Statistiques sur le logement au Canada
Expériences en matière de logement au Canada : Personnes qui ont déjà connu l’itinérance
par Jeff Randle, Zheren Hu et Zachary Thurston
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La série de feuillets d’information Expériences en matière de logement au Canada vise à rendre compte de la diversité des situations vécues par les Canadiens au chapitre du logement.
Le présent feuillet d’information porte sur les ménages dont la personne de référence s’identifie comme ayant déjà connu l’itinérance, ci-après appelés les ménages ayant connu l’itinérance, c’est-à-dire ayant habité dans un refuge pour sans-abri, dans la rue, dans un parc, dans un abri de fortune ou dans un bâtiment abandonnéNote 1. Les statistiques sont tirées de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) de 2018. La question visant à recueillir ces renseignements dans le cadre de l’ECL a été posée uniquement à la personne de référence et non à tous les membres de son ménage. D’autres feuillets d’information sont accessibles sur la page de la série des Expériences en matière de logement au Canada.
Aux termes de la Loi sur la stratégie nationale sur le logement (2019), « le droit à un logement adéquat est un droit fondamental de la personne confirmé par le droit international ». Selon le droit international, un logement adéquat est un logement qui offre un mode d’occupation sûr, qui est abordable, qui est habitable, qui donne accès à l’infrastructure de base, qui est situé près de l’emploi, des services et des commodités, qui est accessible aux personnes de toutes capacités et qui est adapté sur le plan culturel.
Le présent feuillet d’information porte sur les ménages ayant connu l’itinérance qui vivent dans les logements privés, à l’aide des indicateurs suivants recueillis et produits par Statistique Canada. Ces indicateurs sont les suivants : statut de mode d’occupation de ménage, frais de logement, abordabilité du logement, taille convenable du logement, état du logement, besoins impérieux en matière de logement, satisfaction à l’égard du logement, satisfaction à l’égard du quartier, et situation des particuliers dans le ménage.
Même si l’ensemble de ces indicateurs ne mesurent pas parfaitement le caractère adéquat du logement tel qu’il est défini dans le droit international, ils servent néanmoins de données de substitution utiles à la compréhension des expériences en matière de logement des personnes vivant au Canada.
Statut de mode d’occupation de ménage

Le statut de mode d’occupation de ménage indique si le ménage est propriétaire ou locataire de son logement privéNote 2. La propriété du logement est un aspect important dans la société canadienne et peut influer sur les résultats pour de nombreux indicateurs du logement. C’est pourquoi les ménages propriétaires et locataires sont souvent considérés séparément dans les analyses du logement. Dans de nombreux cas, les chercheurs poussent l’examen pour déterminer si les ménages dans un logement occupé par leur propriétaire ont des hypothèques sur leur logement et si les ménages locataires paient un loyer subventionné.
Selon les données de l’ECL de 2018, 35 % des 364 300 ménages ayant connu l’itinérance vivaient dans un logement appartenant à un membre de leur ménage en 2018. Ce pourcentage était plus faible que la part de l’ensemble des ménages (69 %) vivant dans un logement occupé par le propriétaire.
Les 128 700 ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire peuvent être répartis ainsi : 85 000 ménages ayant connu l’itinérance (23 %) qui avaient une hypothèque et 43 800 ménages (12 %) qui n’en avaient pas. Les ménages ayant connu l’itinérance étaient moins susceptibles de vivre dans un logement sans hypothèque comparativement à l’ensemble des ménages (29 %).
Les 235 600 ménages ayant connu l’itinérance restants qui vivaient dans des logements loués peuvent être répartis ainsi : 78 500 ménages (22 %) qui vivaient dans des logements subventionnés et 156 400 ménages (43 %) qui ne vivaient pas dans des logements subventionnés. Les ménages ayant connu l’itinérance étaient plus susceptibles de vivre dans des logements loués (65 %) que l’ensemble des ménages (31 %) et aussi plus susceptibles de vivre dans des logements subventionnés (22 %, comparativement à 4 % pour l’ensemble des ménages).
