Le taux de pauvreté et la situation de faible revenu des personnes âgées au Canada : une analyse intersectionnelle

par Karine Leclerc

Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion

Date de diffusion : le 4 décembre 2024

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Faits saillants

  • Au Canada, les taux de faible revenu des personnes âgées (65 ans et plus) ont connu une baisse considérable au cours des dernières décennies, particulièrement depuis la fin des années 1970 jusqu’au milieu des années 1990.
  • De 1976 à 1995, le revenu médian après impôt des personnes âgées a augmenté de 65,0 %, surtout en raison des transferts gouvernementaux (comme le Régime de pensions du Canada, le Régime de rentes du Québec, la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti). De 1996 à 2022, le revenu médian après impôt des personnes âgées a continué de progresser (35,7 %), mais à un rythme plus lent, principalement en raison des hausses de leur revenu du marché.
  • Dans l’ensemble, le niveau de revenu des personnes âgées s’est amélioré au fil du temps, mais, parallèlement, il a perdu du terrain par rapport au niveau de revenu des personnes plus jeunes de 18 à 64 ans depuis le milieu des années 1990, augmentant ainsi l’écart entre les revenus de ces deux générations.
  • Les situations de faible revenu des femmes et des hommes âgés ont suivi la même tendance au fil du temps. Cependant, les femmes âgées affichaient un revenu plus bas et des taux plus élevés de faible revenu que les hommes âgés durant la période à l’étude, et les transferts gouvernementaux représentaient une plus grande part du revenu des femmes âgées.
  • La différence de revenu médian entre les hommes âgés et les femmes âgées a peu régressé au fil du temps. L’écart entre les genres au chapitre du revenu médian était de 33,8 % en 1976, et il a diminué de 7,7 points de pourcentage au cours de la période à l’étude pour atteindre 26,1 % en 2022.
  • De tous les groupes de femmes âgées, les femmes âgées racisées étaient les plus susceptibles d’afficher un faible revenu ou de vivre dans la pauvreté (18,6 % selon la mesure de faible revenu après impôt [MFR-ApI] et 9,1 % selon la mesure fondée sur un panier de consommation [MPC]), suivies des femmes âgées immigrantes (17,6 % selon la MFR-ApI et 7,3 % selon la MPC).
  • Parmi les femmes âgées racisées (de l’un des six plus grands groupes racisés au Canada), les femmes philippines étaient les moins susceptibles de toutes les femmes racisées du même groupe d’âge d’afficher un faible revenu (9,0 % selon la MFR-ApI) ou de vivre dans la pauvreté (5,8 % selon la MPC). En fait, les femmes âgées non racisées (16,7 % selon la MFR-ApI) présentaient un taux de faible revenu supérieur à celui des femmes philippines du même groupe d’âge.
  • En ce qui concerne les femmes âgées immigrantes, les résultats variaient considérablement selon la période d’immigration et leur appartenance ou non à un groupe racisé. Par exemple, le taux de faible revenu des femmes immigrantes non racisées âgées de 65 ans et plus qui ont immigré avant 2011 (16,4 %) était le plus faible parmi toutes les femmes immigrantes du même groupe d’âge, et il était aussi assez similaire au taux observé chez les femmes âgées non racisées nées au Canada (16,7 %).
  • Remerciements

    La présente étude est financée par Femmes et Égalité des genres Canada.

    Introduction

    La population du Canada est vieillissante; le nombre et la proportion de personnes âgées augmentent. Au 1er juillet 2023, environ un cinquième (18,9 %) de la population était âgé d’au moins 65 ans (en hausse par rapport à 12,6 % en 2000), tandis que le groupe d’âge des personnes de 0 à 15 ans représentait 16,5 % de la population, en baisse par rapport à 20,5 % au tournant du millénaire (Statistique Canada, tableau 17-10-0005-01). On s’attend à ce que le vieillissement de la population se poursuive et qu’il s’accélère au cours des prochaines années. Selon les projections démographiques, le groupe d’âge des personnes de 65 ans et plus pourrait représenter le quart de la population (24,9 %) d’ici 2051, soit un total de près de 12 millions de personnes (Statistique Canada, 2022). Cette accélération du vieillissement de la population canadienne s’explique par le niveau de fécondité qui se situe sous le seuil de renouvellement des générations depuis le début des années 1970, par la hausse quasi continue de l’espérance de vie et par l’avancée en âge des baby-boomers.

    Le vieillissement de la population a des répercussions dans de nombreux domaines comme la santé, le logement, les soins donnés et reçus et le marché du travail (notamment la part de la population sur le marché du travail); il modifie l’équilibre des services nécessaires et contribue à accroître les pressions dans plusieurs secteurs, notamment ceux de la santé et de la main-d’œuvre. Par exemple, les personnes âgées sont plus susceptibles de demander des services liés aux soins de santé et de chercher différents types de logements (comme des maisons ou des appartements de petite taille ou des maisons de retraite) que les jeunes adultes, qui songent peut-être à acheter une première propriété et à obtenir des services comme ceux offerts par les garderies. En outre, la plupart des personnes âgées travaillent moins ou cessent de travailler à un moment donné, comptant davantage sur leur pension, leurs épargnes et les transferts gouvernementaux pour assurer leur sécurité économique, ce qui les rend vulnérables sur le plan financier en cas de fluctuations économiques comme une forte inflation. Dans l’ensemble, la structure par âge d’une société a des répercussions importantes sur l’économie globale et sur l’ensemble de la société.

    Bien que la population des femmes et des hommes soit vieillissante, les femmes (53,8 %) sont surreprésentées au sein de la population de 65 ans et plus, et l’écart entre les genres augmente avec l’âge. Par exemple, alors que les femmes de 65 à 69 ans représentaient 51,5 % de la population de ce groupe d’âge, elles constituaient 74,1 % de la population âgée de 95 à 99 ans en date du 1er juillet 2023 (Statistique Canada, tableau 17-10-0005-01). Non seulement les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, mais elles sont aussi plus à risque d’avoir un faible revenu que les hommes. Les femmes gagnent souvent moins que les hommes pendant qu’elles sont en âge de travailler en raison d’une gamme de facteurs, dont l’écart salarial entre les genres, le fait qu’elles sont plus susceptibles d’interrompre leur carrière ou de travailler à temps partiel (p. ex. pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs parents) et leur plus faible taux d’activité sur le marché du travail. Par conséquent, les femmes âgées sont moins susceptibles que les hommes d’avoir accumulé suffisamment d’épargne, d’avoir accès ou suffisamment contribué à un régime de retraite au travail et elles sont plus enclines à dépendre des transferts gouvernementaux.

    Au Canada, des efforts ont été déployés pour réduire la pauvreté, y compris chez les personnes âgées. Une stratégie canadienne de réduction de la pauvreté a été élaborée et lancée en 2018, la Loi sur la réduction de la pauvreté est entrée en vigueur en 2019 et, depuis 2016, le gouvernement fédéral a augmenté son soutien du revenu aux personnes âgées au Canada, notamment par l’intermédiaire des programmes de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du Supplément de revenu garanti (SRG) pour accroître leur sécurité économique.

    Dans le présent article, on dresse un portrait de la situation économique des personnes âgées (65 ans et plus) au Canada, en s’intéressant particulièrement aux différents groupes de femmes âgées. La première section de l’article traite de l’évolution des situations de faible revenu, du revenu médian et des sources de revenu des femmes et des hommes âgés au cours de la période de 1976 à 2022, à l’aide des données combinées de l’Enquête sur les finances des consommateurs, de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu et de l’Enquête canadienne sur le revenu. Étant donné que les expériences de pauvreté et de faible revenu peuvent varier en fonction des obstacles interreliés auxquels les gens peuvent être confrontés selon différentes caractéristiques, la deuxième section utilise une analyse intersectionnelle pour désagréger les données autres que celles sur le genre. À l’aide des données du Recensement de la population de 2021, la deuxième section porte précisément sur les taux de faible revenu et de pauvreté de différents groupes de femmes âgées, y compris les femmes âgées immigrantes et les femmes âgées racisées.

    Section 1 : La prévalence du faible revenu chez les personnes âgées selon diverses perspectives

    La pauvreté est un phénomène multidimensionnel qui fait intervenir non seulement les niveaux de revenu et de consommation, mais aussi d’autres facteurs comme la santé et l’éducation, la vulnérabilité et le risque, la marginalisation et l’exclusion, le pouvoir, le statut et le prestige, etc. Ainsi, il existe une différence entre le faible revenu et la pauvreté. Cependant, ces deux notions sont étroitement liées, et le revenu demeure un aspect important de la pauvreté (Murphy et autres, 2012).

    Au Canada, la mesure du panier de consommation (MPC) constitue la mesure officielle de la pauvreté depuis 2019Note . Elle est fondée sur le coût d’un panier de biens et de services précis (aliments, vêtements, logement, transport et autres nécessités) correspondant à un niveau de vie modeste et de base. Lorsque le revenu disponible d’une personne (ou d’une famille économique) est inférieur au coût de ce panier de biens et de services, la personne (ou chaque membre dans le cas d’une famille économique) est considérée comme vivant dans la pauvreté. Bien qu’une mesure officielle de la pauvreté permette au gouvernement d’établir des cibles concrètes de réduction de la pauvreté et de suivre les progrès, la MPC n’est pas la seule mesure de faible revenu utilisée au Canada.

