Logo StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Changements attendus dans les habitudes de dépenses au cours de la période de reprise des activités

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par Farhana Khanam et Sharanjit Uppal

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L’arrivée de la COVID-19 a bousculé de nombreux aspects de la vie des ménages de tout le paysNote . Pendant la pandémie, les gouvernements ont imposé des mesures de distanciation physique et ordonné la fermeture de la majorité des magasins offrant des biens et des services non essentiels. Les déplacements ont été restreints, et de nombreuses activités sportives et de divertissement ont été annulées.

Avec la levée des restrictions, les Canadiens auront l’occasion de reprendre leurs habitudes de dépenses d’avant la pandémie. Le fait de pouvoir reprendre les habitudes d’avant la COVID-19 pourrait dépendre de plusieurs facteurs. Bon nombre de personnes pourraient ne pas être en mesure de le faire s’ils éprouvent des difficultés financières à la suite d’une perte d’emploi ou s’ils craignent d’être infectés ou que des événements indésirables se produisent dans l’avenirNote . En revanche, d’autres personnes pourraient voir leurs dépenses augmenter en raison de la demande refoulée. Les habitudes de dépenses après la pandémie joueront un rôle crucial dans la relance économique.

Le présent article porte sur les changements attendus dans les habitudes de dépenses après la réouverture progressive des magasins et des entreprises ainsi que sur les liens entre ces changements et diverses caractéristiques démographiques. L’article est fondé sur les données de la troisième itération (15 au 21 juin 2020) de la nouvelle Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes de Statistique Canada (SEPC). Plus de 4 000 Canadiens vivant dans les 10 provinces ont répondu à l’enquête. On a demandé aux répondants s’ils pensaient que leurs dépenses seraient supérieures, inférieures ou semblables à celles effectuées avant la pandémie pour certains éléments. Les éléments compris dans l’enquête étaient les suivants : manger au restaurant, commander des mets à emporter, épicerie, médicaments, divertissement, logement, services publics, transport, vêtements, dons de bienfaisance, loisirs, études, garde d’enfants et épargne et investissement.

Les Canadiens prévoient dépenser moins au chapitre des dépenses discrétionnaires

Alors que l’économie reprend, une proportion importante de Canadiens prévoient modifier leurs habitudes de dépenses par rapport à ce qu’elles étaient avant la pandémie. Les changements dans les habitudes de dépenses variaient en fonction des catégories de dépenses examinées. De façon générale, les Canadiens étaient moins susceptibles de signaler un changement dans les habitudes de dépenses pour ce qui est des éléments essentiels (comme le logement, les médicaments, les services publics et l’épicerie). Le plus souvent, lorsque des changements étaient attendus dans les habitudes de dépenses, les répondants déclaraient qu’ils avaient l’intention de dépenser moins qu’avant la pandémie (graphique 1).

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Inférieures, Supérieures, Similaires et Non déclaré, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Inférieures Supérieures Similaires Non déclaré
pourcentage
Manger au restaurant 50,9 20,4 28,1 0,5
Divertissement 37,2 18,6 43,7 0,4
Vêtements 32,2 16,2 51,1 0,5
Loisirs 31,5 22,1 45,7 0,6
Commander des mets à emporter 31,3 16,3 52,1 0,4
Transport 28,0 20,1 51,4 0,4
Garde d’enfants 18,8 18,5 60,3 2,4
Épargne, investissement 18,6 14,4 65,9 1,0
Dons de bienfaisance 16,1 8,8 73,8 1,4
Études 11,6 17,7 69,8 0,9
Épicerie 10,2 19,3 70,0 0,5
Services publics 7,0 16,3 75,7 1,0
Médicaments 5,4 4,3 89,8 0,5
Logement 5,0 8,0 86,6 0,5

Les plus fortes proportions de Canadiens ayant déclaré vouloir réduire leurs dépenses étaient souvent au chapitre des dépenses discrétionnaires. La catégorie ayant affiché la proportion la plus élevée de personnes (51 %) qui ont déclaré prévoir dépenser moins qu’avant la pandémie était celle des repas au restaurant; venaient ensuite le divertissement (37 %), les vêtements (32 %), les loisirs (32 %) et la commande de mets à emporter (31 %).

