Logo StatCan et la COVID-19: Les effets de la COVID-19 sur l’activité physique des Canadiens et les risques futurs de maladies cardiovasculaires

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par Douglas G. Manuel, Anan Bader Eddeen, Rachel C. Colley, Michael Tjepkema, Rochelle Garner, Carol Bennett et Julie Bernier

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Remerciements

Nous tenons à remercier Tracey Bushnik, Evelyne Bougie et Thomas Charters d’avoir effectué une analyse documentaire sur les changements des comportements à risque pour la santé depuis le début de la pandémie. Nous tenons également à remercier Heather Gilmour pour son soutien analytique.

Introduction

Les mesures de prévention et de contrôle mises en place depuis mars 2020 en réponse à la pandémie de COVID-19 ont changé la façon de vivre des Canadiens. Dans le but de ralentir la propagation de la COVID-19, les Canadiens ont limité leurs contacts avec les personnes ne faisant pas partie de leur ménage, les entreprises sont passées des interactions en personne aux interactions en ligne, le recours au travail à domicile a augmenté, les élèves ont fait l’école à distance et la distanciation physique est devenue essentielle lors des interactions sociales (Leclerc, 2020; Gilmour, 2020; Savage et Turcotte, 2020; Deng, Morissette et Messacar, 2020).

La transition des Canadiens vers une vie exigeant le respect des règles de distanciation physique a entraîné une bonne réduction de la transmission de la COVID-19. Cependant, on craint que les comportements influant sur la santé, dont l’activité physique, aient changé au point d’entraîner une augmentation inattendue des risques de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète et le cancer.

Les bienfaits de l’activité physique sont bien connus et comprennent la réduction des risques de décès et des risques de développer des maladies cardiovasculaires (p. ex. cardiopathie et accident vasculaire cérébral), le diabète, la dépression, l’anxiété, la démence, de nombreux types de cancers et d’autres problèmes de santé (Ross et coll., 2020). Il existe de solides preuves d’une relation dose-réponse inverse entre l’activité physique et les risques de maladies cardiovasculaires, le plus grand bienfait préventif étant observé chez les personnes qui pratiquaient très peu ou aucune activité physique et qui se sont mises à en faire un peu (Physical Activity Guidelines Advisory Committee 2008; Ross et coll., 2020; Sattelmair et coll., 2011). Par rapport aux personnes inactives, les personnes qui respectent les recommandations canadiennes en matière d’activité physique, c’est-à-dire 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine (Ross et coll., 2020), réduisent d’environ 14 % leurs risques de maladies cardiovasculaires (Arem et coll., 2015; Sattelmair et coll., 2011).

La présente étude vise à évaluer combien de Canadiens pourraient potentiellement développer une maladie cardiovasculaire au cours des trois prochaines années en raison d’une diminution des niveaux d’activité physique pendant la pandémie de COVID-19. En se fondant sur de petites études canadiennes et des recherches internationales qui indiquent que l’activité physique a diminué au cours de la pandémie, les auteurs utilisent trois scénarios hypothétiques pour montrer la grande variété de changements possibles dans les niveaux d’activité physique — des diminutions de 10 %, de 20 % et de 40 % — en plus d’un quatrième scénario, soit aucun changement dans l’activité physique. On ne sait pas si ces réductions s’appliquent uniformément à tous les groupes de population. De plus, certains groupes peuvent avoir augmenté leurs niveaux d’activité physique. Ces scénarios décrivent l’incidence possible sur les maladies cardiovasculaires selon différents niveaux de réduction de l’activité physique. Les répercussions possibles à plus long terme d’une diminution de l’activité physique sont représentées sur une période de trois ans. Si les Canadiens retournent à leur niveau normal d’activité physique en moins de trois ans, il y aura une réduction correspondante du nombre de personnes qui aurait pu développer une maladie cardiovasculaire sur cette même période.

