StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleurL’utilisation d’Internet à l’ère de la COVID-19 : la pandémie a incité les Canadiens à passer davantage de temps en ligne
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par Howard Bilodeau, Abby Kehler et Nicole Minnema
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur les comportements des Canadiens, particulièrement en ce qui concerne leurs activités en ligne. L’Enquête canadienne sur l'utilisation de l'Internet, menée de novembre 2020 à mars 2021, a révélé que depuis le début de la pandémie, 75 % des Canadiens de 15 ans et plus s’adonnaient plus souvent à diverses activités liées à Internet. De plus, près de la moitié des Canadiens (48 %) ont déclaré avoir pris part à au moins une activité de ce type pour la toute première fois pendant la pandémie.
Comparativement aux autres groupes d’âge, c’est chez les jeunes Canadiens que la tendance à la hausse de la participation aux activités en ligne pendant la pandémie était la plus prononcée. En effet, plus de 90 % des personnes âgées de 15 à 34 ans ont indiqué avoir pris part à plus d’activités sur le Web. De nombreux aînés se sont également livrés à plus d’activités en ligne au cours de la pandémie, plus de la moitié des Canadiens de 65 à 74 ans (54 %) ayant indiqué s’adonner à plus d’activités.
Activités en ligne à des fins récréatives
En raison de la pandémie de COVID-19, les Canadiens ont utilisé Internet plus que jamais pour rester en contact avec les autres, se divertir et faire des achats. Depuis le début de la pandémie, plus de la moitié des Canadiens de 15 ans et plus (57 %) ont participé plus régulièrement à des vidéoconférences pour parler avec leur famille et leurs amis. Parmi toutes les activités liées à Internet, il s’agit de celle dont la fréquence a été la plus élevée. Les données de la Grande-Bretagne recueillies dans le cadre de l’Opinions and Lifestyle Survey ont, elles aussi, permis d’aboutir aux mêmes conclusions. L’enquête a révélé que 57 % des personnes de 16 ans et plus ont fait plus fréquemment des appels vidéo pour communiquer avec leur famille et leurs amis pendant la pandémie. Il s’agit d’ailleurs de l’activité liée à Internet réalisée pour la première fois au cours de la pandémie la plus souvent rapportée par les Canadiens (28 %).
Les Canadiens de 25 à 34 ans représentaient le groupe d’âge le plus susceptible d’utiliser plus souvent les services de vidéoconférence pendant la pandémie (72 %). De nombreux aînés ont également indiqué avoir accru leur utilisation de ces services; plus du quart des personnes de 65 ans et plus (29 %) ont déclaré avoir plus souvent eu recours à ces services, et 18 % ont indiqué les avoir utilisés pour la première fois en raison de la pandémie.
Depuis le début de la pandémie, près de la moitié des Canadiens (48 %) ont consommé à une fréquence plus élevée du contenu vidéo diffusé en continu, que ce soit pour écouter des nouvelles, des concerts ou des vidéos de conditionnement physique, ou encore des films et des séries sur des plateformes comme Netflix et Crave. Comme on pouvait s’y attendre, une fréquence plus élevée de la consommation de contenu vidéo de ce type (plus de 60 %) a été enregistrée chez les groupes d’âge plus jeunes (de 15 à 34 ans).
Plus du cinquième des Canadiens (21 %) ont indiqué avoir passé plus souvent des commandes d’épicerie en ligne depuis le début de la pandémie, soit pour des livraisons, soit pour des cueillettes en magasin. De plus, 13 % des Canadiens ont indiqué avoir fait leur épicerie en ligne pour la première fois au cours de la pandémie.
