Les Autochtones vivant hors réserve et le marché du travail : estimations de l'Enquête sur la population active, 2007

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  1. Analyse

1   Analyse

1.1  Les Autochtones constituent une main-d'oeuvre importante

À l'heure où le taux de chômage est historiquement bas et où des pressions inflationnistes s'exercent sur les salaires, certains secteurs de l'économie sont à la recherche de main-d'oeuvre. Toutes les populations sont à courtiser pour combler la demande de main-d'oeuvre, en passant par l'emploi de personnes retraitées et l'accueil d'une main-d'oeuvre étrangère.

La population autochtone, c'est-à-dire les Indiens d'Amérique du Nord, les Métis et les Inuits 1  , fait aussi partie des populations dont le potentiel de croissance de la main-d'oeuvre est grand. D'une part, la population autochtone est une population jeune et en croissance 2  . D'autre part, son taux d'emploi est encore bien en deçà de celui des non-Autochtones. En 2007, le taux de chômage chez les Autochtones était près du double de celui des non-Autochtones.

Selon les données du recensement, les taux de chômage ont diminué et les taux d'emploi ont augmenté chez les personnes qui s'identifiaient comme Autochtones entre 2001 et 2006. Malgré cela, des écarts substantiels persistent entre les Autochtones et les non-Autochtones. Cette étude basée sur les données de l'EPA pour 2007 nous permet de donner un portrait plus récent de la situation sur le marché du travail pour les Autochtones vivant hors réserves. Cette nouvelle source d'information sur les Autochtones permettra de suivre l'évolution annuellement et pourrait, par exemple, supporter les programmes d'intégration au marché du travail et d'accès à des emplois de qualité.

Les Autochtones hors réserve représentent une main-d'oeuvre importante : en 2007, 345 000 d'entre eux participaient au marché du travail dans les dix provinces. À titre de comparaison, la taille totale de l'offre de main d'oeuvre autochtone équivaut à la population active de quatre grandes villes réunies, soit Saint John au Nouveau-Brunswick, Sherbrooke, Kingston, et Regina. Parmi les Autochtones actifs sur le marché du travail, 250 600 occupaient un emploi à temps plein et 57 800 un emploi à temps partiel, alors que 36 500 étaient chômeurs.

Dans l'ensemble, la population autochtone vivant hors réserve n'a pas obtenu en 2007 d'aussi bons résultats sur le marché du travail que la population non autochtone. Tous groupes d'âge confondus, le taux d'emploi des Autochtones, à 59,0 %, se situait en deçà de celui de 63,6 % des non-Autochtones. De même, le taux de chômage, à 10,6 %, est demeuré bien au-dessus du taux de 5,9 % des non-Autochtones.

Une partie des écarts tient cependant au fait que la population autochtone est relativement plus jeune (voir tableau 1), et que les jeunes ont habituellement un plus bas taux d'emploi que leurs aînés. Il est donc préférable d'étudier la situation sur le marché du travail selon le groupe d'âge, de façon à limiter l'effet de l'âge sur la situation vis-à-vis du marché du travail.

L'analyse qui suit traitera séparément du principal groupe d'âge actif, soit les 25 à 54 ans, des jeunes, et des travailleurs âgés. Pour tenter de rendre compte de la diversité des peuples autochtones, l'analyse fera la distinction lorsque possible entre les groupes identitaires distincts des Indiens d'Amérique du Nord, des Métis et des Inuits. D'autres facteurs importants seront aussi examinés, tels que la province, l'éducation, et les caractéristiques des emplois occupés.

D'autres facteurs ne sont pas examinés dans la présente étude, tels que le taux élevé de parents en situation monoparentale et le nombre plus élevé d'enfants par famille. Ces facteurs pourraient expliquer certaines différences observées vis-à-vis leur situation sur le marché du travail.

Puisque les données de l'EPA sur les Autochtones sont disponibles depuis quelques années déjà pour les provinces de l'Ouest (voir la section Source, historique des données et définitions), une section portera sur les tendances de 2004 à 2007.

