Faits saillants
En juin 2004, les consommateurs ont payé 2,5 % de plus qu’en juin 2003 pour les biens et services compris dans le panier de l’Indice des prix à la consommation (IPC), soit le même pourcentage qu’en mai. Toutefois, si l’on exclut les prix de l’énergie, la hausse sur 12 mois de l’indice d’ensemble est passée à 1,6 %, comparativement à 1,3 % en mai.
De nouveau, les prix de l’essence ont été de loin le principal facteur ayant eu une incidence sur la hausse de l’IPC. Toutefois, l’augmentation sur 12 mois des prix de l’essence a connu un ralentissement, passant de 30,3 % en mai à 24,5 % en juin.
Taux de variation par rapport au mois correspondant de l'année précédente, Canada

Le changement dans la variation des prix de l’achat des véhicules automobiles, des vêtements et de la viande explique en grande partie le fait que la hausse de l’indice d’ensemble excluant l’énergie est passée de 1,3 % en mai à 1,6 % en juin. La variation sur 12 mois des prix des véhicules automobiles est passée d’une baisse de 1,2 % en mai à une hausse de 0,2 % en juin, tandis que celle pour les vêtements est passée d’un recul de 1,0 % en mai à une augmentation de 1,1 % en juin. La majoration des prix de la viande a atteint 5,2 % en juin, comparativement à 0,9 % en mai.
L’indice d’ensemble sans les huit composantes volatiles telles que définies par la Banque du Canada a augmenté de 1,7 % entre juin 2003 et juin 2004. Cela fait suite à une hausse de 1,5 % en mai.
Entre mai et juin, l’IPC a progressé de 0,1 %, après une hausse de 0,9 % en mai. Les prix de l’essence ont eu un effet modérateur important sur l’IPC, ayant diminué de 3,3 % sur une base mensuelle.
Variation sur 12 mois de l’IPC, en pourcentage : +2,5 %
Variation sur 12 mois de l’IPC sans l’énergie, en pourcentage : +1,6 %
La hausse sur 12 mois de 2,5 % enregistrée en juin était identique à celle de mai. Même si les prix plus élevés de l’essence ont été, de loin, le principal facteur ayant eu une incidence sur l’augmentation sur 12 mois de l’IPC, des pressions à la hausse ont aussi été exercées par le coût de remplacement par le propriétaire, les cigarettes, les frais de scolarité et les primes d’assurance de propriétaire.
Ces augmentations ont toutefois été atténuées par les prix plus faibles du matériel et des fournitures informatiques, de la location à bail de véhicules automobiles, des légumes frais et de l’hébergement pour voyageurs.
Les prix de l’essence ont crû de 24,5 % par rapport à juin 2003. Des hausses substantielles ont été notées dans toutes les provinces, la plus importante ayant été enregistrée à l’Île-du-Prince-Édouard (+35,2 %) et la plus faible, en Saskatchewan (+21,7 %).
Le coût de remplacement par le propriétaire, qui représente la portion usée de la structure des logements et qui est estimé à partir des prix des maisons neuves (excluant le terrain), a monté de 6,8 % par rapport à juin 2003. La situation favorable du marché et les coûts plus élevés des matériaux et de la main-d’œuvre partout au Canada sont les principaux facteurs qui sous-tendent cette hausse.
La majoration des taxes sur le tabac est responsable de la plupart de la hausse de 7,7 % du prix des cigarettes depuis juin 2003.
L’augmentation de 8,1 % des frais de scolarité continue d’avoir des répercussions sur la hausse sur 12 mois de l’IPC, même si ces frais ne sont perçus qu’une fois par année, en septembre.
Les primes d’assurance de propriétaire ont monté de 12,8 % en moyenne.
Les prix du matériel et des fournitures informatiques ont reculé de 16,5 %, en raison de la baisse des prix des ordinateurs de bureau et des ordinateurs portatifs.
Les prix de la location à bail des véhicules automobiles ont diminué de 5,9 %, à la suite d’incitations financières offertes au cours des douze derniers mois.
