Logo StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleurLa surmortalité au Canada pendant la pandémie de la COVID-19

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La COVID-19 a eu des répercussions évidentes sur les collectivités et les familles dans l’ensemble du pays, et celles-ci se font toujours sentir. De nombreux canadiens ont perdu des membres de leurs familles et des amis en raison de la pandémie.

Afin de fournir aux Canadiens les données et les renseignements dont ils ont besoin pour faire face à la COVID-19, Statistique Canada a adopté de nouvelles façons de travailler, et continue d’en explorer de nouvelles. Notamment, dans le but de répondre aux besoins en renseignements plus actuels, l’organisme diffuse chaque mois des données provisoires sur les décès et la surmortalité au Canada, pour les provinces et territoires déclarants. Toutefois, la capacité de Statistique Canada à fournir des renseignements utiles dépend de sa capacité à recevoir ces données des provinces et territoires.  Les données utilisées dans cet  article sont provisoires car certains décès survenus durant la période de référence n’ont pas encore été rapportés. Afin de remédier à ce problème, Statistique Canada a produit des estimations provisoires de décès qui ont été ajustées pour tenir compte de la nature incomplète du dénombrement.

Quelle est le véritable bilan des vies perdues en raison de la pandémie au Canada ?

Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, les autorités sanitaires du Canada déclarent le nombre de décès attribuables à la COVID-19. Le bilan réel d’une pandémie peut cependant différer des chiffres déclarés, pour différentes raisons. Par exemple, une sous-déclaration des décès attribuables au virus est possible, en particulier au début de la pandémie, lorsque des personnes sont peut-être décédées avant d’avoir passé un test de dépistage. De plus, des conséquences indirectes associées aux mesures mises en place pour lutter contre la pandémie peuvent entraîner des hausses ou des diminutions de la mortalité (p. ex. interventions médicales annulées ou reportées, baisse du nombre d’accidents de la circulation, et d’autres changements de comportements possibles tels qu’une consommation accrue de drogues ou de substances).

Le bilan de la pandémie de la COVID-19 devrait tenir compte des répercussions directes et indirectes du virus en termes de vies perdues. La surmortalité, laquelle a lieu lorsque le nombre de décès au cours d’une période donnée est supérieur à ce qui serait typique pour cette périodeNote  est une mesure clé qui explique ces effets. D’autres mesures examinant l’espérance de vie et le nombre d’années de vies perdues permettraient également d’évaluer l’impact de la pandémie sur la mortalité.

Comment la surmortalité est-elle mesurée?

Comme nous l’avons indiqué plus haut, la surmortalité est mesurée comme la différence entre le nombre de décès observés et le nombre de décès attendus au cours d’une période donnée (p. ex. une semaine ou un mois).

Il est important, afin de mesurer précisément la surmortalité, que le nombre de décès observés soit précis. Au Canada, les données sur les décès sont recueillies par les bureaux provinciaux et territoriaux de l’état civil, et la capacité de fournir rapidement ces données à Statistique Canada varie grandement d’un secteur de compétence à l’autre. De plus, la pandémie même peut avoir eu une incidence sur leur capacité de produire ces données (p. ex. des bureaux de l’état civil ont pu être fermés). En raison de la nature incomplète des données sur les décès, il s’avère difficile de tirer des conclusions quant à l’ampleur de la surmortalité au Canada pouvant être attribuée à la COVID-19. Pour surmonter ces difficultés, Statistique Canada a calculé des estimations en effectuant des ajustements pour prendre compte des délais de déclaration, dans la mesure du possible. Ces ajustements s’ajoutent aux dénombrements pour incorporer les décès non encore déclarés à Statistique Canada, sur la base des modèles de déclaration antérieurs des provinces et territoires. Pour plus d’information sur le processus d’estimation et sur la Base de données des décès de Statistiques de l’état civil, veuillez consulter la section Définitions, sources de données et méthodes de l’enquête 3233 – Base canadienne de données de l’état civil – décès.

Mesurer la surmortalité nécessite aussi une quelconque mesure du nombre de décès que l’on s’attendrait à observer en l’absence d’une pandémie. Il existe plusieurs façons d’évaluer (ou d’estimer) les décès attendus. On peut effectuer une comparaison avec des nombres annuels antérieurs ou utiliser des moyennes historiques (par exemple, sur les cinq dernières années). Dans le contexte du Canada, qui compte une population vieillissante et croissante, le nombre de décès s’accroît graduellement depuis un certain nombre d’années, et un nombre plus élevé de décès serait attendu en 2020, avec ou sans la COVID-19. Par ailleurs, même en l’absence d’une telle crise, il existe toujours une variation d’une année à l’autre du nombre de personnes qui meurent au cours d’une semaine donnée, de sorte que la mortalité à laquelle on pourrait s’attendre se situerait dans une certaine fourchette de valeurs par opposition à un nombre précis. Par conséquent, Statistique Canada utilise une approche adoptée par d’autres pays pour estimer les décès attendus, en tenant compte des récentes tendancesNote .

