Statistiques sur le logement au Canada
Expériences en matière de logement au Canada : les personnes noires en 2018
par Jeff Randle, Zheren Hu et Zachary Thurston
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La série de feuillets d’information Expériences en matière de logement au Canada vise à rendre compte de la diversité des situations vécues par les Canadiens au chapitre du logement.
Description de la figure 1
Faits saillants du Recensement de 2016 : Population Noire
- Proportion de la population : 3,5 %
- Âge moyen : 31 ans
- Revenu médian des ménagesNote 1 : 56 702 $
- Taux de chômage : 12,5 %
- Pourcentage dans les régions rurales : 2,5 %
- Pourcentage d’immigrants : 52,0 %
Le présent feuillet d’information porte sur les personnes noires qui vivent dans un logement privé. Les statistiques sont tirées de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) de 2018. Aux fins de la présente analyse, les personnes noires ont été identifiées en fonction des réponses à l’enquête de la personne de référence pour le ménageNote 1. La personne de référence fournit des renseignements sur les caractéristiques de chaque membre du ménage. D’autres feuillets d’information sont accessibles sur la page de la série des Expériences en matière de logement au Canada.
Aux termes de la Loi sur la stratégie nationale sur le logement (2019), « le droit à un logement adéquat est un droit fondamental de la personne confirmé par le droit international ». Selon le droit international, un logement adéquat est un logement qui offre un mode d’occupation sûr, qui est abordable, qui est habitable, qui donne accès à l’infrastructure de base, qui est situé près de l’emploi, des services et des commodités, qui est accessible aux personnes de toutes capacités et qui est adapté sur le plan culturel.
Le présent feuillet d’information porte sur l’expérience des personnes noires dans les logements privés, à l’aide des indicateurs suivants recueillis et produits par Statistique Canada : Ces indicateurs sont les suivants : statut de mode d’occupation de ménage, frais de logement, abordabilité du logement, taille convenable du logement, état du logement, besoins impérieux en matière de logement, satisfaction à l’égard du logement, satisfaction à l’égard du quartier, et situation des particuliers dans le ménage.
Même si l’ensemble de ces indicateurs ne mesurent pas parfaitement le caractère adéquat du logement tel qu’il est défini dans le droit international, ils servent néanmoins de données de substitution utiles à la compréhension des expériences en matière de logement des personnes vivant au Canada.
Statut de mode d’occupation de ménage
statut de mode d’occupation de ménage indique si le ménage est propriétaire ou locataire de son logement privéNote 2. La propriété du logement est un aspect important dans la société canadienne et peut influer sur les résultats pour de nombreux indicateurs du logement. C’est pourquoi les ménages propriétaires et locataires sont souvent considérés séparément dans les analyses du logement. Dans de nombreux cas, les chercheurs poussent l’examen pour déterminer si les ménages dans un logement occupé par leur propriétaire ont des hypothèques sur leur logement et si les ménages locataires paient un loyer subventionné.
Selon les données de l’ECL de 2018, 48 % des 1 333 000 personnes noires vivaient dans un logement privé appartenant à un membre de leur ménage en 2018. La proportion de personnes noires vivant dans un logement occupé par le propriétaire était plus faible que celle de la population totale (73 %).
Les 637 100 personnes noires qui étaient propriétaires de leur logement ou qui vivaient avec le propriétaire de leur logement peuvent être répartis entre les 546 700 personnes noires (41 %) qui vivaient dans un logement avec hypothèque et les 90 500 personnes noires (7 %) qui vivaient dans un logement sans hypothèque. les personnes noires étaient moins susceptibles de vivre dans un logement occupé par le propriétaire sans hypothèque que la population totale (25 %).
Les 695 900 (52 %) personnes noires restants qui vivaient dans un logement loué peuvent être répartis entre les 182 600 personnes noires (14 %) vivant dans un logement subventionné et les 513 000 personnes noires (38 %) n’y vivant pas. les personnes noires étaient plus susceptibles de vivre dans un logement loué que l’ensemble de la population (27 %) et aussi plus susceptibles de vivre dans un logement locatif subventionné (14 %, comparativement à 3 % pour l’ensemble de la population).