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, statut de mode d’occupation | 364 300 | 100 | 14 790 400 | 100 |
Propriétaire | 128 700 | 35Note * | 10 137 800 | 69 |
Avec hypothèque | 85 000 | 23Note * | 5 913 800 | 40 |
Sans hypothèque | 43 800 | 12Note * | 4 224 000 | 29 |
Locataire | 235 600 | 65Note * | 4 652 600 | 31 |
Logement subventionné | 78 500 | 22Note * | 588 700 | 4 |
Logement non subventionné | 156 400 | 43Note * | 4 057 100 | 27 |
Source : Enquête canadienne sur le logement, 2018 |
Frais de logement

Les frais de logement désignent les dépenses mensuelles au titre du logement payées par les ménages, y compris l’hypothèque ou le loyer. Pour les ménages propriétaires, les frais de logement englobent, s’il y a lieu, les paiements hypothécaires, l’impôt foncier et les charges de copropriété, ainsi que les coûts d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux. Pour les ménages locataires, les frais de logement comprennent, s’il y a lieu, le loyer et les coûts d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux.
Au Canada, les frais de logement médians payés par les ménages ayant connu l’itinérance étaient de 870 $ en 2018. Ce montant est inférieur aux frais de logement médians de 1 050 $ de tous les ménages privés.
Les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire (1 110 $) ont eu des frais de logement médians semblables à ceux de tous les ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire (1 140 $). Il y avait une différence chez les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués (800 $), où les frais d’habitation médians étaient inférieurs à ceux de tous les ménages (960 $).
Les frais de logement médians payés par les ménages vivant dans un logement occupé par le propriétaire dépendaient de la présence d’une hypothèque sur le logement, parce que cette dernière peut représenter une grande partie des frais de logement mensuels. Les ménages ayant connu l’itinérance qui avaient une hypothèque sur leur logement (1 690 $) ont eu des frais de logement médians semblables à ceux de tous les ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire sans hypothèque (1 770 $). Les frais de logement médians des ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire sans hypothèque (380 $) étaient inférieurs à ceux de l’ensemble des ménages (540 $).
De même, les frais de logement médians payés par les ménages locataires dépendent habituellement de la présence d’une subvention au loyerNote 3. Les ménages ayant connu l’itinérance qui ont reçu une subvention au loyer (460 $) ont payé moins par mois en frais de logement médians que tous les ménages ayant reçu une subvention (530 $). Les ménages ayant connu l’itinérance qui n’avaient pas de subvention au loyer (960 $) ont payé des frais de logement médians mensuels semblables à ceux de tous les ménages locataires sans subvention (1 010 $).
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |
---|---|---|
médiane (dollars) | ||
Total, statut de mode d’occupation | 870Note * | 1 050 |
Propriétaire | 1 110Tableau 2 Note ‡ | 1 140 |
Avec hypothèque | 1 690Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 1 770 |
Sans hypothèque | 380Note * Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 540 |
Locataire | 800Note * Tableau 2 Note ‡ | 960 |
Logement subventionné | 460Note * Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 530 |
Logement non subventionné | 960Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 1 010 |
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Abordabilité du logement

L’abordabilité du logement est calculée à l’aide du ratio des frais de logement et du revenu, qui fait référence à la proportion du revenu total moyen que les ménages consacrent aux frais de logement. On dit qu’un ménage a un logement abordable s’il consacre moins de 30 % de son revenu total aux frais de logemenNote 4.
Selon l’ECL de 2018, 135 600 ménages ayant connu l’itinérance (38 %) ont consacré plus de 30 % de leur revenu total au logement. Ce pourcentage était plus élevé que les 22 % de la population totale qui vivaient dans des ménages privés ayant consacré plus de 30 % de leur revenu total au logement.
Les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire (26 %) étaient plus susceptibles de vivre dans des logements inabordables que l’ensemble des ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire (17 %). Cela était également vrai pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués (44 %), où le taux de logements inabordables était supérieur à celui de tous les ménages (33 %).
