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Travail saisonnier et utilisation de l'assurance-emploiShawn de Raaf, Costa Kapsalis et Carole Vincent
Le travail saisonnier constitue depuis long-temps un aspect important du marché du travail canadien. Du fait de son important secteur de ressources et de son climat qui figure parmi les plus variés dans le monde, il est naturel que le Canada affiche de grandes fluctuations saisonnières du point de vue de la production et de l'emploi chaque année. Au cours des dernières décennies, toutefois, l'importance du travail saisonnier a progressivement diminué, au fur et à mesure que les branches d'activité se modernisaient et se diversifiaient. Les variations mensuelles moyennes de l'emploi découlant du caractère saisonnier du marché du travail ont diminué au cours de la période de 1976 à 1997 (Marshall, 1999; Guillemette, L'Italien et Grey, 2000) Néanmoins, les emplois saisonniers continuent de représenter une proportion importante de l'emploi dans certaines régions. La région de l'Atlantique, en particulier, demeure bien au-dessus de la moyenne, en raison principalement de ses branches d'activité très saisonnières. En outre, le Canada compte plus de travailleurs saisonniers par rapport aux autres pays ayant un climat similaire. Parmi les pays nordiques (Finlande, Suède, Danemark, Islande et Norvège), où l'on pourrait s'attendre à des tendances similaires en matière d'emploi saisonnier, seule la Finlande a affiché des fluctuations plus grandes que le Canada au cours de la période de 1994 à 1998 (Grady et Kapsalis, à paraître). Si le travail saisonnier peut être acceptable pour certains, par exemple, les étudiants, il n'est peut-être pas le modèle préféré pour de nombreux travailleurs qui, d'année en année, se heurtent à divers obstacles lorsqu'il s'agit d'obtenir un emploi sûr à longueur d'année. Du fait que leurs ressources financières sont incertaines pendant de grandes parties de l'année, de nombreux travailleurs saisonniers dépendent de l'assurance-emploi (a.-e.) pour stabiliser leurs revenus au cours de la saison d'inactivité. Toutefois, ce ne sont pas tous les travailleurs qui font appel à l'a.-e. suite à leur congédiement, que ce soit par choix ou parce que leur emploi saisonnier ne leur permet pas d'accumuler suffisamment d'heures de travail pour être admissibles. Le présent article porte sur les disparités de mesure du caractère saisonnier de l'emploi à partir de définitions qui distinguent entre les travailleurs saisonniers et les emplois saisonniers. Sur la base des données longitudinales de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR), pour 1993 à 1998, il examine les nombreux aspects du caractère saisonnier de l'emploi afin de déterminer dans quelle mesure chacun de ces aspects contribue au recours fréquent aux prestations d'a.-e. L'article examine en outre les caractéristiques qui distinguent les travailleurs saisonniers qui dépendent fréquemment des prestations d'a.-e. de ceux qui demandent ces prestations occasionnellement ou qui n'en demandent pas du tout. Au cours de la période 1993-1998, la majorité des travailleurs saisonniers dépendaient régulièrement des prestations d'a.-e. après une période d'emploi saisonnier, mais presque un cinquième n'en demandait pas. L'article fait aussi ressortir les variations importantes dans les caractéristiques des travailleurs saisonniers selon leur dépendance de l'a.-e. Mesure du caractère saisonnier à long terme à partir de l'EDTRLa mesure du caractère saisonnier sur une base individuelle pose un défi, étant donné que les emplois saisonniers ne représentent qu'une petite fraction des millions d'embauches et de cessations d'emploi qui mènent au travail saisonnier. Il est plus facile de classer un emploi qu'un travailleur comme étant saisonnier. Par définition, les emplois saisonniers fournissent un travail temporaire qui ne doit durer que jusqu'à la fin d'une « saison » — la période pendant laquelle les services sont en demande. Par contre, les travailleurs saisonniers sont des personnes qui font face à des périodes de chômage chaque année, du fait des fluctuations régulières de la demande à l'égard de leur combinaison particulière de compétences et d'expérience. Ils peuvent occuper un ou plusieurs emplois qui ne sont pas tous nécessairement considérés comme saisonniers, de sorte que leur emploi annuel affiche un caractère saisonnier.
