StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Accès aux parcs et aux espaces verts et utilisation de ceux-ci : les répercussions possibles de la COVID-19 sur les ménages canadiens

L’Enquête sur les ménages et l’environnement de 2017 comportait des questions sur l’accès des ménages aux parcs et aux espaces verts publics et leur utilisation de ceux-ci, qu’ils soient situés à proximité de leur résidence^Note  ou non. Les réponses à ces questions en ce qui concerne des variables sociodémographiques comme l’emplacement, la composition du ménage et le type de logement, peuvent fournir des renseignements sur l’incidence possible des restrictions attribuables à la COVID-19 sur les ménages canadiens.

Proximité des parcs et des espaces verts publics et utilisation de ceux-ci

En 2017, la plupart des ménages canadiens (87 %) ont déclaré avoir un parc à 10 minutes de leur résidence. Parmi ces ménages, 85 % ont indiqué l’avoir visité au cours des 12 mois précédant l’enquête.

Certains ménages (13 %) ont déclaré n’avoir aucun parc ou espace vert à proximité de leur résidence. Parmi ces ménages, 39 %^Note  ont indiqué avoir quand même visité un parc ou un espace vert au cours des 12 mois précédant l’enquête.

Dans les régions urbaines, où les parcs sont les principaux espaces verts à proximité, il est possible que les effets liés aux restrictions d’accès se fassent davantage sentir. Plus la densité urbaine était forte là où vivait le ménage, plus ce dernier était susceptible de déclarer avoir un parc à proximité de chez lui. Dans les grands centres urbains^Note , 90 % des ménages ont indiqué avoir un parc proche de leur résidence, comparativement à 85 % des ménages dans les villes^Note  et à 75 % des ménages dans les régions rurales et les petites villes^Note  .

Ménages comptant des enfants

Les familles comptant des enfants^Note  qui se rendaient régulièrement dans un parc pour faire des jeux ou des activités de plein air peuvent trouver que les restrictions d’accès aux parcs attribuables à la COVID-19 sont particulièrement problématiques. Parmi les ménages comptant des enfants qui ont déclaré avoir un parc à proximité de leur résidence en 2017, 95 % l’avaient visité. Par comparaison, seulement 82 % des ménages sans enfant qui vivaient près d’un parc s’y étaient rendus.

Revenu du ménage

La probabilité qu’un ménage déclare avoir un parc à proximité de sa résidence était liée au revenu annuel total du ménage. En 2017, plus le revenu annuel total du ménage était élevé, plus ce dernier était susceptible d’avoir un parc ou un espace vert public proche de chez lui. Près des trois quarts (76 %) des ménages ayant un revenu annuel inférieur à 20 000 $ ont déclaré avoir accès à un parc à proximité de leur résidence, comparativement à 95 % des ménages touchant un revenu annuel de 150 000 $ ou plus. De la même façon, la probabilité qu’un ménage ayant un parc à proximité l’ait visité allait de 73 % pour les ménages à faible revenu à 94 % pour ceux à revenu élevé.

Faute d’avoir accès à un parc par suite des mesures d’éloignement physique liées à la COVID-19, les ménages ayant une pelouse ou un espace gazonné autour de leur logement ont pu l’utiliser pour certaines activités de plein air, en remplacement du parc. Parmi tous les ménages, ceux gagnant un revenu annuel inférieur à 20 000 $ (40 %) étaient moins susceptibles que ceux touchant un revenu annuel de 150 000 $ ou plus (86 %) d’avoir une pelouse autour de leur logement.

Méthodologie

L’Enquête sur les ménages et l’environnement (EME) vise à obtenir auprès des ménages canadiens des renseignements sur leurs activités et leurs comportements à l’égard de l’environnement. L’enquête porte sur un vaste éventail de sujets, comme la consommation et la conservation d’eau et d’énergie, les produits dangereux utilisés à la maison, ainsi que les interactions du ménage avec la nature. Les gouvernements s’appuient sur les données de l’enquête pour orienter les politiques et les programmes, les chercheurs s’en servent pour en savoir plus sur les Canadiens, tandis que les particuliers les utilisent pour voir comment ils se comparent au reste du pays.

Dans le cadre de l’EME de 2017, on a interviewé environ 22 000 ménages d’octobre 2017 au début de janvier 2018.

La population cible de l’EME de 2017 était composée des ménages au Canada, sauf les ménages situés au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, les ménages situés dans des réserves et autres peuplements autochtones des provinces, et les ménages formés entièrement de membres à temps plein des Forces armées canadiennes. Les établissements et les ménages de certaines régions éloignées étaient également exclus.

Réalisée pour la première fois en 1991, l’EME a ensuite été menée en 1994, en 2006 et tous les deux ans à compter de 2007. Certaines variables environnementales du premier cycle sont mesurées encore aujourd’hui, mais un grand nombre de nouveaux thèmes ont été ajoutés au fil des ans.

Références

Commission de la capitale nationale. 2020. « Avis de fermeture ». fil Twitter de la CCN. 2 avril 2002, (site consulté le 1 juin 2020).

Gouvernement de la Colombie-Britannique. 2020. « All BC Parks Closing ». British Columbia Government News, 8 avril 2002, (site consulté le 25 mai 2020).

Houlden, Victoria, Scott Welch, João Porto de Albuquerue, Stephen Jarvis, and Karen Rees. (2018). « The relationship between greenspace and mental wellbeing of adults: A systematic review ». PLoS ONE, volume 13 n^o 9.

Parcs Canada. 2020. Communiqué de presse du 24 mars 2020, (site consulté le 1 juin 2020).

Vanaken, Gert-Jan, and Marina Danckaerts. (2018). « Impact of green space exposure on children's and adolescents' mental health: A systematic review ». International Journal of Environmental Research and Public Health, volume 15 n^o 12.

Ville de Toronto. 2020. « City of Toronto closing playgrounds and other parks amenities to stop the spread of COVID-19 ». City of Toronto Media Room: News Releases & Media Advisories, 25 mars 2020, (site consulté le 8 juin 2020).