L’épicerie représentait une catégorie de dépenses pour laquelle une proportion plus élevée de répondants ont déclaré prévoir dépenser plus qu’avant la pandémie, comparativement à la proportion de répondants qui ont déclaré prévoir dépenser moins. Dans cette catégorie, 19 % des répondants ont déclaré prévoir dépenser plus, 10 % ont déclaré prévoir dépenser moins, et 7 sur 10 ont déclaré prévoir dépenser à peu près la même somme. Ces résultats ne sont pas surprenants, étant donné qu’une proportion importante des répondants ont déclaré qu’ils dépenseraient moins pour manger au restaurant et commander des mets à emporter, ce qui devrait faire croître la demande pour les produits d’épicerie. En outre, selon la publication la plus récente des données de l’Indice des prix à la consommation, le prix de certains aliments a augmenté au cours des derniers mois.

Les autres catégories de dépenses pour lesquelles on comptait un plus grand nombre de personnes ayant déclaré vouloir dépenser davantage que celles ayant indiqué vouloir dépenser moins étaient les études (18 % des répondants prévoyaient dépenser plus, et 12 % prévoyaient dépenser moins), les services publics (16 % par rapport à 7 %), le logement (8 % par rapport à 5 %) et les médicaments (5 % par rapport à 4 %).

Les habitudes de dépenses prévues sont liées aux difficultés financières

Le fait que de nombreux Canadiens s’attendent à dépenser moins pour plusieurs éléments peut être attribuable à la crainte de contracter la maladie, mais aussi au fait que beaucoup de personnes ont perdu leur emploi ou ont vu leur revenu diminuer. En avril, 29 % des Canadiens ont déclaré que la pandémie avait eu des répercussions importantes ou modérées sur leur capacité à remplir leurs obligations financières, et le tiers des travailleurs canadiens ont déclaré craindre de perdre leur emploiNote . De plus, de février à avril, 5,5 millions de Canadiens ont perdu leur emploi ou ont vu leur nombre d’heures de travail diminuer, selon les données de l’Enquête sur la population active. Même si de nombreux Canadiens sont retournés au travail en juin, le marché du travail n’a pas complètement regagné le terrain perdu.

Dans la SEPC, on a demandé aux répondants si le revenu de leur ménage était suffisant pour répondre à leurs besoins en matière de transport, de logement, d’alimentation, de vêtements et autres dépenses nécessairesNote . Il n’est pas surprenant de constater que, parmi les répondants qui ont déclaré que leur revenu n’était pas suffisant, une proportion plus élevée d’entre eux ont déclaré prévoir réduire leurs dépenses pour plusieurs éléments, comparativement à la proportion observée chez les autres répondants. Parmi ces éléments figurent l’épargne et l’investissement (45 % de ceux ayant déclaré que leur revenu n’était pas suffisant ont indiqué qu’ils prévoyaient réduire leurs dépenses dans ce domaine, par rapport à 14 % des autres répondants), les dons de bienfaisance (40 % par rapport à 12 %), les vêtements (52 % par rapport à 28 %), la commande de mets à emporter (45 % par rapport à 28 %) et les loisirs (46 % par rapport à 29 %).

Parallèlement, ce groupe était également plus susceptible de déclarer prévoir dépenser davantage pour des éléments essentiels, comme le logement (17 % par rapport à 6 % pour les autres répondants), les services publics (24 % par rapport à 15 %) et l’épicerie (27 % par rapport à 17 %). Ces résultats laissent croire que les personnes qui ont des difficultés à répondre aux besoins de leur ménage prévoient consacrer une plus grande partie de leurs dépenses aux biens essentiels.

Les préoccupations en matière de santé jouent également un rôle dans les habitudes de dépenses prévues

Les préoccupations liées à la santé jouent également un rôle important dans certaines catégories de dépenses, particulièrement les éléments discrétionnaires comme les repas au restaurant. Avec la SEPC, il est possible d’examiner le lien entre les habitudes de dépenses attendues et le degré de préoccupation exprimé par les répondants au sujet de la réouverture de certaines activitésNote .

Parmi ceux ayant indiqué être très préoccupés des risques pour la santé associés au fait « d’aller dans les restaurants et les bars », par exemple, 67 % ont indiqué qu’ils dépenseraient moins dans les repas au restaurant, comparativement à 29 % de ceux qui n’étaient pas préoccupés du tout. De même, parmi ceux ayant indiqué être très préoccupés par les risques pour la santé « d’assister à des spectacles, festivals, films ou événements sportifs », 43 % prévoyaient dépenser moins pour le divertissement, et 38 % ont indiqué qu’ils dépenseraient moins pour les loisirs. Parmi ceux qui n’étaient pas préoccupés du tout, ces pourcentages étaient de 19 % et 17 %, respectivement.