Alors que les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire étaient plus susceptibles de vivre dans des logements inabordables que l’ensemble des ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire, le taux différait selon l’existence d’une hypothèque. Les ménages ayant connu l’itinérance qui avaient une hypothèque (36 %) étaient plus susceptibles de vivre dans des logements inabordables que l’ensemble des ménages qui avaient une hypothèque (24 %)Note 5. Les ménages ayant connu l’itinérance qui n’avaient pas d’hypothèque (6 %) étaient tout aussi susceptibles de vivre dans un logement inabordable que l’ensemble des ménages sans hypothèque (6 %).
La proportion de ménages ayant connu l’itinérance vivant dans des logements loués avec subvention (30 %) qui étaient inabordables était semblable à celle de l’ensemble des ménages vivant dans des logements loués avec subvention (31 %). La proportion de ménages ayant connu l’itinérance sans subvention au loyer (51 %) qui vivaient dans des logements inabordables était plus élevée que celle de l’ensemble des ménages ayant une subvention au loyer (33 %)Note 6.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, ratio des frais de logement et du revenuTableau 3 Note 1 | 359 800 | 100 | 14 510 400 | 100 |
Consacre plus de 30 % de son revenu aux frais de logement | 135 600 | 38Note * | 3 165 000 | 22 |
Propriétaire | 32 300 | 26Note * Tableau 3 Note † Tableau 3 Note ‡ | 1 657 600 | 17 |
Avec hypothèque | 29 700 | 36Note * Tableau 3 Note ‡ | 1 403 100 | 24 |
Sans hypothèque | 2 600 | 6Tableau 3 Note † Tableau 3 Note ‡ | 254 500 | 6 |
Locataire | 103 200 | 44Note * Tableau 3 Note † Tableau 3 Note ‡ | 1 507 400 | 33 |
Logement subventionné | 23 400 | 30Tableau 3 Note † Tableau 3 Note ‡ | 180 600 | 31 |
Logement non subventionné | 79 700 | 51Note * Tableau 3 Note ‡ | 1 325 600 | 33 |
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Taille convenable du logement

La taille convenable du logement indique si un ménage privé vit dans des locaux de taille convenable selon la Norme nationale d’occupation (NNO), à savoir si le logement comporte suffisamment de chambres à coucher pour la taille et la composition du ménage. L’indicateur sert à évaluer le nombre de chambres à coucher requis pour un ménage, compte tenu de l’âge et du sexe des membres du ménage, ainsi que des relations entre eux.
Selon l’ECL de 2018, 24 900 ménages ayant connu l’itinérance (7 %) vivaient dans un logement de taille non convenable, ce qui signifie qu’il n’y avait pas suffisamment de chambres à coucher dans le logement pour répondre aux besoins du ménage, selon la Norme nationale d’occupation (NNO). Ce pourcentage est comparable à celui de 5 % de l’ensemble des ménages vivant dans un logement de taille non convenable.
Les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire affichaient des taux de logements de taille non convenables plus faibles que ceux vivant dans des logements loués, et ces taux étaient comparables à ceux de l’ensemble des ménages ayant le même mode d’occupation. Le taux de logements de taille non convenable pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire était de 3 %, et de 9 % pour ceux vivant dans des logements loués. Pour tous les ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire et des logements loués, les taux de logements de taille non convenable étaient également de 3 % et de 9 %, respectivement.