Une série de mesures ont été utilisées pour identifier l'étendue du travail saisonnier. Alors que certaines donnent une indication de l'incidence de l'utilisation de l'a.-e. chez les travailleurs saisonniers ou du caractère saisonnier des comportements des personnes qui demandent fréquemment des prestations d'a.-e. (tableau 1), elles ne permettent pas de déterminer directement le rapport entre le travail saisonnier et le recours fréquent à l'a.-e. Une telle analyse nécessite une source longitudinale, comme l'EDTR, qui saisit à la fois les tendances d'emploi et du recours à l'a.-e. au fil du temps Le fait de se fier à l'auto-identification soulève des préoccupations concernant la précision de la perception des répondants à l'égard de la nature saisonnière de leur travail. Par exemple, il se peut que des répondants croient à tort que leur emploi est saisonnier si celui-ci prend fin, même si ce n'est pas pour des raisons liées à la saison. Ou encore, il se peut qu'ils ne sachent tout simplement pas que l'emploi a pris fin pour des raisons liées à la saison et qu'ils indiquent par conséquent d'autres raisons, à tort. En outre, il se peut qu'un travailleur saisonnier occupe divers emplois temporaires, qui ne prennent pas tous fin pour des raisons liées à la saison. L'EDTR fournit l'occasion d'aller au-delà de l'auto-identification et de classer les travailleurs saisonniers selon leurs tendances d'emploi sur plusieurs années. En comparant les cessations d'emploi et les absences du travail d'une année à l'autre, il est possible d'identifier les travailleurs saisonniers à long terme, puis d'établir un lien entre leurs tendances d'emploi saisonnier et les demandes de prestations d'a.-e.
Les travailleurs saisonniers à long terme sont définis comme étant des personnes âgées de 18 à 59 ans en 1993, qui n'étaient pas des étudiants à temps plein au cours de la période de 1993 à 1998 Comparaison des mesures du travail saisonnier à long termeLa définition mécanique peut être comparée aux deux définitions courantes du travail saisonnier : la définition fondée sur l'auto-identification, qui estime le nombre de travailleurs ayant déclaré avoir connu une perte d'emploi ou une absence du travail pour des raisons saisonnières, et la définition fondée sur la branche d'activité, qui estime le nombre de travailleurs saisonniers dans des branches d'activité traditionnellement saisonnières. Selon la définition fondée sur l'auto-identification, 2,6 % des employés et des pêcheurs autonomes ont indiqué que leur emploi avait pris fin en 1998 (tableau 2) pour des raisons saisonnières. En vertu de la définition fondée sur la branche d'activité, cette proportion est de 2,1 %. Pour demeurer conforme à la définition mécanique, ces périodes d'emploi ne peuvent avoir duré plus de neuf mois. Une comparaison de ces deux définitions et de la définition mécanique nécessite en outre que les travailleurs aient eu une période d'emploi saisonnier au cours d'au moins deux des quatre années précédentes (1994 à 1997). L'ajout de cet aspect de long terme a réduit l'incidence du travail saisonnier, sa proportion étant passée de 2,6 % à 1,0 % en vertu de la définition fondée sur l'auto-identification, et de 2,1 % à 0,9 % en vertu de la définition fondée sur la branche d'activité. La définition mécanique a donné lieu au pourcentage le plus élevé de travailleurs saisonniers en 1998. Dans l'ensemble, 2,6 % des employés et des pêcheurs autonomes répondaient à au moins une de ces définitions. Les estimations sont faibles, probablement parce que les travailleurs saisonniers devaient avoir eu au moins deux périodes d'emploi saisonnier entre 1992 et 1997, outre leur période en 1998. La définition mécanique a donné lieu au bassin le plus important de travailleurs saisonniers (tableau 3). Ce chiffre représente 85,0 % des travailleurs dont une période d'emploi a pris fin en 1998 et qui répondaient à au moins une des trois définitions des travailleurs saisonniers à long terme (2,2 points de pourcentage des 2,6 % d'employés et de pêcheurs autonomes). La définition fondée sur l'auto-identification a donné lieu à la deuxième estimation en importance, soit 38,5 % de travailleurs saisonniers à long terme (1,0 point des 2,6 %), suivie par la définition fondée sur la branche d'activité. En outre, une proportion importante (41,6 %) des travailleurs saisonniers ne répondait qu'à la définition mécanique. Les définitions fondées sur l'auto-identification ou sur la branche d'activité ont laissé de côté les deux cinquièmes des travailleurs saisonniers éventuels. Par ailleurs, la définition mécanique a entraîné l'exclusion de 15 % des travailleurs qui répondaient à l'une des autres définitions. En résumé, la définition mécanique du travail saisonnier semble être la meilleure pour déterminer les aspects communs aux travailleurs qui font face à des licenciements saisonniers réguliers et qui doivent dépendre des prestations d'a.-e., peu importe leur branche d'activité ou leur perception de la nature de leur travail. Liens avec les prestations d'a.-e.
