Rapports économiques et sociaux
Utilisation des services de garde pour les enfants de moins de six ans pendant la COVID-19

Date de diffusion : le 25 août 2021

DOI: https://doi.org/10.25318/36280001202100800003-fra

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Résumé

La pandémie de COVID-19 a eu de lourdes répercussions sur bien des aspects de la vie quotidienne au Canada, y compris sur la capacité de fournir et d’obtenir des services de garde. Le présent article porte sur l’utilisation des services de garde pour les enfants de moins de 6 ans et repose sur les données de l’Enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de 2020, lesquelles ont été recueillies de novembre 2020 à janvier 2021. Selon les résultats, 52 % des enfants de moins de 6 ans ont été confiés à un service de garde officiel ou informel, ce qui est inférieur de 8 points de pourcentage aux niveaux observés avant la pandémie. Bien que les modes de garde utilisés, les raisons pour lesquelles les parents ont choisi un mode plutôt qu’un autre, et les difficultés rencontrées lors de la recherche d’un service de garde étaient similaires avant et après la pandémie, certains parents ont invoqué des raisons directement liées à la pandémie pour expliquer leur recours à des services de garde. Par exemple, pour 14 % des parents qui avaient recours à des services de garde, l’une des raisons expliquant le mode de garde qu’ils utilisaient était la disponibilité limitée de ces services en raison de la pandémie. De plus, chez les parents qui n’avaient pas recours à des services de garde, plus du quart (28 %) ont indiqué que c’était parce qu’ils trouvaient que cela comportait des risques pendant la pandémie.

Auteurs

Leanne C. Findlay travaille à la Division de l’analyse de la santé, au sein de la Direction des études analytiques et de la modélisation de Statistique Canada. Lan Wei travaille au Centre de la statistique du revenu et du bien-être socioéconomique à Statistique Canada.

Introduction

La pandémie de COVID-19 a eu de lourdes répercussions sur bien des aspects de la vie quotidienne au Canada, y compris sur la capacité de fournir et d’obtenir des services de garde. Au début de la pandémie, les fermetures préventives de garderies étaient généralisées et la plupart des provinces et des territoires ont exigé la fermeture des garderies agréées, sauf pour des services limités offerts aux travailleurs essentiels. La situation des services de garde en milieu familial officielsNote  et informels variait d’une province et d’un territoire à l’autre. À la fin de 2020, de nombreuses garderies étaient de nouveau opérationnelles, mais elles devaient composer avec des mesures de sécurité supplémentaires, dont des pratiques de santé et de sécurité plus rigoureuses et, dans certains cas, la réduction de leur capacité. Du point de vue du marché du travail, de nombreux Canadiens, y compris des parents, étaient retournés au travail, et les taux d’emploi étaient plus élevés chez ceux pouvant faire du télétravail (Statistique Canada, 2021), bien que l’équilibre entre les responsabilités familiales et professionnelles puisse être un défi pour les parents (Findlay et Arim, 2020).

Selon les données de l’Enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (EMAGJE) de 2019, soit avant la pandémie, 60 % des enfants de moins de 6 ans étaient confiés à des services de garde, qui comprenaient les services en garderie ou les services de garde en milieu familial officiel ou informel (Findlay, 2019). Cependant, des renseignements recueillis au cours des premiers stades de la pandémie (mai et juin 2020) indiquent que 72 % des garderies et 39 % des services de garde officiels en milieu familial ont fermé leurs portes à un moment donné (Friendly et coll., 2020) et que pendant cette période, seulement 10 % des parents ont déclaré avoir eu recours à des services de garde (Findlay et Arim, 2020). De plus en plus, les services de garde sont reconnus comme étant essentiels à la reprise économique (Stanford, 2020) et à l’équilibre travail-vie personnelle, et en particulier pour stimuler la participation des femmes au marché du travail, puisque les mères ont tendance à assumer le gros du fardeau de la garde des enfants (Moyser et Burlock, 2018).

