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L'Indice des prix à la consommation Octobre 2008

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Analyse

Les prix à la consommation ont augmenté de 2,6 % au cours de la période de 12 mois terminée en octobre 2008, ce qui constitue un ralentissement marqué par rapport à la hausse de 3,4 % enregistrée en septembre. Alors que le ralentissement observé en octobre était principalement attribuable aux augmentations plus faibles des prix de l’essence, les prix des aliments ont exercé une plus forte pression à la hausse sur les prix à la consommation. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, les prix à la consommation ont reculé de 0,5 % de septembre à octobre.

Malgré le ralentissement de la croissance des prix de l’essence au cours de la période de 12 mois terminée en octobre, ceux-ci ont continué d’être le principal facteur ayant contribué à la croissance globale de l’Indice des prix à la consommation (IPC). Les prix à la pompe ont augmenté de 13,3 %, comparativement à la variation sur 12 mois de 26,5 % enregistrée en septembre. Sur une base mensuelle, les prix de l’essence ont chuté de 13,4 % entre septembre et octobre 2008.

L’IPC sans l’essence a augmenté de 2,0 % au cours de la période de 12 mois terminée en octobre. Cependant, si on exclut toutes les composantes énergétiques, l’IPC n’a progressé que de 1,8 %.

De même, l’IPC sans les aliments s’est accru de 1,9 %. Si on exclut les aliments et les composantes énergétiques, la croissance des prix à la consommation s’est affaiblie, tombant à 0,9 % en octobre, le taux le plus faible depuis février 1999.

La hausse des coûts de l’intérêt hypothécaire a été le deuxième facteur en importance ayant contribué à la croissance observée en octobre. D’autres produits énergétiques, comme le gaz naturel et le mazout et autres combustibles, ont également continué d’exercer une pression à la hausse sur les prix à la consommation, de même que les augmentations des prix de divers produits alimentaires, notamment les produits de boulangerie et les produits à base de céréales.

La baisse persistante des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles, des vêtements pour femmes ainsi que du matériel et des fournitures informatiques a contribué à tempérer la hausse de l’IPC enregistrée en octobre.

D’un mois à l’autre, sur une base non désaisonnalisée, les prix à la consommation ont reculé de 1,0 % de septembre à octobre, la plus forte baisse observée depuis juin 1959. Ce recul est principalement attribuable à la diminution de 13,4 % des prix de l’essence.

Variation sur 12 mois : Les coûts des aliments contribuent autant que les coûts du logement à la croissance de l’IPC

Parmi les huit composantes majeures de l’IPC, sept ont enregistré des augmentations au cours de la période de 12 mois terminée en octobre. Les principaux facteurs ayant contribué à cette croissance étaient les coûts du logement et des aliments, suivis du transport ainsi que des dépenses courantes, de l’ameublement et de l’équipement du ménage. Les composantes santé et soins personnels, boissons alcoolisées et produits du tabac, et loisirs, formation et lecture ont également enregistré des augmentations des prix.

L’indice des prix de l’habillement et des chaussures est demeuré la seule composante majeure à afficher une diminution.

Graphique 1
La montée des prix des aliments se poursuit

Les coûts du logement ont augmenté de 3,8 % en octobre, un ralentissement par rapport à la hausse de 4,5 % affichée en septembre. Les augmentations des coûts de l’intérêt hypothécaire (+7,2 %), du prix du gaz naturel (+11,1 %) ainsi que du prix du mazout et autres combustibles (+30,1 %) ont été les principaux facteurs ayant contribué à la hausse de la composante du logement. Toutefois, la hausse affichée par ces trois articles était inférieure à celle enregistrée en septembre, ce qui a atténué l’augmentation des coûts du logement en octobre.

Au fur et à mesure que l’économie mondiale s’est affaiblie, les prix du gaz naturel ainsi que du mazout et autres combustibles ont fléchi. Par conséquent, les augmentations sur 12 mois des prix de ces deux composantes s’expliquent par les plus faibles niveaux de prix observés durant la même période l’an dernier. D’un mois à l’autre, les prix de ces composantes énergétiques ont en fait reculé de septembre à octobre. De même, les plus faibles augmentations des prix des logements neufs attribuables au ralentissement de l’économie ont atténué la progression des coûts de l’intérêt hypothécaire.

