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Intensité du faible revenu : familles urbaines et ruralesLa présente étude traite de l'intensité du faible revenu chez les familles urbaines et rurales pour les années 1993 et 1997. L'intensité du faible revenu comprend à la fois l'élément plus connu qu'est le taux de faible revenu et l'ampleur moyenne du phénomène du faible revenu. En ne tenant compte que des variations liées au taux de faible revenu, on sous-estime souvent celles relatives au bien-être économique des particuliers et des familles à faible revenu. Étant donné que l'intensité du faible revenu porte à la fois sur le taux et l'ampleur de ce dernier, elle permet d'évaluer de façon plus exhaustive la faiblesse du revenu. De 1993 à 1997, le Canada a connu une croissance économique et on aurait pu s'attendre à un certain fléchissement du faible revenu après la récession de 1990 à 1992. Le produit intérieur brut (PIB) réel s'est accru de 14 % entre 1993 et 1997, ce qui représente une augmentation moyenne d'un peu plus de 3 % par année. Malgré la croissance de l'économie à tous les égards, la mesure de l'intensité du faible revenu a progressé entre 1993 et 1997, tant pour les familles urbaines que rurales. L'augmentation a été à peu près la même en valeur absolue pour les deux types de famille. Toutefois, étant donné que l'intensité relative était faible dans les régions rurales, le taux de croissance dans ce cas a été légèrement plus élevé 13,1 % comparativement à 11,9 % dans les petites et moyennes régions urbaines et à 8,0 % dans les grandes régions urbaines. L'intensité du faible revenu s'est également accentuée chez les agriculteurs indépendants exploitant une ferme non constituée en société. Cette hausse de l'intensité du faible revenu découle des variations du revenu du marché et du revenu sous forme de transferts. Le revenu du marché des familles à faible revenu a augmenté un peu ou pas du tout, malgré la croissance de l'économie, alors que les transferts ont diminué, principalement à cause de la réduction des prestations d'assurance-emploi (a.-e.). Les prestations d'aide sociale ont également fléchi, mais dans une moindre mesure. Le léger accroissement d'autres transferts n'a pu compenser ces baisses. La diminution des prestations d'a.-e. a touché les familles à faible revenu dans toutes les provinces, mais particulièrement les familles rurales des provinces de l'Atlantique. Quant à l'aide sociale, ce sont les familles à faible revenu de l'Ontario et de l'Alberta qui ont le plus souffert de la réduction des prestations. Cette étude porte sur les familles autres que celles comptant des personnes âgées, car elle vise notamment à examiner les variations du revenu en fonction de sa provenance. Étant donné que la répartition du revenu selon la provenance pour les familles de personnes âgées diffère grandement de celle applicable aux autres familles, il aurait fallu adopter une approche différente. Si ce n'est de cette exception, l'étude englobe toutes les familles et tous les particuliers. Par souci de commodité, on regroupe les particuliers et les familles sous l'expression « familles » (voir Source des données et définitions). Intensité du faible revenu : une mesure plus complète du faible revenuLe taux de faible revenu est tout au plus un indicateur partiel du faible revenu. Bien qu'il indique quelle proportion de la population se situe en dessous d'un seuil prédéterminé, il n'en précise pas l'ampleur, c'est-à-dire l'écart de faible revenu. On peut concevoir l'adoption d'un programme prévoyant l'attribution de prestations aux Canadiens moins bien nantis, mais qui ne suffirait pas à élever quiconque au-dessus du seuil. Même si ce transfert améliorerait évidemment la situation des Canadiens à faible revenu, il ne modifierait en rien le taux de faible revenu. L'intensité du faible revenu permet de tenir compte à la fois du taux et de l'ampleur du faible revenu (voir Seuils de faible revenu). L'intensité du faible revenu est définie comme le produit de trois composantes : le taux de faible revenu, l'écart de faible revenu et le niveau d'inégalité de l'écart : Intensité = Taux x Écart x Inégalité.
Cette équation assure une interprétation graphique simple de l'intensité du faible revenu le volume d'une boîte en trois dimensions (Osberg, 2000). Afin de simplifier les choses, le troisième terme est presque constant dans la plupart des cas, ce qui permet de représenter l'intensité du faible revenu en deux dimensions en tant que fonction du taux et de l'écart Le niveau global de l'intensité du faible revenu s'est accentué entre 1993 et 1997 (graphique A). Au cours de cette période, en effet, l'intensité s'est accrue de 9,9 % (tableau 1). Cette hausse est grandement attribuable à un accroissement de l'écart de faible revenu. En gros, la croissance de l'intensité du faible revenu est égale à la croissance du taux de faible revenu plus la croissance de l'écart. Ainsi, environ le tiers de l'augmentation de l'intensité du faible revenu était attribuable à un accroissement de l'écart, et le reste, au relèvement du taux.