Pour plusieurs catégories de dépenses, les jeunes Canadiens prévoient dépenser davantage

Certains groupes sont probablement plus susceptibles que d’autres de voir leurs habitudes de dépenses changer. Par exemple, de récentes recherches ont révélé que le risque de subir une interruption d’emploi pendant la pandémie variait de façon disproportionnée selon le sexe, le niveau de scolarité et l’âgeNote . Les préoccupations liées à  la santé peuvent aussi varier selon les groupes, et certains groupes n’ont pas les mêmes obligations financières que d’autres. Par exemple, les personnes plus jeunes n’ont généralement pas les mêmes obligations financières que les personnes dans les autres groupes d’âge, qui comprennent souvent des familles avec des enfants.

Les jeunes Canadiens de 15 à 34 ans étaient plus susceptibles de déclarer prévoir dépenser davantage pour certains éléments, comparativement aux personnes âgées de 35 à 54 ans et celles âgées de 55 ans et plus. Cela était particulièrement le cas pour les dépenses consacrées aux loisirs, au divertissement, à l’épargne et à l’investissement ainsi qu’aux études (tableau 1). Plus de 31 % des Canadiens de 15 à 34 ans prévoyaient dépenser davantage pour les loisirs, comparativement à 18 % de leurs homologues plus âgés. Les jeunes étaient également plus susceptibles de déclarer prévoir dépenser davantage pour le divertissement (26 % des répondants de 15 à 34 ans par rapport à 16 % ou moins des répondants des autres groupes d’âge) et l’épargne et l’investissement (24 % par rapport à 13 % ou moins).

L’augmentation prévue des dépenses en loisirs et en divertissement chez les jeunes pourrait être attribuable au fait que ceux-ci sont généralement moins préoccupés que les personnes plus âgées des risques pour la santé qui sont liés à la relance de l’économie. Par exemple, 31 % des jeunes âgés de 15 à 34 ans ont indiqué qu’ils étaient très préoccupés par les risques pour la santé d’aller dans les restaurants et les bars, comparativement à 43 % parmi ceux âgés de 55 ans ou plus. L’augmentation prévue des dépenses en loisirs et divertissement pourrait aussi être liée à une plus grande demande refoulée au sein de ce groupe d’âge et à une amélioration attendue du marché du travail avec la relance de l’économie. Enfin, l’augmentation prévue des dépenses en épargne et en investissement pourrait s’expliquer par les incertitudes à l’égard de l’avenir.


Tableau 1
Changements attendus dans les habitudes de dépenses, selon le groupe d’âge, juin 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Changements attendus dans les habitudes de dépenses 15 à 34 ans, 35 à 54 ans, 55 ans et plus, Supérieures, Inférieures et Similaires, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
15 à 34 ans 35 à 54 ans 55 ans et plus
Supérieures Inférieures Similaires Supérieures Inférieures Similaires Supérieures Inférieures Similaires
pourcentage
Épicerie 15,5 15,7 68,7 19,1 8,5 72,3 22,5 7,3 69,1
Manger au restaurant 25,5 48,7 25,7 17,9 53,8 27,8 18,1 50,4 30,6
Commander des mets à emporter 21,0 32,0 46,9 15,1 31,0 53,8 13,0 30,9 55,3
Médicaments 4,0 9,8 86,0 4,1 4,8 90,6 4,6 2,5 92,0
Divertissement 26,4 28,3 45,2 15,6 43,6 40,5 14,3 39,7 45,2
Logement 8,9 9,0 82,1 9,2 3,2 87,4 6,1 3,2 89,6
Transport 22,2 29,1 48,6 20,7 28,7 50,4 17,8 26,6 54,8
Services publics 19,4 9,1 69,4 17,8 7,2 75,0 12,8 5,3 80,9
Épargne, investissement 24,1 19,7 54,2 13,3 19,1 67,6 7,5 17,4 74,1
Dons de bienfaisance 11,2 16,4 69,6 8,7 17,7 73,6 7,0 14,6 77,0
Vêtements 22,0 28,4 49,3 14,4 33,4 52,2 12,9 34,4 51,7
Garde d’enfants 21,0 13,0 65,0 20,0 24,9 54,7 7,7 13,5 66,5
Loisirs 31,3 27,0 41,1 18,0 36,8 45,1 18,0 30,7 50,0
Études 24,1 8,8 66,6 14,2 13,0 72,8 10,6 14,9 71,2

