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Utilisation de l'ordinateur au travailÀ une époque lointaine, mais dont plusieurs se souviennent encore, les machines à écrire, les services de dactylographie, les doubles au carbone, les machines à additionner et les boîtes aux lettres matérielles faisaient partie de notre quotidien. L'omniprésent ordinateur personnel a changé tout cela et révolutionné le milieu de travail. De plus, la plupart des travailleurs ne se limitent pas aujourd'hui à utiliser leur ordinateur comme une simple machine à écrire ou calculatrice. Aussi fascinante que cette révolution informatique puisse être, les technologies de l'information et des communications (TIC) constituent un élément essentiel à la compétitivité des entreprises et des particuliers dans l'économie moderne basée sur le savoir. « L'accès aux ressources en matière d'information, de communications et de commerce électronique de même que la mise en valeur de ces ressources sont de plus en plus considérés comme des éléments cruciaux du développement économique et social. » (OCDE, 2001) [traduction]. On soutient que l'accès aux TIC et leur utilisation peuvent accroître la productivité, l'efficacité, les connaissances et les compétences ainsi qu'améliorer la qualité de vie au travail (OIT, 2000). Des préoccupations ont cependant été exprimées concernant l'utilisation inégale des TIC — le « clivage numérique » — d'un pays à l'autre et au sein d'un même pays. Par exemple, seulement 6 % des habitants de la planète ont accès à Internet, et près de 90 % de ces utilisateurs viennent de pays industrialisés (OIT, 2000). Il a été démontré que les clivages numériques existent aussi au sein des pays industrialisés — parmi les particuliers, les ménages, les entreprises et les régions géographiques. Le présent document porte sur l'utilisation des ordinateurs par les travailleurs canadiens (voir Source des données et définitions) : quels sont les travailleurs les plus susceptibles d'utiliser un ordinateur à leur travail? A quelle fréquence l'utilisent-ils? Pour faire quels travaux? Comment ont-ils acquis leurs compétences en informatique? L'utilisation des ordinateurs monte en flècheEn une seule décennie, soit de 1989 à 2000, la proportion de travailleurs utilisant un ordinateur à leur emploi principal est passée de 33 % à 57 % — près de 80 % de ces utilisateurs travaillant maintenant chaque jour à l'aide de leur ordinateur (graphique A, tableau 1). On a observé la même tendance dans d'autres pays industrialisés (voir Comparaisons entre les pays). Comme l'ont démontré des études antérieures, une proportion plus élevée de femmes que d'hommes utilisaient un ordinateur au travail en 2000, soit 60 % par rapport à 54 %. En 1989, ces pourcentages s'établissaient à 38 % et à 32 %. La scolarité et le revenu sont des facteurs clés
Les professions libérales Tant les travailleurs plus jeunes (15 à 24 ans) que les plus âgés (55 ans ou plus) étaient moins susceptibles d'utiliser un ordinateur au travail que ne l'étaient ceux du groupe d'âge principal (25 à 54 ans), soit environ 40 % par rapport à 62 %. En outre, les travailleurs à temps plein étaient plus susceptibles de se servir d'un ordinateur au travail que les travailleurs à temps partiel (60 % contre 39 %). Cette affirmation vaut aussi pour les employés par rapport aux travailleurs autonomes (57 % contre 52 %). En revanche, les travailleurs autonomes étaient plus susceptibles d'utiliser Internet pour leur travail que les employés (69 % contre 52 %). Cela confirme qu'Internet est de plus en plus utilisé par les travailleurs autonomes comme un outil servant à leurs activités professionnelles (données non incluses). Parmi ceux ayant accès à un ordinateur, 8 sur 10 s'en servent quotidiennementDes 8,3 millions de travailleurs qui utilisaient un ordinateur au travail, 78 % (6,4 millions) le faisaient chaque jour. En comparaison avec l'utilisation globale des ordinateurs, l'écart entre les travailleurs qui se servaient d'un ordinateur tous les jours était beaucoup moins grand. En d'autres mots, les personnes qui utilisaient un ordinateur au travail, peu importe la profession ou le lieu de travail, le faisaient aussi fréquemment les unes que les autres — à quelques exceptions près. Les travailleurs se situant à au moins 10 points de pourcentage sous la moyenne quant à l'utilisation quotidienne d'un ordinateur englobaient ceux de 15 à 24 ans (67 %), les travailleurs autonomes (65 %), ceux dont le revenu était inférieur à 20 000 $ (63 %), les travailleurs des secteurs des métiers, du transport et de la machinerie (62 %), les travailleurs à temps partiel (52 %) et ceux du secteur primaire (43 %). La plupart des différences sont significatives