Tableau explicatif 1 : Répartition de la population âgée de 15 ans et plus vivant hors réserve dans les 10 provinces, selon le groupe d'âge, 2006

1.2  De 25 à 54 ans

1.2.1  Les Autochtones sont moins susceptibles de participer au marché du travail

Les personnes de 25 à 54 ans sont généralement celles qui sont les plus susceptibles de participer au marché du travail et d'y occuper un emploi, car elles ont plus souvent terminé leurs études, et n'ont pas encore pris leur retraite. Cependant, la participation au marché du travail dépend des caractéristiques sociodémographiques de même que de facteurs personnels et culturels. Pour n'en citer que quelques-uns, l'âge auquel, par exemple, l'on fait des études, l'on a son premier enfant ou celui où l'on prend sa retraite, la présence d'enfants à la maison et l'âge du parent, le nombre et l'âge des enfants, et la monoparentalité sont au nombre des facteurs qui pourraient influencer la situation vis-à-vis de l'emploi. Ces facteurs pourraient, de concert avec la disponibilité des emplois, expliquer en partie les différences dans les résultats obtenus par les Autochtones sur le marché du travail.

Les Autochtones de 25 à 54 ans vivant hors réserve dans les provinces canadiennes n'avaient pas obtenu en 2007 d'aussi bons résultats sur le marché du travail que les non-Autochtones. D'une part, la proportion des Autochtones qui participaient au marché du travail était plus faible. En effet, leur taux de participation était de 76,9 %, comparativement à 86,8 % pour leurs pairs non-Autochtones, cet écart étant plus prononcé dans le cas des femmes (voir tableau 2). D'autre part, parmi la population active, une plus grande proportion des Autochtones venait grossir les rangs des chômeurs. Le taux de chômage des Autochtones atteignait 8,8 %, alors qu'il n'était que de 5,0 % pour les non-Autochtones.

Tableau explicatif 2 : Caractéristiques de la population active âgée de 25 à 54 ans selon l'identité autochtone et le sexe, 2007

1.2.2  L'intégration au marché du travail varie selon l'identité

En matière d'emploi, la situation était différente selon l'identité autochtone. Le taux d'emploi était de 66,1 % pour les Indiens d'Amérique du Nord vivant hors réserve de 25 à 54 ans, alors qu'il était à 82,5 % pour les non-Autochtones. De plus, le taux de chômage des Indiens d'Amérique du Nord (10,5 %) était plus du double de celui des non-Autochtones (5,0 %).

Le taux d'emploi des Métis était 74,3 %, soit 8,2 points de pourcentage au-dessous de celui des non-Autochtones. Les Métis avaient aussi un taux de chômage (7,3 %) plus élevé que celui des non-Autochtones (5,0 %).

La prévalence du travail à temps partiel était semblable que l'on soit non-Autochtone, Indien d'Amérique du Nord ou Métis, le taux de temps partiel variant de 11,5 % à 13,0 %. Les taux de temps partiel étaient d'ailleurs similaires entre les hommes des différents groupes identitaires (de 4,6 % à 7,2 %) et entre les femmes (19,0 à 20,7 %).

En ce qui a trait aux Inuits, la taille et la répartition de l'échantillon de l'EPA dans les 10 provinces n'ont pas permis de différencier leurs taux de participation et d'emploi des autres groupes. Les données du Recensement 2006 démontraient que leur taux d'emploi (62,9 %) était plus faible que ceux des non-Autochtones (81,6 %). Les Inuits avaient un taux de chômage plus de trois fois supérieur à celui des non-Autochtones (18,3 % versus 5,2 % respectivement) 3  .

1.2.3  Des disparités plus prononcées en Saskatchewan, au Québec et au Manitoba

Le taux d'emploi des Autochtones était le plus élevé en Alberta, où il atteignait 77,7 % en 2007 (voir tableau 3). La force du marché de l'emploi semble avoir profité aux Albertains non autochtones et autochtones. C'est en effet dans cette province que les taux d'emploi des deux groupes étaient les plus près. De plus, les Indiens d'Amérique du Nord et les Métis de cette province avaient des taux d'emploi équivalents.

Par contre en Saskatchewan, qui était pourtant la province où le taux d'emploi global des 25 à 54 ans était le plus élevé, les Autochtones ne semblaient pas avoir bénéficié autant du marché favorable en 2007 : cette province est celle où l'écart entre le taux d'emploi des Autochtones et des non-Autochtones était le plus grand. Les écarts entre les taux d'emploi des Autochtones et des non-Autochtones étaient également plus prononcés au Québec et au Manitoba.