    En plus de la MPC, deux autres mesures du faible revenu sont couramment utilisées : la mesure de faible revenu et le seuil de faible revenu. La mesure de faible revenu (MFR) est largement utilisée aux fins de comparaisons internationales de la pauvreté, en particulier avec les pays de l’OCDE. Il s’agit d’un pourcentage fixe (50 %) du revenu médian ajusté des ménages privés (de différentes tailles). ​Son seuil est calculé comme étant égal à la moitié de la médiane de la répartition contemporaine du revenu. Lorsque le revenu ajusté d’un ménage est inférieur à la moitié du revenu médian ajusté, toutes les personnes de ce ménage sont considérées comme étant à faible revenu. Les seuils de faible revenu (SFR) font référence à un seuil de revenu, défini à l’aide des données sur les dépenses de 1992 (valeurs ajustées en dollars constants au moyen de l’Indice des prix à la consommation), en deçà duquel les familles économiques ou les personnes hors famille économique sont susceptibles de consacrer une part plus importante que la moyenne de leur revenu aux besoins primaires comme la nourriture, le logement et l’habillement. Plus précisément, ces seuils représentent les niveaux de revenu auxquels on s’attend à ce que ces familles ou personnes consacrent 20 points de pourcentage de plus de leur revenu après impôt que la moyenne à la nourriture, au logement et à l’habillement.

    Chacune de ces mesures utilise des méthodes différentes (p. ex. mesure fondée sur les dépenses, mesure fondée sur la répartition des revenus), calcule les seuils de faible revenu différemment et décrit différents aspects du faible revenu (p. ex. l’(in)capacité d’un individu ou d’un ménage de se procurer des biens et des services de base, l'inégalité entre les revenus, la part du revenu consacrée aux nécessités (nourriture, logement et vêtements) plus élevée que la moyenne). Conformément aux pratiques exemplaires internationales, ces trois mesures seront utilisées dans la première section du présent article afin de brosser un tableau complet de la situation des personnes âgées au Canada ayant un faible revenu ou vivant dans la pauvreté.

    Le taux de pauvreté des personnes âgées est inférieur à celui de la population en âge de travailler, tandis que leur prévalence du faible revenu est plus élevée

    Au Canada, les taux de faible revenu des personnes âgées (65 ans et plus)Note  ont connu une baisse considérable au cours des dernières décennies (selon la mesure de faible revenu après impôt [MFR-ApI] et le seuil de faible revenu après impôt [SFR-ApI])Note , surtout de la fin des années 1970 au milieu des années 1990 (graphique 1). Par exemple, comme le montrent les données combinées de l’Enquête sur les finances des consommateurs, de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu et de l’Enquête canadienne sur le revenuNote , le taux de faible revenu des personnes âgées est passé de 30,6 % en 1976 à 3,9 % en 1995 selon la MFR-ApI, et de 29,0 % à 8,7 % selon le SFR-ApI. Cette baisse est en grande partie attribuable à l’augmentation du revenu provenant des régimes de pension privés et au lancement et à l’élargissement des programmes fédéraux de sécurité du revenu, comme le Régime de pensions du Canada (RPC), la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG) (HUMA, 2010; Myles, 2010). En effet, le RPC et le Régime de rentes du Québec (RRQ) ont été mis en œuvre en 1966, et la première cohorte à recevoir des prestations complètes du RPC ou du RRQ a eu 65 ans en 1976 (Myles, 2010). De plus, en raison de l’élargissement des régimes de pension privés qui a eu lieu des années 1950 aux années 1970, le nombre moyen de personnes retraitées couvertes par les régimes a commencé à augmenter dans les années 1980, et le taux de couverture a continué de progresser chez les cohortes ayant pris successivement leur retraite à mesure que la décennie avançait (Myles, 2000).

    graphique 1 Statistiques du faible revenu selon le groupe d’âge, 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 1
    Tableau de données du Graphique 1
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 1 MFR-ApI ― Personnes de 65 ans et plus, MPC ― Personnes de 65 ans et plus, MPC ― Personnes de 18 à 64 ans, SFR-ApI ― Personnes de 65 ans et plus, SFR-ApI ― Personnes de 18 à 64 ans et MFR-ApI ― Personnes de 18 à 64 ans, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      MFR-ApI ― Personnes de 18 à 64 ans MFR-ApI ― Personnes de 65 ans et plus SFR-ApI ― Personnes de 18 à 64 ans SFR-ApI ― Personnes de 65 ans et plus MPC ― Personnes de 18 à 64 ans MPC ― Personnes de 65 ans et plus
    pourcentage
    Note ..

    indisponible pour une période de référence précise

    Source : Statistique Canada, Statistiques du faible revenu selon l’âge  le sexe et le type de famille économique  tableau 11-10-0135-01,
    1976 10,0 30,6 10,5 29,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1977 10,5 33,1 10,4 30,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1978 9,9 32,0 9,6 29,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1979 10,5 28,3 10,3 26,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1980 10,3 24,1 9,9 21,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1981 9,7 20,4 9,8 21,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1982 10,4 15,4 10,8 17,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1983 11,2 15,7 12,5 19,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1984 11,4 14,3 12,4 16,2 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1985 10,6 11,9 11,6 14,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1986 10,4 11,1 11,2 13,5 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1987 10,3 10,3 11,1 12,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1988 9,6 13,1 10,0 13,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1989 9,3 10,7 9,3 11,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1990 10,7 7,5 11,2 10,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1991 11,0 5,4 12,7 11,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1992 11,6 5,2 13,2 9,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1993 11,4 5,5 13,6 10,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1994 11,8 4,1 14,1 8,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1995 11,9 3,9 14,4 8,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1996 12,4 4,6 15,0 9,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1997 12,7 4,9 15,2 9,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1998 12,8 5,9 13,9 8,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1999 12,5 6,3 13,4 7,9 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2000 12,7 7,6 12,9 7,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2001 12,3 8,0 11,7 6,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2002 12,6 9,7 12,0 7,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2003 13,0 9,1 12,2 6,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2004 13,2 8,7 11,9 5,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2005 12,6 10,2 11,4 6,2 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2006 13,1 10,2 12,2 5,9 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2007 12,7 11,0 11,0 5,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2008 12,8 12,9 10,5 6,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2009 13,3 12,6 11,0 5,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2010 13,1 13,2 10,6 6,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2011 12,7 13,4 10,4 6,5 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2012 13,2 12,3 11,0 4,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2013 13,0 11,6 10,8 3,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2014 12,6 12,6 10,0 4,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2015 13,9 14,6 10,5 4,5 15,7 7,1
    2016 12,3 14,6 9,4 4,9 14,0 7,1
    2017 12,1 15,4 9,4 4,5 13,4 6,1
    2018 11,8 14,9 9,0 4,3 12,8 6,0
    2019 11,4 15,7 7,9 4,2 11,8 5,7
    2020 8,3 14,5 5,5 2,4 7,8 3,1
    2021 9,0 17,1 5,7 4,5 8,2 5,6
    2022 10,7 15,4 7,6 3,7 11,1 6,0

    Cependant, à partir du milieu des années 1990, la tendance du faible revenu a commencé à diverger d’une mesure à l’autre. Selon le SFR‑ApI, et plus tard selon la MPC, la tendance à la baisse s’est généralement poursuivie (certaines variations ayant été observées de 2020 à 2022, ce qui pourrait être attribuable à la pandémie de COVID-19), tandis que les taux de faible revenu ont commencé à suivre une tendance à la hausse selon la MFR-ApI. Ces divergences donnent à penser que, d’une part, le niveau de revenu des personnes âgées s’est amélioré au fil du temps, mais que, d’autre part, leurs revenus n’ont pas augmenté aussi rapidement que ceux des personnes en âge de travailler (c.-à-d. de 18 à 64 ans)Note . En effet, la tendance à la baisse selon le SFR-ApI peut être comprise comme une diminution du nombre de personnes âgées qui consacrent une plus grande part de leur revenu à l’alimentation, au logement et à l’habillement qu’une famille moyenne. De même, la tendance à la baisse selon la MPC semble indiquer que moins de personnes âgées avaient un revenu disponible inférieur au coût d’un « panier » de biens et de services précis. Enfin, la tendance à la hausse selon la MFR-ApI reflète une croissance plus lente du revenu médian chez les personnes âgées que de celui de la population en âge de travailler. Ces différentes mesures se complètent les unes les autres et présentent un portrait plus exhaustif des personnes âgées en situation de faible revenu. Ensemble, ces mesures démontrent que les personnes âgées s’en tirent mieux aujourd’hui que par le passé en ce qui concerne leur niveau de revenu, mais en même temps, que leurs revenus ont perdu du terrain par rapport à ceux en âge de travailler depuis le milieu des années 1990. C’est également ainsi que les personnes âgées peuvent afficher un taux de pauvreté (MPC) inférieur à celui de la population en âge de travailler, tout en ayant une prévalence plus élevée de faible revenu selon la MFR-ApI.