Afin de déterminer le rapport entre les interruptions de travail saisonnières et la dépendance à l'égard de l'a.-e., les répondants de l'EDTR ont été classés comme travailleurs saisonniers s'ils avaient eu trois périodes de chômage au cours de la même « saison creuse », soit entre 1993 et 1997 ou 1994 et 1998. Une période d'emploi est liée à une période de prestations d'a.-e. si la personne a touché des prestations d'a.-e. au cours des trois mois suivant la fin de la période d'emploi (tableau 4) Plus du sixième (17,3 %) des travailleurs saisonniers à long terme n'ont pas touché de prestations d'a.-e. après l'une ou l'autre de leurs périodes d'emploi saisonnier. Au total, environ 61 % des emplois saisonniers ont été suivis par des prestations d'a.-e. (Selon l'Enquête sur la couverture de la population par le Régime d'assurance-emploi, 61 % des travailleurs ayant déclaré que leur dernier emploi était saisonnier ont touché des prestations d'a.-e.). Cela permet de conclure que les trois cinquièmes des périodes d'emploi saisonnier ont mené à des prestations d'a.-e., ce qui montre que les travailleurs saisonniers à long terme font face à des obstacles importants pour trouver un nouvel emploi. Les travailleurs saisonniers à long terme étaient plus susceptibles d'être âgés, de sexe masculin, et moins scolarisés, et de vivre dans des régions où les taux de chômage sont élevés, avec un conjoint et dans les provinces de l'Atlantique ou au Québec (tableau 5). Les travailleurs qui n'ont jamais touché de prestations d'a.-e. ou qui en ont touché une fois seulement se répartissaient à peu près également entre hommes et femmes, mais les hommes représentaient plus des deux tiers des travailleurs qui avaient présenté des demandes deux ou trois fois. Les travailleurs saisonniers qui ont dépendu le plus fréquemment de l'a.-e. avaient tendance à être plus âgés que les autres prestataires d'a.-e. Parmi les travailleurs qui ont touché des prestations d'a.-e. après chaque période d'emploi saisonnier, la proportion âgée de 40 ans et plus était près du double de celle des personnes qui n'avaient jamais touché de prestations ou qui en avaient touché une fois seulement (39,3 %, contre 21,2 %). La majorité des travailleurs saisonniers à long terme n'avaient pas de diplôme postsecondaire — moins du tiers avaient des diplômes postsecondaires, contre 45,2 % des travailleurs qui n'avaient jamais touché de prestations. Le recours à l'a.-e. comporte un lien avec les débouchés au niveau local en matière d'emploi pour les travailleurs saisonniers, ainsi qu'avec les règles d'admissibilité au niveau régional. Le régime d'a.-e. comporte différentes exigences d'admissibilité, qui fluctuent selon la situation du marché du travail local. Un travailleur qui vit dans une région où le taux de chômage est plus faible aura non seulement besoin d'un plus grand nombre d'heures de travail pour être admissible à l'a.-e., mais il touchera en outre un moins grand nombre de semaines de prestations pour une somme de travail donnée que quelqu'un qui vit dans une région où le taux de chômage est élevé. Près de la moitié des travailleurs saisonniers qui n'ont jamais touché de prestations d'a.-e. vivaient dans des régions où le chômage est faible, tandis que plus des deux tiers qui avaient touché des prestations pendant trois ans vivaient dans des régions où le taux de chômage était supérieur à 9 %. Les travailleurs saisonniers à long terme qui ont dépendu le plus de l'a.-e. étaient plus susceptibles de vivre dans les provinces de l'Atlantique et au Québec, où le taux de chômage a tendance à être plus élevé et où le travail saisonnier fait davantage partie intégrante de l'économie. La majorité des travailleurs qui ont touché des prestations d'a.