Comment explique-t-on la croissance de l'intensité du faible revenu? Les familles à faible revenu ont-elles reçu un revenu moindre provenant du marché, ou le revenu sous forme de transferts a-t-il diminué Entre 1993 et 1997, le revenu après impôt des familles à faible revenu du marché a diminué de 1 300 $ (tableau 2), surtout à cause de la réduction de 1 100 $ des prestations d'a.-e. versées à ces familles. Les prestations d'aide sociale ont également affiché une baisse (-500 $), tandis que les autres transferts ont augmenté légèrement. Les gains du marché n'ont presque pas changé. L'absence de croissance de ces derniers est surprenante compte tenu de l'accroissement du PIB au cours de cette période. Cela porte à croire que les familles autres que celles à faible revenu ont bénéficié davantage de cette croissance.
Les paragraphes précédents démontrent que l'intensité du faible revenu est utile pour deux raisons. Premièrement, il s'agit d'un indicateur plus complet de la privation du revenu chez les familles à faible revenu que le « dénombrement » traditionnel représenté sous la forme du taux de faible revenu. En effet, le taux ne sert qu'à décrire une partie de la situation, et il est possible de passer outre à d'importantes variations des revenus chez les familles à faible revenu lorsqu'on s'attarde uniquement à l'évolution du taux. Deuxièmement, l'intensité du faible revenu peut servir à évaluer les programmes qui s'adressent aux Canadiens à faible revenu. Le taux de faible revenu peut ne pas tenir compte de certaines variations du bien-être économique des familles à faible revenu, alors que l'intensité du faible revenu permet toujours de les mesurer (voir également Myles et Picot, 2000) Intensité du faible revenu chez les familles rurales et urbainesEn 1993, les collectivités rurales présentaient la plus basse intensité du faible revenu, soit 0,145 (tableau 3). Celle-ci s'accentuait à mesure qu'on changeait de catégorie d'urbanisation, de sorte qu'elle se situait à 0,226 pour les grandes régions urbaines (graphique B). Pourquoi cette différence? Le taux de faible revenu plus élevé dans les régions plus urbanisées constitue la raison principale. En effet, il était de 0,182 dans les régions rurales et de 0,286 dans les grandes régions urbaines. L'écart de faible revenu présentait une variation beaucoup moindre. Dans les régions rurales, la famille moyenne à faible revenu recevait des revenus inférieurs de 42,2 % au SFRAI, tandis que dans les grandes régions urbaines, ce pourcentage se situait à 43,5 %. L'écart enregistré dans les régions urbaines plus petites était moins important que celui se rapportant aux grandes régions urbaines ou aux régions rurales, mais leur taux de faible revenu se situait entre les deux autres. Les variations du taux de faible revenu en fonction de la taille des collectivités sont principalement attribuables aux différences enregistrées à l'égard des dépenses en nécessités de la vie (voir Comparaison entre les Canadiens des régions rurales et ceux des régions urbaines). En valeur absolue, la croissance de l'intensité du faible revenu, entre 1993 et 1997, a été presque la même pour toutes les tailles de collectivité : 1,9 point de pourcentage pour les régions rurales, 1,9 point pour les petites et moyennes régions urbaines, et 1,8 point pour les grandes régions urbaines (graphique C). Toutefois, étant donné que le niveau précédant cette croissance était plus bas dans les régions rurales, le taux de croissance a donc été plus élevé dans ce cas : 13,1 %, comparativement à 11,9 % dans les petites et moyennes régions urbaines et à 8,0 % dans les grandes régions urbaines. Ces hausses découlaient en partie d'un relèvement du taux de faible revenu et d'un accroissement de l'écart de faible revenu. Dans le cas des régions rurales et des petites et moyennes régions urbaines, l'augmentation du taux a joué un rôle plus important; en ce qui concerne les grandes régions urbaines, les hausses du taux et de l'écart ont eu une incidence à peu près similaire. Là encore, les augmentations du taux de faible revenu révélaient une sous-estimation de l'importance de l'accroissement de la privation du revenu des familles à faible revenu. De 1993 à 1997, non seulement la population à faible revenu s'est accrue, mais sa situation économique s'est détériorée ce que n'aurait pas fait ressortir le taux de faible revenu. Provenance des revenusL'intensité du faible revenu s'est accentuée à la fois pour les familles urbaines et rurales entre 1993 et 1997. Comment les revenus ont-ils varié au cours de cette période? Le revenu net des familles à faible revenu du marché a diminué de 1 800 $ dans les régions rurales, de 1 500 $ dans les petites et moyennes régions urbaines, et de 1 000 $ dans les grandes régions urbaines (tableau 4). Le principal élément unique qui a contribué à cette baisse est la chute importante des prestations d'assurance-emploi. Ces dernières