En ce qui concerne les risques pour les enfants qui sont confiés à des services de garde en période de pandémie, les données internationales ne révèlent pas de lien entre le recours aux services de garde et la transmission de la COVID-19 (Gilliam et coll., 2021). De plus, les enfants semblent moins susceptibles d’être infectés ou de propager le virus (Ludvigsson, 2020; Rajmil, 2020). Les parents peuvent néanmoins être inquiets pour le bien-être de leurs enfants et être moins susceptibles de les confier à un service de garde, ou ils peuvent avoir différentes préférences ou différents besoins en matière de garde pendant la pandémie.

Un peu plus de la moitié des enfants de moins de 6 ans ont été confiés à un service de garde officiel ou informel

Selon l’Enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (EMAGJE) de 2020, 52 % des enfants de moins de 6 ans ont été confiés à des services de garde officiels ou informels entre novembre 2020 et janvier 2021 (Tableau 42-10-0004-01). Comme c’était le cas en 2019, des différences dans les taux de participation ont été observées à l’échelle des provinces et territoires (voir le graphique 1). Le plus haut taux de participation a été observé au Québec, où 75 % des enfants de moins de 6 ans ont été confiés à un service de garde en 2020, par rapport à près de 78 % en 2019. À titre de comparaison, les enfants vivant en Alberta étaient beaucoup moins susceptibles de fréquenter un service de garde pendant la pandémie (41 %) qu’en 2019 (54 %).

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 2020 et 2019, calculées selon pourcentage d’enfants confiés à un service de garde unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2020 2019
pourcentage d’enfants confiés à un service de garde
Canada 52,2Note * 59,9
Terre-Neuve-et-Labrador 60,1 57,8
Île-du-Prince-Édouard 60,7 65,6
Nouvelle-Écosse 54,9Note * 61,0
Nouveau-Brunswick 59,1 60,9
Québec 75,2 78,2
Ontario 44,2Note * 53,6
Manitoba 46,2 50,5
Saskatchewan 46,7 53,0
Alberta 41,4Note * 54,1
Colombie-Britannique 49,9Note * 57,6
Yukon 54,0 59,0
Territoires du Nord-Ouest 49,6 56,2
Nunavut 34,7 36,7

L’utilisation des services de garde variait aussi en fonction de l’âge de l’enfant, bien que les tendances par groupe d’âge étaient similaires à celles observées en 2019. Environ 1 enfant sur 5 âgé de moins de 1 an a été confié à une forme quelconque de service de garde (20 %), comparativement à 6 enfants sur 10 âgés de 1 à 3 ans (60 %). Plus de la moitié (57 %) des enfants de 4 et de 5 ans (fréquentant ou non l’école ou la maternelle) ont été confiés à une forme quelconque de service de garde, soit 63 % des enfants ne fréquentant pas encore l’école ou la maternelle, et 54 % de ceux qui fréquentaient l’école.

Le mode de garde utilisé n’a pas changé pendant la pandémie de COVID-19

Pendant la pandémie, les parents auraient pu avoir recours à des modes de garde différents de ceux qu’ils utilisaient avant la pandémie (Tableau 42-10-0005-01). Cependant, les résultats indiquent que les tendances relatives aux modes de garde étaient similaires à celles observées en 2019. Comme c’était le cas avant la pandémie, les garderies, les programmes préscolaires et les centres de la petite enfance (CPE) étaient les modes de garde les plus couramment utilisés parmi les personnes ayant recours aux services de garde (49 %), suivis de la garde par une personne apparentée autre qu’un parent (28 %) et d’un service de garde en milieu familial (19 %). En 2020, les enfants étaient un peu plus susceptibles d’être confiés à la garde d’une personne apparentée qu’en 2019 (28 % par rapport à 26 %) et un peu moins susceptibles de fréquenter un programme de garde avant ou après l’écoleNote  (7 % par rapport à 9 %).

L’âge de l’enfant joue un rôle clé dans le mode de garde utilisé. Parmi les enfants de moins de 1 an en service de garde, 30 % fréquentaient une garderie, un CPE ou un établissement préscolaire, et 50 % étaient confiés à la garde d’une personne apparentée. En comparaison, parmi les enfants de 1 à 3 ans en service de garde, 52 % fréquentaient une garderie, un CPE ou un établissement préscolaire, et 28 % étaient confiés à la garde d’une personne apparentée.