La hausse des impôts fonciers a également contribué à l’augmentation des coûts du logement en octobre. Les impôts fonciers ont augmenté en moyenne de 3,2 % au Canada, allant d’un maximum de 6,1 % en Alberta à un minimum de 0,3 % à Terre-Neuve-et-Labrador et au Manitoba.

La montée des prix des aliments s’est poursuivie, ceux-ci ayant augmenté de 6,1 % en octobre après avoir progressé de 5,6 % en septembre. Il s’agit du huitième mois d’affilée d’augmentation de la croissance des prix des aliments.

Cette hausse était surtout attribuable à la progression de 7,3 % des prix des aliments achetés au magasin, ceux-ci ayant augmenté principalement à la faveur de l’accroissement des prix des produits à base de céréales, notamment les produits de boulangerie (+14,2 %) et les céréales (+19,2 %). La croissance des indices des produits de boulangerie et des produits à base de céréales était grandement attribuable, respectivement, à une hausse de 17,7 % des prix du pain et à un accroissement de 37,1 % des prix des pâtes alimentaires. Les autres principaux facteurs déterminants étaient les augmentations des prix des produits laitiers (+5,4 %) et des fruits frais (+13,7 %) ainsi que des légumes frais (+12,3 %).

En raison de plus faibles augmentations des prix de l’essence, les coûts de transport ont progressé de 1,6 % en octobre, un ralentissement par rapport à la hausse de 4,7 % enregistrée en septembre. Les prix à la pompe ont augmenté de 13,3 % en octobre d’une année à l’autre, comparativement à la hausse de 26,5 % enregistrée en septembre. Malgré ce ralentissement, l’essence a continué d’être le principal facteur déterminant de la hausse des coûts de transport.

Graphique 2
Évolution des prix de l'essence

Le ralentissement de l’économie mondiale a également eu un effet sur le prix du pétrole, le prix du baril de pétrole brut West Texas Intermediate s’établissant en moyenne à 76,65 $US en octobre, en baisse par rapport à 103,90 $US en septembre. Même si, sur une base mensuelle, les prix de l’essence ont reculé en octobre, l’augmentation de l’indice des prix de l’essence sur 12 mois était attribuable à de plus faibles prix de l’essence durant la même période l’an dernier.

La hausse des prix de l’assurance des véhicules automobiles et du transport aérien a également contribué à l’augmentation des coûts de transport en octobre.

Une baisse de 9,0 % des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles a été le principal facteur exerçant des pressions à la baisse sur les coûts de transport. La dernière baisse fait suite à la chute de 9,3 % enregistrée en septembre, la plus forte diminution observée depuis février 1956.

Des fluctuations de prix à la hausse ont également été enregistrées dans les composantes principales des dépenses courantes, de l’ameublement et de l’équipement du ménage (+1,7 %), de la santé et des soins personnels (+1,6 %) et des boissons alcoolisées et produits du tabac (+1,3 %).

L’indice des prix des loisirs, de la formation et de la lecture a peu varié en octobre, progressant de 0,3 %. Les frais de scolarité (+4,0 %) ont été le plus important facteur exerçant des pressions à la hausse. Toutefois, une chute de 12,0 % des prix du matériel et des fournitures informatiques a aidé à compenser en partie la hausse des frais de scolarité.

Les prix de l’habillement et des chaussures ont diminué en octobre pour le dixième mois d’affilée. Même si les prix de l’habillement et des chaussures ont tous les deux baissé, la baisse de 2,8 % de l’indice des prix de l’habillement et des chaussures a été attribuable principalement à la chute de 5,8 % des prix des vêtements pour femmes.

Les provinces : Ralentissement de la croissance des prix à la consommation dans huit des dix provinces

La croissance des prix à la consommation a ralenti dans la plupart des provinces au cours de la période de 12 mois terminée en octobre. Deux provinces seulement, soit le Manitoba et la Saskatchewan, n’ont pas connu de ralentissement.

