Logo StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleurCrainte de stigmatisation liée à la COVID-19

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par Darcy Hango

Début de l’encadré

Le présent article fournit des données désagrégées afin de mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur certains groupes. Visitez le Carrefour de statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion pour obtenir davantage d’analyses, notamment des données désagrégées sur le travail, la sécurité publique, la santé et bien plus encore.

Fin de l’encadré

Alors que les gouvernements commencent à assouplir les mesures de protection en matière de santé et à permettre l’ouverture de plus d’entreprises et d’installations récréatives, le nombre d’interactions directes avec les autres augmentera probablement pour la plupart des gens. À mesure que la société assouplit les restrictions et que les contacts sociaux augmentent, de nombreux Canadiens se sentiront probablement soulagés de retrouver une vie plus « normale ». Cependant, d’autres Canadiens pourraient devenir plus craintifs pour un certain nombre de raisons, y compris celle d’être stigmatisés parce qu’on pourrait juger qu’ils exposent les autres à un risque.

Les éclosions de maladies infectieuses peuvent être associées à une grande crainte de contracter la maladie au sein de la populationNote  . Cette crainte peut, par la suite, susciter des sentiments de méfiance et de suspicion parmi la population. Plusieurs raisons permettent d’expliquer les sentiments de crainte et de méfiance ressentis par certaines personnes dans le contexte d’une pandémie. Par exemple, des données récentes suggèrent que certains  travailleurs de la santé en Italie ont été victimes d’une stigmatisation sociale parce qu’on craignait qu’ils aient été en contact avec la maladieNote  . De plus, des reportages médiatiques laissent entendre que les Chinois et les autres personnes d’origine asiatique au Canada (et partout dans le monde) sont victimes de stigmatisation depuis le début de l’éclosion de COVID-19Note  .

Le présent article porte sur les groupes de personnes qui craignent davantage d’être la cible de comportements indésirables en raison du risque perçu d’exposition à la COVID-19. Il vise aussi à étudier les raisons précises qui ont été invoquées par les Canadiens et qui leur font croire qu’ils peuvent être la cible de comportements indésirables, dont le fait de ne pas porter de masque; d’être un travailleur de la santé (y compris les personnes qui travaillent dans une résidence pour personnes âgées, un établissement de soins infirmiers ou une autre résidence de soins de longue durée); de travailler dans un lieu de travail associé au risque de contracter la COVID-19; d’avoir des problèmes de santé autres que la COVID-19 qui les font tousser ou éternuer; d’avoir d’autres problèmes de santé et d’être âgés, de même que leur identité raciale. Les données proviennent d'une nouvelle source de données par panel, la Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes, qui interroge régulièrement le même groupe de Canadiens pour savoir comment ils se portent dans le contexte de la pandémie.

Le fait de ne pas porter de masque, l’identité raciale et le fait d’avoir des problèmes de santé causant des symptômes semblables à ceux de la COVID-19 sont les raisons les plus souvent invoquées pour justifier la crainte d’être stigmatisé

Au début de juin, 20 % des Canadiens ont déclaré que, depuis que les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux ou municipaux ont commencé à assouplir les mesures de protection en matière de santé mises en place pour combattre la COVID-19, ils craignaient d’être la cible de comportements indésirables parce qu’on pourrait juger qu’ils exposent les autres à un risque de contracter la COVID-19.

On a également demandé aux répondants d’indiquer les raisons pour lesquelles ils craignaient d’être stigmatisésNote  . Parmi les Canadiens qui craignaient d’être la cible de comportements indésirables (20 % d’entre eux), la moitié ont dit qu’ils craignaient d’être ciblés parce qu’ils ne portaient pas de masque tout le temps (graphique 1). Selon un récent rapport, environ le tiers des Canadiens n’avaient pas l’intention de porter de masque dans les espaces publics où l’éloignement physique est difficile à maintenir. Cette proportion était plus élevée chez certaines catégories de personnes, dont les hommes, les jeunes et les personnes nées au CanadaNote  . Au moment de la publication de cet article toutefois, de nombreuses juridictions au Canada avaient introduit des directives rendant le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics intérieurs.