Les prix des légumes frais ont diminué de 7,5 % entre juin 2003 et juin 2004. Cela est principalement attribuable à de meilleures récoltes par rapport à l’an dernier, particulièrement dans le cas de la laitue (-27,4 %) et des pommes de terre (-18,0 %). Ces baisses de prix marquées ont été atténuées dans une certaine mesure par des prix plus élevés pour les tomates (+7,8 %), les tomates importées cultivées en pleine terre ayant été remplacées par les tomates de serre cultivées au Canada, qui sont plus coûteuses à produire.
Les prix de l’hébergement pour voyageurs étaient en baisse de 7,3 % par rapport à ceux de juin l’an dernier. Ils subissent encore les répercussions de la hausse de la devise canadienne, de l’instabilité au niveau mondial et du ralentissement économique généralisé.
Variation mensuelle de l’IPC, en pourcentage : +0,1 %
Variation mensuelle de l’IPC sans l’énergie, en pourcentage : +0,2 %
Entre mai et juin, l’IPC a crû de 0,1 %. Les pressions à la hausse sont venues principalement des prix plus élevés de la viande, du gaz naturel et de l’hébergement pour voyageurs. Les prix de l’essence ont atténué dans une large mesure ces pressions à la hausse.
Les prix de la viande ont progressé de 4,0 % entre mai et juin 2004. La hausse de 4,6 % qu’ont connue les prix du bœuf en juin les a ramenés à des niveaux comparables à ceux ayant précédé la découverte d’un cas d’encéphalopathie bovine spongiforme (EBS) en Alberta, en mai 2003.
Les consommateurs ont aussi payé davantage pour le poulet, l’offre plus faible ayant fait monter l’indice de 5,4 %. La hausse enregistrée en juin est la hausse mensuelle la plus marquée des sept dernières années. L’augmentation la plus importante a été notée en Colombie-Britannique (+14,1 %), où la grippe aviaire a forcé l’élimination d’une part importante des stocks.
Les prix du porc ont augmenté de 5,7 % par rapport au mois de mai, en raison de la demande plus forte. La hausse de juin est la hausse mensuelle la plus marquée depuis avril 2001.
L’indice du gaz naturel pour le Canada a augmenté de 8,0 % en juin. Cette hausse est entièrement le résultat d’une augmentation de 38,5 % en Alberta, principalement attribuable à des frais de recouvrement plus élevés pour le gaz naturel. Le reste de la majoration des prix reflète des frais d’administration additionnels, alors qu’un nouveau joueur a repris les opérations de détail d’une compagnie existante. En fait, les prix plus élevés du gaz naturel sont le principal facteur ayant eu une incidence sur la hausse de 1,0 % de l’indice d’ensemble de l’Alberta.
En juin, les consommateurs ont payé 6,0 % de plus pour l’hébergement pour voyageurs qu’en mai. Cela fait suite à une hausse de 7,9 % en mai. Les augmentations en juin sont allées de 3,2 % pour les résidants de la Saskatchewan à 10,5 % pour ceux de la Nouvelle-Écosse. Elles sont attribuables au début de la haute saison touristique partout au pays.
Les prix de l’essence ont eu un effet modérateur important sur ces hausses, ayant diminué en moyenne de 3,3 % au Canada. Les baisses les plus marquées ont été enregistrées en Ontario (-5,5 %) et au Québec (-4,9 %), tandis que des hausses ont été observées à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba.
L’IPC désaisonnalisé a progressé de 0,1% de mai à juin
Après ajustement pour variations saisonnières, l’IPC a augmenté de 0,1 % de mai à juin 2004.
Des pressions à la hausse ont été exercées par les indices désaisonnalisés plus élevés du logement (+0,4 %), des aliments (+0,6 %), des boissons alcoolisées et des produits du tabac (+0,4 %), ainsi que de la santé et soins personnels (+0,1 %).
Les baisses des indices désaisonnalisés des transports (-0.7 %), de l’équipement et des dépenses du ménage (-0,3 %), de l’habillement et des chaussures (-0,2 %), ainsi que des loisirs, de la formation et de la lecture (-0,1 %) ont atténué ces augmentations.
Agrégats spéciaux
Indice d’ensemble sans les huit composantes les plus volatiles (définition de la Banque du Canada)
L’indice d’ensemble sans huit composantes volatiles telles que définies par la Banque du Canada a augmenté de 1,7 % entre juin 2003 et juin 2004. Les principaux facteurs qui ont contribué à cette hausse sont le coût de remplacement par le propriétaire (+6,8 %), les primes d’assurance de propriétaire (+12,8 %) et les frais de scolarité (+8,1 %).
