Faits saillants
Janvier 2004
En janvier 2004, les consommateurs ont déboursé 1,2 %
de plus pour les biens et services faisant partie du panier de l’IPC
qu’en janvier 2003. Il s’agit en outre de l’augmentation
la plus faible depuis celle de mai 2002, qui s’était
chiffrée à 1,0 %.
La hausse sur 12 mois de janvier représente une baisse substantielle
par rapport à la hausse de 2,0 % enregistrée en décembre,
mais est plus près de celle de 1,6 % de novembre.
Toutefois, sans l'énergie, la chute dans l'augmentation sur 12-mois était
beaucoup moins importante, passant de 1,7% en décembre à 1,5%
en janvier.
Les prix de l’énergie étaient, par conséquent,
les principaux responsables du recul important dans la hausse sur 12 mois
de l’IPC de 2,0 % à 1,2 %. L’IPC a progressé
de 0,8 % de décembre 2002 à janvier 2003,
suite principalement au retour à un niveau normal de l’indice
de l’électricité de l’Ontario en janvier 2003
après qu’un remboursement ait été payé
aux consommateurs en décembre 2002, et à des hausses de
prix pour l’essence et le gaz naturel.
La hausse mensuelle enregistrée cette année n’a pas
été aussi marquée que celle de l’an dernier,
ce qui a contribué à réduire l’écart
sur 12 mois entre les indices de janvier et ceux de décembre
(effet de base).
L’IPC n’a augmenté que de 0,1 % sur une base
mensuelle. Au cours des six derniers mois, les hausses mensuelles se chiffraient
en moyenne à 0,1 %.
L’indice d’ensemble sans les huit composantes les plus volatiles,
selon la définition de la Banque du Canada, a progressé
de 1,5 % de janvier 2003 à janvier 2004. Il s’agit
d’une baisse considérable par rapport à la hausse
de 2,2 % enregistrée en décembre, mais cette variation
s’apparente davantage à l’augmentation de 1,8 %
enregistrée en novembre. Ces variations sont principalement attribuables
au remboursement versé aux consommateurs d’électricité
de l’Ontario en décembre 2002 (effet de base).
Effet de base :
La variation sur 12 mois de l’IPC est le résultat
de la comparaison de l’indice du mois en cours et de l’indice
du même mois de l’année précédente.
Dans le graphique ci-dessous, la variation sur 12 mois est
représentée par l’écart entre les deux
courbes. Ainsi, la variation sur 12 mois peut diminuer d’un
mois à l’autre parce que la base qui sert de point
de comparaison a augmenté. Comme nous pouvons l’observer
dans le graphique, le comportement de l’indice en 2003 sera
un facteur très important dans l’explication des changements
dans les taux de variation sur 12 mois jusqu’en avril 2004.
Indice d'ensemble, Canada, indices (1992=100)

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Variation sur 12 mois de l’IPC, en pourcentage : +1,2 %
Variation sur 12 mois de l’IPC sans l’énergie,
en pourcentage : +1,5 %
Parmi les principaux facteurs ayant concouru à l’augmentation
de 1,2 % de l’IPC figurent les frais de scolarité, les
primes d’assurance de véhicules automobiles, le coût
de remplacement par le propriétaire, les cigarettes et les primes
d’assurance de propriétaire.
Les prix plus faibles de l’essence, de l’hébergement
pour voyageurs, des véhicules automobiles, ainsi que de certains
fruits et légumes frais, ont exercé une pression à
la baisse, qui a modéré la hausse sur 12 mois de l’IPC.
Les frais de scolarité, qui ont été perçus
en septembre 2003, ont augmenté en moyenne de 8,1 %.
Au cours des trois années précédentes, les augmentations
se sont situées en moyenne à 3,8 %.
Taux de variation par rapport au mois correspondant de l'année
précédente, Canada

Les primes d’assurance de véhicules automobiles ont augmenté
en moyenne de 4,8 % de janvier 2003 à janvier 2004,
tandis que les primes d’assurance de propriétaire étaient
en hausse de 11,8 %.
Le coût de remplacement par le propriétaire, une mesure
de la dépréciation des maisons qui est estimée à
partir des variations dans le prix des maisons neuves (excluant le terrain),
a monté de 6,1 %.
Les prix des cigarettes ont été de 10,3 % supérieurs
à leur niveau de janvier 2003. Les majorations des taxes provinciales
sur le tabac au cours de l’année, par la majorité
des provinces, ont été la principale cause de cette augmentation.
Les prix de l’essence ont été de 2,5 % inférieurs
à ceux de janvier 2003.
Les prix de l’hébergement pour voyageurs ont chuté
de 10,7 % comparativement à janvier 2003. Les prix dans
ce secteur montrent une tendance à la baisse depuis le milieu de
2001. En fait, les prix se situent maintenant à des niveaux similaires
à ceux observés au début de 1994.