    Les femmes et les hommes âgés ont suivi la même tendance selon les trois mesures de faible revenu ― les femmes âgées affichant un taux plus élevé de faible revenu que les hommes âgés pour chacune des mesures (graphique 2). Les taux de faible revenu des femmes et des hommes âgés ont nettement diminué de la fin des années 1970 au milieu des années 1990. La tendance selon le SFR-ApI (et la MPC) a ensuite généralement régressé, tandis que selon la MFR-ApI, les taux ont commencé à augmenter au milieu des années 1990 (certaines variations ayant été observées pendant la pandémie de COVID-19).

    graphique 2 Statistiques du faible revenu des femmes et des hommes âgés, 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 2
    Tableau de données du Graphique 2
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 2 MPC ― Hommes de 65 ans et plus, SFR-ApI ― Femmes de 65 ans et plus, MPC ― Femmes de 65 ans et plus, SFR-ApI ― Hommes de 65 ans et plus, MFR-ApI ― Femmes de 65 ans et plus et MFR-ApI ― Hommes de 65 ans et plus, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      MFR-ApI ― Hommes de 65 ans et plus MFR-ApI ― Femmes de 65 ans et plus SFR-ApI ― Hommes de 65 ans et plus SFR-ApI ― Femmes de 65 ans et plus MPC ― Hommes de 65 ans et plus MPC ― Femmes de 65 ans et plus
    pourcentage
    Note ..

    indisponible pour une période de référence précise

    Source : Statistique Canada, Statistiques du faible revenu selon l’âge  le sexe et le type de famille économique  tableau 11-10-0135-01,
    1976 26,0 34,3 22,7 34,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1977 29,2 36,3 25,0 34,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1978 28,3 34,9 23,8 33,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1979 24,6 31,2 19,6 31,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1980 18,1 28,7 14,5 26,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1981 16,0 23,8 14,2 26,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1982 10,3 19,2 9,8 23,9 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1983 11,0 19,2 12,6 24,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1984 9,9 17,6 10,3 20,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1985 8,3 14,6 8,4 19,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1986 8,3 13,2 8,1 17,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1987 7,3 12,5 7,2 16,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1988 9,0 16,1 6,8 17,5 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1989 7,5 13,1 6,1 15,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1990 5,1 9,4 5,9 14,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1991 4,2 6,3 6,6 14,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1992 3,7 6,3 5,1 13,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1993 4,0 6,6 6,2 14,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1994 3,1 4,9 4,2 11,9 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1995 2,8 4,7 4,0 12,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1996 2,9 5,8 5,1 13,2 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1997 3,7 5,8 5,5 11,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1998 4,3 7,2 5,4 11,1 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    1999 3,7 8,3 4,8 10,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2000 5,2 9,5 4,6 10,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2001 5,6 9,8 4,6 8,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2002 7,1 11,8 4,9 9,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2003 6,7 11,0 4,4 8,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2004 6,2 10,7 3,5 7,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2005 6,8 13,0 3,4 8,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2006 7,4 12,5 3,9 7,5 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2007 8,1 13,3 4,0 6,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2008 8,9 16,1 3,7 8,0 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2009 8,9 15,6 3,9 7,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2010 9,5 16,2 3,9 7,6 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2011 10,4 15,9 5,0 7,8 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2012 9,4 14,7 3,3 5,7 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2013 9,6 13,3 3,1 4,3 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2014 10,4 14,5 3,5 4,4 .. indisponible pour une période de référence précise .. indisponible pour une période de référence précise
    2015 12,2 16,6 3,8 5,0 6,1 8,0
    2016 12,3 16,6 4,2 5,5 6,4 7,6
    2017 12,2 18,2 3,5 5,4 5,5 6,7
    2018 12,2 17,2 3,6 5,0 5,3 6,6
    2019 12,9 18,1 3,6 4,8 5,1 6,3
    2020 11,7 17,0 1,8 2,8 2,7 3,5
    2021 14,5 19,4 3,9 5,1 4,9 6,1
    2022 12,9 17,5 3,5 3,9 5,6 6,3

    L’écart entre le revenu des personnes âgées et celui de la population en âge de travailler a diminué de 1976 à 1995, mais s’est creusé de 1996 à 2022 

    L’idée selon laquelle les tendances divergentes en fonction des différentes lignes de faible revenu refléteraient une hausse du niveau de revenu des personnes âgées au fil du temps et, à partir du milieu des années 1990, un élargissement de l’écart entre le revenu des personnes âgées et celui des personnes en âge de travailler correspond à la tendance du revenu médian après impôt des personnes âgées et des personnes en âge de travailler (graphique 3). De 1976 à 1995, le revenu médian après impôt (en excluant les revenus nuls) des personnes de 65 ans et plus a généralement augmenté et, au total, a nettement progressé de 60,9 %, passant de 15 600 $ à 25 100 $ (en dollars constants de 2022). Au cours de la même période, le revenu médian après impôt des personnes de 18 à 64 ans a diminué de 15,4 %, passant de 36 900 $ à 31 200 $.

    De 1996 à 2022, le revenu médian après impôt des personnes âgées a continué de progresser (31,5 %), mais de façon moins marquée que celui des personnes de 18 à 64 ans (41,6 %). Le revenu médian après impôt des personnes âgées est passé de 24 800 $ en 1996 à 32 600 $ en 2022, et celui des personnes de 18 à 64 ans est passé de 30 300 $ en 1996 à 42 900 $ en 2022. En raison de ces tendances, même si le revenu médian après impôt des personnes âgées a généralement augmenté de 1976 à 2022, l’écart entre le revenu des personnes âgées et celui des personnes en âge de travailler s’est rétréci de 1976 à 1995, mais s’est creusé de 1996 à 2022.

    graphique 3 Revenu médian après impôt, selon le groupe d’âge et le genre, 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 3
    Tableau de données du Graphique 3
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 3 Personnes de 65 ans et plus, Femmes de 65 ans et plus, Femmes de 18 à 64 ans, Personnes de 18 à 64 ans, Hommes de 18 à 64 ans et Hommes de 65 ans et plus, calculées selon dollars constants de 2022 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Personnes de 18 à 64 ans Femmes de 18 à 64 ans Hommes de 18 à 64 ans Personnes de 65 ans et plus Femmes de 65 ans et plus Hommes de 65 ans et plus
    dollars constants de 2022
    Note : Revenu médian après impôt en excluant les revenus nuls,
    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur le revenu,
    1976 36 900 23 000 50 600 15 600 13 700 20 700
    1977 37 500 24 500 50 900 15 800 14 000 19 500
    1978 37 400 24 800 51 000 16 900 15 200 21 400
    1979 37 000 24 300 49 500 17 100 15 700 21 600
    1980 36 700 24 400 50 000 19 200 16 900 25 000
    1981 35 900 24 600 48 300 19 700 17 400 24 600
    1982 34 200 24 100 45 600 20 500 17 900 26 500
    1983 32 500 22 500 43 900 20 200 17 600 25 800
    1984 32 500 23 600 43 500 21 100 18 600 26 300
    1985 32 700 23 600 43 700 22 000 19 800 27 400
    1986 33 300 24 200 43 800 22 100 20 000 27 200
    1987 33 200 24 500 43 300 22 800 20 600 27 700
    1988 34 200 25 400 45 100 22 900 20 200 29 100
    1989 34 700 26 400 45 000 23 800 21 000 29 700
    1990 33 400 25 200 43 200 24 700 21 900 30 000
    1991 32 300 24 600 41 100 24 100 21 200 29 300
    1992 32 400 25 100 41 000 24 500 21 400 30 400
    1993 31 300 25 100 39 300 24 200 21 300 30 300
    1994 31 400 24 700 39 500 25 000 22 000 31 100
    1995 31 200 24 800 39 100 25 100 22 000 31 400
    1996 30 300 23 700 38 600 24 800 21 900 31 000
    1997 30 400 23 800 38 500 25 000 22 100 31 100
    1998 31 000 24 100 39 300 25 200 22 200 31 200
    1999 32 500 25 700 41 100 25 800 22 700 31 800
    2000 33 100 25 800 41 500 25 900 22 700 31 700
    2001 34 000 27 000 42 400 26 600 23 300 32 800
    2002 33 900 26 700 42 200 26 700 23 400 32 700
    2003 33 700 26 800 41 900 26 600 23 500 32 800
    2004 33 900 27 000 42 600 27 100 23 700 33 700
    2005 35 100 28 000 42 700 27 200 23 700 33 500
    2006 35 600 28 800 42 400 28 200 24 300 34 500
    2007 36 600 30 100 43 800 28 300 24 700 35 500
    2008 37 200 30 300 44 600 28 500 24 600 36 000
    2009 37 300 31 200 43 400 29 300 25 000 36 800
    2010 37 300 31 500 43 600 28 500 24 600 35 800
    2011 37 600 31 500 44 200 28 500 24 600 35 600
    2012 37 700 31 700 45 000 30 300 26 000 38 300
    2013 38 700 32 700 44 800 30 200 26 300 37 500
    2014 38 900 33 200 45 300 30 400 25 900 38 200
    2015 38 900 33 500 45 300 30 400 26 700 37 300
    2016 39 000 34 000 45 300 30 300 26 700 36 900
    2017 40 000 35 200 45 700 31 200 26 800 38 700
    2018 40 100 35 400 45 800 31 400 27 500 38 600
    2019 41 100 36 500 46 300 31 700 27 900 37 700
    2020 42 500 38 800 46 600 33 600 29 300 40 200
    2021 43 200 39 700 47 700 33 100 28 400 39 500
    2022 42 900 38 900 47 300 32 600 28 600 38 700

    Lorsqu’elle est désagrégée selon le genre, la tendance est similaire, mais différente entre les femmes et les hommes âgés (et leurs homologues plus jeunes).

    De 1976 à 1995, le revenu médian après impôt des femmes âgées a connu une hausse considérable (60,6 %), passant de 13 700 $ à 22 000 $ (en dollars constants de 2022). Au cours de cette période, le revenu médian après impôt des femmes de 18 à 64 ans (7,8 %) n’a pas diminué, mais a augmenté de façon moins marquée que celui des femmes âgées, réduisant ainsi l’écart de revenu entre les femmes âgées et les femmes en âge de travailler. Au cours de la deuxième période, soit de 1996 à 2022, le revenu médian après impôt des femmes de 18 à 64 ans (64,1 %) a crû davantage que celui des femmes âgées (30,6 %), creusant ainsi l’écart de revenu entre les deux groupes.

    Chez les hommes, au cours de la première période, soit de 1976 à 1995, le revenu médian après impôt des hommes âgés (51,7 %) a augmenté de façon considérable, passant de 20 700 $ à 31 400 $, tandis que le revenu médian après impôt des hommes de 18 à 64 ans a diminué de 22,7 % (passant de 50 600 $ à 39 100 $), réduisant ainsi l’écart de revenu entre les hommes des deux groupes d’âge. Cependant, au cours de la deuxième période, soit de 1996 à 2022, le revenu médian après impôt des hommes âgés (24,8 %) a continué de progresser davantage que celui des hommes en âge de travailler (22,5 %), continuant ainsi de réduire l’écart de revenu entre les hommes jeunes et les hommes âgés, mais à un rythme plus lent.