Graphique 1 Raisons invoquées par les personnes craignant d’être stigmatisées alors que les gouvernements assouplissent les mesures de protection en matière de santé, juin 2020

Tableau de données pour le graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Raisons (titres de rangée) et Femmes, Hommes et Les deux sexes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Raisons Femmes Hommes Les deux sexes
pourcentage
Je travaille dans un hôpital ou un autre établissement de soins de santé 13,9 Note F: trop peu fiable pour être publié 10,7
Je suis âgé 12,1 14,3 13,1
J’ai d’autres problèmes de santé 10,2 19,5 14,3
Mon lieu de travail est associé au risque de contracter la COVID-19 18,7 19,9 19,3
Mon identité raciale 19,8 21,7 20,6
J’ai des problèmes de santé autres que la COVID-19 qui me font tousser ou éternuer 23,9 18,1 21,3
Je ne porte pas de masque tout le temps 47,3 53,7 50,1

Les deux autres raisons les plus souvent invoquées par les Canadiens qui craignaient d’être la cible de comportements indésirables étaient le fait d’avoir des problèmes de santé causant des symptômes physiques semblables à ceux de la COVID-19 et l’identité raciale. Un peu plus de 1 personne sur 5 qui craignait d’être la cible de comportements indésirables a attribué cette crainte à un problème de santé autre que la COVID-19 qui la faisait tousser ou éternuer (p. ex. des allergies saisonnières), tandis qu’environ 1 personne sur 5 a déclaré craindre d’être la cible de comportements indésirables en raison de son identité racialeNote  .

Les résultats montrent également que les Canadiens dont le lieu de travail pouvait être associé à un risque plus élevé de contracter la COVID-19 ressentaient des inquiétudes. Par exemple, près de 20 % des répondants, autres que ceux qui travaillaient dans un établissement de soins de santé, ont dit craindre d’être la cible de comportements indésirables parce que leur lieu de travail est associé à un risque plus élevé de contracter la COVID-19Note  . Par ailleurs, un peu plus de 1 répondant sur 10 a déclaré craindre d’être la cible de comportements indésirables parce qu’il travaillait dans un hôpital ou un autre établissement de soins de santé, comme un établissement de soins infirmiers ou une autre résidence de soins de longue durée.

Les répondants pouvaient également sélectionner leur âge parmi les raisons expliquant leur crainte. De ceux qui craignaient d’être stigmatisés, 13 % ont attribué cette crainte au fait qu’ils étaient des personnes âgéesNote  . Les Canadiens âgés sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé, sont généralement plus vulnérables et ont subi plus d’effets indésirables de la COVID-19. Dans tous les cas, les taux étaient semblables chez les hommes et les femmes.

Certains groupes de Canadiens sont plus susceptibles de craindre d’être stigmatisés

La proportion de Canadiens qui ont déclaré craindre être la cible de comportements indésirables durant l’assouplissement les restrictions s’est établie à 20 %, mais certains groupes de la population enregistraient des taux plus élevés que d’autres. Plus précisément, cette proportion était plus élevée chez les Canadiens de moins de 55 ans, alors qu’elle était moins élevée chez ceux de plus de 55 ans (tableau 1). Les résultats selon l’âge étaient semblables chez les hommes et les femmes, à l’exception des jeunes femmes de 15 à 24 ans, qui ont enregistré la proportion la plus élevée de personnes craignant d’être stigmatisées, soit 32 % (comparativement à 19% chez les jeunes hommes).


Tableau 1
Proportion de répondants craignant d’être stigmatisés alors que les gouvernements assouplissent les mesures de protection en matière de santé, selon diverses caractéristiques sociodémographiques et le sexe du répondant, juin 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Proportion de répondants craignant d’être stigmatisés alors que les gouvernements assouplissent les mesures de protection en matière de santé Total, Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Total Hommes Femmes
pourcentage
Sexe
Hommes (réf.) 17,9 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Femmes 21,4 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Âge
15 à 34 ans 25,2 18,9 31,6Tableau 1 Note 
35 à 44 ans 23,2 21,1 25,2
45 à 54 ans (réf.) 23,3 23,9 22,8
55 à 64 ans 12,9Note * 14,1Note * 11,7Note *
65 ans et plus 11,4Note * 12,0Note * 11,0Note *
Depuis que des restrictions ont été imposées en raison de la pandémie de COVID-19, le revenu de votre ménage est-il suffisant pour répondre à ses besoins?
Suffisant ou plus que suffisant (réf.) 17,8 14,0 21,3Tableau 1 Note 
Insuffisant 28,3Note * 33,2Note * 22,1
Plus haut niveau de scolarité
Niveau inférieur aux études secondaires (réf.) 27,9 21,0 34,0
Études secondaires ou études postsecondaires partielles 19,4 18,8 19,8
Diplôme ou grade postsecondaire, non universitaire 16,5Note * 14,3 19,0Note *
Diplôme ou grade universitaire 19,6 20,1 19,1Note *
Statut d’immigration
Personnes nées au Canada 16,7Note * 14,6Note * 18,9Note *
Personnes immigrantes (réf.) 28,5 28,5 28,5
Personnes vivant en région rurale ou urbaine
Région urbaine (réf.) 21,0 19,1 22,9
Région rurale 12,3Note * 10,8Note * 13,7Note *

