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1. En 2014, les transporteurs aériens canadiens de niveaux I et II ont déclaré 69,6 millions de passagers embarqués sur leurs vols réguliers et d’affrètement, en hausse de 6,1 % par rapport à 2013. Le nombre de passagers des vols réguliers s’est chiffré à 63,6 millions et celui des vols d’affrètement, à 6,0 millions. Le nombre de passagers transportés sur les vols réguliers (+5,6 %) et d’affrètement (+11,9 %) a affiché une croissance par rapport à 2013, chacun des quatre trimestres ayant enregistré une augmentation. Le nombre de passagers des vols réguliers a atteint 17,9 millions au troisième trimestre de 2014, soit le plus fort niveau jamais enregistré pour un trimestre, dépassant les 16,6 millions déclarés au même trimestre en 2013.
2. En 2014, ces transporteurs ont réalisé 166,2 milliards de passagers-kilomètres sur leurs liaisons régulières et leurs services d’affrètement, en hausse de 7,6 % par rapport à l’année précédente. Les services réguliers représentaient plus de 90 % de la demande de voyages, telle que mesurée par les passagers-kilomètres.
3. Ces mêmes transporteurs ont déclaré une légère amélioration au titre du coefficient de remplissage (une mesure de l’achalandage de leurs avions) des vols réguliers par rapport à 2013. Le coefficient de remplissage s’est amélioré, passant de 82,5 % en 2013 à 82,7 % en 2014, alors que la demande de voyages, telle que mesurée par les passagers-kilomètres, a progressé à un rythme légèrement plus rapide (+7,5 %) que l’offre (capacité), telle que mesurée par les sièges-kilomètres disponibles (+7,4 %). En 2014, ces transporteurs ont enregistré leur coefficient de remplissage sur les vols réguliers le plus élevé au troisième trimestre (86,1 %), principalement en raison d’une hausse plus forte dans la demande que dans la capacité; au même trimestre en 2013, il avait atteint 85,7 %.
4. En 2014, les recettes d’exploitation totales ont atteint 20,9 milliards de dollars, en hausse de 7,5 % (+1,5 milliard de dollars) par rapport à 2013, chacun des quatre trimestres ayant enregistré une hausse. Les recettes provenant du transport des passagers représentaient 89,3 % des recettes d’exploitation totales, en baisse par rapport au taux de 89,8 % enregistré l’année précédente. L’augmentation des recettes d’exploitation était attribuable en grande partie à une hausse de 7,6 % du trafic, partiellement contrebalancée par le recul de 0,6 % du rendement unitaire (recettes-passagers par passager-kilomètre). L’accroissement de 1,5 % de la distance moyenne parcourue par chaque passager par rapport à 2013, qui traduit la croissance des services long-courriers internationaux, a eu pour effet de comprimer le rendement unitaire de 0.6 %.
5. En 2014, les dépenses d’exploitation totales se sont chiffrées à 19,3 milliards de dollars, en hausse de 6,4 % (+1,2 milliard de dollars) par rapport à l’année précédente. L’augmentation était principalement attribuable au relèvement de la capacité et à l’incidence défavorable de la dépréciation du dollar canadien sur les dépenses d’exploitation libellées en devises étrangères (principalement en dollars américains). La hausse des prix du carburant et des salaires et traitements versés a aussi contribué à l’augmentation des dépenses.
6. Les transporteurs aériens canadiens de niveaux I et II ont déclaré un revenu d’exploitation net de 1,5 milliard de dollars en 2014, comparativement à 1,2 milliard de dollars l’année précédente. Cette progression est le résultat de hausses annuelles observées à chaque trimestre sauf au quatrième.
7. Le revenu net (revenu d’exploitation net plus revenu hors exploitation net) a progressé de 29,6 %, passant de 488,4 millions de dollars en 2013 à 633,1 millions de dollars en 2014. Il s’agissait d’une troisième augmentation en cinq ans. Cette hausse fait suite à un recul de 33,9 % en 2013. Cette amélioration de la rentabilité s’expliquait en grande partie par la hausse du revenu d’exploitation net de 326,4 millions de dollars aux deuxième et troisième trimestres de 2014 combinés. Cependant, l’augmentation des pertes hors exploitation nettes de 746,6 millions de dollars en 2013 à 902,5 millions de dollars en 2014 a freiné la croissance du revenu net.
8. Entre le premier trimestre de 2014 et le quatrième trimestre de 2014, le ratio d’exploitation (qui permet de déterminer la capacité du transporteur de payer ses dettes à court terme et représente la proportion des recettes d’exploitation absorbée par les dépenses d’exploitation) a varié entre 0,85 au troisième trimestre et 0,99 au premier trimestre. C’est donc dire que, dans l’ensemble, les transporteurs ont réalisé 15,0 cents de profit pour chaque dollar dépensé au troisième trimestre de 2014 et 1,0 cent de profit au premier trimestre. Un ratio d’exploitation supérieur à un signifierait que ces transporteurs ont enregistré une perte d’exploitation.
9. Pour les quatre trimestres de 2014, la plus forte marge bénéficiaire (9,8 %) a été enregistrée au troisième trimestre. La marge bénéficiaire représente le profit enregistré par dollar de recettes et est obtenue en divisant les revenus nets par les recettes d’exploitation, ce ratio s’exprimant en pourcentage. Autrement dit, chaque dollar de service vendu au troisième trimestre a généré 9,8 cents de bénéfices pour les transporteurs. Le résultat négatif observé au premier trimestre (-5,6 %) traduit les hausses des dépenses d’exploitation et des dépenses hors exploitation, lesquelles ont dépassé la croissance des recettes d’exploitation. Bien que la marge de profit la plus élevée ait été observée au troisième trimestre de 2014, l’augmentation la plus marquée a été observée au deuxième trimestre (passant de +1,4 % en 2013 à +6,7 % en 2014), surtout sous l’effet du recul de 90,2 % des dépenses hors exploitation.
10. En 2014, les recettes d’exploitation par employé ont varié de 99 188 $ au quatrième trimestre à 119 549 $ au troisième trimestre. Cette mesure de la productivité des employés montre des hausses d’une année à l’autre de 2013 à 2014 pour les quatre trimestres, les gains allant de 4,5 % au premier trimestre à 10,1 % au troisième trimestre. Une autre méthode pour mesurer la productivité dans l’industrie de l’aviation consiste à calculer le nombre de tonnes-kilomètres « produites » par employé. Selon cette mesure, la productivité reliée au travail en 2014 a dépassé le niveau de 2013 pour chacun des quatre trimestres. Les augmentations ont oscillé entre 3,7 % au premier trimestre et 9,3 % au troisième trimestre. Comme l’année précédente, le nombre de tonnes-kilomètres « produites » par employé était plus élevé au troisième trimestre, soit 108 364.
11. Le nombre total d’employés déclarés par les transporteurs aériens canadiens de niveaux I et II a régressé lors de chacun des trois premiers trimestres de 2014 par rapport à l’année précédente, les pertes allant de 0,2 % au troisième trimestre à 0,6 % au deuxième trimestre, avant d’augmenter de 0,4 % au quatrième trimestre. La série de hausses trimestrielles d’une année à l’autre des salaires et traitements payés amorcée au quatrième trimestre de 2005 (sauf au quatrième trimestre de 2013) s’est poursuivie à chaque trimestre de 2014. Les augmentations ont varié entre 1,2 % au deuxième trimestre et 5,1 % au quatrième trimestre. Dans l’ensemble, le montant total payé en salaires et traitements en 2014 a progressé de 2,7 % pour s’établir à 3,5 milliards de dollars.