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, statut de mode d’occupation | 1 333 000 | 100 | 36 444 100 | 100 |
| Propriétaire | 637 100 | 48Note * | 26 694 500 | 73 |
| Avec hypothèque | 546 700 | 41Note * | 17 696 300 | 49 |
| Sans hypothèque | 90 500 | 7Note * | 8 998 100 | 25 |
| Locataire | 695 900 | 52Note * | 9 749 700 | 27 |
| Logement subventionné | 182 600 | 14Note * | 1 160 700 | 3 |
| Logement non subventionné | 513 000 | 38Note * | 8 570 300 | 24 |
Source : Enquête canadienne sur le logement, 2018 |
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Frais de logement
Les frais de logement désignent les dépenses mensuelles au titre du logement payées par les ménages, y compris l’hypothèque ou le loyer. Pour les ménages propriétaires, les frais de logement englobent, s’il y a lieu, les paiements hypothécaires, l’impôt foncier et les charges de copropriété, ainsi que les coûts d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux. Pour les ménages locataires, les frais de logement comprennent, s’il y a lieu, le loyer et les coûts d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux.
Au Canada, les frais de logement médians payés par les ménages noirs étaient de 1 220 $ en 2018Note 3. Ce montant est supérieur aux frais de logement médians de 1 050 $ de tous les ménages privés.
Les ménages noirs vivant dans un logement occupé par le propriétaire avaient des frais de logement médians plus élevés que l’ensemble des ménages, mais les frais pour les ménages locataires étaient comparables. Les frais de logement médians payés par les ménages noirs vivant dans un logement occupé par le propriétaire étaient de 1 760 $, comparativement à 1 140 $ pour l’ensemble des ménages.
Les frais de logement médians payés par les ménages vivant dans des logements occupés par le propriétaire sont habituellement plus élevés s’il y a une hypothèque sur le logement, parce qu’une hypothèque peut représenter une grande partie des frais de logement mensuels. Les ménages noirs ayant une hypothèque sur leur logement (2 000 $) payaient plus par mois en frais de logement médians que les ménages vivant dans un logement sans hypothèque (630 $)Note 4. En outre, les frais de logement étaient plus élevés pour les ménages noirs ayant une hypothèque que pour ceux vivant dans un logement sans hypothèque occupé par le propriétaire (1 770 $).
Les frais de logement médians payés par les ménages locataires dépendaient généralement de la présence d’une subvention au loyerNote 5. Les ménages noirs locataires ayant reçu une subvention (540 $) ont payé moins que leurs homologues sans subvention au loyer (1 020 $). Les différences entre ces montants et ceux de tous les ménages des logements des mêmes catégories de subventions aux locataires n’étaient pas statistiquement significativesNote 6.
| Ménages noirs | Tous les ménages | |
|---|---|---|
| médiane (dollars) | ||
| Total, statut de mode d’occupation | 1 220Note * | 1 050 |
| Propriétaire | 1 760Note * Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 1 140 |
| Avec hypothèque | 2 000Note * Tableau 2 Note ‡ | 1 770 |
| Sans hypothèque | 630Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 540 |
| Locataire | 970Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 960 |
| Logement subventionné | 540Tableau 2 Note † Tableau 2 Note ‡ | 530 |
| Logement non subventionné | 1 020Tableau 2 Note ‡ | 1 010 |
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Abordabilité du logement
L’abordabilité du logement est calculée à l’aide du ratio des frais de logement et du revenu, qui fait référence à la proportion du revenu total moyen que les ménages consacrent aux frais de logement. On dit qu’un ménage a un logement abordable s’il consacre moins de 30 % de son revenu total aux frais de logementNote 7.
Selon l’ECL de 2018, 258 400 personnes noires (19 %) vivaient dans un ménage ayant consacré plus de 30 % de son revenu total au logement. Il s’agit d’une proportion comparable à celle de la population totale vivant dans un ménage privé (18 %) qui consacrait plus de 30 % de son revenu total au logement.
les personnes noires vivant dans un logement occupé par le propriétaire (23 %) étaient moins susceptibles de vivre dans un logement inabordable que la population totale vivant dans un logement occupé par le propriétaire (15 %). Le contraire était vrai pour les personnes noires vivant dans un logement loué (17 %), pour lesquels le taux de logements inabordables était inférieur à celui de la population totale (26 %).