    Bien que l’écart global entre le revenu médian des personnes en âge de travailler et celui des personnes âgées ait diminué au fil du temps de 33,7 points de pourcentage, passant de 57,7 ​​% en 1976 à 24,0 % en 2022, l’écart entre les femmes et les hommes âgés n’a pas régressé autant. De 1976 à 2022, le revenu médian des femmes était inférieur à celui des hommes. L’écart entre les genres au chapitre du revenu médian (en excluant les revenus nuls) était de 33,8 % en 1976, et il a diminué de 7,7 points de pourcentage au cours de la période à l’étude pour atteindre 26,1 % en 2022.

    La croissance du revenu des personnes âgées : des transferts gouvernementaux au revenu du marché

    De 1976 à 1995, période au cours de laquelle le revenu médian après impôt des personnes âgées a augmenté de 60,9 % (graphique 3) et leurs taux de faible revenu ont diminué de façon considérable (graphique 1), la croissance du revenu des personnes âgées était principalement attribuable aux transferts gouvernementaux (comme le RPC/RRQ, la SV et le SRG)Note  (graphique 4). En effet, durant cette période, les transferts gouvernementaux destinés aux personnes âgées ont progressé de 64,0 %, et le montant qu’elles ont reçu est passé de 11 400 $ en 1976 à 18 700 $ en 1995 (en dollars constants de 2022). Au cours de la même période, le revenu médian du marché (qui comprend le revenu d’emploi, le revenu de retraite d’un régime privé et le revenu de placements)Note  a augmenté à un rythme plus lent (22,2 %), passant de 10 800 $ en 1976 à 13 200 $ en 1995.

    graphique 4 Revenu du marché, transferts gouvernementaux et revenu total des personnes âgées, 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 4
    Tableau de données du Graphique 4
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 4 Transferts gouvernementaux, Revenu total et Revenu du marché, calculées selon dollars constants de 2022 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Revenu total Revenu du marché Transferts gouvernementaux
    dollars constants de 2022
    Note : Revenu médian en excluant les revenus nuls,
    Source : Statistique Canada, Revenu des particuliers selon le groupe d’âge  le sexe et la source de revenu  Canada  provinces et certaines régions métropolitaines de recensement  tableau 11-10-0239-01,
    1976 15 700 10 800 11 400
    1977 15 800 10 100 11 600
    1978 16 900 11 600 12 100
    1979 17 200 10 100 13 200
    1980 19 300 11 600 13 500
    1981 19 800 12 100 14 100
    1982 20 500 12 100 14 700
    1983 20 300 10 900 15 300
    1984 21 300 11 200 16 000
    1985 22 200 11 500 16 200
    1986 22 400 11 100 16 500
    1987 23 000 11 000 17 100
    1988 23 100 11 000 17 400
    1989 24 200 14 000 17 400
    1990 25 200 13 400 17 900
    1991 24 600 12 600 17 800
    1992 25 100 12 500 18 400
    1993 24 800 12 800 18 300
    1994 25 500 12 200 19 000
    1995 25 900 13 200 18 700
    1996 25 500 13 500 18 500
    1997 25 800 13 200 19 000
    1998 26 000 12 500 18 800
    1999 26 600 13 000 18 500
    2000 26 800 13 300 18 400
    2001 27 500 13 900 18 500
    2002 27 500 14 200 18 300
    2003 27 500 13 900 18 300
    2004 28 000 14 700 18 400
    2005 27 900 14 800 18 300
    2006 28 800 15 500 18 600
    2007 29 200 16 200 18 400
    2008 29 400 15 900 18 500
    2009 30 000 16 500 18 900
    2010 29 100 16 100 18 800
    2011 29 300 16 400 18 500
    2012 31 600 18 100 18 500
    2013 31 700 18 600 18 600
    2014 31 900 20 100 18 300
    2015 31 800 19 800 18 400
    2016 31 700 19 600 18 400
    2017 32 900 21 300 18 500
    2018 33 200 21 600 18 500
    2019 33 200 21 300 18 600
    2020 35 500 21 200 20 100
    2021 35 300 22 200 18 800
    2022 34 600 22 400 18 600

    En revanche, de 1996 à 2022, les transferts gouvernementaux n’ont presque pas augmenté (0,5 %), tandis que le revenu du marché a progressé de 65,9 %, devenant ainsi la principale source de la croissance du revenu chez les personnes âgées. L’élargissement des régimes de pension privés et l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail au cours des dernières décennies, ainsi que l’augmentation du nombre d’hommes et de femmes âgés qui ont continué de travailler après 65 ans, ont probablement contribué à la croissance du revenu du marché chez les personnes âgées.

    La tendance était différente chez les femmes et les hommes âgés (graphiques 5 à 8). Durant les deux périodes, la part des transferts gouvernementaux était plus importante chez les femmes âgées que chez les hommes âgés.

    De 1976 à 1995, le revenu médian des femmes âgées a augmenté de 60,6 % (graphique 3), et cette croissance est principalement attribuable aux transferts gouvernementaux, qui ont crû de 68,6 % au cours de cette période (graphique 5). Le montant des transferts gouvernementaux reçu par les femmes âgées est passé de 10 200 $ en 1976 à 17 200 $ en 1995 (graphique 5), ce qui représente 58,2 % du revenu total des femmes âgées en 1995 (graphique 6). En fait, jusqu’en 2012, plus de 50 % du revenu total des femmes âgées provenait de transferts gouvernementaux (graphique 6).

    graphique 5 Revenu du marché, transferts gouvernementaux et revenu total des femmes âgées, 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 5
    Tableau de données du Graphique 5
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 5 Transferts gouvernementaux, Revenu total et Revenu du marché, calculées selon dollars constants de 2022 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Revenu total Revenu du marché Transferts gouvernementaux
    dollars constants de 2022
    Note : Revenu médian en excluant les revenus nuls,
    Source : Statistique Canada, Revenu des particuliers selon le groupe d’âge  le sexe et la source de revenu  Canada  provinces et certaines régions métropolitaines de recensement  tableau 11-10-0239-01,
    1976 13 700 6 400 10 200
    1977 14 000 7 200 10 700
    1978 15 200 8 000 10 600
    1979 15 700 7 000 12 500
    1980 17 000 8 600 12 500
    1981 17 400 8 700 13 000
    1982 18 000 8 300 13 500
    1983 17 600 7 500 14 100
    1984 18 700 7 800 14 600
    1985 19 900 8 100 14 500
    1986 20 100 8 100 14 600
    1987 20 700 8 100 15 400
    1988 20 300 8 000 15 700
    1989 21 000 10 100 15 500
    1990 22 000 9 800 16 200
    1991 21 400 9 100 15 900
    1992 21 700 9 000 16 600
    1993 21 500 8 600 16 700
    1994 22 200 8 400 17 500
    1995 22 300 9 100 17 200
    1996 22 100 9 800 17 300
    1997 22 400 8 900 17 800
    1998 22 400 9 000 17 500
    1999 22 900 9 200 17 600
    2000 22 900 9 400 17 300
    2001 23 600 10 200 17 400
    2002 23 700 9 900 17 300
    2003 23 800 9 700 17 300
    2004 24 000 10 200 17 600
    2005 23 900 10 400 17 700
    2006 24 400 10 800 17 800
    2007 25 300 11 900 17 800
    2008 25 000 11 400 17 900
    2009 25 400 11 500 18 300
    2010 25 100 11 300 18 100
    2011 25 100 11 400 18 000
    2012 26 600 12 400 17 900
    2013 27 100 13 800 18 000
    2014 26 800 14 200 17 900
    2015 27 300 14 300 18 000
    2016 27 300 14 900 18 100
    2017 27 600 15 100 18 100
    2018 28 400 15 900 18 000
    2019 28 600 16 100 18 300
    2020 30 100 16 000 19 700
    2021 30 000 17 400 18 400
    2022 29 800 17 700 18 100

    Durant la deuxième période, soit de 1996 à 2022, les transferts gouvernementaux ont continué de progresser (4,6 %), mais à un rythme moins rapide (graphique 5). Cette période a plutôt été marquée par une hausse importante (80,6 %) du revenu du marché des femmes âgées, qui est passé de 9 800 $ en 1996 à 17 700 $ en 2022 (graphique 5). Toutefois, malgré cette augmentation du revenu du marché, les transferts gouvernementaux représentaient tout de même 43,1 % du revenu total des femmes âgées en 2022 (graphique 6), ce qui semble indiquer que, sans les transferts gouvernementaux, le taux de faible revenu des femmes âgées aurait été plus élevé, et l’écart entre les taux de faible revenu observés chez les femmes et les hommes âgés aurait été plus grand.

    graphique 6 Sources de revenu des femmes de 65 ans et plus (en proportion du revenu total agrégé), 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 6
    Tableau de données du Graphique 6
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 6 Revenu du marché et Transferts gouvernementaux, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Transferts gouvernementaux Revenu du marché
    pourcentage
    Source : Statistique Canada, Revenu des particuliers selon le groupe d’âge  le sexe et la source de revenu  Canada  provinces et certaines régions métropolitaines de recensement  tableau 11-10-0239-01,
    1976 61,4 38,6
    1977 55,9 44,1
    1978 52,9 47,1
    1979 58,7 41,3
    1980 54,4 45,6
    1981 55,3 44,7
    1982 54,8 45,2
    1983 61,3 38,7
    1984 58,6 41,4
    1985 57,5 42,5
    1986 60,0 40,0
    1987 59,8 40,2
    1988 61,4 38,6
    1989 55,7 44,3
    1990 54,9 45,1
    1991 58,3 41,7
    1992 59,4 40,6
    1993 61,5 38,5
    1994 63,9 36,1
    1995 58,2 41,8
    1996 60,5 39,5
    1997 62,2 37,8
    1998 59,8 40,2
    1999 57,6 42,4
    2000 57,0 43,0
    2001 56,3 43,7
    2002 54,8 45,2
    2003 55,4 44,6
    2004 54,7 45,3
    2005 55,2 44,8
    2006 52,9 47,1
    2007 51,3 48,7
    2008 53,0 47,0
    2009 52,3 47,7
    2010 53,4 46,6
    2011 52,5 47,5
    2012 49,4 50,6
    2013 48,9 51,1
    2014 48,5 51,5
    2015 47,4 52,6
    2016 46,5 53,5
    2017 45,5 54,5
    2018 44,5 55,5
    2019 45,7 54,3
    2020 48,1 51,9
    2021 44,9 55,1
    2022 43,1 56,9