Les différences dans les taux de logements de taille non convenable entre les ménages ayant connu l’itinérance et tous les ménages locataires selon la présence d’une subvention n’étaient pas statistiquement significatives.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, taille convenable du logement | 364 300 | 100 | 14 790 400 | 100 |
Taille non convenable | 24 900 | 7 | 747 100 | 5 |
Propriétaire | 3 800 | 3Tableau 4 Note † Tableau 4 Note ‡ | 306 900 | 3 |
Avec hypothèque | 3 700 | 4Tableau 4 Note ‡ | 249 100 | 4 |
Sans hypothèque | 100 | 0sNote * Tableau 4 Note † Tableau 4 Note ‡ | 57 800 | 1 |
Locataire | 21 000 | 9Tableau 4 Note ‡ | 440 300 | 9 |
Logement subventionné | 5 500 | 7 | 47 900 | 8 |
Logement non subventionné | 15 400 | 10 | 391 600 | 10 |
Source: 2018 Canadian Housing Survey |
État du logement

Les données sur l’état du logement permettent de donner un aperçu de l’habitabilité du logement. Les logements peuvent être classés en trois groupes selon leur état : entretien régulier requis seulement, réparations mineures requises et réparations majeures requises. Les logements nécessitant des réparations majeures sont considérés comme inadéquats. Parmi les exemples de logement nécessitant des réparations majeures figurent ceux dont la plomberie ou le câblage électrique est défectueux et ceux qui ont besoin de réparations structurelles des murs, des planchers ou des plafonds.
Selon l’ECL de 2018, 19 % de tous les ménages ayant connu l’itinérance vivaient dans des logements privés nécessitant des réparations majeures. Ce taux est supérieur aux 7 % de l’ensemble des ménages qui ont déclaré vivre dans des logements nécessitant des réparations majeures.
Les ménages ayant connu l’itinérance vivant dans des logements occupés par le propriétaire et dans des logements loués vivaient dans des logements nécessitant des réparations majeures à un taux plus élevé que celui de la population totale. La proportion de ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire nécessitant des réparations majeures était de 22 %, comparativement à 6 % pour l’ensemble des ménagesNote 7. Dans le cas des ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués, la proportion vivant dans des logements nécessitant des réparations majeures était de 17 %, comparativement à 8 % pour l’ensemble des ménagesNote 8.
Les différences dans la proportion de ménages vivant dans des logements nécessitant des réparations majeures pour les ménages ayant connu l’itinérance selon la présence d’une hypothèque n’étaient pas statistiquement significatives. Il en allait de même pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués avec une subvention au loyer.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, état du logement | 364 300 | 100 | 14 790 400 | 100 |
Logement nécessitant des réparations majeures | 68 600 | 19Note * | 1 052 900 | 7 |
Propriétaire | 28 400 | 22Note * | 658 400 | 6 |
Avec hypothèque | 16 700 | 20Note * | 411 100 | 7 |
Sans hypothèque | 11 700 | 27Note * | 247 300 | 6 |
Locataire | 40 200 | 17Note * | 394 600 | 8 |
Logement subventionné | 11 700 | 15 | 59 300 | 10 |
Logement non subventionné | 28 400 | 18Note * | 334 200 | 8 |
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Besoins impérieux en matière de logement

Les besoins impérieux en matière de logement touchent plusieurs éléments des droits de la personne en ce qui concerne l’habitation d’un logement adéquat. Ces droits concernent notamment la satisfaction des besoins des ménages sur le plan de l’abordabilité, de la taille convenable et de l’état du logement, ainsi que la disponibilité d’un logement locatif abordable (à titre de solution de rechange) si ces besoins ne sont pas comblés. On dit d’un ménage qu’il éprouve des besoins impérieux en matière de logement si ce dernier n’est pas conforme à au moins l’une des normes d’acceptabilité (abordabilité, taille et état) et si 30 % du revenu total avant impôt du ménage est insuffisant pour lui permettre de payer le loyer médian d’un logement similaire acceptable (répondant aux trois normes d’occupation) situé dans sa localité.
Selon l’ECL de 2018, 34 % des ménages ayant connu l’itinérance avaient des besoins impérieux en matière de logement. Cela est supérieur aux 12 % de tous les ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement.
Les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire (16 %) étaient plus susceptibles d’avoir des besoins impérieux en matière de logement que l’ensemble des ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire (7 %). Cela était également vrai pour les ménages locataires. La proportion de ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués qui avaient des besoins impérieux en matière de logement était de 43 %, comparativement à 23 % pour tous les ménages vivant dans des logements loués.
