Faits saillants
Variation sur douze mois de l’IPC, en pourcentage : +2,9 %
Variation sur douze mois de l’IPC sans l'énergie, en pourcentage
: +2,7 %
En mai 2003, les consommateurs canadiens ont payé 2,9 % de plus
qu’en mai 2002 pour les biens et services composant le panier de
l’Indice des prix à la consommation (IPC). La hausse sur
12 mois a connu un ralentissement pour un troisième mois consécutif,
le recul des prix de l’énergie se poursuivant par rapport
aux sommets atteints récemment. Sans les prix de l’énergie,
la variation sur 12 mois de l’IPC a été de 2,7 %
pour un deuxième mois de suite; alors qu’elle était
de 3,2 % en mars.
Entre mai 2003 et mai 2002, les prix de l’énergie ont crû de
4,7 %, un ralentissement par rapport aux hausses sur 12 mois de
17,5 % en mars et de 6,2 % en avril. Cette hausse plus faible tient d’abord
au fléchissement des prix de l’essence et a pour effet de
rétrécir l’écart entre l’IPC d’ensemble
et l’IPC sans l'énergie. Le prix du gaz naturel a diminué au
cours du mois, ce qui a eu pour conséquence de ramener la hausse
sur 12 mois de cet indice de 49,6 % en avril à 35,3 % en mai.
En avril, l’indice de l’électricité était
inférieur de 11,0 % à son niveau de l’année
précédente alors que la majorité des consommateurs
de l’Ontario recevait un remboursement. En mai, les effets de ces
remboursements se sont dissipés mais un petit nombre de compagnies
ont accordé des remboursements à leurs consommateurs durant
le mois, ce qui a maintenu l’indice de l’électricité à un
niveau de 1,3 % plus bas que celui de mai 2002. Ce rebond de l’indice
de l’électricité, conjugué à des prix
des aliments plus élevés, a contribué à maintenir
la hausse de l’IPC d’ensemble comparable à celle d’avril
(+3,0 %).
Taux de variation par rapport au mois correspondant de l'année
précédente, Canada

Variation mensuelle de l’IPC, en pourcentage : +0,1 %
Variation mensuelle de l’IPC sans l'énergie, en pourcentage
: +0,2 %
Après le recul observé de mars à avril, l’IPC
a augmenté de 0,1 % d’avril à mai. La progression
de l’indice de l’électricité a été le
principal facteur de cette hausse mensuelle, les effets des remboursements
reçus par les consommateurs ontariens s’estompant graduellement. Les prix de l’hébergement pour voyageurs étaient
en hausse, ce qui est habituellement le cas à cette époque
de l’année. Les prix des cigarettes ont également
concouru à la pression à la hausse. L’augmentation
de l’IPC a été atténuée par les
pressions à la baisse découlant du recul des prix de l’essence
(-6,9 %) et, dans une moindre mesure, du prix du gaz
naturel (-8,7 %).
La hausse de 10,9 % de l’indice de l’électricité était
entièrement attribuable à l’indice de l’Ontario,
tout comme la baisse de 10,1 % en avril. Les compagnies d’électricité qui
avaient accordé un crédit à leurs consommateurs
sur les factures d’avril 2003 ont émis cette fois des factures
régulières. Ces remboursements découlaient des dispositions
législatives mises en vigueur par l’administration publique
provinciale en décembre 2002 qui fixaient le prix de l’électricité à 4,3 ¢ par
kilowatt-heure, ce prix étant applicable rétroactivement à compter
du 1er mai 2002.
Les prix de l’hébergement pour voyageurs ont connu une
hausse de 6,2 %, les hôteliers appliquant leur tarification estivale.
La hausse saisonnière, qui s’est établie à 10,7
% en moyenne au cours des cinq dernières années, a été contrebalancée
en partie par l’exonération temporaire de la taxe de vente
de 5,0 % accordée au titre de l’hébergement dans
les hôtels et motels de l’Ontario à compter du 1er
mai 2003. La hausse mensuelle pour les résidents de l’Ontario
a été de 2,7 % seulement; l’indice étant
demeuré inférieur de 17,7 % à son niveau de l’année
précédente. Le ralentissement économique a eu
des répercussions sensibles sur le secteur hôtelier canadien,
alors que le marché ontarien subissait les effets additionnels
du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).
Les prix des cigarettes ont augmenté de 1,6 % surtout en raison
de la majoration des prix des manufacturiers, suite à une hausse
des prix du tabac. Les taxes de vente provinciales ont augmenté à l’Île-du-Prince-Édouard
et au Manitoba. Ces hausses sont entrées en vigueur à la
mi-avril, de sorte que l’indice de mai en reflète une fraction
résiduelle.
Les prix de l’essence ont de nouveau diminué (-6,9 %) dans
l’ensemble du Canada d’avril à mai 2003, les baisses
variant entre 4,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 10,4 %
en Nouvelle-Écosse. Le mois précédent, il y avait également
eu une baisse (-9,0 %).