Chez les enfants de 4 et 5 ans en service de garde, 65 % de ceux qui n’allaient pas encore à l’école ou à la maternelle fréquentaient une garderie, un CPE ou un programme préscolaire. Parmi ceux qui allaient à l’école ou à la maternelle, environ un tiers fréquentaient une garderie, un CPE ou un établissement préscolaire, et un autre tiers fréquentaient un programme de garde avant ou après l’école.

La disponibilité des services de garde pendant la pandémie de COVID-19 est mentionnée par les parents comme raison justifiant le choix d’un mode de garde en particulier

En 2020, les raisons données par les parents et les tuteurs pour justifier le choix d’un mode de garde en particulier étaient similaires à celles invoquées avant la pandémie (Tableau 42-10-0006-01). La raison la plus souvent mentionnée demeure l’emplacement, donnée par 55 % des parents dont les enfants fréquentent un service garde, suivie des caractéristiques de la personne fournissant le service (47 %), du coût abordable (40 %) et des heures d’ouverture (36 %). Par contre, au moment de l’enquête, 14 % des parents et des tuteurs qui avaient recours à un service de garde ont déclaré que la disponibilité limitée en raison de la pandémie était la raison expliquant le mode de garde actuel qu’ils utilisaient. Dans le cadre de l’enquête, on n’a pas demandé aux parents s’ils avaient été contraints de changer leur mode de garde au cours de cette période.

Les parents ont déclaré avoir eu de la difficulté à trouver un service de garde

Environ 4 parents sur 10 qui utilisaient des services de garde officiels ou informels ont indiqué avoir eu de la difficulté à trouver un service de garde (Tableau 42-10-0001-01). Parmi les parents dont le principal mode de garde était un service de garde agréé, 38 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à trouver un service, comparativement à 46 % des parents qui utilisaient un service de garde non agréé (ce qui comprend la garde par une personne apparentée). Parmi ceux ayant recours à des services de garde, les parents d’enfants âgés de 1 à 3 ans étaient les plus susceptibles d’avoir rencontré des difficultés (41 %), suivis des parents d’enfants de moins de 1 an (36 %), des parents d’enfants de 4 ou 5 ans ne fréquentant pas l’école (35 %), puis des parents d’enfants de 4 ou 5 ans fréquentant l’école (28 %).

La majorité (63 %) des parents qui n’utilisaient pas de services de garde n’étaient pas à la recherche d’un tel service. Cependant, parmi ceux qui n’utilisaient pas de services de garde, mais qui étaient à la recherche d’un tel service, plus de la moitié ont déclaré avoir rencontré des difficultés lors de leurs recherches. Bien que la question n’ait pas été expressément posée aux répondants, il est possible que le fait d’avoir eu de la difficulté à trouver un service de garde explique la non-utilisation de ce service.

En ce qui concerne les types de difficultés rencontrées par les parents ayant recours à un service de garde, 56 % ont déclaré avoir eu des difficultés à trouver un service de garde dans leur communauté, et 43 % ont eu des difficultés à trouver un service de garde abordable (Tableau 42-10-0008-01). Un peu plus de 1 répondant sur 4 a déclaré avoir eu de la difficulté à trouver un service de garde pendant la pandémie de COVID-19. Parmi les parents n’ayant pas recours à un service de garde et ayant rencontré des difficultés au moment de leurs recherches, près de 6 sur 10 (59 %) ont indiqué qu’il était difficile de trouver un service de garde abordable, et 43 % ont déclaré qu’il était difficile de trouver un service de garde pendant la pandémie de COVID-19.