L’activité physique avant et pendant la pandémie de COVID-19

Bien que les périodes de confinement et les mesures de distanciation physique aient été essentielles pour réduire la transmission du virus, les restrictions prolongées peuvent avoir limité les possibilités de s’entraîner pour l’ensemble des Canadiens ou pour des groupes de population spécifiques. Les gens ont passé plus de temps à la maison, ce qui fait en sorte qu’ils ont consacré moins de temps à pratiquer des activités physiques courantes comme la marche ou le vélo pour se rendre au travail, les sports organisés et les activités récréatives; dans certains cas, ces activités ont été purement et simplement annulées. En même temps, il est possible que certaines personnes aient remplacé certaines de ces activités par d’autres qui permettent la distanciation sociale, comme le cyclisme ou la course. Avant le début de la pandémie de COVID-19, moins de la moitié des adultes canadiens respectaient la recommandation de 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine (Bethell et coll., 2019). Des recherches internationales (Ammar et coll., 2020; Caputo et Reichert, 2020; Fitbit, 2020; Flanagan et coll., 2021; Meyer et coll., 2020; Violant-Holz et coll., 2020) et canadiennes (Di Sebastiano et coll., 2020; Lesser et Nienhuis, 2020; Woodruff, Coyne et St-Pierre, 2021) indiquent qu’en général, les adultes ont réduit leur niveau d’activité physique et augmenté le temps passé en position assise pendant la pandémie de COVID-19.

Les risques de maladies cardiovasculaires avant et pendant la pandémie

Le tableau 1 montre que sur une période de trois ans, les risques multivariés de maladies cardiovasculaires augmentent avec l’âge chez les Canadiens. Avant la pandémie de COVID-19, de nombreux adultes canadiens étaient à risque de développer une maladie cardiovasculaire en raison d’un faible niveau d’activité physique. Aux niveaux d’activité physique prépandémie, on s’attendait à ce qu’environ 228 200 Canadiens développent une maladie cardiovasculaire sur la période de trois ans allant de mars 2020 à mars 2023.

La figure 1 présente trois exemples de la façon dont les risques de maladies cardiovasculaires d’une personne augmentent lorsque son niveau d’activité physique diminue de 40 %, selon une méta-analyse effectuée par Arem et coll. (2015). L’exemple A représente une personne très active au départ. Si cette personne a déjà dépassé le niveau d’activité physique recommandé, par exemple, 550 minutes ou 41,3 heures d’équivalent métabolique (MET) par semaine, les risques de maladies cardiovasculaires ne changent pas lorsque son niveau d’activité physique diminue de 40 % (c.-à-d. à 325 minutes, ou 24,8 heures MET, par semaine). Dans l’exemple B (une personne qui ne fait que respecter la recommandation en matière d’activité physique au départ), les risques de maladies cardiovasculaires augmentent de 10,6 % lorsque son niveau d’activité physique diminue de 40 % (c.-à-d. lorsqu’elle passe de 150 minutes, ou 11,3 heures MET, par semaine, à 90 minutes, ou 6,8 heures MET, par semaine). Dans l’exemple C (une personne dont le niveau d’activité physique est inférieur à la recommandation au départ), les risques de maladies cardiovasculaires augmentent de 4,3 % lorsque son activité physique diminue de 40 % (c.-à-d. lorsqu’elle passe de 50 minutes, ou 3,8 heures MET, par semaine, à 30 minutes, ou 2,3 heures MET, par semaine).