Le taux de logements inabordables était également plus faible pour les personnes noires vivant dans un ménage locataire avec subvention (12 %, comparativement à 23 % pour l’ensemble de la population) et sans subvention (18 %, comparativement à 26 % pour l’ensemble de la population)Note 8 Note 9.
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, ratio des frais de logement et du revenuTableau 3 Note 1 | 1 325 700 | 100 | 35 669 100 | 100 |
| Consacre plus de 30 % de son revenu aux frais de logement | 258 400 | 19 | 6 400 200 | 18 |
| Propriétaire | 143 300 | 23Note * | 3 895 800 | 15 |
| Avec hypothèque | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 3 568 600 | 21 |
| Sans hypothèque | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 327 200 | 4 |
| Locataire | 115 200 | 17Note * | 2 504 400 | 26 |
| Logement subventionné | 22 100 | 12Note * | 269 500 | 23 |
| Logement non subventionné | 93 000 | 18Note * | 2 232 300 | 26 |
x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
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Taille convenable du logement
La taille convenable du logement indique si un ménage privé vit dans des locaux de taille convenable selon la Norme nationale d’occupation (NNO), à savoir si le logement comporte suffisamment de chambres à coucher pour la taille et la composition du ménage. L’indicateur sert à évaluer le nombre de chambres à coucher requis pour un ménage, compte tenu de l’âge et du sexe des membres du ménage, ainsi que des relations entre eux.
Selon l’ECL de 2018, 382 100 personnes noires (29 %) vivaient dans un logement de taille non convenable, ce qui signifie qu’il n’y avait pas suffisamment de chambres à coucher dans le logement pour que les besoins du ménage soient comblés, selon la Norme nationale d’occupation (NNO). Ce taux est plus de trois fois plus élevé que les 9 % de la population totale qui vivent dans un logement de taille non convenable.
les personnes noires vivant dans un logement occupé par le propriétaire (27 %) étaient plus de quatre fois plus susceptibles de vivre dans un logement de taille non convenable que la population totale résidant dans un logement occupé par le propriétaire (6 %). Cette différence s’est également reflétée dans les logements loués, où la proportion de personnes noires vivant dans un logement loué de taille non convenable (30 %) était plus élevée que celle de la population totale (19 %).
Lorsque les logements occupés par le propriétaire peuvent être différenciés selon la présence d’une hypothèque, le taux de personnes noires vivant dans un logement de taille non convenable avec hypothèque (27 %) était plus élevé que celui de la population totale vivant dans un logement avec hypothèque (7 %).
les personnes noires des ménages locataires avec et sans subvention ont connu des taux de logements de taille non convenable plus élevés que la population totale. Il y avait une différence de 14 points de pourcentage entre le taux de logements de taille non convenable où vivaient des personnes noires (34 %) et celui de la population totale (20 %) vivant dans un logement subventionnéNote 10. Il y avait aussi une différence de 11 points de pourcentage entre le taux de logements de taille non convenable pour les personnes noires (29 %) et la population totale (18 %) vivant dans un logement non subventionnéNote 11.
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, taille convenable du logement | 1 333 000 | 100 | 36 444 100 | 100 |
| Taille non convenable | 382 100 | 29Note * | 3 408 400 | 9 |
| Propriétaire | 172 300 | 27Note * | 1 599 500 | 6 |
| Avec hypothèque | 146 900 | 27Note * | 1 307 600 | 7 |
| Sans hypothèque | 25 400 | 28 | 291 900 | 3 |
| Locataire | 209 800 | 30Note * | 1 808 900 | 19 |
| Logement subventionné | 63 000 | 34Note * | 227 000 | 20 |
| Logement non subventionné | 146 800 | 29Note * | 1 578 200 | 18 |
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État du logement
Les données sur l’état du logement permettent de donner un aperçu de l’habitabilité du logement. Les logements peuvent être classés en trois groupes selon leur état : entretien régulier requis seulement, réparations mineures requises et réparations majeures requises. Les logements nécessitant des réparations majeures sont considérés comme inadéquats. Parmi les exemples de logement nécessitant des réparations majeures figurent ceux dont la plomberie ou le câblage électrique est défectueux et ceux qui ont besoin de réparations structurelles des murs, des planchers ou des plafonds.
