L'information dont il est indiqué qu'elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n'est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n'a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
75-001-XIF |
Temps perdu en raison de conflits de travailLes statistiques sur le temps perdu par suite de conflits de travail (grèves et lock-out) suscitent toujours un grand intérêt. Ces pertes de temps de travail ont plusieurs ramifications : elles tendent à réduire la production économique globale et les recettes des entreprises et des administrations publiques; elles tendent à réduire les gains, donc le pouvoir d'achat des travailleurs directement ou indirectement touchés par le conflit; et elles peuvent aussi provoquer des troubles sociaux. Avec l'importance croissante de la mondialisation économique et de la libéralisation des échanges (par exemple l'Accord de libre-échange nord-américain), l'intérêt pour ce genre d'information revêt dernièrement une nouvelle dimension, les différences internationales étant maintenant susceptibles d'influencer les entreprises quant au choix de l'endroit où elles installent leurs usines ou leurs bureaux (voir Statistiques internationales sur les arrêts de travail). Afin d'offrir une perspective chronologique des luttes industrielles, la présente étude combine des données de Statistique Canada et de l'information recueillie par Développement des ressources humaines Canada (DRHC, 2001) en ce qui a trait au temps perdu par suite de grèves et de lock-out au cours des deux dernières décennies. Le nombre de journées perdues aconnu une tendance à la baisse au cours des deux dernières décenniesL'analyse de l'évolution sur 12 mois et des tendances des statistiques de conflit de travail n'est pas facile. Les données annuelles sont tributaires des calendriers de négociations collectives (en particulier du nombre et de la durée des conventions collectives), de la taille des syndicats concernés, de la durée des arrêts de travail, de l'état de l'économie, en plus de tout changement apporté à la législation sur les relations de travail. Quoiqu'il en soit, les données disponibles pour les 20 dernières années révèlent effectivement une tendance générale à la baisse aussi bien pour le nombre de conflits de travail que pour le nombre de journées perdues (graphique). Le nombre moyen annuel d'arrêts de travail en raison de grèves et de lock-out au cours des années 80 a été presque deux fois plus élevé que durant les années 90 (754 contre 394). Le nombre de journées de travail perdues s'est établi à 5,5 millions par année en moyenne dans les années 80, soit plus du double des 2,6 millions de journées perdues des années 90 (tableau). L'utilisation d'un ratio de temps perdu (nombre de journées de travail perdues par 1 000 employés en raison de grèves et de lock-out) permet de faire une comparaison significative des statistiques sur les conflits de travail. Le ratio moyen annuel a fléchi de 547 dans les années 80 à 233 dans les années 90. Une comparaison entre les données de 2000 et de 1980 révèle une baisse encore plus spectaculaire. En 1980, on enregistrait 1 028 arrêts de travail en raison de grèves et de lock-out; en 2000, le nombre correspondant n'était que de 377. De même, en 1980, le nombre de jours-personnes non travaillés s'élevait à 9,1 millions; en 2000, ce chiffre était de 1,7 million. Le ratio de temps perdu en 1980 a été estimé à 953; en 2000, le chiffre correspondant était de 133, le septième de celui de 1980. Les journées de travail perdues jusqu'à maintenant en 2001 ont peu changé par rapport à 2000Les 90 grèves et lock-out au cours des cinq premiers mois de 2001 sont inférieurs aux 207 enregistrés pour la même période de l'année précédente. Les 855 000 journées de travail perdues en raison d'arrêts de travail durant 2001 sont, toutefois, légèrement supérieures aux 827 000 de l'année précédente, ce qui démontre en partie que les grèves ont été plus longues en 2001. Dix grèves importantes à Terre-Neuve, au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique ont entraîné environ 75 % du temps total perdu durant les cinq premiers mois de 2001 1 . Malgré le temps de travail perdu légèrement plus important en 2001, le ratio de temps perdu est resté inchangé autour de 68 pour les deux périodes en raison du nombre plus élevé d'employés en 2001. RésuméLa situation du Canada en ce qui a trait au temps perdu en raison de conflits de travail s'est améliorée au fil des ans. Le nombre moyen annuel de journées de travail perdues par 1000 employés est tombé de 547 dans les années 80 à 233 dans les années 90. De plus, le ratio de 133 jours enregistré en 2000 était le plus bas depuis 1980.
Note
Documents consultés
AuteurErnest B. Akyeampong est au service de la Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail. On peut communiquer avec lui au (613) 951-4624 ou à ernest.akyeampong@statcan.gc.ca.
|