Pour la plupart des catégories de dépenses, les différences observées entre les hommes et les femmes n’étaient pas significatives. Cependant, une proportion plus élevée de femmes que d’hommes prévoyaient réduire leurs dépenses en vêtements (37 % des femmes par rapport à 27 % des hommes) et en loisirs (35 % par rapport à 28 %). En outre, une proportion plus élevée de femmes prévoyaient augmenter leurs dépenses en dons de bienfaisance (11 % par rapport à 6 %). La proportion plus élevée de femmes prévoyant augmenter leurs dépenses en dons de bienfaisance concorde avec les résultats d’autres études, qui révèlent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de faire des dons aux organismes de bienfaisanceNote .

Les immigrants sont plus susceptibles de modifier leurs habitudes de dépenses en raison de la pandémie

Les immigrants étaient généralement plus susceptibles que les personnes nées au Canada de déclarer prévoir dépenser moins qu’avant la pandémie (tableau 2), ce qui concorde avec les constatations tirées d’études antérieures selon lesquelles les immigrants étaient plus susceptibles de déclarer avoir été touchés financièrement par la pandémieNote . Cela était particulièrement le cas pour les repas au restaurant (63 % des immigrants ayant indiqué qu’ils dépenseraient moins, par rapport à 48 % des personnes nées au Canada), le transport (39 % par rapport à 25 %), les loisirs (43 % par rapport à 29 %), l’épargne et l’investissement (29 % par rapport à 15 %) et les vêtements (42 % par rapport à 30 %).


Tableau 2
Changements attendus dans les habitudes de dépenses, selon le statut d’immigration, juin 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Changements attendus dans les habitudes de dépenses Personnes nées au Canada, Personnes immigrantes, Supérieures, Inférieures et Similaires, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Personnes nées au Canada Personnes immigrantes
Supérieures Inférieures Similaires Supérieures Inférieures Similaires
pourcentage
Épicerie 17,9 9,3 72,3 24,4 13,5 61,8
Manger au restaurant 20,9 47,7 31,0 18,2 62,5 18,3
Commander des mets à emporter 15,4 28,7 55,7 19,0 39,4 40,6
Médicaments 4,4 5,4 90,0 3,9 5,3 89,7
Divertissement 18,8 35,1 45,8 18,3 45,4 35,5
Logement 7,3 4,5 87,7 9,7 6,2 83,4
Transport 20,3 24,9 54,5 18,3 39,1 41,9
Services publics 14,9 7,1 76,9 20,5 6,6 72,1
Épargne, investissement 14,9 15,4 68,7 12,2 29,4 57,5
Dons de bienfaisance 8,4 14,9 75,2 9,5 20,3 69,2
Vêtements 16,5 29,7 53,5 15,4 41,6 42,2
Garde d’enfants 17,1 18,0 63,2 20,2 21,8 53,7
Loisirs 22,2 28,7 48,6 22,8 42,7 33,6
Études 16,9 11,3 71,4 20,8 12,3 64,7

Les résidents du Québec sont plus susceptibles que les résidents des autres régions de déclarer prévoir augmenter leurs dépenses

À l’échelle régionale, le Québec s’est démarqué des autres régions en ce qui a trait à la proportion plus élevée de résidents qui ont déclaré prévoir augmenter leurs dépenses, pour la plupart des catégories (tableau 3). Les résidents du Québec prévoyaient dépenser plus au chapitre des études (32 % des résidents du Québec par rapport à 18 % des résidents du Canada), des vêtements (26 % par rapport à 16 %), des loisirs (32 % par rapport à 22 %), du divertissement (27 % par rapport à 19 %) et des repas au restaurant (28 % par rapport à 20 %).