Selon l’ECL de 2018, 10 % de toutes les personnes noires vivaient dans un logement privé nécessitant des réparations majeures. Cela est supérieur aux 7 % de la population totale ayant déclaré vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures.
Les différences dans la proportion de personnes vivant dans un logement nécessitant des réparations majeures entre la population noire et la population totale selon le mode d’occupation n’étaient pas statistiquement significatives.
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, état du logement | 1 333 000 | 100 | 36 444 100 | 100 |
| Logement nécessitant des réparations majeures | 130 400 | 10Note * | 2 556 400 | 7 |
| Propriétaire | 50 000 | 8 | 1 657 400 | 6 |
| Avec hypothèque | 43 100 | 8 | 1 162 500 | 7 |
| Sans hypothèque | 6 900 | 8 | 494 900 | 5 |
| Locataire | 80 400 | 12 | 899 000 | 9 |
| Logement subventionné | 19 600 | 11 | 134 000 | 12 |
| Logement non subventionné | 60 700 | 12 | 761 800 | 9 |
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Besoins impérieux en matière de logement
Les besoins impérieux en matière de logement touchent plusieurs éléments des droits de la personne en ce qui concerne l’habitation d’un logement adéquat. Ces droits concernent notamment la satisfaction des besoins des ménages sur le plan de l’abordabilité, de la taille convenable et de l’état du logement, ainsi que la disponibilité d’un logement locatif abordable (à titre de solution de rechange) si ces besoins ne sont pas comblés. On dit d’un ménage qu’il éprouve des besoins impérieux en matière de logement si ce dernier n’est pas conforme à au moins l’une des normes d’acceptabilité (abordabilité, taille et état) et si 30 % du revenu total avant impôt du ménage est insuffisant pour lui permettre de payer le loyer médian d’un logement similaire acceptable (répondant aux trois normes d’occupation) situé dans sa localité.
Selon l’ECL de 2018, 15 % des personnes noires vivaient dans un ménage ayant des besoins impérieux en matière de logement, ce qui constitue une proportion supérieure aux 9 % de la population totale.
La population noire (11 %) et la population totale (5 %) vivant dans un logement occupé par le propriétaire étaient moins susceptibles d’avoir des besoins impérieux à cet égard que les personnes vivant dans un logement loué (19 % pour les deux populations). Cela est également vrai pour la population totale : les personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire (5 %) étaient mois susceptibles d’avoir des besoins impérieux en matière de logement que celles vivant dans un logement loué (19 %).
Les différences dans les taux de besoins impérieux en matière de logement des personnes noires selon la présence d’une hypothèque pour les ménages vivant dans un logement occupé par le propriétaire ou d’une subvention au logement pour les ménages locataires n’étaient pas statistiquement significatives.
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, besoins impérieux en matière de logementTableau 6 Note 1 | 1 306 300 | 100 | 35 128 000 | 100 |
| Ayant des besoins impérieux en matière de logement | 197 600 | 15Note * | 3 151 900 | 9 |
| Propriétaire | 66 200 | 11Tableau 6 Note ‡ | 1 358 700 | 5 |
| Avec hypothèque | 58 300 | 11 | 982 800 | 6 |
| Sans hypothèque | 7 900 | 9 | 375 900 | 4 |
| Locataire | 131 400 | 19Tableau 6 Note ‡ | 1 793 200 | 19 |
| Logement subventionné | 48 700 | 27 | 342 000 | 30 |
| Logement non subventionné | 82 600 | 17 | 1 447 300 | 18 |
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Expériences en matière de logement des hommes et des femmes noirs
En 1995, le gouvernement du Canada s’est engagé à utiliser l’ACS+ pour faire avancer l’égalité entre les sexes au Canada, dans le cadre de la ratification du Programme d’action de Beijing des Nations Unies.