À l’exception des achats d’épicerie et des abonnements aux services de livraison de repas, 45 % des Canadiens ont acheté en ligne d’autres biens physiques plus fréquemment qu’avant la pandémie. Il s’agit du changement le plus important constaté dans le comportement de consommation des personnes de 25 à 34 ans (63 %) et de 35 à 44 ans (60 %), comparativement aux autres groupes d’âge. En Grande-Bretagne, on a enregistré une proportion encore plus grande de personnes de 16 ans et plus qui ont effectué des achats en ligne plus régulièrement pendant la pandémie; 32 % d’entre elles ont déclaré avoir fait leur épicerie sur Internet plus fréquemment, et 54 % ont indiqué avoir magasiné en ligne plus souvent pour acheter d’autres biens.
Activités en ligne liées au travail ou aux études
En raison de la pandémie de COVID-19, de nombreux lieux de travail et campus ont dû fermer, et le phénomène a transformé l’Internet en un outil essentiel pour les employés et les étudiants. Plus du tiers des Canadiens de 15 ans et plus (36 %) ont fait du télétravail plus souvent qu’avant la pandémie, et 12 % l’ont fait pour la première fois. De même, 31 % des personnes de 16 ans et plus en Grande-Bretagne ont travaillé à distance plus régulièrement depuis le début de la pandémie.
Parmi les Canadiens en emploi, près de la moitié (48 %) ont travaillé plus souvent à domicile en utilisant Internet pendant la pandémieNote . Ceux âgés de 35 à 44 ans représentaient le groupe d’âge ayant le plus fréquemment déclaré travailler à domicile de façon plus courante pendant la pandémie (57 %). Les personnes en emploi vivant en milieu urbain étaient également plus susceptibles d’indiquer travailler à domicile plus souvent (51 %) que celles vivant en milieu rural (36 %). En plus du télétravail, 7 % des Canadiens ont révélé utiliser Internet plus régulièrement qu’avant la pandémie pour gagner un revenu.
La formation ou l’apprentissage en ligne était une autre activité à laquelle de nombreux Canadiens (29 %) se sont livrés plus fréquemment pendant la pandémie, en particulier ceux aux études (75 %). Les Canadiens vivant en milieu urbain (31 %) étaient, eux aussi, plus enclins à participer à des formations ou à des apprentissages en ligne sur une base plus régulière que ceux vivant en milieu rural (20 %).
Autres tendances démographiques
La mesure dans laquelle les Canadiens ont modifié leurs activités liées à Internet pendant la pandémie varie selon l’emplacement géographique. Quatre cinquièmes des Ontariens (80 %) se sont adonnés plus souvent à au moins une activité de ce type depuis le début de la pandémie, ce qui représente le pourcentage le plus élevé parmi toutes les provinces. À l’inverse, les provinces de l’Atlantique ont affiché le pourcentage le plus faible (66 %) en ce qui concerne l’augmentation de la pratique de ces activitésNote . Plus des trois quarts des Canadiens vivant en milieu urbain (77 %) ont participé à plus d’activités en ligne depuis le début de la pandémie, comparativement à 66 % des Canadiens vivant en milieu rural.
Les Canadiens titulaires d’un diplôme universitaire étaient plus enclins à s’adonner davantage à des activités liées à Internet pendant la pandémie (90 %) que les Canadiens ayant fait des études postsecondaires (75 %) et ceux ayant un niveau de scolarité secondaire ou moindre (62 %). En outre, les Canadiens connaissant l’anglais et le français étaient davantage portés à réaliser des activités de ce type plus souvent depuis le début de la pandémie (83 %) que ceux ne connaissant que l’anglais (76 %) ou le français (50 %).
Près des trois quarts des Canadiens de sexe masculin (74 %) et de sexe féminin (77 %) ont déclaré avoir pris part plus fréquemment à des activités liées à Internet depuis le début de la pandémie. La tendance se caractérisant par des proportions semblables chez les hommes et les femmes était également cohérente avec les diverses activités enregistrées dans cette catégorie.