Tableau 3
Changements attendus dans les habitudes de dépenses, selon la région, juin 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Changements attendus dans les habitudes de dépenses Canada, Atlantique, Québec, Ontario, Prairies, Colombie-Britannique, Supérieures et Inférieures, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Canada Atlantique Québec Ontario Prairies Colombie-Britannique
Supérieures Inférieures Supérieures Inférieures Supérieures Inférieures Supérieures Inférieures Supérieures Inférieures Supérieures Inférieures
pourcentage
Épicerie 19,3 10,2 20,0 7,1 23,2 7,0 17,2 13,1 15,1 10,2 24,3 8,5
Manger au restaurant 20,4 50,9 17,3 46,1 28,2 43,1 17,2 55,6 21,4 50,2 17,3 53,6
Commander des mets à emporter 16,3 31,3 15,4 28,4 15,3 24,4 17,2 34,8 14,1 30,5 18,4 33,9
Médicaments 4,3 5,4 4,1 4,1 4,2 5,4 4,7 5,8 3,7 5,2 3,9 4,8
Divertissement 18,6 37,2 12,6 40,6 27,4 25,8 18,5 41,2 14,1 41,0 13,0 38,4
Logement 8,0 5,0 8,2 4,3 8,3 4,8 10,3 4,7 4,8 5,0 4,4 6,0
Transport 20,1 28,0 20,4 23,4 22,2 22,5 19,7 31,2 21,5 29,2 16,0 28,5
Services publics 16,3 7,0 13,1 5,4 15,0 7,3 19,1 8,9 13,0 3,9 16,1 6,0
Épargne, investissement 14,4 18,7 11,2 14,7 10,0 18,8 16,7 18,3 13,6 20,2 17,5 19,2
Dons de bienfaisance 8,8 16,1 6,4 15,3 7,1 15,4 9,2 14,8 7,3 19,6 12,9 16,2
Vêtements 16,2 32,2 12,8 28,6 25,9 25,8 15,1 35,4 11,3 34,9 11,1 31,9
Garde d’enfants 18,5 18,8 16,1 22,5 21,5 9,7 17,7 23,0 14,7 18,6 21,7 20,7
Loisirs 22,1 31,5 17,0 29,9 31,6 24,1 21,0 34,1 19,3 36,3 15,6 30,8
Études 17,7 11,6 12,6 12,3 32,0 5,5 16,3 13,7 13,6 14,9 10,3 8,6

Le Québec se démarquait également en ce qui a trait à la proportion de personnes ayant indiqué vouloir dépenser moins dans plusieurs domaines. Les écarts les plus prononcés par rapport à la moyenne canadienne étaient au chapitre du divertissement (26 % des résidents du Québec par rapport à 37 % des résidents du Canada), de la garde d’enfants (10 % par rapport à 19 %), des repas au restaurant (43 % par rapport à 51 %), des études (6 % par rapport à 12 %) et de la commande de mets à emporter (24 % par rapport à 31 %).

Comparativement à la moyenne canadienne, les résidents de l’Ontario étaient plus susceptibles de déclarer prévoir réduire leurs dépenses pour un certain nombre d’éléments, comme le divertissement, les repas au restaurant, la commande de mets à emporter, les vêtements et la garde d’enfants. Les résidents des autres régions se rapprochaient davantage de la moyenne canadienne.

Les résultats ci-dessus laissent croire que même si les habitudes de dépenses sont demeurées les mêmes ou ont augmenté dans certains secteurs comme les dépenses d’épicerie par exemple, les dépenses pourraient diminuer dans plusieurs autres secteurs, notamment celles liées aux dépenses discrétionnaires. Les résultats montrent aussi que les changements dans les habitudes de dépenses ne dépendent pas seulement des contraintes financières, mais aussi des préoccupations qu’ont les gens par rapport aux risques pour la santé qui sont liés à la relance de l’économie.

Au cours des semaines qui suivront, Statistique Canada continuera de surveiller les impacts de la COVID-19 sur les Canadiens, en menant des enquêtes supplémentaires et des initiatives de collecte des données qui se fondent sur l’approche participative et les enquêtes par panel en ligne.

Source des données

Les données du présent article proviennent de la troisième itération (15 au 21 juin 2020) de la nouvelle Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC) de Statistique Canada, dans le cadre de laquelle un panel de Canadiens ont accepté de répondre à un certain nombre de courtes enquêtes en ligne. La SEPC fait appel à un panel probabiliste fondé sur l’Enquête sur la population active (EPA), et elle est par conséquent représentative de l’ensemble de la population.

Références

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DENG, Zechuan, René MORISSETTE et Derek MESSACAR. 2020. « Faire tourner l’économie à distance : le potentiel du travail à domicile pendant et après la COVID-19 », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, produit no 45-28-0001 au catalogue de Statistique Canada.

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