Pour déterminer la surmortalité, il est également important de tenir compte de la période couverte. Alors qu’une surmortalité pourrait être observée certaines semaines, cela peut ne pas se traduire par une surmortalité sur l’année entière.

Qu’avons-nous appris jusqu’ici sur la surmortalité durant la pandémie ?

La pandémie de la COVID-19 a conduit à la surmortalité à travers le monde et le Canada ne fait pas exception. Le nombre de décès au Canada était plus élevé qu’attendu en mars et est revenu à la normale en juin. Les plus grandes provinces comme le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont tous connu divers niveaux de surmortalité durant cette périodeNote . La surmortalité a été semblable pour les deux sexes et a affecté de façon disproportionnée les personnes âgées de plus de 85 ansNote .

Au début du mois de juin, le nombre de décès au Canada avait retrouvé un niveau normal. Il est toutefois possible que cela change à mesure que se poursuit la pandémie. D’une part, les conséquences directes de toute hausse des décès attribuables à la COVID-19 entraîneront une augmentation. D’autre part, le nombre de décès pourrait continuer à baisser. La première vague du virus a affectée de manière disproportionnée les populations vulnérables, dont certaines personnes pouvaient déjà présenter un risque de décéder dans les mois suivants, même en l’absence de pandémie. De plus, l’incidence indirecte de la pandémie peut encore se faire sentir au cours des mois et des années à venir. Par exemple, il peut être difficile de déterminer dans quelle mesure les taux de mortalité dans l’avenir seront affectés par l’impact de la pandémie sur  la santé mentale de la population.

Les tendances de la mortalité continueront d’évoluer tout au long de la pandémie.

Le nombre de décès en surmortalité peut-il différer du nombre de décès attribués à la COVID-19?

Pour certaines périodes, il est possible qu’il y ait plus de surmortalité que de décès présumés attribuables au virus lui-même. En Colombie-Britannique, par exemple, on a enregistré 336 décès de plus que le nombre attendu de la mi-mars à la fin avril. Cela revient à 232 décès de plus que les 104 décès officiellement attribués à la COVID-19 à cette période. Cet excédent de surmortalité, qui n’est pas directement attribué à la COVID-19, pourrait être causé par une sous-déclaration au cours des premières phases de la pandémie ou de conséquences indirectes, comme le report d’interventions médicales. Il convient aussi de tenir compte des situations où des personnes peuvent être décédées de la COVID-19 avant tout dépistage ou traitement, surtout au début de la pandémie. Cette tendance est similaire pour d’autres pays, tel que les États-Unis, et s’observe également à l’échelle des provinces. Par exemple au Québec, les autorités sanitaires ont rapporté 2 132 décès attribuables à la COVID-19 de mars à avril en comparaison d’une surmortalité de  2 636. Cela suggère qu’environ 504 décès ont pu être causés directement ou indirectement par le virus que ce qui a été rapporté.

Graphique 1 Nombre provisoire de décès hebdomadaires ajusté, nombre de décès attendu et décès dus à la COVID-19, Colombie-Britannique