Le secteur du tourisme a été affecté par un certain
nombre de facteurs au cours de la dernière année, y compris
le ralentissement économique aux États-Unis, la hausse de
la devise canadienne, l’instabilité au niveau mondial et
l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).
Même si les prix des véhicules automobiles ont augmenté
de 3,6 % par rapport à leur niveau d’octobre 2003,
le plus bas en sept ans, ils sont demeurés inférieurs
de 0,8 % à ceux de janvier 2003.
Certains fabricants ont réduit récemment leurs incitatifs
et augmenté les prix de quelques modèles.
Le recul des prix de certains fruits et légumes frais a aussi
exercé des pressions à la baisse sur l’indice. Dans
l’ensemble, les prix des fruits et des légumes frais ont
diminué de 6,1 % par rapport aux niveaux de janvier 2003
Variation mensuelle de l’IPC, en pourcentage : +0,1 %
Variation mensuelle de l’IPC sans l’énergie, en pourcentage :
-0,1 %
De décembre 2003 à janvier 2004, l’IPC
a progressé légèrement pour un troisième mois
consécutif, augmentant de 0,1 %. Les prix plus élevés
de l’essence, des boissons non alcoolisées et du mazout ont
exercé des pressions à la hausse sur l’IPC d’ensemble.
Les pressions à la baisse sont venues de la diminution des prix
du gaz naturel, des voyages organisés, du transport aérien,
des fruits frais, du matériel de sport et d’athlétisme
et des vêtements pour hommes.
Les prix de l’essence ont augmenté en moyenne de 5,7 %.
Les hausses ont été généralisées
dans l’ensemble des provinces et étaient comprises entre
1,9 %
en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador et 7,8 %
en Alberta. À l’Île-du-Prince-Édouard, toutefois,
les prix sont demeurés stables.
Les prix des boissons non alcoolisées ont augmenté de 5,9 %
de décembre à janvier. Des hausses ont été
notées dans toutes les provinces, les prix étant revenus
à la normale après les promotions de la période des
Fêtes.
Les prix du mazout ont augmenté de 10,0 % en janvier. Cela
fait suite à des hausses de 2,3 % en novembre et de 3,3 %
en décembre. Toutefois, les prix continuent d’être
inférieurs de 2,4 % à ceux de janvier dernier.
Les hausses de prix ont été le fait de la demande plus
forte en raison des températures froides et des prix plus élevés
du pétrole brut. Les hausses de prix ont été généralisées
dans toutes les provinces et ont été les plus marquées
au Québec (+14,4 %) et en Ontario (+13,7 %).
Après avoir augmenté en novembre et en décembre,
l’indice des prix du gaz naturel a diminué de 9,3 %
en janvier, en raison principalement des baisses enregistrées en
Ontario.
Dans cette province, les services publics ont rajusté leurs tarifs,
afin de rendre compte de prix plus faibles que prévu pour l’année
qui vient, et ils ont réduit les frais supplémentaires perçus
pour compenser le coût du gaz acheté au printemps pour être
entreposé, lorsque les prix étaient plus élevés.
En janvier 2004, l’indice des voyages organisés a diminué
de 11,0 %. Il s’agit d’une baisse légèrement
plus marquée que celle observée au mois de janvier, les
quatre précédentes années. Les baisses de janvier
se sont situées en moyenne à 9,8 % pendant ces quatre
années.
Les données sur les prix des voyages organisés sont recueillies
chaque année en janvier, février et mars, période
de l’année pendant laquelle ces voyages sont les plus populaires
auprès des Canadiens. De ces trois mois, la demande est la plus
faible en janvier. Étant donné que les prix de janvier sont
comparés directement à ceux de mars de l’année
précédente, l’indice baisse généralement
en janvier. Les prix des voyages organisés étaient en baisse
de 2,5 % par rapport aux niveaux de janvier dernier.
Les prix du transport aérien ont diminué de 4,8 %
de décembre à janvier. Les baisses de prix sont courantes
en janvier, étant donné que l’on compare les tarifs
de janvier aux tarifs de haute saison de décembre.
L’IPC désaisonnalisé a augmenté de 0,1 %
entre décembre et janvier
Après désaisonnalisation, l’IPC a augmenté
de 0,1 % entre décembre et janvier.
La hausse est attribuable à des indices désaisonnalisés
plus élevés au titre du transport (+1,0 %), des boissons
alcoolisées et des produits du tabac (+0,6 %), de l’habillement
et des chaussures (+0,2 %), ainsi que des produits de santé
et de soins personnels (+0,2 %).
Les indices des aliments (-0,3 %), du logement (-0,2 %), ainsi
que des loisirs, de la formation et de la lecture (-0,3 %), ont exercé
certaines pressions à la baisse. L’indice désaisonnalisé
des dépenses et de l’équipement du ménage est
demeuré stable.