    En comparaison, chez les hommes âgés, alors que les transferts gouvernementaux ont augmenté de 60,8 % de 1976 à 1995 (graphique 7), ce qui a été à l’origine de l’augmentation globale de leur revenu pendant cette période, leurs transferts gouvernementaux n’ont jamais représenté la moitié de leur revenu total (graphique 8).

    graphique 7 Revenu du marché, transferts gouvernementaux et revenu total des hommes âgés, 1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 7
    Tableau de données du Graphique 7
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 7 Transferts gouvernementaux, Revenu total et Revenu du marché, calculées selon dollars constants de 2022 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Revenu total Revenu du marché Transferts gouvernementaux
    dollars constants de 2022
    Note : Revenu médian en excluant les revenus nuls,
    Source : Statistique Canada, Revenu des particuliers selon le groupe d’âge  le sexe et la source de revenu  Canada  provinces et certaines régions métropolitaines de recensement  tableau 11-10-0239-01,
    1976 21 100 15 600 12 500
    1977 19 500 13 100 12 500
    1978 21 500 16 100 13 100
    1979 21 700 15 000 13 800
    1980 25 200 16 500 14 900
    1981 24 700 16 200 15 400
    1982 26 900 16 500 15 800
    1983 26 400 14 400 16 600
    1984 26 800 15 600 17 400
    1985 27 900 16 000 17 800
    1986 28 100 14 300 18 100
    1987 28 700 15 500 18 500
    1988 29 600 15 300 19 000
    1989 31 100 18 900 18 700
    1990 31 300 17 300 19 200
    1991 30 500 17 500 19 200
    1992 32 300 16 800 20 100
    1993 32 500 18 000 19 700
    1994 33 400 18 200 20 300
    1995 33 800 18 900 20 100
    1996 33 400 18 700 19 900
    1997 33 600 18 500 20 200
    1998 33 700 18 000 20 200
    1999 34 600 18 900 19 800
    2000 34 600 19 200 19 400
    2001 35 500 20 200 19 500
    2002 35 100 20 400 19 200
    2003 35 400 20 600 19 200
    2004 36 500 21 700 19 300
    2005 35 800 21 200 19 200
    2006 37 000 22 500 19 200
    2007 37 300 22 900 19 000
    2008 37 700 23 500 19 200
    2009 38 500 23 500 19 400
    2010 37 100 22 500 19 400
    2011 37 300 23 800 18 900
    2012 40 800 25 700 19 100
    2013 39 700 24 600 19 100
    2014 40 700 26 800 18 700
    2015 39 800 25 900 18 900
    2016 39 100 26 200 18 900
    2017 41 500 29 100 18 700
    2018 41 600 28 300 18 900
    2019 40 300 27 700 18 900
    2020 43 300 27 500 20 500
    2021 42 800 27 800 19 100
    2022 41 700 28 200 19 000

    Au cours de la deuxième période, soit de 1996 à 2022, les transferts gouvernementaux ont diminué de 4,5 % chez les hommes âgés, tandis que le revenu provenant du marché a augmenté de 50,8 %, passant de 18 700 $ en 1996 à 28 200 $ en 2022 (graphique 7).

    graphique 8 Sources de revenu des hommes de 65 ans et plus (en proportion du revenu total agrégé), 
1976 à 2022

    Tableau de données du graphique 8
    Tableau de données du Graphique 8
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 8 Revenu du marché et Transferts gouvernementaux, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Transferts gouvernementaux Revenu du marché
    pourcentage
    Source : Statistique Canada, Revenu des particuliers selon le groupe d’âge  le sexe et la source de revenu  Canada  provinces et certaines régions métropolitaines de recensement  tableau 11-10-0239-01,
    1976 35,1 64,9
    1977 41,4 58,6
    1978 38,0 62,0
    1979 40,3 59,7
    1980 36,4 63,6
    1981 39,9 60,1
    1982 38,7 61,3
    1983 42,8 57,2
    1984 41,5 58,5
    1985 44,0 56,0
    1986 44,8 55,2
    1987 46,6 53,4
    1988 46,2 53,8
    1989 41,8 58,2
    1990 45,1 54,9
    1991 45,1 54,9
    1992 48,2 51,8
    1993 46,4 53,6
    1994 46,2 53,8
    1995 44,8 55,2
    1996 45,4 54,6
    1997 45,6 54,4
    1998 44,6 55,4
    1999 43,9 56,1
    2000 42,8 57,2
    2001 42,5 57,5
    2002 41,5 58,5
    2003 41,4 58,6
    2004 40,9 59,1
    2005 40,2 59,8
    2006 39,9 60,1
    2007 37,8 62,2
    2008 38,1 61,9
    2009 39,2 60,8
    2010 39,0 61,0
    2011 38,8 61,2
    2012 35,6 64,4
    2013 37,4 62,6
    2014 34,3 65,7
    2015 36,3 63,7
    2016 36,5 63,5
    2017 33,9 66,1
    2018 34,1 65,9
    2019 34,9 65,1
    2020 37,2 62,8
    2021 34,8 65,2
    2022 32,3 67,7

    Dans l’ensemble, les femmes âgées avaient un revenu plus faible, affichaient des taux de faible revenu et de pauvreté plus élevés, et comptaient davantage sur les transferts gouvernementaux que les hommes âgés. Compte tenu du fait que les transferts gouvernementaux augmentent le revenu global des personnes, réduisent les taux de faible revenu et atténuent l’écart entre les genres au chapitre des taux de faible revenu (Harding, 2018), ces résultats laissent entendre que le taux de faible revenu des femmes âgées aurait été beaucoup plus élevé et l’écart entre les genres aurait été plus grand sans ces transferts. Il convient toutefois de noter que les femmes âgées au Canada ne constituent pas un groupe homogène et que l’utilisation de données agrégées peut masquer des différences dans les expériences vécues par cette population.

    Taux d’emploi des personnes âgées

    Après avoir diminué de 1976 jusqu’au début des années 2000 (surtout chez les hommes âgés), les taux d’emploi des femmes et des hommes âgés ont augmenté, atteignant, en 2023, 10,8 % chez les femmes de 65 ans et plus (et 10,5 % en 2019, c.-à-d. avant la pandémie de COVID-19) et 18,5 % chez les hommes de 65 ans et plus (18,8 % en 2019).

    graphique 9 Taux d’emploi des femmes et des hommes âgés, selon le groupe d'âge, 1976 à 2023

    Tableau de données du graphique 9
    Tableau de données du Graphique B.1
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique B.1 Femmes de 70 ans et plus, Femmes de 65 ans et plus, Hommes de 70 ans et plus, Hommes de 65 à 69 ans, Hommes de 65 ans et plus et Femmes de 65 à 69 ans, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Femmes de 65 ans et plus Femmes de 65 à 69 ans Femmes de 70 ans et plus Hommes de 65 ans et plus Hommes de 65 à 69 ans Hommes de 70 ans et plus
    pourcentage
    Source : Statistique Canada, Caractéristiques de la population active selon le sexe et le groupe d’âge détaillé  données annuelles  tableau 14-10-0327-01,
    1976 4,2 7,7 2,2 15,0 23,9 9,1
    1977 3,9 7,7 1,8 13,8 22,6 7,9
    1978 3,9 6,9 2,3 13,5 21,0 8,4
    1979 3,8 7,5 1,7 13,6 22,1 7,8
    1980 3,8 7,4 1,8 13,0 20,9 7,5
    1981 4,0 7,0 2,2 12,4 19,3 7,8
    1982 3,9 7,4 1,9 12,4 20,2 7,2
    1983 3,6 6,2 2,2 11,8 19,3 7,1
    1984 3,8 6,9 2,2 11,5 18,4 7,3
    1985 3,9 7,5 2,0 11,2 17,6 7,3
    1986 3,3 6,6 1,6 10,8 17,0 6,9
    1987 3,2 6,2 1,6 11,0 17,6 6,9
    1988 3,5 6,5 1,8 10,5 16,7 6,6
    1989 3,8 7,0 2,1 10,3 15,9 6,6
    1990 3,5 6,7 1,9 10,6 16,8 6,7
    1991 3,2 6,3 1,7 10,7 16,4 7,1
    1992 3,2 6,9 1,4 10,1 16,8 6,1
    1993 3,4 6,9 1,7 9,2 14,6 6,0
    1994 3,2 6,8 1,6 10,2 16,5 6,6
    1995 3,2 6,8 1,5 9,6 15,8 5,9
    1996 3,2 6,8 1,7 9,4 15,8 5,8
    1997 3,5 7,5 1,7 9,6 16,2 5,8
    1998 3,4 7,1 1,9 10,0 17,2 6,0
    1999 3,3 7,0 1,8 9,5 16,4 5,8
    2000 3,2 6,9 1,7 9,3 15,5 6,0
    2001 3,3 7,3 1,7 9,2 15,5 5,9
    2002 3,7 8,5 1,8 10,1 17,6 6,4
    2003 4,1 10,0 1,9 11,2 20,2 6,9
    2004 4,3 10,5 1,9 11,3 20,8 6,8
    2005 4,8 11,6 2,2 11,7 22,3 6,7
    2006 4,9 11,9 2,1 11,7 22,3 6,6
    2007 5,2 12,4 2,3 12,5 23,8 7,0
    2008 6,3 14,8 2,8 13,8 25,9 7,8
    2009 6,2 14,9 2,6 14,8 27,6 8,2
    2010 6,9 16,2 2,9 15,5 28,9 8,6
    2011 7,4 16,8 3,3 16,0 28,5 9,4
    2012 8,0 17,6 3,7 16,6 28,6 10,0
    2013 8,5 18,6 3,7 17,3 30,4 9,9
    2014 8,8 18,9 4,0 17,6 30,7 10,2
    2015 9,0 18,8 4,2 17,4 30,3 10,1
    2016 9,5 19,3 4,7 17,1 30,0 9,8
    2017 9,6 19,6 4,8 17,9 31,6 10,5
    2018 9,9 20,2 5,1 17,8 30,2 11,2
    2019 10,5 22,4 4,9 18,8 33,0 11,5
    2020 9,1 18,8 4,6 17,3 30,3 10,7
    2021 9,3 20,4 4,3 17,6 31,2 10,6
    2022 10,5 22,4 5,0 17,8 31,9 10,7
    2023 10,8 22,3 5,5 18,5 34,0 10,8