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Semaine (se terminant la date indiquée) (titres de rangée) et Nombre de décès ajusté, Nombre de décès ajusté, borne supérieure, Nombre de décès ajusté, borne inférieure, Nombre de décès attendu, Nombre de décès attendu, borne supérieure, Nombre de décès attendu, borne inférieure et Nombre de décès attendu + nombre de décès COVID-19, calculées selon nombre de décès unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Semaine (se terminant la date indiquée) Nombre de décès ajusté Nombre de décès ajusté, borne supérieure Nombre de décès ajusté, borne inférieure Nombre de décès attendu Nombre de décès attendu, borne supérieure Nombre de décès attendu, borne inférieure Nombre de décès attendu + nombre de décès COVID-19
nombre de décès
1/4/2020 804 804 804 841 910 774 841
1/11/2020 825 825 825 842 912 774 842
1/18/2020 821 822 819 842 914 773 842
1/25/2020 868 869 866 837 911 766 837
2/1/2020 778 779 776 828 897 762 828
2/8/2020 773 774 771 820 886 754 820
2/15/2020 727 728 726 818 887 752 818
2/22/2020 786 787 784 812 883 744 812
2/29/2020 790 791 788 806 879 736 806
3/7/2020 740 741 738 805 872 740 805
3/14/2020 760 760 757 800 864 737 801
3/21/2020 889 889 886 790 858 725 799
3/28/2020 875 875 875 778 848 710 784
4/4/2020 832 832 832 767 837 699 789
4/11/2020 816 816 816 762 826 699 782
4/18/2020 815 815 815 749 810 690 769
4/25/2020 774 774 774 740 803 678 762
5/2/2020 745 745 744 725 790 661 739
5/9/2020 761 761 759 717 784 652 732
5/16/2020 747 747 745 718 781 656 730
5/23/2020 741 741 739 708 770 649 724
5/30/2020 725 725 723 701 761 643 708
6/6/2020 704 705 701 697 758 637 700
6/13/2020 704 705 701 698 760 638 699
6/20/2020 730 732 726 703 764 644 703
6/27/2020 714 717 709 700 762 641 706
7/4/2020 716 720 711 698 758 640 701

Graphique 2 Nombre provisoire de décès hebdomadaires ajusté, nombre de décès attendu et décès dus à la COVID-19, Québec

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Semaine (se terminant la date indiquée) (titres de rangée) et Nombre de décès ajusté, Nombre de décès ajusté, borne supérieure, Nombre de décès ajusté, borne inférieure, Nombre de décès attendu, Nombre de décès attendu, borne supérieure, Nombre de décès attendu, borne inférieure et Nombre de décès attendu + nombre de décès COVID-19, calculées selon nombre de décès unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Semaine (se terminant la date indiquée) Nombre de décès ajusté Nombre de décès ajusté, borne supérieure Nombre de décès ajusté, borne inférieure Nombre de décès attendu Nombre de décès attendu, borne supérieure Nombre de décès attendu, borne inférieure Nombre de décès attendu + nombre de décès COVID-19
nombre de décès
1/4/2020 1436 1436 1436 1425 1539 1314 1425
1/11/2020 1468 1469 1465 1452 1560 1346 1452
1/18/2020 1433 1435 1429 1485 1601 1374 1485
1/25/2020 1442 1446 1438 1493 1613 1376 1493
2/1/2020 1385 1389 1379 1483 1600 1370 1483
2/8/2020 1449 1455 1442 1475 1591 1362 1475
2/15/2020 1352 1359 1345 1453 1554 1355 1453
2/22/2020 1326 1332 1317 1437 1539 1336 1437
2/29/2020 1439 1446 1429 1432 1542 1325 1432
3/7/2020 1357 1365 1348 1415 1526 1306 1415
3/14/2020 1344 1352 1333 1393 1502 1287 1393
3/21/2020 1350 1361 1339 1378 1482 1278 1382
3/28/2020 1466 1474 1456 1363 1464 1265 1381
4/4/2020 1518 1529 1508 1347 1451 1246 1400
4/11/2020 1751 1762 1738 1340 1447 1237 1554
4/18/2020 1826 1839 1812 1329 1433 1229 1845
4/25/2020 2032 2047 2016 1322 1421 1226 1963
5/2/2020 2052 2069 2036 1308 1407 1212 1998
5/9/2020 1857 1874 1840 1288 1390 1189 1938
5/16/2020 1674 1689 1658 1271 1378 1168 1968
5/23/2020 1575 1591 1558 1255 1361 1152 1712
5/30/2020 1669 1686 1650 1239 1342 1139 1738
6/6/2020 1331 1347 1311 1216 1312 1124 1747
6/13/2020 1217 1234 1199 1208 1301 1118 1433
6/20/2020 1202 1223 1183 1203 1301 1107 1416
6/27/2020 1156 1178 1133 1189 1291 1091 1229
7/4/2020 1039 1064 1014 1186 1287 1088 1304

Il est également important de noter que la surmortalité peut être attribuable à d’autres causes qui ne sont pas directement liées à la pandémie. En Nouvelle-Écosse, par exemple, au cours de la semaine se terminant le 25 avril, 37 décès en surnombre ont été enregistrés au-delà de la fourchette attendue. Les 15 décès déclarés comme étant attribuables au virus cette semaine-là ont pu contribuer à ce résultat, mais les vies perdues lors de la fusillade des 18 et 19 avril y auraient aussi contribué.