ont reculé de 1 600 $ pour les familles des régions rurales, de 1 100 $ pour celles vivant dans les petites et moyennes régions urbaines et de 900 $ pour celles habitant les grandes régions urbaines. Par ailleurs, les gains moyens du marché n'ont pas réussi à s'accroître de façon substantielle, malgré les hausses du PIB réel global. Les gains réels du marché ont accusé un fléchissement de 200 $ pour les familles à faible revenu du marché dans les régions rurales ainsi que dans les petites et moyennes régions urbaines, tandis que celles habitant les grandes régions urbaines ont bénéficié d'une légère hausse (200 $). L'aide sociale a également diminué, particulièrement dans les régions urbaines. Malgré la hausse des autres transferts, cela n'a pas suffi à contrebalancer les baisses des prestations d'a.-e. et d'aide sociale. Le fléchissement de l'ensemble des transferts était à peu près le même en tant que pourcentage pour tous les types de région : 20 % dans les régions rurales, 17 % dans les petites et moyennes régions urbaines, et 20 % dans les grandes régions urbaines. Étant donné que les transferts constituaient une plus grande part du revenu net des familles à faible revenu du marché dans les régions rurales et les petites et moyennes régions urbaines, la même baisse proportionnelle des transferts a eu un effet plus considérable sur le revenu net de ces familles. Familles agricoles
Les familles agricoles sont celles qui obtiennent un revenu brut de plus de 10 000 $ de leur ferme non constituée en société. L'intensité du faible revenu s'est accrue pour ces familles entre 1993 et 1997 (tableau 5). Cette progression a été moindre pour les familles agricoles que pour les autres, mais la croissance en pourcentage a été presque la même en raison du taux initial plus bas de ce groupe. La hausse de l'intensité du faible revenu des familles agricoles s'est accompagnée d'un déclin des prestations d'a.-e. et du revenu du marché (tableau 6) Différences entre les provincesL'aide sociale est un programme de compétence provinciale et d'autorité locale pour lequel les conditions d'admissibilité et les taux de prestations varient grandement d'une province à l'autre. En outre, l'admissibilité aux prestations d'a.-e. dépend des taux de chômage locaux, lesquels diffèrent entre les provinces et entre les collectivités d'une même province. Les baisses du revenu provenant des prestations d'a.-e. ont surtout touché les familles rurales à faible revenu du marché, particulièrement celles des provinces de l'Atlantique, de même que celles du Québec et de la Colombie-Britannique (graphique D). Les autres provinces et régions ont également subi une diminution des prestations d'a.-e., mais celle-ci a été beaucoup moindre (relativement au SFRAI). Dans les régions rurales de l'Atlantique, l'Ile-du-Prince-Édouard a enregistré une réduction des prestations d'a.-e. de 20,5 % du SFRAI, alors que Terre-Neuve déclarait une baisse de 19,0 %, le Nouveau-Brunswick, 16,4 %, et la Nouvelle-Écosse, 8,5 %. Les réductions du revenu tiré de l'aide sociale ont été plus considérables dans le cas des familles à faible revenu du marché de l'Ontario, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. Comparativement aux variations de l'a.-e., celles relatives à l'aide sociale ont été plus petites et plus uniformes d'une région à l'autre, bien que les réductions semblaient légèrement moindres plus l'urbanisation était grande. L'aide sociale s'est accrue à Terre-Neuve, mais il y a eu peu de changement dans les autres provinces. Elle a fléchi de 4,2 % du SFRAI dans les régions rurales de l'Ontario, de 4,1 % dans les régions rurales de l'Alberta, de 3,4 % dans les régions rurales de la Colombie-Britannique, de 4,3 % et de 3,3 % dans les petites et moyennes régions urbaines de l'Ontario et de l'Alberta respectivement, et de 3,2 % dans les grandes régions urbaines ontariennes. Les autres réductions ont été inférieures à 3 %. L'établissement d'allocations familiales en Colombie-Britannique a servi à compenser les baisses au chapitre des transferts d'aide sociale6. En outre, le revenu du marché a fléchi ou a augmenté très peu dans la plupart des provinces, sauf en Alberta (relèvement de 400 $). Pourquoi les variations des transferts touchent-elles davantage les familles rurales à faible revenu?Dans toutes les collectivités, la croissance de l'intensité du faible revenu s'accompagnait d'une légère augmentation du revenu du marché et d'une baisse des transferts. Les changements au chapitre des transferts ont particulièrement marqué les familles rurales à faible revenu. Quel que soit le niveau de revenu après impôt, les familles des collectivités rurales recevaient une plus grande part provenant des transferts que les familles des grandes régions urbaines (graphique E). De plus, aux niveaux de revenu indiqués par le SFRAI, la proportion du revenu attribuable aux transferts était 60 % plus importante pour une