Graphique 1
Taux d'emploi de la population âgée de 25 à 54 ans selon la province ou région, 2007

Le taux d'emploi des Indiens d'Amérique du Nord vivant hors réserve au Manitoba (58,5 %) et en Saskatchewan (56,2 %) était d'environ 30 points de pourcentage inférieur à celui des non-Autochtones. Au Québec, leur taux d'emploi (58,8 %) était plus bas de 23 points de pourcentage par rapport aux non-Autochtones. C'est en Alberta que l'écart était le plus faible (9 points de pourcentage).

Les taux d'emploi des Métis voisinaient 69 % au Québec, dans la région de l'Atlantique et en Ontario. Les taux d'emploi étaient plus élevés dans les autres provinces, particulièrement au Manitoba (77,8 %) et en Alberta (78,2 %). Les taux d'emploi des Métis étaient inférieurs à ceux des non-Autochtones pour chacune des provinces ou régions, les écarts variants de 8 à 14 points de pourcentage.

Pour la région de l'Atlantique et pour chacune des autres provinces, le taux de chômage des autochtones était systématiquement plus élevé que celui des non-Autochtones. L'écart était particulièrement élevé en Saskatchewan, où le taux de chômage des Autochtones était de 10,6 %, comparativement à un taux de 2,9 % pour les non-Autochtones. La région de l'Atlantique avait le taux de chômage le plus élevé au pays, tant pour les non-Autochtones (8,1 %) que pour les Autochtones (14,0 %).

Dans l'Atlantique en 2007, le taux d'activité des Métis (80,5 %) était près de celui des non-Autochtones (84,5 %). Cependant, les Métis ont connu un taux de chômage plus élevé (14,4 %) que celui de leurs homologues non autochtones (8,1 %).

Graphique 2
Taux de chômage de la population âgée de 25 à 54 ans selon la province ou région et l'identité autochtone, 2007

Tableau explicatif 3 : Caractéristiques de la population active âgée de 25 à 54 ans selon l'identité autochtone et la province ou région, 2007

1.2.4  Une main-d'oeuvre autochtone plus fortement représentée dans certaines industries

Les Autochtones participent à toutes les branches d'activité de l'économie, mais travaillent plus souvent dans certaines industries que leur homologues non autochtones. Les Autochtones étaient environ deux fois plus susceptibles de travailler dans le secteur des ressources naturelles, et deux fois moins dans les services professionnels, scientifiques et techniques, et dans le secteur des finances et assurances que les non-Autochtones.

Les travailleurs autochtones étaient aussi un peu plus présents dans la construction, dans les soins de santé et l'assistance sociale, et dans l'administration publique, tandis qu'ils étaient moins susceptibles de travailler dans la fabrication que les non-Autochtones.

Graphique 3
Distribution des emplois de la population âgée de 25 à 54 ans selon l'industrie, 2007

1.2.5  L'éducation réduit les disparités en emploi

À l'instar des non-Autochtones, les Autochtones des dix provinces vivant hors réserve et ayant un niveau de scolarité plus élevé avaient un taux d'emploi supérieur à ceux qui n'avaient pas obtenu de diplôme d'études postsecondaires. Ainsi en 2007, le taux d'emploi des Autochtones de 25 à 54 ans ayant un certificat ou diplôme d'études postsecondaires ou un diplôme universitaire était de 80,2%, comparativement à 70,4 % pour ceux ayant complété leurs études secondaires et à 51,2 % pour ceux qui n'avaient pas terminé ces dernières (tableau 4).

Les études permettent aussi de réduire les écarts de taux d'emploi entre les Autochtones et les non-Autochtones. Les Autochtones ayant un certificat, un diplôme d'études postsecondaires ou un diplôme universitaire avaient un taux d'emploi inférieur de 6,3 points de pourcentage lorsqu'ils se comparaient aux non-Autochtones. En revanche, ceux qui n'avaient pas de diplôme d'études secondaires accusaient un écart de 14,3 points.

Cependant, des écarts entre les taux d'emploi des Autochtones et non-Autochtones persistent à tous les niveaux de scolarité.

Les études permettent aussi de réduire le taux de chômage chez les Autochtones. La différence des taux de chômage est particulièrement marquée entre ceux qui n'ont pas de diplôme secondaire et ceux qui l'ont obtenu, car en 2007 le taux de chômage entre ces deux groupes autochtones était de 14,2 % comparativement à 8,0 %.