    Au sein de la population âgée, les hommes de 65 à 69 ans étaient les plus susceptibles d’occuper un emploi et les taux d’emploi des hommes âgés étaient supérieurs à ceux des femmes âgées pour la période complète et dans chaque groupe d’âge.

    Parmi les personnes de 65 ans et plus qui étaient employées, les hommes âgés étaient plus susceptibles d’occuper un emploi à temps plein, tandis que les femmes âgées étaient, depuis la fin des années 1980, plus susceptibles d’en occuper un à temps partiel.

    graphique 10 Proportion de femmes et d’hommes âgés occupant un emploi à temps plein et à temps partiel, 1976 à 2023

    Tableau de données du graphique 10
    Tableau de données du Graphique B.2
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique B.2 Hommes occupant un emploi à temps plein, Femmes occupant un emploi à temps partiel, Hommes occupant un emploi à temps partiel et Femmes occupant un emploi à temps plein, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Femmes occupant un emploi à temps plein Femmes occupant un emploi à temps partiel Hommes occupant un emploi à temps plein Hommes occupant un emploi à temps partiel
    pourcentage
    Source : Statistique Canada, Caractéristiques de la population active selon le sexe et le groupe d’âge détaillé  données annuelles  tableau 14-10-0327-01,
    1976 56,5 43,5 72,8 27,2
    1977 53,3 46,7 72,7 27,3
    1978 55,5 44,5 72,6 27,4
    1979 52,3 47,7 71,1 29,0
    1980 49,1 50,9 70,2 29,8
    1981 51,4 48,6 68,4 31,6
    1982 50,4 49,8 68,7 31,3
    1983 48,8 51,2 67,8 32,2
    1984 48,7 51,3 64,8 35,3
    1985 45,7 54,3 66,0 34,0
    1986 51,9 48,1 63,4 36,5
    1987 49,6 50,6 65,6 34,4
    1988 44,3 55,7 66,4 33,6
    1989 44,0 56,0 62,2 37,8
    1990 38,7 61,1 62,5 37,5
    1991 40,2 59,8 62,6 37,4
    1992 42,5 57,5 64,2 35,8
    1993 42,1 58,0 63,9 36,1
    1994 44,2 55,8 65,3 34,7
    1995 41,2 58,8 65,5 34,5
    1996 40,6 59,4 63,8 36,2
    1997 40,6 59,4 65,4 34,6
    1998 43,2 56,8 66,3 33,7
    1999 46,6 53,4 65,5 34,5
    2000 42,5 57,5 62,9 37,1
    2001 41,2 58,8 65,3 34,6
    2002 40,4 59,6 64,4 35,6
    2003 38,5 61,6 63,9 36,1
    2004 36,6 63,3 63,4 36,6
    2005 42,7 57,3 64,9 35,1
    2006 42,4 57,6 63,4 36,6
    2007 41,4 58,6 62,8 37,2
    2008 40,7 59,3 64,2 35,8
    2009 40,8 59,2 63,8 36,2
    2010 40,8 59,2 61,9 38,1
    2011 43,7 56,3 63,0 37,1
    2012 44,4 55,6 64,3 35,7
    2013 43,0 57,0 64,1 35,9
    2014 44,5 55,5 64,0 36,0
    2015 45,9 54,1 63,9 36,1
    2016 45,2 54,8 63,8 36,2
    2017 45,0 55,0 63,1 36,9
    2018 45,8 54,2 62,7 37,3
    2019 46,0 54,0 63,5 36,5
    2020 47,7 52,3 66,4 33,6
    2021 50,2 49,7 65,8 34,2
    2022 46,8 53,2 64,0 36,0
    2023 49,2 50,8 64,9 35,1

    Section 2 : Un regard approfondi sur les taux de faible revenu et de pauvreté de différents groupes de femmes âgées

    Les taux de pauvreté, les situations de faible revenu, le revenu médian ainsi que la part des différentes sources de revenu des femmes et des hommes âgés ont changé au fil du temps ― les femmes âgées s’en tirant moins bien que les hommes âgés pour chacune de ces mesures. Dans cette deuxième section, fondée sur les données des recensements de la population de 2016 et de 2021 afin de permettre une désagrégation plus poussée des caractéristiques des femmes âgées, on présente un aperçu des taux de faible revenu et de pauvreté de différents groupes de femmes âgées en 2020, notamment les femmes âgées raciséesNote  et les femmes âgées immigrantesNote Note . Dans cette section, le taux de faible revenu est mesuré à l’aide de la MFR-ApI et le taux de pauvreté, à l’aide de la MPC.

    Les femmes âgées racisées affichent les taux de faible revenu et de pauvreté les plus élevés

    Selon les deux mesures, soit la MFR-ApI et la MPC, les femmes âgées racisées (18,6 % et 9,1 %, respectivement) étaient les plus susceptibles parmi tous les groupes à l’étude d’afficher un faible revenu en 2020, suivies des femmes âgées immigrantes (17,6 % selon la MFR-ApI et 7,3 % selon la MPC) (graphique 11). En comparaison, les femmes âgées nées au Canada affichaient les plus bas taux de faible revenu (MFR-ApI) (16,7 %) et de pauvreté (MPC) (3,8 %).

    graphique 11 Taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) chez les femmes âgées, selon certaines caractéristiques, 2020

    Tableau de données du graphique 11
    Tableau de données du Graphique 9
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 9 MPC, MFR-ApI et Intervalle de confiance de 95 %, calculés selon pourcentage, limite supérieure et limite inférieure unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      MFR-ApI MPC
    pourcentage Intervalle de confiance de 95 % pourcentage Intervalle de confiance de 95 %
    limite inférieure limite supérieure limite inférieure limite supérieure
    Note : La catégorie « Femmes+ » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires.
    Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021.
    Femmes+ nées au Canada 16,7 16,6 16,8 3,8 3,9 3,9
    Femmes+ non racisées 16,7 16,6 16,8 4,2 4,2 4,2
    Femmes+ immigrantes 17,6 17,4 17,8 7,3 7,2 7,4
    Femmes+ racisées 18,6 18,4 18,9 9,1 8,9 9,3

    Cependant, chez les femmes âgées racisées, les taux de pauvreté et de faible revenu variaient considérablement d’un groupe à l’autre (graphique 12).

    Parmi les femmes âgées racisées, les femmes philippines sont les moins susceptibles d’avoir un faible revenu ou de vivre dans la pauvreté

    Les femmes âgées arabes affichaient les plus hauts taux de faible revenu (31,5 %) et de pauvreté (16,8 %) des femmes âgées racisées à l’étude, tandis que les femmes âgées philippines présentaient les taux les plus faibles (9,0 % et 5,8 %, respectivement) parmi toutes les femmes âgées racisées.Note  Ces résultats correspondent à la tendance observée chez toutes les personnes racisées au Canada, où de plus grandes proportions de personnes arabes et de plus faibles proportions de personnes philippines sont en situation de faible revenu (Schimmele et al., 2023). En ce qui concerne les femmes âgées philippines, elles affichaient en fait un taux de faible revenu inférieur à celui des femmes âgées non racisées (16,7 %) et un taux de pauvreté légèrement plus élevé (5,8 % chez les femmes âgées philippines par rapport à 4,2 % chez les femmes âgées non racisées). Cela laisse entendre qu’une plus faible proportion de femmes philippines de 65 ans et plus que de femmes non racisées du même groupe d’âge avaient un revenu égal ou inférieur à la moitié de la médiane de la répartition du revenu (c.-à-d. un faible revenu), mais que, parmi les femmes âgées philippines qui avaient un faible revenu, une plus grande proportion d’entre elles avaient un revenu disponible inférieur au coût d’un « panier » de biens et de services précis, comparativement aux femmes âgées non racisées.

    graphique 12 Taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) chez les femmes âgées, selon les groupes racisés, 2020

    Tableau de données du graphique 12
    Tableau de données du Graphique 10
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Tableau de données du Graphique 10 MPC, MFR-ApI et Intervalle de confiance de 95 %, calculés selon pourcentage, limite supérieure et limite inférieure unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      MFR-ApI MPC
    pourcentage Intervalle de confiance de 95 % pourcentage Intervalle de confiance de 95 %
    limite inférieure limite supérieure limite inférieure limite supérieure
    Note : La catégorie « Femmes+ » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires.
    Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021.
    11,3 10,9 11,7 6,1 5,8 6,4
    23,9 23,4 24,3 11,3 10,9 11,6
    18,8 18,1 19,4 8,0 7,6 8,4
    9,0 8,4 9,6 5,8 5,4 6,2
    31,5 30,1 32,9 16,8 15,7 17,9
    24,9 23,8 26,0 10,7 10,0 11,5
    16,7 16,6 16,8 4,2 4,2 4,2

    Le taux de faible revenu des femmes immigrantes de longue date non racisées de 65 ans et plus est assez similaire au taux observé chez les femmes âgées nées au Canada

    Même si les taux de faible revenu et de pauvreté des femmes âgées immigrantes étaient plus élevés que ceux observés chez les femmes âgées nées au Canada (graphique 11), les proportions variaient selon la période d’immigration (tableau 1).

