2005
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La demande d’énergie au Canada s’est légèrement accrue en 2005. La consommation canadienne totale d’énergie de toutes sources a crû de 0,1 % par rapport à 2004.
Les reculs survenus dans les secteurs industriel et résidentiel du pays ont fait contrepoids à une augmentation de la consommation dans le secteur des transports, surtout pour le carburant utilisé pour l’expédition de gaz naturel par gazoduc, ainsi qu’à une légère hausse dans les secteurs du commerce et de l’administration publique.
En 2005, le Canada a consommé 7 689 petajoules d’énergie, en hausse de 0,1 % par rapport aux 7 681 petajoules enregistrés en 2004. Un petajoule équivaut à peu près à l’énergie requise pour faire fonctionner le métro de Montréal pendant une année.
La consommation dérivée des trois principaux combustibles fossiles, soit le gaz naturel, les produits pétroliers raffinés et le charbon, a baissé de 0,6 %, sous l’effet de réductions de la demande dans le secteur des pâtes et papiers, celui des produits chimiques et le secteur résidentiel.
Le secteur industriel, premier utilisateur d’énergie, a consommé 1,3 % de moins en 2005 que l’année précédente. La réduction est attribuable essentiellement à deux industries, soit les pâtes et papiers et les produits chimiques. Traditionnellement, le secteur industriel représente un peu moins du tiers (31 %) de la consommation totale d’énergie, soit la plus forte proportion de tous les secteurs.
La demande a régressé de 1,1 % dans le secteur résidentiel et le secteur de l’agriculture, qui représentent environ 20 % de la consommation totale.
La consommation d’énergie a augmenté de 1,8 % dans le secteur des transports et de 0,9 % dans les secteurs du commerce et de l’administration publique. Le secteur des transports, deuxième consommateur d’énergie, a représenté environ 31 % de la demande finale.
Les sociétés canadiennes ont produit environ 146 millions de mètres cubes de pétrole brut en 2005, soit 2,1 % de moins qu’en 2004. (Un mètre cube contient 1 000 litres.) Cela équivaut à environ 401 000 mètres cubes par jour.
Il y a eu des diminutions pour tous les types de production de pétrole brut, mais la baisse la plus marquée est survenue dans le pétrole brut synthétique, où un incendie survenu dans une installation a entravé la production pendant les trois premiers trimestres de 2005.
Cependant, les niveaux de production au quatrième trimestre étaient vigoureux, reflet du retour à la production normale dans la région des sables bitumineux, conjugué à la mise en production du champ White Rose au large de Terre-Neuve-et-Labrador.
Les sables bitumineux de l’Alberta demeurent une importante source de production de pétrole brut. En 2005, ils ont pesé plus de 39 % de la production totale de pétrole brut et d’équivalents, en légère hausse par rapport à 38 % en 2004 et bien au-dessus de la proportion de 28 % en 2000.
En 2005, les sables bitumineux ont produit 149 000 mètres cubes de pétrole par jour. En 2006, ce chiffre avait bondi pour atteindre une quantité estimative de 159 000 mètres cubes de pétrole par jour, soit environ 50 % de la production totale de pétrole brut au Canada.
Pour 2010, on prévoit que la production des sables bitumineux dépassera les 477 000 mètres cubes de pétrole par jour, ou 67 % de la production canadienne totale de pétrole brut. On prévoit que l’investissement en capital atteindra 11 milliards de dollars en 2006 et 16 milliards de dollars en 2007.
Les exportations de pétrole brut, principalement vers les États-Unis, ont diminué de 2,4 % par rapport à 2004. Ces exportations représentent maintenant plus de 62 % de l’ensemble de la production canadienne.
Le Midwest américain est demeuré le principal marché pour le pétrole brut de l’Ouest canadien, ayant consommé 57 % des exportations totales vers les États-Unis. Selon l’Energy Information Administration des États-Unis, le pétrole brut canadien représente désormais 16 % de la demande totale de pétrole brut importé aux États-Unis.
En 2005, les prix moyens du pétrole brut au Canada ont dépassé 52 $ le baril, soit 30 % de plus qu’en 2004, et plus de deux fois les prix enregistrés en 1990.
La production de gaz naturel a augmenté de 1,4 % en 2005 par rapport à 2004. Malgré une activité record de forage pour le gaz au cours des trois dernières années, les gains de production ont été modestes à cause de la diminution de la productivité des vieux puits.