Graphique 4
Caractéristiques de la population active âgée de 25 à 54 ans selon le niveau de scolarité atteint, 2007

Posséder un diplôme d'études secondaires non universitaires améliore le taux d'emploi des Autochtones, mais il n'en va pas de même avec le chômage. En effet, les Autochtones qui avaient réussi des études postsecondaires non universitaires en 2007 avaient un taux d'emploi plus élevé (78,9 %) que ceux qui n'avaient complété que le secondaire (70,4 %). Cependant, puisqu'ils étaient aussi plus nombreux à chercher un emploi, le taux de chômage pour ceux qui avaient réussi des études postsecondaires non universitaires (7,9 %) était similaire au taux des Autochtones qui n'avaient complété que le secondaire (8,0 %).

Tableau explicatif 4 : Caractéristiques de la population active âgée de 25 à 54 ans selon le niveau de scolarité atteint, 2007

1.2.6  Disparités salariales

Les Autochtones recevaient en moyenne un salaire horaire 12 % plus faible que celui des non-Autochtones en 2007 (tableau 5). Les écarts salariaux ont été observés tant chez les hommes que chez les femmes, dans l'Atlantique de même que dans toutes les autres provinces, et pour la majorité des industries. Les écarts persistaient aussi selon que les Autochtones aient, ou non, terminé des études postsecondaires. Pour l'ensemble des provinces, les Indiens d'Amérique du Nord de 25 à 54 ans avaient en moyenne obtenu 19,33 $ l'heure, les Métis 20,09 $, et les non-Autochtones 22,33 $. Notons que ces données portent sur les employés seulement et reflètent le salaire reçu, y compris les pourboires et les commissions, mais avant l'impôt et les autres déductions.

Tableau explicatif 5 : Salaire horaire moyen des employés âgés de 25 à 54 ans selon l'identité autochtone, le sexe, la province ou région, et le niveau de scolarité atteint, 2007

1.3  Les jeunes de 15 à 24 ans

Les données sur les jeunes incluent toutes les personnes de 15 à 24 ans, qu'elles soient ou non aux études. En 2007, 43 % des jeunes Autochtones étaient aux études, comparativement à 50 % pour les jeunes non-Autochtones. L'âge auquel les jeunes font leurs études et les terminent est un des facteurs qui peuvent expliquer les différences de taux d'emploi et de taux de chômage entre Autochtones et non-Autochtones.

1.3.1  Le chômage est élevé chez les jeunes Autochtones sans diplôme d'études secondaires

Le quart des Autochtones en âge de travailler sont des jeunes de 15 à 24 ans, et pour eux, le chômage est monnaie courante. Si le taux de chômage était déjà élevé chez les jeunes non-Autochtones à 11,0 %, il l'était encore plus pour les jeunes Métis (14,9 %) et pour les jeunes Indiens d'Amérique du Nord vivant hors réserve (18,7 %) (tableau 6). Selon les données du recensement de 2006, les jeunes Inuits des provinces avaient le taux de chômage le plus élevé, à 24,7 %.

Tableau explicatif 6 : Caractéristiques de la population active âgée de 15 à 24 ans selon l'identité autochtone et le sexe, 2007

Si le chômage est élevé chez les jeunes Autochtones sans études secondaires, ceux qui ont réussi des études secondaires ont plus de succès à trouver de l'emploi. En effet, le taux de chômage des jeunes Autochtones était deux fois moindre pour ceux qui avaient terminé des études secondaires ou fait des études postsecondaires partielles (12,2 %), en comparaison de ceux qui n'avaient pas obtenu le diplôme d'études secondaires (24,1 %).

À l'instar des travailleurs du principal groupe d'âge, les études permettent aux jeunes autochtones de réduire les écarts qui les séparent de leurs pairs non autochtones sur le marché du travail. Le taux d'emploi des jeunes Autochtones qui avaient réussi leurs études secondaires ou fait des études post-secondaires partielles était de 64,1 %, soit un taux comparable à celui de leurs homologues non autochtones (65,9 %). Par contre, le taux d'emploi des jeunes Autochtones sans diplôme secondaire était de 35,2 %, soit 8,1 points de pourcentage au-dessous de celui des non-Autochtones.

Graphique 5
Caractéristiques de la population active des jeunes âgés de 15 à 24 ans selon le niveau de scolarité atteint, 2007

Les bas taux d'emploi chez les jeunes au Québec affectent également les Métis et les non-Autochtones, dont le taux se situe à 58,3 %. Le portrait est semblable dans l'Atlantique, où les jeunes Métis et non-Autochtones affichent un taux d'emploi similaire, à environ 55 %. Dans l'Atlantique, le taux d'emploi des jeunes Indiens d'Amérique du Nord vivant hors réserve est inférieur aux deux autres groupes, à 40,3 %.