Le taux de ceux qui avaient des besoins impérieux en matière de logement était également plus élevé pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire avec hypothèque que pour tous les ménages avec hypothèque. Parmi les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire avec hypothèque, 16 % avaient des besoins impérieux en matière de logement, comparativement à 7 % pour l’ensemble des ménages.
De même, le taux de ceux qui avaient des besoins impérieux en matière de logement variait pour les ménages locataires selon la présence d’une subvention au loyer. Les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués sans subvention au loyer (45 %) étaient plus susceptibles d’avoir des besoins impérieux en matière de logement que l’ensemble des ménages ayant une subvention (21 %)Note 9.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, besoins impérieux en matière de logementTableau 6 Note 1 | 345 100 | 100 | 14 185 100 | 100 |
Ayant des besoins impérieux en matière de logement | 115 700 | 34Note * | 1 644 900 | 12 |
Propriétaire | 19 500 | 16Note * Tableau 6 Note † Tableau 6 Note ‡ | 632 700 | 7 |
Avec hypothèque | 13 000 | 16Note * | 373 400 | 7 |
Sans hypothèque | 6 500 | 15 | 259 300 | 6 |
Locataire | 96 200 | 43Note * Tableau 6 Note † Tableau 6 Note ‡ | 1 012 200 | 23 |
Logement subventionné | 31 300 | 40 | 193 600 | 34 |
Logement non subventionné | 64 700 | 45Note * | 817 300 | 21 |
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Satisfaction à l’égard du logement

Selon l’ECL de 2018, environ 64 % des ménages ayant connu l’itinérance étaient satisfaits de leur logement. Ce pourcentage est inférieur à la proportion de l’ensemble des ménages satisfaits de leur logement (83 %).
Selon le mode d’occupation, 77 % des ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire étaient satisfaits de leur logement. Ce pourcentage est inférieur aux 88 % de l’ensemble des ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire qui étaient satisfaits de leur logement. Pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués (56 %), le taux de satisfaction à l’égard du logement était également inférieur à celui de l’ensemble des ménages vivant dans des logements loués (71 %).
Pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire, le taux de satisfaction à l’égard du logement était le même, peu importe si le ménage avait une hypothèque ou non (77 %). Ce taux de satisfaction à l’égard du logement est inférieur à celui de tous les ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire avec hypothèque (86 %) et sans hypothèque (90 %).
Pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués avec et sans subvention, le taux de satisfaction à l’égard du logement était inférieur à celui de tous les ménages. Le taux de satisfaction à l’égard du logement pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués était de 57 % pour ceux qui avaient une subvention et de 56 % pour ceux qui n’en avaient pasNote 10. Pour l’ensemble des ménages, le taux de satisfaction à l’égard du logement était de 73 % pour ceux qui vivaient dans des logements loués avec subvention et de 71 % pour ceux qui n’en avaient pas.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, satisfaction globale à l’égard du logement | 364 300 | 100 | 14 790 400 | 100 |
Satisfait (ou très satisfait) du logement globalement | 232 100 | 64Note * | 12 221 300 | 83 |
Propriétaire | 99 200 | 77Note * Tableau 7 Note † Tableau 7 Note ‡ | 8 908 000 | 88 |
Avec hypothèque | 65 700 | 77Note * | 5 111 100 | 86 |
Sans hypothèque | 33 500 | 77Note * | 3 796 900 | 90 |
Locataire | 132 900 | 56Note * Tableau 7 Note † Tableau 7 Note ‡ | 3 313 300 | 71 |
Logement subventionné | 45 000 | 57Note * | 428 700 | 73 |
Logement non subventionné | 87 600 | 56Note * | 2 879 600 | 71 |
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Satisfaction à l’égard du quartier

Au moment de la tenue de l’ECL de 2018, 69 % des ménages ayant connu l’itinérance étaient satisfaits de leur quartier. Ce pourcentage est inférieur à la proportion de l’ensemble des ménages satisfaits de leur quartier (86 %).
