71-001-XIF
Information population active
Mai 2005

Le nombre d'emplois a augmenté pour le deuxième mois consécutif, en hausse d'environ 35 000 en mai, ce qui porte la progression de l'emploi à 90 000 (+0,6 %) depuis le début de l'année, soit à peu près le taux de croissance enregistré au cours des cinq premiers mois de 2004. Le taux de chômage est resté inchangé (6,8 %), de nouvelles personnes étant venues gonfler les rangs de la population active.

Augmentation du nombre d'emplois à temps plein chez les jeunes et les hommes adultes

En mai, la croissance de l'emploi s'est manifestée dans le travail à temps plein comme dans le travail à temps partiel. Jusqu'à présent cette année, le nombre d'emplois à temps plein a progressé de 63 000 (+0,5 %), comparativement à 28 000 (+0,9 %) pour le nombre d'emplois à temps partiel.

Le nombre d'emplois chez les hommes âgés de 25 ans et plus a grimpé de 33 000 en mai, principalement dans le travail à temps plein. Cette hausse porte la croissance de l'emploi depuis le début de l'année à 1,0 %, comparativement à 0,5 % dans le cas des femmes adultes. L'emploi chez les femmes adultes s'est légèrement replié en mai, le fléchissement du travail à temps plein ayant plus qu'effacé la progression du travail à temps partiel.

En mai, un plus grand nombre de jeunes, hommes et femmes, se sont retrouvés sur le marché du travail, le taux d'activité des jeunes ayant augmenté de 0,4 point de pourcentage pour se fixer à 66,0 %. Les jeunes de 15 à 24 ans ont affiché une légère hausse de l'emploi, la progression du travail à temps plein (+36 000) ayant été partiellement neutralisée par le recul du travail à temps partiel (-23 000). L'emploi des jeunes a diminué par rapport au niveau enregistré au début de l'année (-0,7 %).

De mai à août, l'Enquête sur la population active recueille de l'information sur le marché du travail concernant les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui allaient à l'école à temps plein en mars et qui ont l'intention de retourner aux études à temps plein à l'automne. Les résultats de l'enquête pour le mois de mai fournissent les premiers indicateurs du marché des emplois d'été pour les étudiants âgés de 20 à 24 ans. Cependant, un grand nombre des étudiants plus jeunes âgés de 15 à 19 ans n'ont pas encore fini les cours pour l'été. Les données de juin, juillet et août fourniront d'autres renseignements sur le marché des emplois d'été. Les estimations publiées ne sont pas désaisonnalisées, et les comparaisons ne peuvent donc être faites que d'une année à l'autre.

En mai, le taux d'emploi des étudiants âgés de 20 à 24 ans s'est établi à 62,3 %, en hausse de 2,6 points par rapport à l'année précédente. Au cours de la même période, le taux de chômage de ce groupe d'étudiants a diminué de 1,9 point pour se fixer à 14,9 %. Le taux d'emploi observé en mai est le plus haut taux enregistré depuis 15 ans.

Vigueur de l'emploi dans le secteur du commerce

Après avoir fléchi le mois dernier, l'emploi dans le secteur du commerce s'est redressé en mai, en hausse de 45 000. Au cours des douze derniers mois, la croissance de l'emploi dans ce secteur s'est établie à 3,9 %. La progression relevée en mai est largement attribuable aux ventes de détail de véhicules et de pièces automobiles, aux ventes au détail et en gros d'aliments et de boissons, ainsi qu'aux ventes en gros de machines, de matériel et de fournitures.

Le secteur du transport et de l'entreposage a, elle aussi, affiché une augmentation du nombre d'emplois (+25 000) en mai, après avoir enregistré peu de variations plus tôt cette année. Le camionnage est à l'origine de la majeure partie de la croissance de l'emploi observée en mai.

Le nombre d'emplois dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les services de soutien a augmenté de 16 000 en mai, principalement dans les services de sécurité. L'emploi dans ce secteur était par contre resté inchangé au cours des douze mois précédent.