Le principe de l’égalité entre les sexes est inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés, laquelle fait partie intégrante de la Constitution du Canada. Ce principe implique que toute personne, soit-elle femme, personne non binaire, est libre de participer à toutes les sphères de la vie canadienne et d’ainsi contribuer à l’édification d’une société ouverte et démocratique.
L’ACS+ est un processus analytique qui sert à évaluer les répercussions potentielles des politiques, des programmes ou des initiatives sur les femmes, les hommes et les personnes de diverses identités de genre. Le signe « plus » dans ACS+ ne se limite pas aux différences entre les personnes fondées sur le genre. Nous avons tous de multiples facteurs identitaires qui se recoupent et contribuent à faire de nous ce que nous sommes. L’ACS+ examine de nombreux autres facteurs identitaires comme la race, l’origine ethnique, le statut d’immigrant, la religion, l’âge, la présence d'une incapacité mentale ou physique et la façon dont leur interaction influence la manière dont nous pouvons ressentir les politiques et les initiatives gouvernementales.
Les données présentées ici soulignent les différences dans les expériences en matière de logement des hommes et des femmes noirs. Comparativement aux hommes noirs, les femmes noires étaient tout aussi susceptibles de vivre dans un logement occupé par le propriétaire, inabordable, de qualité inadéquate ou de taille non convenable et d’avoir des besoins impérieux en matière de logement.
| Hommes noirs | Femmes noires | |
|---|---|---|
| pourcentage | ||
| Vivant dans un logement occupé par le propriétaire | 48 | 48 |
| Vivant dans un ménage ayant consacré plus de 30 % de son revenu total au logement | 19 | 20 |
| Vivant dans un logement de taille non convenable | 30 | 28 |
| Vivant dans un logement de qualité inadéquate | 10 | 10 |
| Vivant dans un logement nécessitant des réparations majeures | 14 | 16 |
| Source : Enquête canadienne sur le logement, 2018 | ||
Pour en savoir plus sur l’ACS+, consultez la page Web sur la condition fémininen du gouvernement du Canada.
Vous trouverez de plus amples renseignements sur les expériences en matière de logement d’autres sous-populations, ventilés selon les groupes d’âge et le genre, le statut d’immigrant, les groupes de population désignés comme minorité visible, les populations autochtones et d’autres groupes dans les feuillets d’information supplémentaires diffusés sur la page de la série Expériences en matière de logement au Canada. De plus, d’autres produits de données qui mettent davantage l’accent sur une analyse intersectionnelle de l’ACS+ relativement aux expériences en matière de logement seront diffusés sur la page de la série Expériences en matière de logement au Canada à mesure qu’ils seront disponibles.
Satisfaction à l’égard du logement
Selon l’ECL de 2018, environ 69 % des personnes noires faisaient partie d’un ménage dont la personne de référence disait être satisfaite du logement. Il s’agit d’une proportion inférieure à celle de la population totale satisfaite de son logement (82 %).
Selon le mode d’occupation, 83 % des personnes noires d’un ménage dont la personne de référence était satisfaite de son logement habitaient dans un logement occupé par le propriétaire, comparativement à 87 % de la population totale. Chez les personnes noires vivant dans un logement loué (57 %), le taux de satisfaction à l’égard du logement était inférieur à celui de la population totale (69 %).
Les différences dans les taux de satisfaction des personnes noires, selon la présence d’une hypothèque pour ceux qui vivent dans un logement occupé par le propriétaire, n’étaient pas statistiquement significatives.
Pour les personnes noires vivant dans un logement loué non subventionné (57 %), le taux de satisfaction était inférieur à celui de la population totale pour les ménages habitant dans un logement de la même catégorie (69 %).