Une régression logistique De nombreux jeunes travailleurs n'ont pas encore terminé leurs études et travaillent peut-être à temps partiel. Une fois ces éléments pris en compte, l'utilisation qu'ils faisaient des ordinateurs ne différait pas de manière significative de celle des travailleurs du groupe d'âge principal. De même, une fois isolé l'effet de la variable profession (qui permet de prendre en considération la proportion plus élevée d'emplois liés à des professions du secteur primaire dans les régions rurales) et des autres variables, les écarts entre les habitants des régions urbaines et rurales n'étaient pas significatifs quant à l'utilisation d'un ordinateur. Comme on pouvait s'y attendre, la scolarité et le revenu constituaient de puissantes variables prédictives de l'utilisation d'un ordinateur au travail. Par exemple, les travailleurs titulaires d'un grade universitaire étaient 3,0 fois plus susceptibles d'utiliser un ordinateur au travail que les travailleurs détenant un diplôme d'études secondaires ou moins. D'autre part, il n'existait que quelques différences significatives au chapitre de l'utilisation quotidienne d'un ordinateur. Par exemple, les travailleurs autonomes étaient, de façon significative, moins susceptibles que les employés d'utiliser un ordinateur tous les jours, tout comme les travailleurs à temps partiel par rapport à ceux à temps plein. Par ailleurs, les chances d'utiliser quotidiennement un ordinateur augmentaient de manière significative lorsque le revenu était plus élevé. Presque tous ont appris à utiliser un clavier — sans égard aux compétences
La vaste majorité des personnes qui utilisaient un ordinateur au travail avaient composé un texte à l'aide d'un logiciel de traitement de texte (83 %), et la plupart d'entre elles ont signalé qu'elles utilisaient également leur ordinateur pour quatre autres fonctions : entrée de données (72 %), tenue de dossiers (69 %), tableurs (63 %) et Internet (54 %) (tableau 2) La profession est un facteur déterminant clé, non seulement en ce qui concerne l'utilisation globale d'un ordinateur au travail (comme on l'a démontré précédemment), mais aussi en ce qui a trait au type et au nombre d'applications informatiques utilisées. Par exemple, presque tous les professionnels des sciences naturelles et appliquées utilisaient un ordinateur au travail (96 %), et ce, pour la plupart des tâches citées (6,3). Il s'agissait également du seul groupe professionnel dont la majorité des représentants effectuaient certains travaux de programmation au travail (55 %, contre 16 % dans l'ensemble). Ce groupe utilisait aussi, en moyenne, le plus Internet (87 %, contre 54 % dans l'ensemble). Nombreux sont ceux qui y sont considérés comme des travailleurs du savoir, produisant des idées et les communiquant par voie électronique et utilisant Internet pour avoir « accès en tout temps à une quantité infinie d'informations qui constituent la matière première de la production du savoir » (OIT, 2000) [traduction]. A l'autre extrémité de l'échelle se trouvent les travailleurs des secteurs des métiers, du transport et de la machinerie, des professions propres au secteur primaire, ou de celles liées à la transformation, à la fabrication et aux services publics. Moins du tiers d'entre eux utilisaient un ordinateur au travail, et ce, pour un nombre inférieur de tâches (3,3 à 4,1). Les travailleurs de 15 à 24 ans utilisaient leur ordinateur pour effectuer environ le même nombre de tâches (4,5) que les travailleurs de 25 à 54 ans (4,6), mais davantage que les travailleurs de 55 ans et plus (4,0). En outre, par rapport aux travailleurs du groupe d'âge principal, des proportions plus élevées de jeunes travailleurs effectuaient du traitement de texte (89 % contre 83 %), de la programmation (23 % contre 15 %) et de la production de graphiques (56 % contre 48 %) ainsi que des tableurs (67 % contre 64 %). Le taux élevé de programmation informatique chez les travailleurs plus jeunes est compatible avec le profil d'âge moins élevé que la moyenne des travailleurs occupant des professions liées à la programmation informatique ou qui y sont connexes (Gower, 1998). Les tâches à l'aide d'un ordinateur varient selon le sexeBien que les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d'utiliser un ordinateur au travail (60 % contre 54 %), elles effectuaient un plus petit nombre de tâches à l'aide de leur machine, soit 4,2 par rapport à 4,8 (graphique B). De plus, à l'exception du traitement de texte, les femmes étaient moins susceptibles que les hommes d'avoir effectué tous les types de travaux à l'ordinateur. L'écart était particulièrement élevé au regard d'Internet (48 % chez les femmes contre 60 % chez les hommes), de la production de graphiques (42 % contre 54 %), de l'analyse de données (40 % contre 