StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Planification des études postsecondaires avant et pendant le confinement lié à la COVID-19
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par Aneta Bonikowska et Marc Frenette
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Le présent article fournit des données désagrégées afin de mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur certains groupes. Visitez le Carrefour de statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion pour obtenir davantage d’analyses, notamment des données désagrégées sur le travail, la sécurité publique, la santé et bien plus encore.
La pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation rapide et substantielle du chômage et suscité de l’incertitude quant aux perspectives d’emploi. Malgré cette incertitude accrue, les attentes des parents à l’égard de leurs enfants en ce qui a trait à la poursuite d’études postsecondaires sont demeurées élevées pendant le confinement : les parents qui ont été interviewés en mai ou en juin 2020 s’attendaient à ce que leurs enfants poursuivent des études postsecondaires d’une façon ou d’une autre dans 91,7 % des cas, comparativement à 93,9 % dans le cas des parents qui ont été interviewés en février ou avant le 13 mars 2020Note . On a observé peu ou pas de changement dans les attentes pour un large éventail de caractéristiques des enfants, comme l’âge de l’enfant, le niveau de scolarité et le statut d’immigrant des parents et le revenu du ménage.
Parmi les enfants dont les parents s’attendaient à ce qu’ils poursuivent des études postsecondaires, la probabilité que les parents aient déjà cumulé des épargnes en prévision de leurs études postsecondaires ne différait pas non plus beaucoup entre les enfants dont les parents ont été interviewés avant le confinement lié à la pandémie de COVID-19 et ceux dont les parents ont été interviewés pendant le confinementNote . Cela dit, la pandémie semble avoir fait croître la polarisation des intentions d’épargne chez les parents qui n’avaient pas encore commencé à épargner pour les études postsecondaires de leurs enfants. Pendant le confinement, le pourcentage d’enfants dont les parents ont dit avoir l’intention d’épargner s’est établi à 54,4 %, comparativement à 46,2 % des enfants dont les parents ont été interviewés avant la mi-mars (graphique 1). Parallèlement, la proportion d’enfants dont les parents ont déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à épargner a également augmenté pour passer de 18,3 % à 24,8 %. En revanche, le pourcentage d’enfants dont les parents ne savaient pas s’ils épargneraient dans l’avenir a diminué pour passer de 35,5 % à 20,9 %. Ces écarts sont demeurés statistiquement significatifs, même après prise en considération des différences au chapitre du niveau de scolarité et du statut d’immigrant des parents, de l’âge de l’enfant et du revenu du ménage.
Tableau de données du graphique 1
Avant le confinement | Pendant le confinement | Différence | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Avait commencé à épargner | 72,3 | 70,2 | -2,1 |
N’avait pas commencé à épargner, mais prévoyait de le faire dans l’avenir |
46,2 | 54,4 | 8,2Note * |
N’avait pas commencé à épargner et ne prévoyait pas de le faire |
18,3 | 24,8 | 6,5Note * |
N’avait pas commencé à épargner et ne savait pas s’il le ferait |
35,5 | 20,9 | -14,7Note *** |
** valeur significativement différente de zéro (p < 0,01) Note : La signification statistique est indiquée pour les différences seulement. Les intentions d’épargne sont exprimées en pourcentage des enfants dont les parents n’avaient pas encore commencé à épargner. Source : Statistique Canada, Enquête sur les approches en matière de planification des études, 2020. |
Qu’ils aient déjà commencé à épargner en prévision des études postsecondaires de leurs enfants ou qu’ils aient l’intention de le faire dans l’avenir, les parents prévoyaient d’aider financièrement leurs enfants de diverses autres façons. En fait, pendant le confinement, l’éventail de façons dont les parents ont dit qu’ils s’y prendraient pour aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires s’est élargi (graphique 2). Par exemple, le pourcentage d’enfants dont les parents étaient prêts à les aider en leur offrant chambre et pension gratuitement ou la possibilité d’utiliser une voiture pendant le confinement (85,6 %) a augmenté comparativement à avant le confinement (66,1 %). Avant le confinement, 24,8 % des enfants avaient des parents qui prévoyaient de les aider à rembourser leur prêt étudiant, proportion qui a crû pour atteindre 47,5 % pendant le confinement. Certains enfants avaient des parents qui étaient même tentés de faire des emprunts pour aider leurs enfants, la proportion ayant augmenté pour passer de 19,4 % avant le confinement à 29,3 % pendant le confinement. Bien que relativement peu de parents étaient en mesure de vendre leurs propres actifs et prêts à le faire pour aider leurs enfants à payer leurs études postsecondaires, la proportion a plus que doublé après le début du confinement (pour passer de 8,0 % à 18,2 %). On a également observé une légère augmentation de la proportion d’enfants dont les parents prévoyaient de puiser dans leurs revenus gagnés lorsque viendrait le temps des études postsecondaires de leurs enfants (proportion qui est passée de 70,4 % à 77,9 %).
Tableau de données du graphique 2
Avant le confinement | Pendant le confinement | Différence | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Puiser dans les revenus gagnés lorsque viendra le temps des études postsecondaires | 70,4 | 77,9 | 7,5Note *** |
Fournir chambre et pension gratuitement ou l’utilisation d’une voiture | 66,1 | 85,6 | 19,5Note *** |
Aider à rembourser une partie ou la totalité d’un prêt étudiant | 24,8 | 47,5 | 22,7Note *** |
Faire des emprunts (parent ou tuteur) | 19,4 | 29,3 | 9,9Note *** |
Vendre des actifs | 8,0 | 18,2 | 10,2Note *** |
Autres façons | 6,8 | 11,9 | 5,0Note *** |
Aucune de ces façons | 4,7 | 3,1 | -1,6Note * |
** valeur significativement différente de zéro (p < 0,01) Note : La signification statistique est indiquée pour les différences seulement. Source : Statistique Canada, Enquête sur les approches en matière de planification des études, 2020. |
En résumé, l’incertitude suscitée par la pandémie de COVID-19 n’a pas atténué les attentes des parents à l’égard de leurs enfants quant à la poursuite d’études postsecondaires. Les parents se sont plutôt mis à envisager une gamme plus vaste de façons d’aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires. La polarisation des intentions d’épargne s’est accrue chez les parents qui n’avaient jamais épargné pour les études de leurs enfants. Cela dit, les parents ont aussi déclaré avoir envisagé un plus grand nombre d’autres façons d’aider leurs enfants à payer leurs études (comparativement à avant la pandémie de COVID-19). Mentionnons par exemple le fait d’offrir à leurs enfants chambre et pension gratuitement ou la possibilité d’utiliser une voiture, de les aider à rembourser leur prêt étudiant, de faire des emprunts, de vendre des actifs, ou de puiser dans les revenus gagnés lorsque viendra le temps pour l’enfant de poursuivre ses études supérieures. Ensemble, ces résultats soulignent l’importance que les parents accordent aux études postsecondaires de leurs enfants, quelle que soit la conjoncture économique.
Références
Bonikowska, A. et M. Frenette. 2021. Répercussions de la COVID-19 sur les attentes, les intentions d’épargne et les autres plans de soutien financier des parents à l’égard des études postsecondaires de leurs enfants. Rapports économiques et sociaux, Vol. 1, no 1. Produit no 36-28-0001 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.
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