Les difficultés à trouver un service de garde peuvent avoir des répercussions sur la capacité des parents à travailler

Les difficultés à trouver un service de garde peuvent entraîner une ou plusieurs conséquences négatives pour le parent, y compris des répercussions sur sa capacité à travailler (Tableau 42-10-0009-01). Ceci peut être particulièrement vrai en temps de pandémie, surtout pour les mères (Leclerc, 2020). Chez les parents ayant recours à un service de garde et ayant rencontré des difficultés au moment d’en chercher un, les conséquences les plus souvent mentionnées étaient la modification de leur horaire de travail (36 %), le fait de travailler moins d’heures (31 %) ou le fait de devoir recourir à plusieurs modes de garde ou à des modes temporaires (29 %). Parmi les parents qui ont eu de la difficulté à trouver un service de garde et qui n’en utilisaient pas au moment de l’enquête, 41 % ont déclaré leur retour au travail.

Le non-recours à un service de garde est lié aux préoccupations en matière de sécurité pendant la pandémie

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les parents ont choisi de ne pas utiliser de services de garde pendant la pandémie, bien que ces raisons soient en grande partie similaires à celles mentionnées en 2019 (Tableau 42-10-0010-01). Avant et pendant la pandémie, les raisons pour lesquelles ils n’utilisaient pas un service de garde (officiel ou informel) les plus souvent invoquées par les parents et les tuteurs étaient que le parent ou le tuteur avait décidé de rester à la maison (37 % de ceux qui n’utilisaient pas de services de garde à la fin de 2020, par rapport à 43 % en 2019), qu’un parent était en congé de maternité ou en congé parental (25 % en 2020 par rapport à 28 % en 2019) ou qu’un parent était sans emploi (14 % en 2020 par rapport à 16 % en 2019). Pour près de 1 parent d’enfants de moins de 6 ans sur 4 (23 % en 2020 et 25 % en 2019), la raison invoquée pour expliquer le non-recours à un service de garde était le coût trop élevé.

Les parents ont fait état de raisons particulières pour ne pas avoir eu recours à un service de garde pendant la pandémie. Dans le cadre de l’enquête, 28 % des parents n’ayant pas recours à un service de garde ont déclaré que c’est parce qu’ils trouvaient que cela comportait des risques pendant la pandémie, quoique des différences ont été constatées d’une province ou d’un territoire à l’autre (voir le graphique 2). À Terre-Neuve-et-Labrador et au Nunavut, environ 1 parent sur 8 qui n’avait pas recours à un service de garde a déclaré qu’il n’était pas sécuritaire d’avoir recours à ce service pendant la pandémie, comparativement à environ 1 parent sur 3 en Ontario et en Colombie-Britannique. Par ailleurs, 3 parents sur 10 (29 %) qui n’avaient pas recours à un service de garde à ce moment-là ont déclaré qu’ils y avaient recours auparavant, bien que des renseignements précis sur le moment où ils y avaient eu recours ou sur le mode utilisé (c.-à-d. avant la pandémie) n’ont pas été recueillis.

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Région (titres de rangée) et pourcentage d’enfants(figurant comme en-tête de colonne).
Région pourcentage d’enfants
Canada 28,3
Terre-Neuve-et-Labrador 13,1Note E: à utiliser avec prudence
Île-du-Prince-Édouard 17,1
Nouvelle-Écosse 21,9Note E: à utiliser avec prudence
Nouveau-Brunswick 14,7Note E: à utiliser avec prudence
Québec 20,1
Ontario 32,7
Manitoba 22,6
Saskatchewan 25,8
Alberta 25,5
Colombie-Britannique 31,1
Yukon 20,7Note E: à utiliser avec prudence
Territoires du Nord-Ouest 24,6Note E: à utiliser avec prudence
Nunavut 13,8Note E: à utiliser avec prudence

Données et méthodologie

L’enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (EMAGJE) dresse un portrait du recours aux services de garde des jeunes enfants au Canada. Elle a été menée dans l’ensemble des provinces et des territoires de novembre 2020 à janvier 2021. Le taux de réponse était de 57 % dans les provinces et de 42 % dans les territoires, ce qui correspond à un échantillon de 10 605 enfants, soit un échantillon représentatif d’environ 2,3 millions d’enfants au Canada. Ce taux de réponse est similaire aux taux obtenus lors d’autres enquêtes du programme Rapidonnées et de l’EMAGJE de 2019.