Tableau de données du graphique 1
Activités liées à Internet | Pourcentage de Canadiens |
---|---|
Utiliser des services de visioconférence pour communiquer avec la famille ou les amis | 56,6 |
Visionner des contenus vidéo diffusés en continu | 48,4 |
Acheter des biens physiques en ligne (à l'exclusion des achats d'épicerie et des livraisons de repas) | 44,9 |
Utiliser Internet pour travailler de la maison | 35,7 |
Suivre une formation ou un apprentissage en ligne | 28,6 |
Utiliser des services gouvernementaux en ligne | 22,2 |
Commander l’épicerie en ligne, pour livraison ou cueillette en magasin | 20,7 |
S’abonner à un service de livraison de prêt-à-cuisiner | 8,7 |
Utiliser Internet pour gagner des revenus | 7,3 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'utilisation de l'Internet, 2020. |
Tableau de données du graphique 2
Activités liées à Internet | Pourcentage de Canadiens |
---|---|
Utiliser des services de visioconférence pour communiquer avec la famille ou les amis | 27,5 |
Commander l’épicerie en ligne, pour livraison ou cueillette en magasin | 13,1 |
Utiliser Internet pour travailler de la maison | 12,3 |
Suivre une formation ou un apprentissage en ligne | 11,3 |
Visionner des contenus vidéo diffusés en continu | 9,4 |
Acheter des biens physiques en ligne (à l'exclusion des achats d'épicerie et des livraisons de repas) | 8,8 |
Utiliser des services gouvernementaux en ligne | 6,7 |
S’abonner à un service de livraison de prêt-à-cuisiner | 4,1 |
Utiliser Internet pour gagner des revenus | 1,8 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'utilisation de l'Internet, 2020. |
Méthodologie
Les données canadiennes proviennent de l’Enquête canadienne sur l'utilisation de l'Internet (ECUI) de 2020, menée par Statistique Canada et parrainée par Innovation, Sciences et Développement économique Canada. De novembre 2020 à mars 2021, l’ECUI de 2020 a permis de recueillir des données auprès d’un échantillon d’environ 44 800 Canadiens vivant dans les 10 provinces du pays.
En réponse à la pandémie de COVID-19, deux questions ont été ajoutées au cycle de l’ECUI de 2020. La première question demandait aux Canadiens s’ils effectuaient diverses activités liées à Internet plus souvent, moins souvent ou à peu près à la même fréquence qu’avant la pandémie de COVID-19. La deuxième question visait à déterminer s’ils effectuaient ces mêmes activités pour la première fois pendant la pandémie de COVID-19.
Les données de la Grande-Bretagne proviennent de l’Opinions and Lifestyle Survey (OPN) menée par l’Office for National Statistics du Royaume-Uni du 10 au 14 mars 2021. Les données de l’OPN sont comprises dans le présent article, car comparativement à d’autres enquêtes menées par des organismes nationaux de statistique, celle du Royaume-Uni aborde des questions liées à la pandémie de COVID-19 qui sont plus semblables à celles de l’ECUI.
Depuis mars 2020, la collecte de données dans le cadre de l’OPN s’est faite sur une base hebdomadaire, le contenu étant principalement axé sur des sujets liés à la pandémie de COVID-19. Le contenu est constitué d’une combinaison de questions fixes apparaissant à de multiples itérations ainsi que de questions en rotation, comme celles présentées dans cet article. La population observée regroupe des personnes de 16 ans et plus vivant en Grande-Bretagne, parmi lesquelles environ 6 000 personnes sont sélectionnées chaque semaine pour participer à l’enquête. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la méthodologie et la stratégie d’échantillonnage de l’OPN, consultez le site de l’Office for National Statistics, 2021.
Bibliographie
Office for National Statistics. 2021. Dataset: Change in behaviours during and after the coronavirus pandemic, Office for National Statistics, Newport, (site consulté le 7 juin 2021).
Office for National Statistics. 2021. Opinions and Lifestyle Survey QMI, Office for National Statistics, Newport, (site consulté le 7 juin 2021).
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