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, satisfaction globale à l’égard du logement | 1 333 000 | 100 | 36 444 100 | 100 |
| Satisfait (ou très satisfait) du logement globalement | 921 300 | 69Note * | 29 977 600 | 82 |
| Propriétaire | 526 100 | 83Tableau 8 Note † Tableau 8 Note ‡ | 23 295 900 | 87 |
| Avec hypothèque | 460 800 | 84 | 15 267 800 | 86 |
| Sans hypothèque | 65 300 | 72 | 8 028 100 | 89 |
| Locataire | 395 200 | 57Note * Tableau 8 Note † Tableau 8 Note ‡ | 6 681 700 | 69 |
| Logement subventionné | 102 800 | 56 | 775 800 | 67 |
| Logement non subventionné | 292 300 | 57Note * | 5 892 600 | 69 |
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Satisfaction à l’égard du quartier
Au moment de la tenue de l’ECL de 2018, 81 % des personnes noires vivaient dans un ménage dont la personne de référence a indiqué être satisfaite de son quartier. Il s’agit d’une proportion inférieure à celle de la population totale satisfaite de son quartier (86 %).
Selon le mode d’occupation, 88 % des personnes noires d’un ménage dont la personne de référence était satisfaite de son quartier vivaient dans un logement occupé par le propriétaire. La proportion est plus élevée que celle de personnes noires vivant dans un logement loué (75 %) où la personne de référence était satisfaite de son quartier. Il n’y avait toutefois aucun écart statistiquement significatif entre les taux enregistrés chez les personnes noires et ceux chez la population totale.
Les différences dans les taux de satisfaction des personnes noires à l’égard du quartier selon la présence d’une hypothèque pour les ménages vivant dans un logement occupé par le propriétaire ou d’une subvention au logement pour les ménages locataires n’étaient pas statistiquement significatives.
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, satisfaction globale à l’égard du quartier | 1 333 000 | 100 | 36 444 100 | 100 |
| Satisfait (ou très satisfait) du quartier globalement | 1 083 800 | 81Note * | 31 255 800 | 86 |
| Propriétaire | 562 600 | 88Tableau 9 Note † Tableau 9 Note ‡ | 23 504 200 | 88 |
| Avec hypothèque | 485 500 | 89 | 15 494 800 | 88 |
| Sans hypothèque | 77 100 | 85 | 8 009 400 | 89 |
| Locataire | 521 200 | 75Tableau 9 Note ‡ | 7 751 600 | 80 |
| Logement subventionné | 127 800 | 70 | 840 500 | 72 |
| Logement non subventionné | 393 100 | 77 | 6 897 100 | 80 |
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Situation des particuliers dans le ménage
La situation des particuliers dans le ménage indique si une personne vit avec une ou plusieurs autres personnes et, le cas échéant, si elle est apparentée à cette personne ou à ces personnes. Les ménages peuvent être différenciés selon qu’il s’agit de ménages avec famille de recensement et de ménages sans famille de recensement. Les ménages avec famille de recensement comprennent au moins une famille de recensementNote 12. Les ménages sans famille de recensement comprennent une personne vivant seule ou un groupe de deux personnes ou plus qui vivent ensemble, mais qui ne forment pas une famille de recensement (par exemple, des colocataires).
Selon l’ECL de 2018, environ 83 % des personnes noires vivaient dans un ménage comptant une seule famille de recensement. Ils étaient plus susceptibles de vivre dans une famille comptant un couple avec enfants (53 %) que sans enfants (8 %). Il en allait de même pour la population totale : 46 % des personnes vivaient dans un ménage comptant une seule famille de recensement avec enfants et 24 % sans enfants. Il était aussi plus de deux fois plus probable que les personnes noires (22 %) vivent dans un ménage monoparental que la population totale (10 %).
Le fait de vivre dans un ménage sans famille de recensement était moins courant chez les personnes noires (13 %) que chez la population totale (16 %). Cela s’explique par le fait qu’une faible proportion de personnes noires vivaient seuls (7 %). En comparaison, 12 % de la population totale faisant partie d’un ménage privé au Canada vivait seule.