53 %) et de la programmation (10 % contre 21 %). Ces distinctions peuvent s'expliquer en grande partie par les différentes professions des femmes et des hommes. Par exemple, plus d'hommes occupaient des postes de gestionnaires (66 %) et de professionnels (53 %) - professions pour lesquelles le taux d'utilisation d'un ordinateur était plus élevé que la moyenne en ce qui concerne toutes les tâches sur ordinateur. D'autre part, un plus grand nombre de femmes travaillaient dans les secteurs du travail de bureau (75 %) ainsi que des ventes et des services (52 %) — professions enregistrant des taux d'utilisation d'un ordinateur inférieurs à la moyenne pour de nombreuses applications. Différentes méthodes d'acquisition des compétencesMême si plus de la moitié des personnes utilisant un ordinateur ont suivi au moins un cours d'informatique dans un établissement d'enseignement, la plupart des travailleurs ont eu recours à des méthodes moins structurées d'acquisition de compétences en informatique (graphique C). Il n'est pas étonnant que presque tous les utilisateurs d'ordinateurs (97 %) aient amélioré leurs compétences par essais successifs, et que 78 % aient dit qu'il s'agissait d'une méthode très importante. Les trois quarts de ceux qui utilisaient un ordinateur au travail ont déclaré avoir appris de collègues et d'amis ou encore de membres de leur famille, et plus de la moitié ont également déclaré que cette méthode d'apprentissage était très importante. La plupart ont aussi signalé qu'ils ont eu recours à des manuels ou à des tutoriels (71 %), mais ces méthodes n'étaient considérées comme très importantes que par 42 % des répondants. La méthode d'apprentissage la plus courante parrainée par l'employeur était la formation en cours d'emploi (65 %), qui, après la méthode par essais successifs, était considérée comme une méthode très importante (tout comme l'aide de collègues) par 60 % des répondants. La formation en classe plus importante dans le secteur public
Les employés du secteur public A peine plus du tiers des travailleurs autonomes ont eu recours à chacun des trois types de formation parrainés par l'employeur, que ce soit dans le contexte d'un emploi rémunéré précédent ou au sein de leur propre entreprise si celle-ci avait des employés et offrait une telle formation. Les faibles taux de formation parrainée par l'employeur sont mis en évidence par le nombre total de méthodes d'apprentissage en informatique utilisées par les travailleurs autonomes (4,0 sur un total possible de 8). Le nombre de méthodes de formation en informatique utilisées par les employés des secteurs public et privé était plus élevé, soit 5,1 et 4,7 respectivement. Par rapport aux employés, les travailleurs autonomes étaient plus susceptibles de compter sur des amis ou la famille (81 %) et sur des manuels ou tutoriels (76 %) pour apprendre à utiliser leur ordinateur, la première de ces méthodes étant considérée comme très importante par la plupart des répondants (60 %). RésuméL'utilisation des technologies de l'information et des communications (TIC) en milieu de travail a augmenté de façon spectaculaire : presque 6 travailleurs sur 10 en 2000 utilisaient un ordinateur à leur travail, soit le double de la proportion enregistrée tout juste une décennie auparavant ( 3 travailleurs sur 10). En outre, près de 80 % de ces travailleurs utilisaient un ordinateur tous les jours. La plupart se servaient de leur ordinateur pour quatre fins au moins — les plus courantes étant le traitement de texte, l'entrée de données, la tenue de dossiers et les tableurs. A l'exception du traitement de texte, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d'effectuer tous les types de tâches informatiques. Toutefois, l'accès aux TIC et leur utilisation n'étaient pas également répartis en milieu de travail. Les travailleurs les plus susceptibles, de manière significative, d'utiliser un ordinateur au travail avaient moins de 55 ans, avaient un niveau de scolarité ou un revenu élevé, étaient des employés, travaillaient à temps plein, ou occupaient des fonctions hautement spécialisées ou encore un emploi de bureau. La société assiste à l'émergence d'une ère numérique. Nul doute qu'il y aura d'autres changements technologiques ayant des répercussions en milieu de travail. Par conséquent, pour la plupart des travailleurs, la formation ou le recyclage, qu'ils soient structurés, informels ou parrainés par l'employeur, seront une partie intégrante de leur vie professionnelle.
Notes
Documents consultés
AuteurKatherine Marshall est au service de la Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail. On peut communiquer avec elle au (613) 951-6890 ou à katherine.marshall@statcan.gc.ca. ![]()
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