    Parmi les femmes immigrantes de 65 ans et plus, les femmes immigrantes de longue dateNote  affichaient des taux de faible revenu (17,4 %) et de pauvreté (6,6 %) significativement plus bas que ceux des femmes âgées ayant immigré récemment, pour qui le taux de faible revenu était de 19,8 % et le taux de pauvreté était de 17,4 %.

    Lorsqu’un autre niveau de désagrégation est ajouté (groupes racisés) (tableau 1), les femmes immigrantes de longue date non racisées de 65 ans et plus (16,4 %) étaient autant susceptibles que les femmes non racisées nées au Canada du même groupe d’âge (16,7 %) de vivre dans une situation de faible revenuNote . En outre, selon la MPC, les femmes immigrantes de longue date non racisées de 65 ans et plus (5,4 %) affichaient un taux de pauvreté plus élevé que celui des femmes âgées non racisées nées au Canada (3,8 %). Ces résultats semblent indiquer, d’une part, que des proportions similaires de femmes âgées non racisées nées au Canada et de femmes âgées immigrantes de longue date avaient un revenu égal ou inférieur à la moitié de la médiane de la répartition du revenu (c.-à-d. faisant partie du quartile inférieur de revenu) et, d’autre part, que parmi celles ayant un faible revenu, une plus forte proportion de femmes immigrantes de longue date de 65 ans et plus avaient un revenu disponible inférieur au coût d’un « panier » de biens et de services précis. Il convient également de souligner que la différence entre le taux de pauvreté des femmes nées au Canada et celui des femmes immigrantes de 65 ans est passée de 2,8 points de pourcentage lorsque l’on compare l’ensemble des femmes âgées nées au Canada à l’ensemble des femmes immigrantes de longue date de 65 ans et plus, à 1,6 point de pourcentage lorsque seules les femmes immigrantes de longue date non racisées et les femmes non racisées nées au Canada de 65 ans et plus sont prises en compte.

    Tableau 1
    Taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) chez les femmes de 65 ans et plus, selon le statut d’immigrante et la catégorie de population racisée, 2020 Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) chez les femmes de 65 ans et plus, selon le statut d’immigrante et la catégorie de population racisée, 2020 MFR-ApI et MPC, calculées selon pourcentage, limite inférieure, limite supérieure et Intervalle de confiance de 95 % unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      MFR-ApI MPC
    Pourcentage Intervalle de confiance de 95 % Pourcentage Intervalle de confiance de 95 %
    limite inférieure limite supérieure limite inférieure limite supérieure
    Note : La catégorie « Femmes+ » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires.
    Source :Statistique Canada, Recensement de la population, 2021,
    Toutes les catégories de population racisée  
    Femmes+ immigrantes 17,6 17,4 17,8 7,3 7,2 7,4
    Femmes+ immigrantes de longue date 17,4 17,2 17,6 6,6 6,5 6,7
    Femmes+ immigrantes récentes 19,8 19,2 20,4 17,4 16,8 18,0
    Femmes+ nées au Canada 16,7 16,6 16,8 3,8 3,8 3,9
    Catégorie de population racisée  
    Femmes+ immigrantes racisées 18,7 18,5 19,0 9,1 8,9 9,3
    Femmes+ immigrantes de longue date racisées 18,7 18,5 19,0 8,1 7,9 8,3
    Femmes+ immigrantes récentes racisées 18,8 18,1 19,5 17,0 16,4 17,7
    Femmes+ racisées nées au Canada 14,9 13,8 16,0 6,1 5,4 6,9
    Catégorie de population non racisée  
    Femmes+ immigrantes non racisées 16,5 16,3 16,7 5,8 5,6 6,0
    Femmes+ immigrantes de longue date non racisées 16,4 16,2 16,6 5,4 5,2 5,7
    Femmes+ immigrantes récentes non racisées 24,3 22,7 25,9 19,1 17,7 20,6
    Femmes+ non racisées nées au Canada 16,7 16,6 16,8 3,8 3,8 3,9

    Les personnes non racisées et celles nées au Canada de 65 ans et plus affichent les écarts les plus importants entre les genres au chapitre des taux de pauvreté et du faible revenu

    Selon les données des recensements de la population de 2021 et de 2016, le taux de pauvreté (MPC) des femmes de 65 ans et plus était de 5,0 % en 2020, en baisse par rapport à 8,9 % en 2015. Bien que les femmes demeurent légèrement plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les hommes du même groupe d’âge (4,3 %), l’écart entre les genres au chapitre du taux de pauvreté a diminué, passant de 1,7 point de pourcentage en 2015 à 0,7 en 2020. L’écart entre les genres au chapitre du taux de faible revenu (MFR-ApI) a également régressé, mais dans une bien moindre mesure, passant de 4,7 points de pourcentage en 2015 à 4,3 en 2020.

    L’écart entre les genres variait également selon les caractéristiques des femmes et des hommes âgés. Même si les femmes âgées racisées affichaient les taux de faible revenu et de pauvreté les plus élevés en 2020 (graphique 11), l’écart entre les femmes et les hommes âgés racisés était le plus faible (car les taux de faible revenu et de pauvreté des hommes âgés racisés étaient également les plus élevés parmi les différents groupes d’hommes âgés) (tableaux 2 et 3). Ce résultat laisse supposer que le fait de faire partie de la population racisée semble jouer un rôle plus important dans l’explication du faible revenu et de la pauvreté que le fait d’être une femme ou un homme. Toutefois, cela n’était pas le cas pour tous les groupes racisés. Les Arabes affichaient les écarts entre les genres au chapitre des taux de faible revenu (6,6 points de pourcentage) et de pauvreté (3,0 points de pourcentage) les plus importants de tous les groupes racisés, mais aussi de toute la population à l’étude.

    Tableau 2
    Taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) des femmes et des hommes âgés, selon le groupe racisé et le statut d'immigrant, 2020 Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) des femmes et des hommes âgés, selon le groupe racisé et le statut d'immigrant, 2020 MPC et MFR-ApI, calculés selon Intervalle de confiance de 95 %, limite supérieure, limite inférieure et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      MFR-ApI MPC
    Pourcentage Intervalle de confiance de 95 % Pourcentage Intervalle de confiance de 95 %
    limite inférieure limite supérieure limite inférieure limite supérieure
    Note *

    La différence entre les femmes et les hommes de ce groupe particulier n’est pas statistiquement significative.

    Retour à la référence de note * referrer

    Note : La catégorie « Femmes+ » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires. La catégorie « Hommes+ » comprend les hommes de même que certaines personnes non binaires.
    Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021.
    Femmes+ non racisées 16,7 16,6 16,8 4,2 4,2 4,2
    Hommes+ non racisés 12,1 12,0 12,2 3,5 3,5 3,6
    Femmes+ racisées 18,6 18,4 18,9 9,1 Tableau 2 Note * 8,9 9,3
    Hommes+ racisés 16,3 16,1 16,5 8,8 8,6 9,0
    Femmes+ sud-asiatiques 11,3 10,9 11,7 6,1 Tableau 2 Note * 5,8 6,4
    Hommes+ sud-asiatiques 9,5 9,2 9,9 5,5 5,2 5,8
    Femmes+ chinoises 23,9 23,4 24,3 11,3 Tableau 2 Note * 10,9 11,6
    Hommes+ chinois 21,8 21,3 22,3 11,3 10,9 11,7
    Femmes+ noires 18,8 18,1 19,4 8,0 Tableau 2 Note * 7,6 8,4
    Hommes+ noirs 15,2 14,5 15,8 7,8 7,3 8,3
    Femmes+ philippines 9,0 8,4 9,6 5,8 5,4 6,2
    Hommes+ philippins 6,3 5,7 6,9 3,9 3,5 4,5
    Femmes+ arabes 31,5 30,2 32,9 16,8 15,7 17,9
    Hommes+ arabes 24,9 23,7 26,1 13,8 12,9 14,8
    Femmes+ latino-américaines 24,9 23,8 26,0 10,7 Tableau 2 Note * 10,0 11,5
    Hommes+ latino-américains 20,9 19,8 22,1 10,8 9,8 11,9
    Femmes+ nées au Canada 16,7 16,6 16,8 3,8 3,8 3,9
    Hommes+ nés au Canada 12,2 12,1 12,3 3,3 3,2 3,3
    Femmes+ immigrantes 17,6 17,4 17,8 7,3 7,2 7,4
    Hommes+ immigrants 13,7 13,5 13,9 6,5 6,4 6,6
    Femmes+ immigrantes récentes 19,8 Tableau 2 Note * 19,2 20,4 17,4 Tableau 2 Note * 16,8 18,0
    Hommes+ immigrants récents 20,3 19,5 21,1 18,3 17,5 19,1
    Femmes+ immigrantes de longue date 17,4 17,2 17,6 6,6 6,5 6,7
    Hommes+ immigrants de longue date 13,3 13,1 13,5 5,8 5,7 5,9

    Au sein de la population immigrante âgée, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les taux de faible revenu et de pauvreté des hommes et des femmes de 65 ans et plus ayant immigré récemment, contrairement à la population immigrante de longue date, pour laquelle l’écart entre les genres au chapitre du taux de faible revenu était de 4,1 points de pourcentage (et de 0,8 point de pourcentage pour l’écart au chapitre du taux de pauvreté) en 2020.