Tableau 1
Nombre de personnes au Canada avant la pandémie de COVID-19 et estimation du risque et du nombre de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires sur une période de trois ans selon les niveaux d’activité physique durant les loisirs et d’autres risques liés aux comportements sociaux et ayant une incidence sur la santé
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre de personnes au Canada avant la pandémie de COVID-19 et estimation du risque et du nombre de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires sur une période de trois ans selon les niveaux d’activité physique durant les loisirs et d’autres risques liés aux comportements sociaux et ayant une incidence sur la santé. Les données sont présentées selon Groupes d’âge (titres de rangée) et Nombre de Canadiens, Risque de MCV sur une période de trois ans et Nouveaux cas de MCV, 2020 à 2023, calculées selon nombre et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupes d’âge Nombre de Canadiens Risque de MCV sur une période de trois ans Nouveaux cas de MCV, 2020 à 2023
nombre pourcentage nombre
Femmes âgées de 20 ans et plus 13 339 000 0,68 90 500
20 à 39 ans 4 651 000 0,03 1 600
40 à 59 ans 4 738 000 0,30 14 100
60 à 79 ans 3 405 000 1,40 47 700
80 ans et plus 545 000 5,00 27 000
Hommes âgés de 20 ans et plus 12 879 000 1,10 137 700
20 à 39 ans 4 863 000 0,10 3 000
40 à 59 ans 4 699 000 0,90 41 300
60 à 79 ans 2 921 000 2,40 71 400
80 ans et plus 395 000 5,60 22 000

Figure 1 Augmentation relative du risque de maladie cardiovasculaire lors d’une diminution de 40 % de l’activité physique

Description pour la figure 1

La figure 1 présente le lien entre l’activité physique et le risque de maladie cardiovasculaire utilisé dans la présente étude. La ligne courbe a été créée à partir des données figurant au tableau 3 d’une analyse groupée effectuée par Hannah Arem et ses collègues et publiée en 2015. La dose d’activité physique est présentée comme étant le nombre d’heures MET par semaine (axe des X) et le risque de maladie cardiovasculaire est présenté comme étant un risque relatif (axe des Y). L’acronyme MET signifie équivalent métabolique et représente la dépense énergétique. À titre de référence, 1 MET représente la dépense énergétique d’une personne au repos. La forme de la courbe illustre une forte pente descendante suivie d’un long plateau. Cela signifie qu’une légère augmentation de l’activité physique chez les personnes inactives ou peu actives entraîne une diminution plus importante du risque de maladie cardiovasculaire (c.-à-d. dans la partie abrupte de la courbe) comparativement à l’incidence sur le risque lorsqu’une personne très active augmente son niveau d’activité physique (c.-à-d. dans le plateau de la courbe).

La figure 1 présente trois exemples de la façon dont le risque de maladie cardiovasculaire d’une personne augmente lorsque son niveau d’activité physique diminue de 40 %, selon une méta-analyse effectuée par Arem et coll. (2015).

L’exemple A représente une personne très active au départ. Si cette personne a déjà dépassé le niveau d’activité physique recommandé, par exemple, 550 minutes ou 41,3 heures d’équivalent métabolique (MET) par semaine, le risque de maladie cardiovasculaire ne change pas lorsque son niveau d’activité physique diminue de 40 % (c.-à-d. une diminution de 225 minutes à 325 minutes, ou 24,8 heures MET, par semaine).

Dans l’exemple B (une personne qui ne fait que respecter la recommandation en matière d’activité physique au départ), le risque de maladie cardiovasculaire augmente de 10,6 % lorsque son niveau d’activité physique diminue de 40 % (c.-à-d. lorsqu’elle passe de 150 minutes, ou 11,3 heures MET, par semaine, à 90 minutes, ou 6,8 heures MET, par semaine, soit une diminution 60 minutes).

Dans l’exemple C (une personne dont le niveau d’activité physique est inférieur à la recommandation au départ), le risque de maladie cardiovasculaire augmente de 4,3 % lorsque son activité physique diminue de 40 % (c.-à-d. lorsqu’elle passe de 50 minutes, ou 3,8 heures MET, par semaine, à 30 minutes, ou 2,3 heures MET, par semaine, soit une diminution de 20 minutes).

Le tableau 2 montre combien de personnes de plus devraient recevoir un diagnostic de maladie cardiovasculaire entre 2020 et 2023 selon trois scénarios d’évolution de l’activité physique, soit des réductions de 10 %, de 20 % et de 40 %. Ces scénarios représentent l’éventail des variations possibles dans les niveaux d’activité durant les loisirs pendant la pandémie. En fonction du scénario, le nombre de personnes recevant un diagnostic de maladie cardiovasculaire pourrait augmenter de 1 600 à 4 800 sur une période de trois ans.