Par ailleurs, les immigrants (29 %) étaient presque deux fois plus susceptibles que les personnes nées au Canada (17 %) de déclarer craindre être la cible de comportements indésirables. Une étude antérieure effectuée au début de la période de confinement a révélé que les immigrants étaient également plus susceptibles de ressentir des inquiétudes à l’égard des répercussions de la pandémie sur le plan de la santé et sur le plan socialNote  .

Parmi les autres groupes au sein desquels la proportion de personnes craignant d’être la cible de comportements indésirables était élevée figuraient les adultes vivant en région urbaine. Plus précisément, 21 % de la population urbaine a déclaré craindre d’être stigmatisée, comparativement à 12 % de la population des régions rurales. Les résultats étaient les mêmes chez les hommes et les femmes. Les personnes qui ont déclaré que le revenu de leur ménage n’était pas suffisant pour répondre aux besoins de leur ménage dans le contexte de la pandémie ont également exprimé plus d’inquiétudes, même si ces résultats étaient significatifs uniquement chez les hommes. En outre, des différences ont été observées selon le niveau de scolarité, mais seulement chez les femmes : les femmes sans diplôme d’études secondaires étaient plus susceptibles de déclarer craindre d’être la cible de comportements indésirables que celles qui étaient titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires.

De nombreuses personnes immigrantes craignent d’être stigmatisées en raison de leur identité raciale

Compte tenu de l’écart important entre la population immigrante et la population née au Canada en ce qui concerne la crainte d’être stigmatisé, il importe d’étudier cette crainte plus en détail. Au total, plus de 20 % des personnes qui ont dit craindre d’être la cible de comportements indésirables attribuaient cette crainte à leur identité raciale. Les données du tableau 2 montrent que cette crainte était ressentie de façon disproportionnée chez les immigrants. Par exemple, parmi les personnes qui craignaient d’être stigmatisées, les immigrants (42 %) étaient beaucoup plus susceptibles que les personnes nées au Canada (9 %) d’attribuer cette crainte à leur identité raciale.


Tableau 2
Raisons invoquées par les personnes craignant d’être stigmatisées alors que les gouvernements assouplissent les mesures de protection en matière de santé, selon le statut d’immigration, juin 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Raisons invoquées par les personnes craignant d’être stigmatisées alors que les gouvernements assouplissent les mesures de protection en matière de santé Total, Personnes nées au Canada et Personnes immigrantes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Total Personnes nées au Canada Personnes immigrantes
pourcentage
Raisons
Mon identité raciale 20,6 8,7 41,7Note *
Je travaille dans un hôpital ou un autre établissement de soins de santé 10,7 12,8 7,1
Mon lieu de travail est associé au risque de contracter la COVID-19 19,3 17,7 22,0
J’ai des problèmes de santé autres que la COVID-19 qui me font tousser ou éternuer 19,3 23,5 17,5
J’ai d’autres problèmes de santé 14,3 12,8 Note F: trop peu fiable pour être publié
Je suis âgé 12,7 12,9 12,2
Je ne porte pas de masque tout le temps 50,1 59,6 33,4Note *

Le taux plus élevé observé chez les immigrants est probablement lié au fait qu’une proportion importante d’entre eux — en particulier les immigrants récents — sont des minorités visibles. Selon un rapport récent fondé sur les données d’une enquête menée selon une approche participative, les participants qui faisaient partie d’un groupe de minorités visibles étaient plus susceptibles d’estimer que le nombre d’incidents de harcèlement ou d’attaques motivés par la race, l’origine ethnique ou la couleur de la peau avait augmenté depuis le début de la pandémie de COVID-19 (18 %, par rapport à 6 % chez les autres participants). Ce pourcentage était encore plus élevé chez les participants qui se sont identifiées comme étant d’origine chinoise (30 %), coréenne (27 %) et asiatique du Sud-Est (19 %)Note  .