Les consommateurs de l’Île-du-Prince-Édouard ont connu le plus grand ralentissement, la croissance des prix à la consommation passant de 5,5 % en septembre à 3,9 % en octobre. L’augmentation des prix à la consommation au Nouveau-Brunswick est demeurée la plus faible, soit de 1,8 % à peine en octobre.

Graphique 3
Ralentissement marqué de la croissance des prix à la consommation dans la plupart des provinces

Le ralentissement de la variation sur 12 mois des prix de l’essence entre septembre et octobre a grandement contribué au recul des prix à la consommation dans toutes les provinces. Le Québec et l’Ontario ont affiché les plus importants ralentissements des prix de l’essence.

Même si les prix de l’essence ont baissé partout au pays, ils sont demeurés le principal facteur exerçant des pressions à la hausse sur les prix à la consommation dans la plupart des provinces. Dans le Centre (Québec et Ontario) et l’Ouest du Canada (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique), les coûts de l’intérêt hypothécaire ont également exercé une pression à la hausse sur les prix à la consommation. En revanche, dans l’Est (Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick), les augmentations des prix à la consommation ont été principalement attribuables aux hausses des prix du mazout et autres combustibles ainsi que de l’essence.

Les baisses des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles sont demeurées le principal déterminant baissier de la variation des prix à la consommation dans toutes les provinces.

Variation d’un mois à l’autre : La plus forte chute des prix à la consommation depuis juin 1959

Les prix à la consommation ont enregistré une forte chute de 1,0 % de septembre à octobre, la plus forte baisse mensuelle observée depuis juin 1959. Il s’agit d’un revirement par rapport au taux de croissance de 0,1 % enregistré en septembre.

Graphique 4
Baisse sur une base mensuelle des prix à la consommation dans tout le pays

Plusieurs composantes, particulièrement celles associées à l’énergie, ont affiché des baisses de prix importantes. Les prix de l’essence, qui ont chuté de 13,4 %, ont été le plus important facteur exerçant des pressions à la baisse. Les prix du gaz naturel (-6,1 %) ainsi que du mazout et autres combustibles (-5,6 %) ont également diminué en octobre.

Graphique 5
Baisse du prix de l'essence

La baisse en octobre était aussi attribuable à une diminution de 7,0 % des prix de l’hébergement des voyageurs ainsi qu’aux baisses continues des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles (-1,1 %) et des vêtements pour femmes (-3,9 %).

L’impôt foncier, qui a progressé de 3,2 %, a été le principal facteur exerçant des pressions à la hausse. Les changements dans les impôts fonciers sont reflétés dans l’IPC une fois l’an, en octobre.

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, les prix à la consommation ont reculé de 0,5 % de septembre à octobre, contrairement à la hausse de 0,1 % enregistrée au cours de la période précédente. Cette baisse a été dans une large mesure attribuable à une diminution mensuelle désaisonnalisée de 4,4 % des coûts du transport, tandis que les augmentations des prix des aliments (+0,4 %) ont continué d’être le principal facteur exerçant des pressions à la hausse.

La variation sur 12 mois de l’indice de référence de la Banque du Canada demeure inchangée

L’indice de référence de la Banque du Canada 1  a progressé de 1,7 % au cours de la période de 12 mois terminée en octobre, taux identique à celui affiché au cours des deux périodes précédentes. L’augmentation observée en octobre est principalement attribuable à la hausse des coûts des produits à base de céréales et des produits de boulangerie ainsi que de l’assurance automobile. Les baisses des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles sont demeurées le principal facteur exerçant des pressions à la baisse.

Sur une base mensuelle non désaisonnalisée, l’indice de référence a reculé de 0,2 % de septembre à octobre, contre une hausse de 0,4 % la période précédente.

L’indice de référence mensuel désaisonnalisé n’a pas affiché de croissance de septembre à octobre, après avoir progressé de 0,2 % d’août à septembre.