La population visée était les enfants de 0 à 5 ans sélectionnés au hasard dans le fichier de l’Allocation canadienne pour enfants (un enfant par ménage). Le questionnaire a été rempli par un parent, un tuteur ou une personne qui était bien informée des modes de garde de l’enfant (ou de l’absence de modes de garde). Dans 91 % des cas, le répondant était une femme. Les enfants vivant en établissement institutionnel ou dans une réserve ont été exclus de la population visée.

Dans le cadre de cette enquête, les modes de garde comprennent toutes les formes de services de garde pour les enfants de moins de 6 ans, officielle ou informelle, par une personne autre que le parent ou le tuteur. Il peut s’agir par exemple de services en garderie, de services de garde à domicile par une personne apparentée ou non, ou encore de programmes de garde avant et après l’école. Aux fins de la présente enquête, le gardiennage occasionnel et la maternelle n’ont pas été considérés comme des services de garde d’enfants, bien qu’il soit possible que certains parents voient la maternelle comme mode de garde non parental.

Des poids d’échantillonnage ont été appliqués de sorte que les analyses soient représentatives des enfants canadiens de moins de 6 ans vivant dans les provinces ou les territoires. On a également appliqué des poids bootstrap pour vérifier s’il existe des écarts significatifs (p < 0,05), afin de tenir compte du plan de sondage complexe.

Conclusion

L’Enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (EMAGJE) fournit des renseignements à jour sur le recours aux services de garde pendant la pandémie de COVID-19 qui peuvent être comparés avec les tendances observées avant la pandémie. Les résultats indiquent que le recours aux services de garde a diminué de 8 % pendant la pandémie, alors que 52 % des enfants de moins de 6 ans ont été confiés à un service de garde officiel ou informel au cours de cette période, comparativement à 60 % en 2019. Toutefois, les tendances relatives aux modes de garde utilisés étaient en grande partie inchangées. De nombreux facteurs entrent en jeu dans l’utilisation de services de garde ainsi que dans les choix de modes de garde en temps de pandémie, lorsque les parents peuvent être aux prises avec des interruptions de travail, y compris les fermetures et les réouvertures liées à la pandémie, les heures de travail prolongées (p. ex. les travailleurs de première ligne), le travail à domicile ou l’offre de différentes options de travail en raison de l’évolution de la réglementation dans les provinces et les territoires.

Pendant la pandémie, 1 parent ou tuteur sur 4 qui utilisaient un service de garde et qui ont déclaré avoir eu de la difficulté à en trouver un ont souligné que cette difficulté était directement liée à la pandémie. Parmi ceux n’ayant pas du tout eu recours à des services de garde, un peu plus du quart ont indiqué qu’ils trouvaient que ces services n’étaient pas sécuritaires pendant la pandémie. Ces résultats montrent les répercussions de la COVID-19 sur la recherche et l’utilisation, par les parents, d’un mode de garde pour leurs enfants et peuvent également témoigner du fardeau supplémentaire qui pèse sur les familles en ce qui a trait à leur capacité à participer au marché du travail, aux occasions de socialisation des enfants, et à la sécurité et au bien-être de ces derniers.

La fermeture des services de garde et des écoles est une conséquence involontaire de la pandémie de COVID-19. La concession que de telles fermetures ont exigée sur le plan économique est qu’il était difficile pour les parents de travailler, en particulier les parents de jeunes enfants et les travailleurs essentiels, dont ceux du domaine des soins de santé (Bayhem et Fenichel, 2020). Il peut s’agir d’un fait particulièrement concret pour les femmes, qui sont plus susceptibles d’assumer le fardeau de la responsabilité en matière de garde d’enfants (Sevilla et Smith, 2020; Zamarro et Prados, 2021). Les tendances futures relatives au recours aux services de garde, à la disponibilité de ces derniers et à la sécurité seront de la plus haute importance dans le cadre de la reprise suivant la pandémie pour les familles et leurs jeunes enfants.

Bibliographie

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