De mai à juin 2004, l’indice d’ensemble sans huit composantes volatiles telles que définies par la Banque du Canada a connu une faible augmentation de 0,1 %. Les hausses des prix de l’hébergement pour voyageurs (+6,0 %) et de la viande (+4,0 %) ont fait monter l’indice, tandis que les prix plus faibles des vêtements pour hommes (-1,5 %), des meubles rembourrés (-2,5 %), de l’entretien et des réparations par le propriétaire (-0,6 %), des articles de climatisation et de réfrigération (-5,0 %), ainsi que des chaussures d’athlétisme (-3,5 %) ont contrebalancé en partie ces hausses.
Énergie
L’indice de l’énergie a augmenté de 13,0 % entre juin 2003 et juin 2004, du fait principalement des prix de l’essence, qui ont connu une hausse de 24,5 % au cours de cette période. Les prix plus élevés de l’électricité (+2,9 %), du mazout (+10,7 %), ainsi que des carburants, pièces et fournitures pour véhicules de loisirs (+13,5 %) ont également contribué à la hausse. Toutefois, les prix du gaz naturel ont diminué de 1,1 % par rapport au même mois de l’année précédente.
Sur une base mensuelle, l’indice de l’énergie a diminué de 0,9 % sous la pression des prix plus faibles de l’essence (-3,3 %). La baisse a été atténuée par la hausse des prix du gaz naturel en Alberta (+38,5 %), résultant en une augmentation de 8,0 % au niveau du Canada, et la stabilité des prix de l’électricité.
Biens et services
Les prix dans le secteur des biens ont augmenté de 2,7 % entre juin 2003 et juin 2004, ce qui représente une légère hausse par rapport à la progression de 2,5 % en mai. Encore une fois, ce sont les prix de l’essence qui ont contribué le plus à cette hausse, ayant progressé de 24,5 % sur 12 mois, ce qui a fait grimper l’indice des biens non durables de 5,3 %. L’indice des biens semi-durables a aussi exercé une pression à la hausse, ayant augmenté de 0,7 %, principalement du fait des prix plus élevés des vêtements pour hommes (+4,2 %), ainsi que des revues et périodiques (+7,7 %). Ces hausses ont été contrebalancées en partie par les prix plus faibles des vêtements pour femmes (-1,1 %), des jouets, jeux et matériel pour passe-temps (-2,6 %) et des ustensiles de cuisine (-10,0 %). Les prix des biens durables ont diminué en moyenne de 1,4 %, les prix de la plupart des biens ayant été plus faibles qu’en juin 2003.
L’indice des services a augmenté de 2,3 % par rapport au mois de juin de l’an dernier. Les hausses du coût de remplacement par le propriétaire (+6,8 %), des primes d’assurance de propriétaire (+12,8 %), des frais de scolarité (+8,1 %) et des prix des repas au restaurant (+2,5 %) ont été les facteurs dominants de cette augmentation. Ces effets ont été atténués en partie par les prix plus faibles de la location à bail de véhicules automobiles (-5,9 %) et de l’hébergement pour voyageurs (-7,3 %).
En juin, la baisse de 0,1 % de l’indice des biens a été plus que contrebalancée par la hausse de 0,2 % des prix des services, résultant en une progression de 0,1 % de l’indice d’ensemble. Les indices des biens semi-durables et durables ont diminué chacun de 0,6 %, alors que l’indice des biens non durables a augmenté de 0,3 %. Dans ce dernier cas, l’effet important de la baisse de 3,3 % de l’indice de l’essence a été plus que neutralisé par les hausses des prix de la viande et du gaz naturel.
De mai à juin 2004, le coût des services a augmenté de 0,2 % en moyenne. La majoration des prix de l’hébergement pour voyageurs et du coût de remplacement par le propriétaire a été principalement responsable de cette hausse, tandis que les prix plus faibles de l’entretien et des réparations par le propriétaire ont exercé une certaine pression à la baisse sur l’indice.
Études spéciales
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