Selon le mode d’occupation, 78 % des ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire étaient satisfaits de leur quartier. Ce pourcentage est inférieur aux 88 % de l’ensemble des ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire qui étaient satisfaits de leur logement. Pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués (64 %), le taux de satisfaction à l’égard du quartier était également inférieur à celui de l’ensemble des ménages vivant dans des logements loués (80 %).
Les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements occupés par le propriétaire sans hypothèque (73 %) étaient également moins susceptibles d’être satisfaits de leur quartier que l’ensemble des ménages n’ayant pas d’hypothèque (89 %)Note 11.
Pour les ménages ayant connu l’itinérance qui vivaient dans des logements loués, le taux de satisfaction à l’égard du quartier était inférieur à celui de tous les ménages avec et sans subvention. Le taux de satisfaction à l’égard du quartier des ménages ayant connu l’itinérance vivant dans des logements loués était de 62 % pour ceux qui avaient une subvention et de 66 % pour ceux qui n’en avaient pasNote 12 Note 13. Pour l’ensemble des ménages, le taux de satisfaction à l’égard du quartier était de 76 % pour ceux qui avaient une subvention et de 81 % pour ceux qui n’en avaient pas.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, satisfaction globale à l’égard du quartier | 364 300 | 100 | 14 790 400 | 100 |
Satisfait (ou très satisfait) du quartier globalement | 252 300 | 69Note * | 12 653 500 | 86 |
Propriétaire | 101 000 | 78Note * Tableau 8 Note † Tableau 8 Note ‡ | 8 912 200 | 88 |
Avec hypothèque | 69 100 | 81 | 5 144 000 | 87 |
Sans hypothèque | 31 800 | 73Note * | 3 768 100 | 89 |
Locataire | 151 400 | 64Note * Tableau 8 Note ‡ | 3 741 300 | 80 |
Logement subventionné | 48 400 | 62Note * | 449 100 | 76 |
Logement non subventionné | 102 600 | 66Note * | 3 287 100 | 81 |
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Situation des particuliers dans le ménage

La situation des particuliers dans le ménage indique si une personne vit avec une ou plusieurs autres personnes et, le cas échéant, si elle est apparentée à cette personne ou à ces personnes. Les ménages peuvent être différenciés selon qu’il s’agit de ménages avec famille de recensement et de ménages sans famille de recensement. Les ménages avec famille de recensement comprennent au moins une famille de recensementNote 14. Les ménages sans famille de recensement comprennent une personne vivant seule ou un groupe de deux personnes ou plus qui vivent ensemble, mais qui ne forment pas une famille de recensement (par exemple, des colocataires).
Selon l’ECL de 2018, environ la moitié (51 %) des ménages ayant connu l’itinérance étaient des ménages comptant une seule famille de recensement. Ce pourcentage était inférieur à celui de l’ensemble des ménages (65 %). Parmi ces ménages comptant une seule famille de recensement ayant connu l’itinérance, les ménages familiaux comptant un couple sans enfants (17 %) étaient plus fréquents que ceux avec enfants (14 %). Parmi l’ensemble des ménages, les ménages familiaux comptant un couple avec enfants (28 %) étaient tout aussi fréquents que les ménages familiaux comptant un couple sans enfants (28 %).
Les ménages sans famille de recensement étaient plus fréquents parmi les ménages ayant connu l’itinérance (47 %) qu’au sein de l’ensemble des ménages (33 %). Cela s’explique par le fait qu’une grande proportion de ménages ayant connu l’itinérance étaient des ménages comptant une seule personne (41 %). En comparaison, 29 % de l’ensemble des ménages privés au Canada étaient des ménages comptant une seule personne.