| Population noire | Population totale | |||
|---|---|---|---|---|
| chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
| Total, type de ménage | 1 333 000 | 100 | 36 444 100 | 100 |
| Ménage comptant une seule famille de recensementTableau 10 Note 1 | 1 104 900 | 83 | 28 959 300 | 79 |
| Couple sans enfants | 100 600 | 8Note * | 8 583 600 | 24 |
| Couple avec enfants | 710 800 | 53Note * | 16 782 900 | 46 |
| Famille monoparentale | 293 500 | 22Note * | 3 592 800 | 10 |
| Ménage comptant plusieurs familles de recensementTableau 10 Note 1 | 58 600 | 4 | 1 799 100 | 5 |
| Ménage sans famille de recensement | 169 500 | 13Note * | 5 685 800 | 16 |
| Ménage composé d'une seule personne | 96 600 | 7Note * | 4 243 300 | 12 |
| Ménage sans famille de recensement, composé de deux personnes ou plus | 72 900 | 5 | 1 442 400 | 4 |
Source : Enquête canadienne sur le logement, 2018 |
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Interprétation des résultats
L’Enquête canadienne sur le logement (ECL) est une enquête-échantillon représentative tirée d’une base de sondage sur les logements privés au Canada. Comme l’enquête-échantillon provient de ménages privés, les données des personnes vivant dans les types de logements suivants n’ont pas été recueillies :
- les personnes vivant dans une réserve et tout autre établissement autochtone;
- les représentants officiels des pays étrangers qui vivent au Canada et leur famille;
- les membres d’ordres religieux et d’autres groupes vivant en communauté;
- les membres des Forces armées canadiennes vivant dans des bases militaires;
- les personnes vivant dans une résidence pour personnes âgées;
- les personnes vivant à temps plein dans un établissement institutionnel (p. ex., les détenus des établissements correctionnels et les malades chroniques vivant dans des hôpitaux et dans des établissements de soins infirmiers);
- les personnes vivant dans un autre type de logement collectif (p. ex., les refuges, les terrains de camping et les hôtels).
Les résultats de l’enquête ont été obtenus grâce à la méthode d’échantillonnage qui estime une valeur réelle avec un niveau acceptable d’incertitude. Par conséquent, il n’est pas recommandé de comparer les chiffres figurant ci-dessus, à moins qu’un rapport de comparaison ne soit établi dans le texte. Le présent feuillet d’information comporte trois types de comparaisons :
- Comparaisons des estimations entre le groupe de population cible et la population totale (p. ex., le pourcentage de locataires noirs ayant des besoins impérieux en matière de logement, comparativement au pourcentage de la population totale vivant dans un logement loué et ayant ces mêmes besoins).
- Comparaisons des estimations entre une catégorie et le total de la catégorie au sein du groupe de population cible (p. ex., le pourcentage de locataires noirs ayant des besoins impérieux en matière de logement, comparativement au pourcentage de toutes les personnes noires ayant ces mêmes besoins).
- Comparaisons des estimations entre les catégories au sein du groupe de population cible (p. ex., le pourcentage de locataires noirs ayant des besoins impérieux en matière de logement, comparativement au pourcentage de noirs vivant dans un logement occupé par le propriétaire et ayant ces mêmes besoins).
Chacune de ces trois comparaisons offre un aperçu différent des expériences du groupe de population cible en matière de logement. On effectue un test statistique pour voir si les deux estimations sont différentes l’une de l’autre à un niveau de confiance de 95 %, souvent exprimé comme 19 fois sur 20. Les résultats du test sont présentés pour les statistiques en pourcentage dans les tableaux sur la prévalence relative ou les frais de logement médians seulement, mais ils sont omis pour les statistiques sur le nombre associé de personnes.
Au moment de faire d’autres comparaisons entre les résultats de l’échantillon figurant dans les feuillets d’information ou les tableaux de données, il est important de se rappeler qu’on ne peut pas conclure avec un certain degré de certitude que la différence observée n’est pas attribuable à la variation découlant de la méthode d’échantillonnage.
Au sujet des données
Les estimations comprises dans le présent feuillet d’information sont tirées de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) de 2018. D’autres faits saillants socioéconomiques et démographiques proviennent du Recensement de la population de 2016. Pour obtenir des renseignements détaillés sur l’ECL ou sur l’un ou l’autre des indicateurs compris dans ce feuillet d’information, veuillez vous reporter aux ressources suivantes :
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