famille rurale que pour une famille vivant dans une grande région urbaine, les seuils et la part moyenne du revenu tiré des transferts variant à tous les niveaux de revenu. La première composante semble avoir eu plus d'incidence. Ainsi, toutes choses égales d'ailleurs, tout changement au chapitre des transferts a touché davantage les familles rurales à faible revenu que celles des régions urbaines, plus à cause de la différence des seuils de faible revenu qu'en raison de la plus grande dépendance des familles rurales à l'égard des transferts (indépendamment du niveau de revenu). ConclusionL'intensité du faible revenu est un indicateur utile des tendances reliées au faible revenu. Contrairement au taux de faible revenu, elle tient compte des variations du revenu reçu par les familles à faible revenu, et n'indique pas simplement si celles-ci se situent ou non en dessous du seuil de faible revenu. De 1993 à 1997, l'intensité du faible revenu a témoigné d'une augmentation plus grande du faible revenu que le taux de faible revenu. La croissance du faible revenu dépendait d'une baisse des transferts accordés aux familles à faible revenu. Toutefois, la réduction des transferts n'était qu'une des causes. La faible croissance des gains du marché, malgré l'amélioration générale de l'économie, a également joué un rôle important. En valeur absolue, la croissance de l'intensité du faible revenu a été la même pour les familles rurales et urbaines entre 1993 et 1997. Toutefois, étant donné que le taux initial était plus bas dans les régions rurales, la croissance en pourcentage à cet égard a été plus grande. En plus de cette augmentation de l'intensité du faible revenu, le revenu du marché a peu augmenté, voire pas du tout, et les transferts dans leur ensemble, particulièrement les prestations d'a.-e. destinées aux familles à faible revenu, ont diminué. La réduction des transferts aux familles semble correspondre à un pourcentage similaire pour les familles urbaines et rurales à faible revenu, mais étant donné qu'une plus grande part des revenus des familles rurales à faible revenu provenait des transferts, la variation les a touchées plus que les familles urbaines. L'intensité du faible revenu s'est également accrue pour les familles rurales agricoles. La plus forte diminution des prestations d'a.-e. a été ressentie dans les provinces de l'Atlantique, tandis que l'aide sociale a fléchi davantage en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Les gains du marché se sont accrus pour les familles de l'Alberta et les transferts provenant d'autres sources (particulièrement les allocations familiales) ont augmenté pour les familles de la Colombie-Britannique.
La présente étude ne peut établir que de façon limitée le rôle joué par l'a.-e. ou l'aide sociale dans la variation de l'intensité du faible revenu, et aucune conclusion ne peut être tirée sur l'incidence des changements apportés à ces programmes sur l'intensité du faible revenu. L'analyse des effets de l'ensemble des transferts est du « premier ordre » seulement, sans qu'on tienne compte des réactions comportementales (peut-être significatives) aux changements à un programme
La période de 1993 à 1997 en a été une où l'économie a été peu vigoureuse, mais en voie d'amélioration. Entre 1993 et 1997, le taux de chômage est passé de 11,4 % à 9,1 % On a intérêt tout autant à comprendre pourquoi les transferts ont décru en 1997 par rapport à 1993 pour les familles à faible revenu et pourquoi le revenu du marché de ces familles ne s'est pas élevé dans une situation de (lente) croissance économique. Il semble que la croissance globale observée entre ces deux années n'ait pas profité aux familles se situant en dessous des seuils de faible revenu. Il s'agit d'un élément important puisque pour s'extraire de la catégorie des familles à faible revenu, il faut notamment trouver de l'emploi. L'inclusion ou non dans la catégorie des familles à faible revenu dépend grandement de l'obtention ou la perte d'un emploi, ou d'un changement du nombre de soutiens économiques dans une famille (Picot, Zyblock et Pyper, 1999). En outre, de légères variations du taux de chômage alors que le chômage est élevé peuvent avoir peu d'incidence sur les possibilités d'emploi des personnes à faible revenu. Comme ce fut le cas aux États-Unis au cours des années 90 lorsque le faible chômage persistant a contribué à accroître les gains des Américains au bas de l'échelle (Mishel, Bernstein et Schmitt, 2001), plusieurs années consécutives de croissance soutenue et de chômage faible de 1997 à 2000 (au moins) pourraient servir à hausser les gains du marché des familles canadiennes à faible revenu.
Notes
Documents consultés
AuteurAndrew Heisz est au service de la Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail. On peut communiquer avec lui au (613) 951-3748 ou à andrew.heisz@statcan.gc.ca. ![]()
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