Faits saillants
De septembre à octobre 2003, l’Indice des prix à la consommation (IPC)
a diminué de 0,2 %, principalement en raison des baisses importantes des
prix de l’essence et du gaz naturel. Cette diminution mensuelle combinée
à la hausse de 0,3 % entre septembre 2002 et octobre 2002 (voir encadré)
a eu pour effet de réduire l’augmentation sur 12 mois de l’IPC, qui est
passée de 2,2 % en septembre à 1,6 % en octobre, la plus faible enregistrée
depuis juin 2002. Ce ralentissement est entièrement dû aux prix de l’énergie,
puisque la hausse sur 12 mois de l’IPC sans l’énergie d’octobre est identique
à celle de septembre, soit 1,9 %.
Effet de base : La variation sur 12 mois
de l’IPC se calcule en comparant l’indice du mois courant
à celui du même mois de l’année précédente.
Dans le graphique ci-dessous, la variation sur 12 mois est représentée
par l’écart entre les deux courbes. La variation sur
12 mois peut donc diminuer d’un mois à l’autre
du seul fait que la base servant de comparaison a augmenté.
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Variation sur douze mois de l’IPC, en pourcentage : +1,6 %
Variation sur douze mois de l’IPC sans l’énergie, en
pourcentage : +1,9 %
Les facteurs importants qui ont contribué à l’augmentation
de 1,6 % de l’IPC entre octobre 2002 et octobre 2003
comprenaient les primes d’assurance de véhicules automobiles,
le gaz naturel, les frais scolaires, le coût de remplacement par
le propriétaire, les primes d’assurance de propriétaire
et les repas au restaurant. Les prix plus faibles des véhicules
automobiles, de l’électricité, de l’essence,
des vêtements et de l’hébergement pour voyageurs ont
exercé une certaine pression à la baisse sur l’augmentation
sur 12 mois de l’IPC. Excluant l’effet des prix de l’énergie,
l’IPC a augmenté de 1,9 %, une hausse identique à
celle de septembre.
Les primes d’assurance de véhicules automobiles ont augmenté
en moyenne de 18,9 % entre octobre 2002 et octobre 2003,
tandis que les primes d’assurance de propriétaire ont progressé
de 13,9 %. Les prix du gaz naturel ont bondi de 15,6 %, les
hausses allant de 4,8 % au Québec à 24,1 % en
Ontario. Les frais de scolarité, représentés par
les frais universitaires, se sont accrus de 8,1 %. Le coût
de remplacement par le propriétaire, qui est une mesure de la dépréciation
d’une maison, estimée sur la base des changements dans le
prix des logements neufs (excluant le terrain), a augmenté de 6,6 %.
La hausse de 2,6 % du prix des repas au restaurant est attribuable
surtout au coût plus élevé de certains aliments et
à des augmentations des frais d’exploitation.
En octobre, les prix des véhicules automobiles étaient
de 2,9 % inférieurs à ceux d’octobre 2002.
L’indice de l’achat de véhicules automobiles, qui reflète
seulement les variations pures de prix et non les variations de prix associés
à des changements de qualité, est à son niveau le
plus faible depuis octobre 1996. L’indice de l’électricité
a diminué de 5,6 %, les prix de l’Ontario chutant de
13,0 % entre octobre 2002 et octobre 2003 suite au retour par le
gouvernement provincial à un marché réglementé
en décembre 2002. Pour la même période, les prix
de l’essence ont reculé de 3,2 %, alors que ceux de
l’habillement ont baissé de 2,9 %. Les prix de l’habillement
montrent une tendance à la baisse depuis plus de deux ans. Les
prix de l’hébergement pour voyageurs affichent également
une tendance à la baisse, la comparaison sur 12 mois étant
négative depuis juin 2001. Ils ont baissé de 8,1 %
entre octobre 2002 et octobre 2003. L’industrie du tourisme
a été touchée par un nombre de facteurs, incluant
le ralentissement économique aux États-Unis, une devise
canadienne plus forte, l’instabilité mondiale et l’épidémie
du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).
Variation mensuelle de l’IPC, en pourcentage : -0,2 %
Variation mensuelle de l’IPC sans l’énergie, en pourcentage :
0,0 %
L’IPC a diminué de 0,2 % entre septembre 2003 et octobre
2003, mettant terme à sa lente progression des cinq mois précédents.