Le prix du gaz naturel a diminué de 8,7 % d’avril à mai
2003; il s’agit de la première baisse en six mois et de
la plus importante depuis plus d’un an. Cette baisse est principalement
attribuable à des diminutions de prix en Alberta résultant
d’un fléchissement de la demande.
L’IPC désaisonnalisé a diminué de 0,1 %
entre avril et mai 2003
Après correction des influences saisonnières, l’IPC
d’ensemble a chuté de 0,1 % en mai, alors que nous observions
une baisse de 0,7 % en avril. L’indice du transport (-1,4 %), grâce à la
baisse des prix de l’essence en particulier, a été le
facteur le plus important de cette diminution. La baisse de l’indice
désaisonnalisé pour les loisirs, la formation et la lecture
(-0,5 %) a aussi contribué à la baisse mensuelle. Les augmentations
des indices du logement (+0,5 %), des aliments (+0,2 %), de l’habillement
et des chaussures (+0,7 %), ainsi que des boissons alcoolisées
et des produits du tabac (+0,4 %) ont atténué ces diminutions.
L’indice des dépenses et de l’équipement du
ménage, ainsi que celui de la santé et des soins personnels
sont demeurés inchangés.
Agrégats spéciaux
Ensemble sans les 8 composantes les plus volatiles (définition
de la Banque du Canada)
L’indice d’ensemble sans les 8 composantes les plus volatiles
définies par la Banque du Canada ont augmenté de 2,3 %
entre mai 2002 et mai 2003. Les facteurs les plus importants de cette
hausse ont été les primes d’assurance de véhicules
automobiles (+23,1 %) et le coût de replacement par le propriétaire
(+6,4 %).
L’indice d’ensemble sans les 8 composantes les plus volatiles
définies par la Banque du Canada a augmenté de 0,5 % entre
avril et mai. Cette hausse est d’abord due à la dissipation
des effets découlant des remboursements reçus en avril
par une large proportion des résidents de l’Ontario au titre
du coût de l’électricité en vertu des dispositions
législatives adoptées par la province en décembre
2002. Sans le remboursement pour l’électricité, l’augmentation
aurait été de 0,2 %.
Énergie
La hausse de 4,7 % de l’indice de l’énergie entre
mai 2002 et mai 2003 est attribuable en quasi-totalité à la
hausse du prix du gaz naturel (+35,3 %), les prix du mazout (+10,5 %)
ayant contribué dans une moindre mesure, tandis que les indices
de l’essence (-1,3 %) et de l’électricité (-1,3 %) ont exercé des pressions à la baisse.
Entre avril et mai 2003, les prix de l’énergie ont diminué de
2,2 %, les indices de toutes ses composantes ayant connu une baisse,
sauf celui de l’électricité. Un peu plus de la moitié des
pressions à la baisse exercées sur l’indice de l’énergie était
attribuable aux prix de l’essence, qui ont enregistré une
baisse (-6,9 %) pour un deuxième mois consécutif. Il y
a eu également un recul des prix du gaz naturel (-8,7 %) et du
mazout (-11,8 %).
Biens et services
De mai 2002 à mai 2003, les prix ont augmenté de 2,2 %
dans le secteur des biens après avoir progressé de 2,0 %
en avril. Toute la pression à la hausse a été attribuable à l’indice
des biens non durables (+4,1 %) qui a été alimenté
principalement par l’augmentation des prix du gaz naturel et des
cigarettes. Une légère baisse a été observée
dans le cas des biens durables et semi-durables. Dans le cas des biens
semi durables (-0,7 %), la baisse a découlé d’abord
du repli des prix des vêtements, et des prix du matériel
vidéo et des meubles rembourrés dans le cas des biens durables
(-0,2 %).
Près des deux tiers des pressions à la hausse de l’indice
d’ensemble émanent du secteur des services. Une hausse généralisée
des prix a fait grimper l’indice des services de 3,5 % par
rapport à mai
2002. Les prix de l’hébergement pour voyageurs sont parmi
les rares à avoir exercé des pressions à la baisse
sur cet indice.
Entre avril et mai 2003, l’indice des biens a diminué de
0,2 %, après une baisse de 1,6 % entre mars et avril.
Les prix ont diminué dans le cas des biens non durables (-0,2 %), en
particulier ceux de l’essence et du gaz naturel, et des biens
semi-durables (-0,6 %), surtout ceux des vêtements.
Ces baisses ont été partiellement compensées par
la hausse des prix des biens durables (+0,3 %) qui découlait
presque entièrement
de l’augmentation du prix d’achat des véhicules
récréatifs.
C’est principalement la hausse des prix de l’hébergement
pour voyageurs (+6,3 %) qui explique la progression de 0,3 % de l’indice
des services entre avril et mai 2003.
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