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La demande d’énergie au Canada a fléchi de 2,0 % en 2006, en raison d’une baisse de consommation au pays dans les secteurs industriel, résidentiel et commercial et dans celui des transports.
Des reculs dans ces secteurs ont fait contrepoids à une augmentation de consommation dans le secteur de l’exploitation minière, particulièrement des carburants utilisés par l’industrie des sables bitumineux.
En 2006, le Canada a consommé 7 643 petajoules d’énergie, en baisse de 2,0 % par rapport aux 7 796 petajoules enregistrés en 2005. Un petajoule équivaut à peu près à l’énergie requise pour faire fonctionner le métro de Montréal pendant une année.
La consommation des trois principaux combustibles fossiles, soit le gaz naturel, les produits pétroliers raffinés et le charbon, a baissé de 2,1 %, sous l’effet de réductions de la demande dans les secteurs résidentiel et commercial, dans celui des pâtes et papiers ainsi que dans celui des produits chimiques.
Le secteur industriel, premier utilisateur d’énergie en importance, a consommé 1,0 % de moins en 2006 qu’en 2005. La réduction est attribuable essentiellement à deux industries, soit les pâtes et papiers ainsi que les produits chimiques. Traditionnellement, le secteur industriel représente un peu moins du tiers de la consommation totale d’énergie.
La demande a régressé de 2,9 % dans les secteurs résidentiel et agricole et de 4,6 % dans le secteur commercial et dans celui de l’administration publique en raison du temps plus doux qu’on a observé partout au pays en 2006. En général, ces secteurs représentent environ 20 % de la consommation totale.
La consommation d’énergie a baissé de 0,7 % dans le secteur des transports. Ce secteur, deuxième consommateur d’énergie en importance, a représenté environ 31 % de la demande finale.
Les entreprises canadiennes ont produit environ 154 millions de mètres cubes de pétrole brut en 2006, soit 5,4 % de plus qu’en 2005. (Un mètre cube contient 1 000 litres.) Cela équivaut à quelque 422 000 mètres cubes par jour.
Une baisse de 1,1 % de la production de pétrole brut conventionnel en 2006 a été compensée par une hausse marquée de 31,1 % de la production de pétrole brut synthétique, laquelle indiquait une reprise des activités normales après qu’un incendie survenu dans une installation a entravé la production pendant les trois premiers trimestres de 2005.
La capacité de production de la côte Est du Canada a augmenté de 30 % en 2006. Toutefois, la production ne s’est accrue que modestement au cours de cette période en raison de problèmes opérationnels survenus aux champs Hibernia et Terra Nova.
Les sables bitumineux de l’Alberta demeurent une importante source de production de pétrole brut. En 2006, ils ont été à l’origine de plus de 43 % de la production totale de pétrole brut et d’équivalents, en légère hausse par rapport à 39 % en 2005, soit nettement plus que la proportion de 28 % observée en 2000.
En 2006, les sables bitumineux ont donné 180 000 mètres cubes de pétrole par jour. En 2007, ce chiffre avait bondi pour atteindre une quantité estimative de 184 000 mètres cubes de pétrole par jour, soit environ 44 % de la production totale de pétrole brut au Canada.
L’Association canadienne des producteurs pétroliers prévoit que, d’ici 2020, la production des sables bitumineux dépassera 693 000 mètres cubes de pétrole par jour, soit 82 % de la production totale de pétrole brut au Canada. On s’attendait à ce que l’investissement en capital, qui s’élevait à 14 milliards de dollars en 2006, atteigne un niveau estimatif de 16 milliards de dollars en 2007.
Les exportations de pétrole brut, principalement vers les États-Unis, ont augmenté de 12,8 % par rapport à 2005. Ces exportations ont représenté plus de 67 % de l’ensemble de la production canadienne en 2006.
Le Midwest américain est demeuré le principal marché pour le pétrole brut de l’Ouest canadien, ayant consommé 71 % des exportations totales vers les États-Unis. Selon l’Energy Information Administration des États-Unis, le Canada est demeuré le principal pays exportateur vers les États-Unis en 2006, devant le Mexique et l’Arabie saoudite. Le pétrole brut canadien a représenté 17 % de la demande totale de pétrole brut importé aux États-Unis.
En 2006, les prix moyens du pétrole brut au Canada ont dépassé 66 $ le baril, soit 27 % de plus qu’en 2005, et plus de deux fois les prix enregistrés en 1990.
La production de gaz naturel a augmenté de 0,4 % en 2006 par rapport à 2005. Une réduction des puits forés pendant la deuxième moitié de 2006 a fait contrepoids à l’activité record de forage pour le gaz au cours de la première moitié de l’année, ce qui s’est traduit par une production totale annuelle légèrement en deçà des niveaux atteints en 2005.