-e. au cours de seulement une ou deux années vivaient en Ontario ou dans les provinces de l'Ouest. Même si ces provinces comptent une population importante de travailleurs saisonniers, la fin d'un emploi saisonnier n'a pas mené nécessairement à des prestations d'a.-e., du fait des exigences plus strictes en matière d'admissibilité au niveau régional, ou d'une plus grande disponibilité d'emplois non saisonniers. La situation familiale des travailleurs saisonniers à long terme variait quelque peu selon le recours à l'a.-e. Si la majorité des travailleurs saisonniers vivaient avec un conjoint, cette proportion était encore plus grande au fur et à mesure de l'augmentation de la dépendance à l'égard de l'a.-e. Toutefois, cela ne signifie pas que les travailleurs saisonniers qui touchent des prestations d'a.-e. plus fréquemment sont plus à l'aise financièrement. Si la répartition du revenu familial ne variait que légèrement parmi les quatre types de prestataires d'a.-e., les travailleurs saisonniers qui n'avaient demandé des prestations qu'une fois ou qui n'en avaient jamais demandé étaient plus susceptibles de se situer dans la catégorie la plus élevée (60 000 $ et plus), même s'ils étaient moins susceptibles de vivre dans un ménage comptant un autre soutien adulte. Les travailleurs qui avaient présenté deux ou trois demandes de prestations étaient plus susceptibles de se trouver dans la catégorie de revenu la plus faible (moins de 35 000 $). Les travailleurs qui ont demandé des prestations d'a.-e. après seulement une de leurs trois périodes de travail saisonnier semblent avoir connu moins de problèmes financiers que les autres travailleurs saisonniers, voire ceux qui n'ont jamais touché de prestations. Ils étaient beaucoup plus susceptibles de vivre dans des ménages dont le revenu était plus élevé. Cela peut être le résultat de leur situation personnelle, étant donné qu'ils avaient tendance à avoir le niveau de scolarité le plus élevé et qu'ils étaient les moins susceptibles de vivre dans des régions où le taux de chômage est élevé. Ces travailleurs saisonniers semblaient avoir davantage de souplesse dans leur décision de toucher des prestations, probablement parce que de meilleurs débouchés d'emploi s'offraient à eux. On retrouve des travailleurs saisonniers à long terme un peu partout au Canada, dans des régions aux conditions économiques diverses. Le pourcentage important de travailleurs saisonniers vivant dans des régions où les niveaux de chômage sont relativement faibles va à l'encontre du stéréotype des prestataires saisonniers d'a.-e. — personnes vivant dans des régions où la situation économique est précaire et dépendant largement de branches d'activité saisonnières traditionnelles. Néanmoins, les travailleurs saisonniers qui dépendaient plus fréquemment de l'a.-e. avaient tendance à vivre dans les régions où il y a moins de débouchés. La situation économique et les caractéristiques personnelles d'un travailleur saisonnier semblent être des facteurs clés pour déterminer le degré de dépendance à l'égard de l'a.-e. (tableau 6). Les personnes qui n'ont pas touché de prestations d'a.-e. après l'un ou l'autre de leurs trois emplois saisonniers étaient les plus susceptibles de ne pas être admissibles aux prestations parce qu'elles n'avaient pas accumulé suffisamment d'heures de travail. L'incidence du cumul de plusieurs emplois avant l'interruption de travail était aussi la plus grande chez ces personnes. Compte tenu de l'incidence plus élevée du cumul de plusieurs emplois, l'incidence du réemploi à temps partiel était aussi la plus élevée chez les travailleurs n'ayant jamais touché de prestations d'a.-e. Toutefois, l'incidence du réemploi à temps plein était la plus faible ; ces personnes occupaient un emploi à temps plein dans les trois mois suivant 50 % de leurs interruptions de travail, soit environ dix points de moins que les personnes ayant eu une ou deux périodes d'emploi saisonnier suivies de prestations d'a.