    Tableau 3
    Écarts entre les genres au chapitre des taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) des personnes âgées, selon le groupe racisé et le statut d'immigrant, 2020 Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Écarts entre les genres au chapitre des taux de faible revenu (MFR-ApI) et de pauvreté (MPC) des personnes âgées, selon le groupe racisé et le statut d'immigrant, 2020 Écart entre les genres (point de pourcentage), calculés selon MPC et MFR-ApI unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Écart entre les genres
    (point de pourcentage)
    MFR-ApI MPC
    Note ...

    n'ayant pas lieu de figurer, la différence entre les femmes et les hommes de ce groupe particulier n’est pas statistiquement significative.

    Note : La catégorie « Femmes+ » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires. La catégorie « Hommes+ » comprend les hommes de même que certaines personnes non binaires.
    Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021.
    Femmes+ et hommes+ non racisés 4,6 0,7
    Femmes+ et hommes+ racisés 2,3 ... n'ayant pas lieu de figurer
    Femmes+ et hommes+ sud-asiatiques 1,8 ... n'ayant pas lieu de figurer
    Femmes+ et hommes+ chinois 2,1 ... n'ayant pas lieu de figurer
    Femmes+ et hommes+ noirs 3,6 ... n'ayant pas lieu de figurer
    Femmes+ et hommes+ philippins 2,7 1,9
    Femmes+ et hommes+ arabes 6,6 3,0
    Femmes+ et hommes+ latino-américains 4,0 ... n'ayant pas lieu de figurer
    Femmes+ et hommes+ nés au Canada 4,5 0,5
    Femmes+ et hommes+ immigrants 3,9 0,8
    Femmes+ et hommes+ immigrants récents ... n'ayant pas lieu de figurer ... n'ayant pas lieu de figurer
    Femmes+ et hommes+ immigrants de longue date 4,1 0,8

    Dans l’ensemble, lorsque les données agrégées sont utilisées, les écarts les plus importants entre les genres, c’est-à-dire les différences les plus prononcées entre les femmes et les hommes âgés au chapitre des taux de faible revenu et de pauvreté en 2020, ont été observés au sein de la population née au Canada et de la population non racisée.

    Conclusion

    À l’aide de différentes mesures du faible revenu, la présente étude démontre que les personnes de 65 ans et plus au Canada s’en tirent mieux au chapitre du revenu qu’au cours des dernières décennies (de 1976 à 2022), mais qu’en même temps, leur revenu a tout de même perdu du terrain par rapport à celui des personnes en âge de travailler de 18 à 64 ans depuis le milieu des années 1990.

    Le présent article montre également que, même si les situations de faible revenu des femmes et des hommes âgés ont suivi la même tendance au fil du temps, les femmes âgées affichaient des taux plus élevés de faible revenu que les hommes âgés durant la période à l’étude et tiraient une part plus importante de leur revenu des transferts gouvernementaux. En fait, les transferts gouvernementaux représentaient plus de 50 % du revenu total des femmes âgées jusqu’en 2012 et constituaient 43,1 % de leur revenu total en 2022. À titre de comparaison, les transferts gouvernementaux n’ont jamais représenté la moitié du revenu total des hommes âgés et constituaient 32,3 % de leur revenu total en 2022.

    Malgré la part plus importante de transferts gouvernementaux reçus par les femmes âgées, la différence entre le revenu médian des hommes âgés et celui des femmes âgées a peu diminué au fil du temps. L’écart entre les genres au chapitre du revenu médian après impôt était de 33,8 % en 1976 et il a diminué de 7,7 points de pourcentage au cours de la période à l’étude pour atteindre 26,1 % en 2022.

    Le taux de faible revenu des femmes âgées était plus élevé que celui des hommes âgés au cours de la période à l’étude, et les écarts les plus importants entre les genres, c’est-à-dire les différences les plus prononcées entre les femmes et les hommes âgés au chapitre des taux de faible revenu, ont été observés au sein de la population née au Canada et de la population non racisée.

    En outre, l’étude révèle qu’il y avait de fortes variations entre les différents groupes de femmes âgées pour ce qui est des taux de faible revenu et de pauvreté. Parmi tous les groupes de femmes âgées à l’étude, les femmes âgées racisées étaient les plus susceptibles d’afficher un faible revenu ou de vivre dans la pauvreté (18,6 % selon la MFR-ApI et 9,1 % selon la MPC) en 2020, suivies des femmes âgées immigrantes (17,6 % selon la MFR-ApI et 7,3 % selon la MPC).

    Parmi les femmes âgées racisées, les femmes philippines étaient les moins susceptibles d’afficher un faible revenu (9,0 %) ou de vivre dans la pauvreté (5,8 %). En fait, elles présentaient un taux de faible revenu moins élevé que celui des femmes âgées non racisées (16,7 %). En revanche, les femmes âgées arabes affichaient les taux de faible revenu et de pauvreté les plus élevés (31,5 % selon la MFR-ApI et 16,8 % selon la MPC) en 2020.

    En ce qui concerne les femmes âgées immigrantes, les résultats variaient considérablement en fonction du nombre d’années que ces immigrantes ont vécu au Canada et de leur appartenance ou non à un groupe racisé. Le taux de faible revenu des femmes immigrantes de longue date non racisées de 65 ans et plus (16,4 %) était le plus faible parmi toutes les femmes immigrantes du même groupe d’âge et était aussi assez similaire au taux observé chez les femmes âgées non racisées nées au Canada (16,7 %) en 2020.

    Dans l’ensemble, l’écart entre les femmes et les hommes âgés au chapitre des taux de faible revenu et de pauvreté, du revenu médian et des sources de revenu, de même que les variations entre les différents groupes de femmes âgées pour ce qui est des taux de faible revenu et de pauvreté, illustrent l’importance d’effectuer une analyse comparative entre les sexes plus pour examiner le recoupement entre le genre et différentes caractéristiques, afin de mieux décrire les expériences distinctes de divers groupes de la population âgée. Les recherches futures sur le taux de pauvreté et la situation de faible revenu des femmes et des hommes âgés au Canada pourraient se concentrer sur les effets interactionnels de diverses caractéristiques (telles que le genre, les caractéristiques ethnoculturelles, le statut d’immigrant [incluant la période d’immigration et la catégorie d’admission]) et leur pouvoir explicatif de l’écart entre les genres en matière de faible revenu et de pauvreté.

    Note aux lecteurs

    La première section du présent article (dont les estimations sont présentées dans les graphiques 1 à 8) est fondée sur les données de l’Enquête sur les finances des consommateurs (EFC) de 1976 à 1992, sur une combinaison de données de l’EFC et de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) de 1993 à 1997, sur les données de l’EDTR de 1998 à 2011 et sur les données de l’Enquête canadienne sur le revenu à partir de 2012. Aux fins de l’étude, l’échantillon de population tiré de ces enquêtes regroupe toutes les personnes au Canada, à l’exception des résidents des territoires, des personnes vivant en établissement, des personnes vivant dans les réserves et autres établissements autochtones, ainsi que des membres des Forces canadiennes vivant dans des camps militaires.

    La deuxième section utilise les données du questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2021 pour permettre une désagrégation plus poussée. Statistique Canada mène le Recensement de la population tous les cinq ans. Celui-ci vise à fournir des renseignements sur les personnes et les unités de logement au Canada selon leurs caractéristiques démographiques, sociales et économiques. Il s’agit de la principale source de données socioéconomiques pour des groupes de population précis et pour des régions géographiques particulières ou de petite taille. Un échantillon d’environ 25 % des ménages canadiens reçoit un questionnaire détaillé. Tous les autres ménages reçoivent un questionnaire abrégé. Cela signifie que, bien que des renseignements démographiques soient recueillis auprès de l’ensemble de la population, un échantillon aléatoire d’un logement privé sur quatre au Canada est sélectionné systématiquement pour recevoir le questionnaire détaillé. 

    Pour la première fois, en 2021, le recensement comprenait des questions sur le sexe à la naissance et le genre des personnes. Bien que des données sur le sexe à la naissance soient nécessaires pour mesurer certains indicateurs, à compter du Recensement de 2021, le genre (et non le sexe) est la variable normalisée utilisée dans les concepts et les classifications. Pour obtenir plus de renseignements sur le nouveau concept de genre, veuillez consulter le Guide de référence sur l’âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021. Étant donné la petite taille de la population non binaire, il est parfois nécessaire d’agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Dans la deuxième section de cet article, la catégorie « femmes+» comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires, tandis que la catégorie « hommes+» comprend les hommes de même que certaines personnes non binaires. Un feuillet d’information sur les concepts de genre intitulé Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le cadre du Recensement de 2021 est également disponible.

    Dans le présent article, les données sur les groupes racisés sont mesurées à l’aide de la variable « minorité visible ». Le « groupe non racisé » est mesuré à l’aide de la catégorie « N’appartient pas à une minorité visible » de la variable, à l’exclusion des répondants autochtones. Aux fins de la présente étude, les répondants autochtones ne font pas partie du groupe racisé ni du groupe non racisé. Le terme « minorité visible » réfère au fait qu’une personne est ou non une minorité visible, tel que défini dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi. La Loi sur l’équité en matière d’emploi définit les minorités visibles comme étant « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles est principalement composée des groupes suivants : les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains, les Arabes, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais. Dans cet article, les taux de faible revenu et de pauvreté ne sont étudiés que pour les six plus grands groupes racisés, c.-à-d. les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains et les Arabes.

    Références

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