D’autres résultats du tableau 2 indiquent que les immigrants étaient tout aussi susceptibles que les personnes nées au Canada d’invoquer leur lieu de travail ou le fait de travailler dans un hôpital ou un autre établissement de soins de santé pour justifier leur crainte d’être la cible de comportements indésirables et cela, même si les immigrants sont nettement plus susceptibles que la population née au Canada de travailler dans certaines professions qui les exposent au risque de contracter la maladie, comme les aides-infirmiers, les aides-soignants ou les préposés aux bénéficiairesNote  . De même, les immigrants étaient tout aussi susceptibles que les personnes nées au Canada d’invoquer leur état de santé ou leur âge pour justifier leur crainte d’être la cible de comportements indésirables.

En revanche, les immigrants étaient beaucoup moins nombreux que les personnes nées au Canada à craindre d’être la cible de comportements indésirables en raison d’un manquement aux protocoles de sécurité, comme le fait de ne pas porter de masque. Cela concorde avec un autre rapport selon lequel les personnes immigrantes étaient plus susceptibles que les personnes nées au Canada de déclarer qu’elles porteront un masque dans les espaces publics à mesure que les mesures de sécurité liées à la COVID-19 seront assoupliesNote  .

Statistique Canada continue de publier des informations sur la situation de divers sous-groupes de population dans le contexte de la pandémie. Des rapports récents ont examiné les perceptions de la sécurité parmi les groupes désignés comme minorités visibles, ainsi que l'impact économique de la pandémie sur les groupes de population désignés comme minorités visibles. Au cours des prochaines semaines, Statistique Canada continuera à fournir des informations supplémentaires sur des questions qui concernent des groupes spécifiques de Canadiens.

Sources de données et méthodologie

Pour obtenir des renseignements actuels sur la façon dont les Canadiens se sentent à l’égard des efforts de relance déployés dans le contexte de la pandémie de COVID-19, Statistique Canada a élaboré une nouvelle enquête par panel en ligne, la Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC). Du 15 au 21 juin, plus de 4 000 répondants des 10 provinces ont participé à la troisième vague de la SEPC. Comme la SEPC cible un sous-échantillon de répondants de l’Enquête sur la population active (EPA), un certain nombre de variables (âge, sexe, plus haut niveau de scolarité et lieu de naissance) ont été tirées des données de l’EPA. Toutes les différences dont fait état le présent article entre les sous-groupes de population sont significatives au niveau de 5 % (p < 0,05). Des poids bootstrap ont été utilisés pour les tests de signification.

Références

AGUILERA, Jasmine. 3 février 2020. « Xenophobia ‘is a pre-existing condition.’ How harmful stereotypes and racism are spreading around the coronavirus », Time, (site consulté le 24 juin 2020).

HEIDINGER, Loanna, et Adam COTTER. 2020. « Perceptions à l’égard de la sécurité personnelle parmi les groupes de population désignés comme minorités visibles au Canada pendant la pandémie de COVID-19 », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, produit no 45-28-0001 au catalogue de Statistique Canada.

LAROCHELLE-CÔTÉ, Sébastien, et Sharanjit UPPAL 2020. « Les inquiétudes d’ordre social et économique des immigrants pendant la pandémie de COVID-19 », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, produit no 45-28-0001 au catalogue de Statistique Canada.

PERSON, Bobbie, et coll. 2004. « Fear and stigma: The epidemic within the SARS outbreak », Emerging Infectious Diseases, vol. 10, no 2, p. 358 à 363.

RAMACI, Tiziana, et coll. 2020. « Social stigma during COVID-19 and its impact on HCWs outcomes », Sustainability, vol. 12, 3834.

STATISTIQUE CANADA. 2020a. « Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes 3 : Reprise des activités économiques et sociales pendant la COVID-19 », Le Quotidien, 8 juillet 2020.

STATISTIQUE CANADA. 2020b. « Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes 2 : suivi des effets de la COVID-19, mai 2020 », Le Quotidien, 4 juin 2020.

TURCOTTE, Martin, et Katherine SAVAGE. 2020. « La contribution des immigrants et des groupes de population désignés comme minorités visibles aux professions d’aide-infirmier, d’aide-soignant et de préposé aux bénéficiaires », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, produit no 45-28-0001 au catalogue de Statistique Canada.

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