Les exportations de gaz naturel vers les États-Unis ont diminué pour situer à 3 906 petajoules en 2006, en baisse de 3,9 % par rapport aux 4 066 petajoules enregistrés en 2005. Cette réduction découle du retour aux niveaux de production normaux aux États-Unis (qui ont chuté en 2005 par suite des ouragans Katrina et Rita) ainsi que des conditions hivernales plus douces.
Bien plus de la moitié (59 %) de la production canadienne totale de gaz naturel est destinée à l’exportation. Aux États-Unis, le gaz naturel canadien représente 18 % de la demande américaine totale de gaz naturel.
L’excédent commercial du Canada pour ce qui est du pétrole brut, du pétrole raffiné et d’autres produits, du gaz naturel, du charbon et de l’électricité a atteint 52,0 milliards de dollars en 2006, en baisse comparativement à 53,0 milliards de dollars en 2005.
La production d’électricité de sources primaires (l’eau, l’énergie nucléaire, le vent et l’action des marées) a fléchi de 0,6 % en 2006, surtout en raison du fait que le temps plus doux qu’ont connu de nombreuses régions du Canada a fait baisser la demande. La production nucléaire s’est accrue de 6,4 % en 2006, par suite du redémarrage du réacteur 1 de la centrale Pickering A de l’Ontario Power Generation.
En 2006, l’énergie hydroélectrique représentait 59 % de l’électricité, ce qui en fait la principale source d’électricité. L’énergie nucléaire constituait environ 16 % de la production canadienne totale d’électricité.
Cependant, en Ontario, l’énergie nucléaire représente plus de 52 % de la production totale d’électricité, soit assez pour alimenter tous les foyers de la province.
À l’échelle nationale, la production d’électricité au moyen de combustibles fossiles a diminué de 7,0 % en 2006.
La production éolienne, solaire et marémotrice d’électricité a continué de croître, mais la production totale de ces trois sources a représenté moins de 0,5 % de la production totale en 2006. Toutefois, les projets éoliens ont continué de prendre de l’ampleur. La capacité a plus que doublé de 2005 à 2006, passant de 680 mégawatts à 1 460 mégawatts. L’Ontario a ajouté une capacité de 400 mégawatts, soit l’augmentation la plus prononcée. Selon l’Association canadienne de l’énergie éolienne, à la fin de 2006, le Canada se classait 12e au monde au chapitre de l’énergie éolienne.
La demande d’électricité a diminué de 2,1 % en 2006, principalement en raison de la réduction de la demande dans le secteur canadien de la fabrication.
En 2006, les volumes de ventes d’essence à moteur sont demeurés pratiquement inchangés par rapport aux niveaux atteints en 2005. Les Canadiens ont consommé plus de 40 milliards de litres d’essence à moteur, soit légèrement plus qu’en 2005.
Les prix de l’essence ont atteint des sommets dans une grande partie des régions au pays en août 2006. À Montréal, le prix moyen était de 112,7 cents le litre pour l’essence ordinaire sans plomb en libre service. Il était de 103,3 cents à Toronto, de 109,4 cents à Edmonton et de 114,3 cents à Vancouver.
La demande totale de l’ensemble des produits pétroliers raffinés a baissé de 2,1 % en 2006 par rapport à 2005.
La production de charbon a fléchi de 3,7 % en 2006, surtout en raison d’une baisse de la demande dans les services publics d’électricité.
La demande finale de charbon dans le secteur de la fabrication a diminué de 1,1 % par rapport à 2005. Les exportations de charbon ont légèrement diminué de 2005 à 2006, ce qui reflète une réduction de la demande de charbon canadien, principalement au Brésil et au Chili.
L’Alberta est arrivée en tête au chapitre de la croissance de la consommation d’énergie, ayant affiché une augmentation de 2,9 % par rapport à 2005. L’accroissement de la demande de produits à base de ressources naturelles, conjugué aux hausses de l’agriculture, a davantage contribué à la croissance de l’économie que tout autre secteur.
La progression en Alberta vient principalement de la croissance de l’utilisation d’énergie dans le secteur des sables bitumineux. Cette province a été à l’origine de 18 % de la consommation nationale totale.
La consommation d’énergie a diminué plus vite que la moyenne nationale de 2,0 % dans huit provinces, soit en Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick, à l’Ile-du-Prince-Edouard, au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique.
L’utilisation d’énergie par l’ensemble des secteurs, ou la « demande finale », a reculé de 10,8 % en Nouvelle-Écosse, de 10,0 % à Terre-Neuve-et-Labrador, de 8,3 % au Nouveau-Brunswick, de 4,0 % à l’Ile-du-Prince-Edouard, de 3,8 % au Manitoba, de 2,7 % en Ontario, et de 2,4 % au Québec et en Colombie-Britannique.
La consommation d’énergie a fléchi de 2,7 % en Ontario, qui a été à l’origine de plus de 34 % de l’ensemble de la demande d’énergie au pays. Au Québec, la consommation a diminué de 2,4 %, sa part se situant à 21 %.
Nota :
Le texte ci-dessus réfère aux données provisoires de 2006.