-e. ConclusionLes travailleurs saisonniers continuent de constituer une proportion importante et croissante des prestataires d'a.-e. Malgré la baisse générale de la proportion de prestataires fréquents de 1999-2000 à 2000-2001, les demandes fréquentes de prestations saisonnières n'ont diminué que de 3,7 %, contre 5,6 % pour les demandes de prestations fréquentes non saisonnières. La stabilité relative des demandes de prestations saisonnières n'est pas surprenante « compte tenu du fait que la nature de certains emplois saisonniers ne mène pas nécessairement à une baisse du nombre de demandes durant les périodes de forte croissance économique » (DRHC, 2002). Une des raisons à l'origine de la proportion croissante de travailleurs saisonniers parmi les prestataires d'a.-e. peut être que le passage, en 1996, d'un système fondé sur les semaines à un système fondé sur les heures pour déterminer l'admissibilité a eu un effet positif sur l'admissibilité à l'a.-e. et sur les prestations touchées. La transition s'est faite en partie pour répondre aux préoccupations selon lesquelles une proportion importante et croissante de travailleurs n'était pas admissible aux prestations d'a.-e. advenant une période de chômage. Toutefois, cela signifiait aussi que les semaines de travail des travailleurs saisonniers — qui ont tendance à travailler plus d'heures par semaine — seraient désormais assurées dans une plus large mesure, ce qui permettrait à de nombreux travailleurs d'être admissibles plus tôt. En fait, les réformes ont donné lieu à une hausse minime de l'admissibilité et à une augmentation de 1,6 semaine de la durée des prestations pour les prestataires saisonniers (DRHC, 2001). Toutefois, ce ne sont pas tous les travailleurs saisonniers qui ont été touchés positivement. Les prestataires saisonniers comptant moins de 30 heures de travail par semaine ont perdu beaucoup du point de leur admissibilité à l'a.-e. comparativement aux autres prestataires (DRHC, 2001). (Ils étaient moins susceptibles dans une proportion de 21 points de pourcentage d'être admissibles à l'a.-e., et parmi ceux qui étaient admissibles, le nombre de semaines de prestations a diminué de 2,6.) Malgré le lien étroit entre le travail saisonnier et la dépendance des prestations d'a.-e., ce ne sont pas tous les travailleurs saisonniers qui sont des prestataires fréquents d'a.-e. Si une majorité dépend de l'a.-e. sur une base régulière, une proportion importante n'en demande pas. Ce n'est pas nécessairement parce que leur situation est meilleure sur le marché du travail qu'ils n'ont pas à dépendre de l'a.-e. Ils sont plus jeunes et plus susceptibles de vivre dans des régions où les débouchés d'emploi sont relativement bons. Toutefois, ils sont en même temps plus susceptibles d'avoir une participation plus faible au marché du travail ou d'être en situation d'emploi précaire, combinant des emplois multiples, parfois à temps partiel, pour travailler à longueur d'année. Par contre, les travailleurs saisonniers qui dépendent le plus de l'a.-e. font face à des obstacles importants pour obtenir des emplois non saisonniers. Ils sont plus âgés, moins scolarisés et vivent dans des régions où les débouchés d'emploi sont les plus médiocres.
Notes
Documents consultés
AuteursTexte adapté à partir de Seasonal employment and reliance on Employment Insurance : evidence from the SLID, publié par la Société de recherche sociale appliquée (SRSA), juin 2003. Shawn de Raaf et Carole Vincent sont au service de la SRSA. Costa Kapsalis est au service de Data Probe Economic Consulting Inc. On peut joindre les auteurs au (613) 951-4628 ou à perspective@statcan.gc.ca
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