Les exportations de gaz naturel ont atteint 4 066 petajoules en 2005, en hausse de 1,1 % par rapport aux 4 022 petajoules enregistrés en 2004. Une légère augmentation des niveaux de production, conjuguée à une baisse de la demande intérieure, qui s’explique par un temps plus clément au Canada, a donné lieu à une augmentation des exportations en 2005.
Nettement plus de la moitié (56,5 %) de la production canadienne totale de gaz naturel est destinée à l’exportation. Aux États-Unis, le gaz naturel canadien représente 17 % de la demande américaine totale de gaz naturel.
L’excédent commercial du Canada pour ce qui est du pétrole brut, du pétrole raffiné et d’autres produits, du gaz naturel, du charbon et de l’électricité a atteint 53,0 milliards de dollars en 2005, en hausse comparativement à 43,5 milliards de dollars l’année précédente.
La production d’électricité de sources primaires (eau, énergie nucléaire, vent et action des marées) a augmenté de 5,7 % en 2005 grâce à une nouvelle amélioration des conditions hydriques dans bien des régions du Canada. La production nucléaire a affiché une légère augmentation en 2005.
L’énergie hydroélectrique a représenté 59,3 % de la production d’énergie électrique en 2005, ce qui en fait la principale source d’électricité. L’énergie nucléaire a constitué environ 14,4 % de la production canadienne totale d’électricité.
Cependant, en Ontario, l’énergie nucléaire représente plus de 49 % de la production totale d’électricité, soit assez pour alimenter tous les foyers de la province.
À l’échelle nationale, la production d’électricité au moyen de combustibles fossiles a diminué légèrement en 2005, en raison de l’accroissement de la production de sources primaires et de l’augmentation des coûts des combustibles thermiques.
Bien que la production éolienne, solaire et marémotrice continue d’augmenter, la production totale d’électricité de ces sources représente actuellement moins de 0,5 % de la production totale.
Deux grandes installations éoliennes ont démarré à la fin de 2005 : une projet de 99 mégawatts à St. Leon (Manitoba) et le « projet du Centenaire » de 150 mégawatts à Swift Current (Saskatchewan).
La demande d’électricité a crû de 1,4 % en 2005, conséquence surtout de l’accroissement de la demande pour la fonte et l’affinage.
En 2005, les volumes de ventes d’essence ont diminué, pour la première fois depuis 1991, peut-être à cause de la flambée des prix à la pompe. Les automobilistes canadiens ont consommé plus de 40 milliards de litres d’essence, soit un peu moins que les niveaux de 2004.
Les prix de l’essence à l’échelle du Canada ont atteint un sommet en septembre 2005. À Montréal, ils ont atteint, en moyenne, 118,5 cents le litre d’essence ordinaire sans plomb dans les stations libre service. À Toronto, la moyenne était de 107,2 cents, à Edmonton de 102,2 cents et à Vancouver de 112,7 cents.
La demande totale de l’ensemble des produits pétroliers raffinés a connu une légère augmentation en 2005 par rapport à 2004.
La production de charbon a fléchi de 1,0 % en 2005, en raison d’une légère augmentation des importations.
La demande finale de charbon dans le secteur de la fabrication a diminué de 1,0 % par rapport à 2004. Les exportations de charbon ont chuté de 6,2 %, à cause surtout de la baisse de la demande de charbon canadien au Japon.
La consommation d’énergie a progressé plus vite que la moyenne nationale dans quatre provinces : Terre-Neuve-et-Labrador, Ontario, Manitoba et Saskatchewan.
La Saskatchewan a ouvert la voie pour la croissance de consommation, avec une augmentation de 7,5 % par rapport à 2004. L’augmentation de la demande de produits à base de ressources naturelles, conjuguée à des hausses dans l’agriculture, a davantage contribué à la croissance de l’économie que toute autre industrie.
L’utilisation d’énergie par l’ensemble des secteurs, ou la « demande finale », a reculé de 1,8 % à l’Île-du-Prince-Édouard, de 1,6 % en Colombie-Britannique, de 0,5 % en Alberta, de 0,8 % en Nouvelle-Écosse, de 2,2 % au Québec et de 3,3 % au Nouveau-Brunswick.
La baisse observée en Alberta était principalement attribuable à la diminution de l’utilisation d’énergie dans les secteurs des pâtes et papiers et des produits chimiques de cette province pétrolière. L’Alberta avait 17,7 % de la consommation nationale totale.
La consommation d’énergie a avancé de 1,6 % en Ontario, d’où venait plus de 34 % de l’ensemble de la demande d’énergie du pays. Au Québec, la consommation a régressé légèrement, la part de cette province se situant à 20,7 %.