Tableau 2
Nombre de personnes au Canada qui développeraient une maladie cardiovasculaire sur une période de trois ans selon différents scénarios de changement de l’activité physique durant les loisirs
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre de personnes au Canada qui développeraient une maladie cardiovasculaire sur une période de trois ans selon différents scénarios de changement de l’activité physique durant les loisirs. Les données sont présentées selon Groupes d’âge (titres de rangée) et Nombre de Canadiens, Aucun changement dans l’activité physique, Nouveaux cas supplémentaires de maladies cardiovasculaires selon différents scénarios de réduction de l’activité physique durant les loisirs, 2020 à 2023, diminution de 10 % , diminution de 20 % et diminution de 40 % , calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupes d’âge Nombre de Canadiens Aucun changement dans l’activité physique Nouveaux cas supplémentaires de maladies cardiovasculaires selon différents scénarios de réduction de l’activité physique durant les loisirs, 2020 à 2023
diminution de 10 % diminution de 20 % diminution de 40 %
nombre
Femmes âgées de 20 ans et plus 13 339 000 90 500 533 600 1 481
20 à 39 ans 4 651 000 1 600 14 19 46
40 à 59 ans 4 738 000 14 100 123 137 360
60 à 79 ans 3 405 000 47 700 320 354 872
80 ans et plus 545 000 27 000 81 87 209
Hommes âgés de 20 ans et plus 12 879 000 137 700 1 133 1 288 3 361
20 à 39 ans 4 863 000 3 000 34 34 102
40 à 59 ans 4 699 000 41 300 400 451 1 175
60 à 79 ans 2 921 000 71 400 602 689 1 823
80 ans et plus 395 000 22 000 100 110 269

Méthodologie

Les analyses ont été réalisées en trois étapes.

Premièrement, les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2018 ont servi à estimer la fréquence de l’activité physique durant les loisirs et la prévalence d’autres facteurs de risques cardiovasculaires avant la pandémie de COVID-19. L’ESCC était la source de données disponible la plus complète pour évaluer les niveaux de comportements et de santé avant la pandémie.

Deuxièmement, la probabilité de recevoir un diagnostic de maladie cardiovasculaire au cours des trois prochaines années a été calculée pour chaque répondant de l’ESCC à l’aide de l’outil d’évaluation des risques de maladies cardiovasculaires au sein de la population. Il s’agit d’un algorithme de prévision des risques élaboré et validé en couplant les cycles antérieurs de l’ESCC (c.-à-d. 2001 à 2012) aux dossiers d’hospitalisation et de décès liés aux maladies cardiovasculaires (Manuel et coll., 2018). Pour calculer les risques cardiovasculaires, un total de 12 facteurs de risque ont été pris en compte, soit l’âge, le sexe, l’appartenance ethnique, le statut d’immigrant et le niveau de scolarité (renseignements sociodémographiques); l’usage du tabac, la consommation d’alcool, l’alimentation et l’activité physique (comportements influant sur la santé); le diabète et l’hypertension artérielle (problèmes de santé chroniques préalablement diagnostiqués); et l’indice de masse corporelle. Le nombre total de nouveaux incidents cardiovasculaires correspondait à la somme pondérée des risques calculée au départ par l’outil d’évaluation des risques de maladies cardiovasculaires au sein de la population (c’est-à-dire l’ESCC de 2018) pour les répondants de 20 ans et plus.

Troisièmement, le changement relatif des risques cardiovasculaires associés à un changement dans l’activité physique a été estimé à partir d’une méta-analyse d’études publiées (Arem et coll., 2015). La figure 1 présente le lien entre l’activité physique et les risques de maladies cardiovasculaires utilisé dans la présente étude.