Les prix plus bas de l’essence, du gaz naturel, de l’hébergement
pour voyageurs et des véhicules automobiles ont exercé une
pression à la baisse sur l’IPC d’ensemble. Des pressions
à la hausse provenaient de l’augmentation des impôts
fonciers, des prix du bœuf et de ceux de l’entretien et des
réparations par le propriétaire. Excluant l’influence
des prix de l’énergie, l’IPC est demeuré stable
de septembre à octobre.
Les prix de l’essence ont chuté en moyenne de 6,6 % entre
septembre et octobre. Les baisses des prix allaient de 2,2 % à
l’Île-du-Prince-Édouard à 11,1 % au Manitoba.
Les diminutions les plus importantes ont été enregistrées
dans les provinces de l’Ouest.
Après avoir augmenté en septembre, l’indice du gaz
naturel a diminué de 8,3 % en octobre, principalement en raison
de la pression exercée par les baisses des prix en Ontario et en
Alberta. En Ontario, les entreprises de services publics ont rajusté
leurs taux pour tenir compte des changements à la baisse aux prévisions
de prix pour l’année à venir, tandis que dans le marché
déréglementé de l’Alberta, les taux ont été
rajustés pour tenir compte de la baisse des prix de gros du gaz.
Les prix de l’hébergement pour voyageurs ont diminué
de 6,1 % en octobre, baisse faisant suite à celle de 4,5 % survenue
en septembre qui marquait la fin de la haute saison touristique.
Les prix des véhicules automobiles ont diminué de 0,7 %
en octobre, certains fabricants désireux d’écouler
leurs stocks de modèles 2003 offrant des incitatifs plus importants.
L’IPC reflétera les prix des modèles 2004 à
compter de novembre.
Les impôts fonciers ont augmenté de 2,8 %. Toutes les provinces
ont affiché des hausses allant de 0,3 % à Terre-Neuve-et-Labrador
et au Manitoba à 6,4 % en Alberta. Cette augmentation coïncidait
avec des réévaluations immobilières plus élevées
en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta. Les changements
dans
les impôts fonciers sont reflétés dans l’IPC
une fois l’an, en octobre.
Les prix du bœuf ont progressé de 4,7 % entre septembre et
octobre 2003, après avoir reculé au cours des cinq mois
précédents. Une plus forte demande en juillet et en août
ainsi que la reprise partielle des exportations vers le Mexique et les
ÉtatsUnis ont réduit l’offre excédentaire résultant
du cas d’encéphalopathie spongiforme bovine constaté
en mai 2003, exerçant un effet à la hausse sur les prix.
Les prix de l’entretien et des réparations par le propriétaire
ont augmenté de 1,3 % en octobre, hausse entièrement attribuable
aux prix plus élevés des matériaux, particulièrement
de la moquette.
L’IPC désaisonnalisé est demeuré stable entre
septembre 2003 et octobre 2003
Après correction des influences saisonnières, l’IPC
est demeuré inchangé entre septembre et octobre. L’effet
attribuable à des indices désaisonnalisés plus faibles
au titre des transports (-1,6 %) et de la santé et des soins
personnels (-0,1 %) a été contrebalancé par
les pressions à la hausse provenant des indices plus élevés
du logement (+0,3 %), des loisirs, de la formation et de la lecture
(+0,3 %), des dépenses et de l’équipement de
ménage (+0,2 %), des aliments (+0,1 %), de l’habillement
et des chaussures (+0,3 %), ainsi que des boissons alcoolisées
et des produits du tabac (+0,2 %).
Agrégats spéciaux
Ensemble sans les huit composantes les plus volatiles (définition
de la Banque du Canada)
L’indice d’ensemble sans les huit composantes les plus volatiles,
selon la définition de la Banque du Canada, a augmenté de
1,8 % entre octobre 2002 et octobre 2003. Cette augmentation
suit une hausse sur 12 mois de 1,7 % en septembre et représente
le quatrième mois consécutif d’augmentation au-dessous
de la barre des 2,0 %. Les principaux facteurs expliquant l’augmentation
en octobre sont les hausses des primes d’assurance de véhicules
automobiles, des frais de scolarité, du coût de remplacement
par le propriétaire, des primes d’assurance de propriétaire
et des prix des repas au restaurant. Les prix plus faibles des véhicules
automobiles, de l’électricité et des vêtements
ont modéré l’effet de ces augmentations sur l’IPC
d’ensemble.