Le secteur agricole a enregistré une augmentation de 15 000 emplois en mai, cette hausse s'étant concentrée en Ontario et au Québec. L'emploi principal dans ce secteur a rebondi et a progressé de 8,0 % depuis le début de l'année. La majeure partie de la croissance est survenue dans la culture en serre et en pépinière. Cependant, le nombre d'emplois dans l'élevage de bovins a diminué.

Le secteur des ressources naturelles a continué de montrer des signes de vigueur en mai, le nombre d'emplois ayant augmenté de 9 000. Les hausses sont principalement survenues dans l'extraction minière, gazière et pétrolière, en Alberta et en Ontario. L'emploi dans ce secteur a grimpé de 11,2 % depuis avril 2004, au moment où s'est amorcée la tendance à la hausse.

En mai, le secteur de la fabrication a continué de perdre des emplois ( 19 000), surtout en Ontario. Au cours des douze derniers mois, ce secteur s'est replié de 4,0 %, le nombre d'emplois manufacturiers ayant diminué de 91 000.

Après avoir enregistré des hausses ces derniers mois, le secteur des services d'enseignement a essuyé des pertes de 18 000 emplois en mai, principalement au Québec et en Alberta.

L'emploi dans le secteur de la construction a fléchi en mai (-15 000), ce qui a partiellement neutralisé la forte augmentation observée le mois précédent. En dépit de cette baisse, l'emploi dans la construction est en hausse de 6,3 % (+59 000) par rapport à mai 2004, plus de la moitié de la croissance de l'emploi étant survenue en Colombie-Britannique.

La progression de l'emploi en mai est attribuable aux employés du secteur privé (+58 000), le secteur public et le travail indépendant s'étant légèrement repliés tous les deux. Malgré la forte hausse relevée en mai, le nombre d'employés du secteur privé n'a crû que de 0,2 % depuis le début de l'année.

Progression de l'emploi : l'Ontario et la Colombie-Britannique se classent en tête de liste

L'Ontario a enregistré sa quatrième hausse mensuelle consécutive de l'emploi en mai (+32 000), ce qui porte la croissance à ce chapitre à 0,9 % jusqu'à présent cette année. La progression relevée en mai est entièrement attribuable au travail à temps plein et s'est concentrée dans les secteurs de la construction, et du transport et de l'entreposage. Cependant, le secteur de la fabrication de l'Ontario, qui continue de montrer des signes de faiblesse, a perdu 17 000 emplois en mai et compte 24 000 emplois de moins (-2,2 %) qu'à la fin de 2004.

En mai, l'emploi a poursuivi sa remontée en Colombie-Britannique (en hausse de 18 000), ce qui porte la progression à 2,0 % depuis le début de l'année, soit le taux de croissance le plus élevé de l'ensemble des provinces. La majeure partie de la hausse en mai s'est manifestée dans les administrations publiques et le transport. Le taux de chômage en Colombie-Britannique a diminué de 0,4 point en mai pour s'établir à 5,7 %, le deuxième taux le plus bas jamais enregistré.

Après avoir peu bougé l'an dernier, le nombre d'emplois au Nouveau-Brunswick s'est accru de 4 000 en mai, principalement dans le travail à temps plein. Les hausses sont survenues dans les secteurs de l'hébergement et des services de restauration, des administrations publiques et de l'agriculture.

En Alberta, si l'emploi a connu une légère hausse en mai, le taux de chômage a chuté d'un demi-point pour atteindre 3,5 %, un des taux les plus bas jamais enregistrés.

Après avoir connu une période de faibles variations de l'emploi au cours des derniers mois, le Québec a perdu 27 000 emplois en mai, tous à temps plein. Les pertes d'emplois sont principalement survenues dans le secteur public, notamment dans les soins de santé et l'assistance sociale, les administrations publiques, et les services d'enseignement. Le taux de chômage a grimpé de 0,6 point pour atteindre 8,5 %.

L'emploi et le chômage ont peu varié dans les autres provinces en mai.