Agrégats spéciaux
Indice d’ensemble sans les huit composantes les plus volatiles
(définition de la Banque du Canada)
L’indice d’ensemble sans les huit composantes les plus volatiles,
selon la définition de la Banque du Canada, a augmenté de
1,5 % de janvier 2003 à janvier 2004. Il s’agit
d’une hausse beaucoup moins élevée que celle de 2,2 %
enregistrée en décembre, mais qui se rapproche davantage
de celle de 1,8 % de novembre.
Ces écarts dans les variations en pourcentage sur 12 mois
sont causés principalement par un effet de base. Les remboursements
versés aux consommateurs d’électricité en Ontario,
après l’adoption de dispositions législatives dans
cette province, ont fait baisser l’indice de l’électricité
en décembre 2002, celui-ci atteignant un niveau inhabituellement
faible. La variation sur 12 mois en décembre était
plus élevée parce que l’indice de décembre 2003
a été comparé à un indice temporairement bas
en décembre 2002.
Les facteurs qui ont contribué de façon significative à
la hausse de l’indice d’ensemble ont aussi été
responsables dans une large mesure de la hausse de 1,5 % de cet indice.
La majeure partie de la différence entre les deux taux d’augmentation
est le résultat de l’exclusion de l’effet de la hausse
des prix des cigarettes et de la baisse des prix de l’essence, ainsi
que des fruits et des légumes frais.
De décembre 2003 à janvier 2004, l’indice
d’ensemble sans les huit composantes les plus volatiles, selon la
définition de la Banque du Canada, est demeuré stable. Le
facteur principal expliquant la différence entre la hausse de 0,1 %
de l’indice d’ensemble et le fait que cet indice est demeuré
inchangé par rapport au mois dernier, est l’exclusion des
pressions à la hausse exercées par les prix plus élevés
de l’essence et du mazout, ainsi que l’effet des prix plus
faibles du gaz naturel.
Énergie
Les prix de l’énergie ont diminué de 1,1 % entre
janvier 2003 et janvier 2004. Cela fait suite à une hausse
de 6,7 % le mois précédent.
Les prix plus faibles de l’essence (-2,5 %), ainsi que du mazout
(-2,4 %), ont été responsables de la baisse. Les prix
plus élevés du gaz naturel (+1,7 %) et de l’électricité
(+0,1 %) ont contrebalancé en partie ces pressions à
la baisse.
De décembre à janvier, les prix de l’énergie
ont augmenté de 2,0 %, en raison des hausses des prix de l’essence
(+5,7 %) et du mazout (+10,0 %). Les prix du gaz naturel ont
diminué (-9,3 %), tandis que ceux de l’électricité
sont demeurés stables.
Biens et services
De janvier 2003 à janvier 2004, les prix des biens sont
demeurés inchangés.
Les pressions à la hausse ont été le fait des prix
plus élevés des biens non durables (+0,7 %), et plus
particulièrement des cigarettes, ainsi que des biens semi-durables
(+0,5 %), et plus spécifiquement des vêtements pour
femmes. Cela a été contrebalancé par les pressions
à la baisse exercées par l’indice des biens durables
(-1,6 %), qui sont attribuables pour une large part aux prix plus
faibles des véhicules automobiles, ainsi que du matériel
et des fournitures informatiques.
L’indice des services a grimpé de 2,4 % par rapport
à janvier 2003. Les majorations de prix ont été
généralisées. Les pressions à la hausse les
plus fortes ont eu comme source l’augmentation des frais de scolarité,
des primes d’assurance de véhicules automobiles et du coût
de remplacement par le propriétaire, tandis que les prix plus faibles
de l’hébergement pour voyageurs ont exercé les pressions
à la baisse les plus fortes.
Entre décembre 2003 et janvier 2004, les prix des biens
ont augmenté en moyenne de 0,3 %.
Les prix des biens non durables ont progressé (+0,6 %), en
raison principalement de l’influence des prix plus élevés
de l’essence et du mazout. Les prix plus faibles du gaz naturel
ont toutefois contrebalancé en partie ces hausses. Des baisses
de prix pour les biens semi-durables et durables ont atténué
la hausse des prix des biens non durables. Le recul de 0,4 % des
prix des biens semi-durables a été le fait surtout des vêtements
pour hommes et des chaussures pour femmes, tandis que les prix plus élevés
des vêtements pour femmes exerçaient une pression à
la hausse substantielle. La diminution de 0,1 % du prix des biens
durables était due en grande partie aux prix plus faibles du matériel
de sport et d’athlétisme. Les prix plus élevés
des véhicules automobiles ont toutefois contrebalancé la
majeure partie de ces baisses.
Les prix plus faibles des voyages organisés (-11,0 %) et du
transport aérien (-4,8 %) ont été les principaux
responsables de la baisse de 0,1 % de l’indice des services
entre décembre 2003 et janvier 2004.
Revue annuelle 2003 de l'Indice
des prix à la consommation
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