Au Manitoba et en Saskatchewan, les taux d'emploi des jeunes Indiens d'Amérique du Nord vivant hors réserve étaient les plus bas, soit 28,1 % et 36,8 % respectivement. Le taux de chômage le plus élevé selon la province et l'identité a été observé au Manitoba, où un jeune Indien d'Amérique du Nord sur trois qui était touché par le chômage.

Graphique 6
Taux d'emploi des jeunes âgés de 15 à 24 ans selon l'identité autochtone et la province ou région, 2007

Les deux principales industries où oeuvraient les jeunes, tant autochtones que non autochtones, étaient le commerce de détail, de même que l'hébergement et les services de restauration.

Tableau explicatif 7 : Caractéristiques de la population active âgée de 15 à 24 ans selon l'identité autochtone et la province ou région, 2007

1.4  Les travailleurs âgés de 55 ans et plus

Contrairement aux plus jeunes, les Autochtones de 55 ans et plus avaient un taux d'emploi aussi élevé ou plus élevé que les non-Autochtones âgés. Ainsi, le taux d'emploi des Indiens d'Amérique du Nord plus âgés (32,3 %) était semblable à celui des non-Autochtones du même groupe d'âge (31,7 %), alors que le taux d'emploi des Métis était plus élevé (36,4 %). Parce que les aînés autochtones étaient aussi plus susceptibles de participer au marché du travail, le taux de chômage des Autochtones âgés (8,1 %) est demeuré plus élevé que celui des non-Autochtones (4,8 %).

1.5  Tendances de l'emploi dans les provinces de l'Ouest

De 2004 à 2007, le taux d'emploi des Indiens d'Amérique du Nord âgés de 25 à 54 ans vivant hors réserve dans les provinces de l'Ouest a progressé légèrement plus rapidement que celui des non-Autochtones. Malgré cela, leur taux d'emploi en 2007 (65,7 %) demeurait nettement inférieur à celui des non-Autochtones (84,7 %). Le taux d'emploi des Métis est demeuré relativement stable au cours de cette période et se situait à 76,5 % en 2007.

Graphique 7
Taux d'emploi de la population âgée de 25 à 54 ans selon l'identité autochtone dans l'Ouest du Canada, 2004 à 2007

De 2004 à 2007, les plus fortes croissances du taux d'emploi des Autochtones vivant hors réserves ont été observées en Saskatchewan et en Alberta. En effet, le taux d'emploi des Autochtones de 25 à 54 ans en Saskatchewan est passé de 63,5 % en 2004 à 66,4 % en 2007. En Alberta, le taux d'emploi était déjà le plus élevé, mais il a crû encore plus rapidement que celui des Autochtones des autres provinces, pour atteindre 77,7 % en 2007. Le marché de l'emploi était très dynamique en Alberta en 2006 et 2007. Les non-Autochtones de l'Alberta ont aussi connu une croissance de leur taux d'emploi, qui a progressé de 85,1 % en 2004 à 86,3 % en 2007. Le taux d'emploi des Autochtones ayant cru plus rapidement que celui des non-Autochtones, l'écart entre les deux groupes s'est rétréci.

Graphique 8
Taux d'emploi de la population autochtone âgée de 25 à 54 ans selon la province dans l'Ouest du Canada, 2004 à 2007

Le taux de chômage des Autochtones vivant hors réserve a baissé dans chacune des quatre provinces de l'Ouest au cours de cette période. Si le taux de chômage a reculé de façon marquée d'environ 3 points de pourcentage en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan, la baisse est encore plus remarquable en Colombie-Britannique. Le taux de chômage élevé de 16,2 % qui caractérisait les Autochtones de 25 à 54 ans de cette province en 2004 a fondu chaque année pour atteindre 8,4 % en 2007. Ceci a réduit l'écart qui distinguait les Autochtones des non-Autochtones, car au cours de cette période le taux de chômage des non-Autochtones de la Colombie-Britannique a diminué de 5,5 % à 3,4 %. Les Autochtones de la Saskatchewan sont maintenant ceux dont le taux de chômage est le plus élevé dans l'Ouest, à 10,6 %.

Graphique 9
Taux de chômage de la population autochtone âgée de 25 à 54 ans selon la province dans l'Ouest du Canada, 2004 à 2007