à celui des non­immigrantes (75,2 % comparativement à 80,9 %). En outre, les immigrantes récentes (celles arrivées entre 1996 et 2001) présentaient un taux d’activité inférieur à celui de immigrantes qui étaient arrivées depuis plus longtemps.

  3. Aux fins de l’Enquête sur la population active, on demande aux personnes qui sont inactives mais qui ont travaillé au cours de l’année précédente pourquoi elles ont quitté cet emploi. Les raisons invoquées comprennent la maladie de l’enquêté, les obligations personnelles ou familiales, les études, le changement de domicile, l’insatisfaction à l’égard de l’emploi en question, la retraite et le licenciement; certains répondants ont indiqué ne pas avoir de raison particulière. Les répondants qui n’ont jamais travaillé ou qui ont travaillé pour la dernière fois il y a plus d’un an n’ont pas à répondre à la question.

  4. Pour une analyse plus détaillée des tendances à l’échelle provinciale concernant le taux d’activité des femmes, voir Roy (2006).

  5. Lors du Recensement de 2001, on a dénombré plus d’un million de familles monoparentales où le parent est de sexe féminin. Ces familles représentaient 20,1 % de toutes les familles avec enfants, en hausse par rapport à 16,4 % en 1991.

  6. Dont l’enfant le plus jeune a moins de 6 ans.

  7. Les femmes en congé de maternité ou en congé parental sont considérées actives tant qu’elles peuvent retourner à leur emploi ou qu’elles cherchent du travail.

Documents consultés

Article intégral en format PDF

Auteur
Jacqueline Luffman est au service de la Division de l’analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail. On peut la joindre au (613) 951-1563 ou à perspective@statcan.gc.ca.


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Date de modification : 2014-05-14 Avis importants