Pour estimer l’augmentation potentielle des nouveaux incidents cardiovasculaires, les trois éléments évalués — l’activité physique, les risques de maladies cardiovasculaires et le changement relatif des risques de maladies cardiovasculaires — ont été multipliés pour chaque répondant de l’ESCC de 2018 âgé de 20 ans ou plus. Quatre scénarios différents (aucun changement, -10 %, -20 % et -40 %) ont été étudiés (tableau 2). Le niveau d’activité physique durant les loisirs de chaque répondant à l’ESCC a été modifié selon le scénario et les risques de maladies cardiovasculaires recalculés (Manuel, 2013; Manuel et coll., 2016), toutes les autres caractéristiques restant inchangées. Le nombre de nouveaux cas de maladie cardiovasculaire pouvant être attribués à des niveaux d’activité physique réduits dans un scénario donné était la somme pondérée des nouveaux incidents de maladies cardiovasculaires soustraite du scénario de risque de départ (c’est-à-dire les niveaux d’activité physique inchangés comme déclarés dans l’ESCC de 2018). Par exemple, si un répondant a déclaré qu’il marchait 60 minutes par jour, son activité physique durant les loisirs serait de 2 heures d’équivalent métabolique (MET) par jour. Dans le scénario de réduction de 20 % de l’activité physique durant les loisirs, la valeur serait réduite à 1,6 heure MET par jour. L’augmentation des risques de maladies cardiovasculaires du répondant attribuable à la réduction de l’activité physique a été calculée en multipliant l’augmentation du risque relatif de 0,4 heure MET, comme le montre la figure 1, par le risque de maladie cardiovasculaire de départ du répondant.

Discussion

Les mesures de confinement, combinées aux autres restrictions, peuvent accroître les risques à long terme de maladies cardiovasculaires associées à un mode de vie malsain (Mattioli et coll., 2020). Faire valoir l’importance de maintenir un programme d’exercice régulier pendant les périodes de confinement peut aider à prévenir les maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques à long terme associées aux habitudes de vie malsaines. Promouvoir des niveaux adéquats d’activité physique est important pour réduire le nombre estimatif de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires au cours de la période de trois ans mentionnée dans cette étude.

Ces résultats provisoires reposent sur la diminution hypothétique de l’activité physique pendant la pandémie de COVID-19. Bien que les effets précis de la pandémie de COVID-19 sur l’activité physique des Canadiens soient inconnus et quoique ces effets puissent varier selon le groupe de population, un nombre croissant de données disponibles laissent entendre qu’une diminution globale des niveaux d’activité s’est produite. Tout au long de la pandémie, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) a recueilli des données sur le niveau d’activité physique, l’alimentation, les habitudes de consommation de tabac et d’alcool et la santé mentale des Canadiens. Le mode de vie et les tendances de la santé peuvent être examinés plus en détail à l’aide du modèle de santé de la population (POHEM) de Statistique Canada, qui va au-delà des analyses présentées dans le présent rapport en comprenant les risques multiples et les maladies chroniques (Hennessy et coll., 2015). Des analyses futures du POHEM pourront pallier les limites de cette étude et de plusieurs hypothèses, par exemple, selon lesquelles les risques cardiovasculaires étaient les mêmes en 2020, au début de la pandémie, qu’en 2018. L’utilisation d’un modèle comme le POHEM permettrait également aux chercheurs d’étudier les changements de nombreux facteurs de risque en les combinant, comme le poids corporel et l’activité physique. La collecte de données un an après la pandémie de COVID-19 sera essentielle à l’identification des changements qui persistent au fil du temps.

La présente étude met en évidence le rôle important que joue l’activité physique sur l’incidence des maladies cardiovasculaires chez les adultes canadiens. La diminution des niveaux d’activité physique pourrait entraîner une augmentation de l’incidence des maladies cardiovasculaires dans la population, en particulier chez les personnes qui sont déjà inactives ou celles qui suivaient la recommandation canadienne en matière d’activité physique, mais qui ne la suivent plus.

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