D’un autre côté, il est également possible que le nombre de décès déclarés comme attribuables au virus dépasse le taux de surmortalité. Au Québec, par exemple, du début mai allant à la première semaine de juin, on a enregistré 1 837 décès en surnombre comparativement à 2 834 décès officiellement attribués au virus. Ce déficit entre la surmortalité et le nombre de décès déclarés comme étant attribuables à la COVID-19 reflète les tendances observées dans d’autres pays. Comme indiqué précédemment, ceci pourrait être le résultat de la première vague du virus, qui a eu des répercussions disproportionnées sur les populations vulnérables, dont certaines personnes pouvaient déjà présenter un risque de décéder dans les mois suivants indépendamment de la COVID-19.

D’autres raisons pourraient expliquer le taux de surmortalité inférieur au nombre de décès déclarés comme étant attribuables au virus. Cela peut inclure, par exemple, les décès attribués à tort à la COVID-19. Les décès peuvent ne pas tous être reliés à un résultat de dépistage et une personne pourrait théoriquement mourir d’autres causes, même en cas de résultat de dépistage positif. Finalement, du fait de leur caractère provisoire, les estimations de la surmortalité peuvent évoluer à mesure que les données rapportées par les provinces s’améliorent.

Vers l’avenir…

Aujourd’hui le 28 août, Statistique Canada diffuse les dénombrements et estimations provisoires des décès pour les 27 premières semaines de l’année 2020. De plus, les données sur les causes de décès des six premiers mois de 2020 ont été également diffusées pour toutes les provinces et territoires à l’exception du Yukon. Les données provisoires, incluant les révisions des estimations provisoires des décès, seront diffusées mensuellement. Les dénombrements et estimations provisoires des décès seront révisés et améliorés dans les diffusions à venir à mesure que les données par les provinces s’améliorent.

Statistique Canada continuera de fournir régulièrement des renseignements à jour sur la surmortalité, au fur et à mesure que ces renseignements sont accessibles, tout au long de la pandémie.

Sources de données et méthodologie

Ces observations se fondent sur un ensemble de données provisoires mis à jour, tiré de la Base canadienne de données sur l’état civil - décès diffusé le 28 août 2020, qui comprend des données relatives aux 27 premières semaines de 2020 (se terminant le 4 juillet), selon les renseignements reçus de toutes les provinces et territoires, à l’exception du Yukon.

Les références à la période de mars à juin désignent la période allant de la semaine se terminant le 28 mars à la semaine se terminant le 6 juin. Les références à la période de mars à la fin avril désignent la période allant de la semaine se terminant le 28 mars à la semaine se terminant le 2 mai. Les références à la période de mai au début juin désignent la période allant de la semaine se terminant le 9 mai à la semaine se terminant le 6 juin.

Pour la présente analyse, la surmortalité hebdomadaire désigne la différence entre le nombre hebdomadaire ajusté et la mortalité attendue en l’absence de pandémie. Les écarts sont pris en compte et font l’objet d’une discussion ici uniquement pour les semaines où la borne inférieure du chiffre ajusté est supérieure à la borne supérieure des décès attendus.

Le modèle utilisé pour estimer le nombre attendu de décès est adapté d’un algorithme de détection des maladies infectieuses élaboré par Farrington et coll.Note  et modifié par Noufaily et coll.Note  et Salmon et coll.Note . Les chiffres ajustés sont obtenus à l’aide d’une approche décrite par Brookmeyer et DamianoNote . Pour obtenir de plus amples détails sur ces modèles et sur la Base canadienne de données sur l’état civil - décès, veuillez consulter les Définitions, sources de données et méthodes relatives aux enquêtes : 3233 – Base canadienne de données de l’état civil – décès.

Références

Centers for Disease Control and Prevention. (2020, June 1st). Excess Deaths Associated with COVID-19.

EuroMOMO. (2020, July 1st). European mortality monitoring.

Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 au Canada en date du 4 juillet est tiré de la page COVID-19 : Mise à jour sur l'éclosion de l'Agence de la santé publique du Canada (site consulté le 17 août). Pour obtenir les renseignements les plus récents, veuillez consulter le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada.

Les renseignements sur les décès liés à la COVID-19 déclarés par l'ASPC sont fondés sur les données soumises par les autorités provinciales et territoriales. Il peut y avoir des différences quant à la façon dont les provinces et les territoires déclarent la date du décès. Cette date peut faire référence à la date réelle du décès ou à la date à laquelle le décès a été enregistré par le secteur de compétence. La source officielle pour les causes de décès sera la base de données canadienne des statistiques de l'état civil à mesure que les données seront disponibles.

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