Ménages ayant connu l’itinérance | Tous les ménages | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, type de ménage | 364 300 | 100 | 14 790 400 | 100 |
Ménage comptant une seule famille de recensementTableau 9 Note 1 | 186 200 | 51Note * | 9 639 200 | 65 |
Couple sans enfants | 62 200 | 17Note * | 4 156 700 | 28 |
Couple avec enfants | 49 500 | 14Note * | 4 113 900 | 28 |
Famille monoparentale | 74 500 | 20Note * | 1 368 600 | 9 |
Ménage comptant plusieurs familles de recensementTableau 9 Note 1 | 6 500 | 2 | 313 300 | 2 |
Ménage sans famille de recensement | 171 600 | 47Note * | 4 837 900 | 33 |
Ménage composé d'une seule personne | 151 100 | 41Note * | 4 243 100 | 29 |
Ménage sans famille de recensement, composé de deux personnes ou plus | 20 500 | 6Note * | 594 800 | 4 |
Source : Enquête canadienne sur le logement, 2018 |
Interprétation des résultats
L’Enquête canadienne sur le logement (ECL) est une enquête-échantillon représentative tirée d’une base de sondage sur les logements privés au Canada. Comme l’enquête-échantillon provient de ménages privés, les données des personnes vivant dans les types de logements suivants n’ont pas été recueillies :
- les personnes vivant dans une réserve et tout autre établissement autochtone;
- les représentants officiels des pays étrangers qui vivent au Canada et leur famille;
- les membres d’ordres religieux et d’autres groupes vivant en communauté;
- les membres des Forces armées canadiennes vivant dans des bases militaires;
- les personnes vivant dans une résidence pour personnes âgées;
- les personnes vivant à temps plein dans un établissement institutionnel (p. ex., les détenus des établissements correctionnels et les malades chroniques vivant dans des hôpitaux et dans des établissements de soins infirmiers);
- les personnes vivant dans un autre type de logement collectif (p. ex., les refuges, les terrains de camping et les hôtels).
Les résultats de l’enquête ont été obtenus grâce à la méthode d’échantillonnage qui estime une valeur réelle avec un niveau acceptable d’incertitude. Par conséquent, il n’est pas recommandé de comparer les chiffres figurant ci-dessus, à moins qu’un rapport de comparaison ne soit établi dans le texte. Le présent feuillet d’information comporte trois types de comparaisons :
- Comparaisons des estimations entre le groupe de population cible et la population totale (p. ex., le pourcentage de ménages ayant connu l’itinérance qui vivent dans un logement loué et qui ont des besoins impérieux en matière de logement, comparativement au pourcentage de la population totale vivant dans un logement loué et ayant ces mêmes besoins).
- Comparaisons des estimations entre une catégorie et le total de la catégorie au sein du groupe de population cible (p. ex., le pourcentage de ménages ayant connu l’itinérance vivant dans des logements loués et qui ont des besoins impérieux en matière de logement, comparativement au pourcentage de tous les ménages ayant connu l’itinérance ayant ces mêmes besoins).
- Comparaisons des estimations entre les catégories au sein du groupe de population cible (p. ex., le pourcentage de ménages ayant connu l’itinérance vivant dans des logements loués et qui ont des besoins impérieux en matière de logement, comparativement au pourcentage de ménages ayant connu l’itinérance vivant dans des logements occupés par le propriétaire et ayant ces mêmes besoins).
Chacune de ces trois comparaisons offre un aperçu différent des expériences du groupe de population cible en matière de logement. On effectue un test statistique pour voir si les deux estimations sont différentes l’une de l’autre à un niveau de confiance de 95 %, souvent exprimé comme 19 fois sur 20. Les résultats du test sont présentés pour les statistiques en pourcentage dans les tableaux sur la prévalence relative ou les frais de logement médians seulement, mais ils sont omis pour les statistiques sur le nombre associé de personnes.
Au moment de faire d’autres comparaisons entre les résultats de l’échantillon figurant dans les feuillets d’information ou les tableaux de données, il est important de se rappeler qu’on ne peut pas conclure avec un certain degré de certitude que la différence observée n’est pas attribuable à la variation découlant de la méthode d’échantillonnage.
Au sujet des données
Les estimations comprises dans le présent feuillet d’information sont tirées de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) de 2018. D’autres faits saillants socioéconomiques et démographiques proviennent du Recensement de la population de 2016. Pour obtenir des renseignements détaillés sur l’ECL ou sur l’un ou l’autre des indicateurs compris dans ce feuillet d’information, veuillez vous reporter aux ressources suivantes :
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