Entre septembre et octobre, l’indice d’ensemble sans les
huit composantes les plus volatiles, selon la définition de la
Banque du Canada, a augmenté de 0,2 %. La pression à
la hausse tenait surtout à la majoration des impôts fonciers,
ainsi qu’à la hausse des prix du bœuf et des spectacles.
Les diminutions des prix de l’hébergement pour voyageurs,
des véhicules automobiles, des boissons non alcoolisées
et des vêtements pour femmes ont exercé une certaine pression
à la baisse sur l’indice.
Énergie
Les prix de l’énergie ont reculé de 1,0 % entre
octobre 2002 et octobre 2003. Cette baisse marque la fin d’un
an d’augmentations sur 12 mois. Elle est attribuable principalement
à l’affaiblissement des prix de l’électricité
(-5,6 %) et de l’essence
(-3,2 %), ainsi qu’au fléchissement
des prix du mazout (-8,0 %). La hausse de 15,6 % des prix du
gaz naturel a toutefois atténué ces pressions à la
baisse.
Entre septembre et octobre, les prix de l’énergie ont fléchi
de 4,5 %, diminution principalement attribuable à la chute des
prix de l’essence (6,6 %) et du gaz naturel (8,3 %). Les prix
du mazout ont également faibli (3,8 %), tandis que ceux de l’électricité
ont légèrement augmenté (+0,3 %).
Biens et services
En octobre 2003, les prix des biens ont baissé de 0,4 %
comparativement à leur niveau d’octobre 2002. Ce fléchissement
était attribuable à la diminution des prix des biens durables
et semi-durables, tandis que les prix plus élevés des biens
non durables ont empêché l’indice des biens de reculer
davantage. La baisse de 2,3 % des prix des biens durables était
attribuable principalement à la diminution de 2,9 % des prix
des véhicules automobiles. L’indice des biens semi-durables
a fléchi (-1,5 %) principalement sous la pression des prix
de l’habillement et des chaussures de sport, tandis que la hausse
des prix du matériel de lecture et autres imprimés a légèrement
atténué ces baisses. Les prix des biens non durables ont
augmenté de 1,0 %, en raison des prix plus élevés
du gaz naturel, des cigarettes, des produits de boulangerie et des produits
laitiers. La réduction des prix de l’électricité,
de l’essence, du mazout et du bœuf a contrebalancé en
partie ces majorations.
L’indice des services a monté de 3,5 % entre octobre 2002
et octobre 2003. Les plus fortes pressions à la hausse provenaient
des primes d’assurance de véhicules automobiles, auxquelles
sont venues s’ajouter les majorations des frais de scolarité,
du coût de remplacement par le propriétaire, des primes d’assurance
de propriétaire et des prix des repas au restaurant. La baisse
des prix de l’hébergement pour voyageurs, du transport aérien
et de la location de véhicules automobiles a atténué
ces augmentations.
Sur une base mensuelle, l’indice des biens a diminué de
0,9 %, baisse attribuable au retrait de 1,5 % de l’indice
des biens non durables et de 0,6 % de l’indice des biens durables.
Une forte proportion des prix des biens non durables ont diminué,
avec en tête les prix de l’essence, du gaz naturel et des
boissons non alcoolisées. L’augmentation des prix du bœuf
a exercé une certaine pression à la hausse. Le recul de
l’indice des biens durables était attribuable principalement
à la baisse des prix des véhicules automobiles. Les prix
des biens semi-durables ont augmenté de 0,4 %, la hausse des
prix des jeux, des jouets et des articles de passe-temps, des chaussures
et des vêtements pour hommes étant en partie atténuée
par la baisse des prix des vêtements pour femmes.
Entre septembre et octobre, l’indice des services a progressé
de 0,3 %. La pression à la hausse provenait principalement
de l’augmentation des impôts fonciers, tandis que la plus
grande partie de la pression à la baisse était attribuable
au fléchissement des prix de l’hébergement pour voyageurs.
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