Rapports économiques et sociaux
Travailleurs étrangers de l’industrie de la fabrication d’aliments au Canada
DOI: https://doi.org/10.25318/36280001202100400003-fra
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Résumé
La présente étude porte sur les tendances annuelles au chapitre de l’emploi et de la rémunération des travailleurs étrangers de l’industrie canadienne de la fabrication d’aliments et de groupes particuliers (p. ex. la fabrication de produits de viande et la fabrication de produits laitiers). L’objectif principal de l’analyse est de permettre de mieux comprendre le recours aux travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments, une industrie où les concentrations de travailleurs étrangers sont relativement élevées.
Auteurs
Yan Zhang et Yuri Ostrovsky travaillent à la Division de l’analyse sociale et de la modélisation, Direction des études analytiques, de Statistique Canada.
Amélie Arsenault travaille à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Introduction
Les travailleurs étrangers constituent un segment croissant de la main-d’œuvre canadienne. Pourtant, ils ne représentent qu’un pourcentage relativement faible de tous les travailleurs et sont répartis dans les nombreuses industries du Canada. Il est donc difficile d’évaluer pleinement leur incidence sur le marché du travail. L’objectif principal de la présente étude est de permettre de mieux comprendre le recours à des travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments, une industrie où les concentrations de travailleurs étrangers sont relativement élevées.
Selon sa valeur de production totale, l’industrie de la fabrication d’aliments et de boissons est la deuxième industrie manufacturière en importance au Canada; elle représente 17 % des ventes totales du secteur de la fabrication et 2 % du produit intérieur brut national en 2019 (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2020). C’était le plus important employeur du secteur de la fabrication en 2019, 290 000 travailleurs y étant employés. La fabrication de produits de viande était le groupe le plus important de cette industrie, ce groupe étant à l’origine de 25 % de toutes les ventes, suivi de la fabrication de produits laitiers (12,3 %).
L’industrie de la fabrication d’aliments est très novatrice (Statistique Canada, 2019)Note . Une grande majorité d’entreprises de l’industrie (72 %) ont adopté une innovation en matière de produits, une innovation en matière de procédés, une innovation organisationnelle ou une innovation en matière de commercialisation au cours des exercices 2016 à 2018, et près de la moitié ont adopté une innovation en matière de procédés (48 %). Cependant, malgré des taux d’innovation élevés, bon nombre des procédés de l’industrie de la fabrication d’aliments exigent un travail manuel ardu et demeurent exigeants sur le plan physique. À l’instar des employeurs du secteur de l’agriculture, de nombreux employeurs de l’industrie de la fabrication d’aliments ont de la difficulté à attirer des travailleurs canadiens et, par conséquent, connaissent des pénuries de main-d’œuvre. L’une des façons dont l’industrie tente d’atténuer ces pénuries est de se tourner vers des travailleurs étrangers. Bien que la prévalence des travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments soit bien inférieure à celle observée dans le secteur de l’agriculture, la part de travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments est importante et justifie une analyse détaillée.
Aux fins de la présente étude, le terme « travailleur étranger » désigne un résident temporaire qui travaille au Canada et qui reçoit un feuillet T4 (État de la rémunération payée) d’un employeur de l’industrie de la fabrication d’aliments. Cela englobe les résidents temporaires qui sont autorisés à travailler avec un permis de travail (p. ex. en vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires [PTET] ou du Programme de mobilité internationale [PMI]), ainsi que ceux qui sont autorisés à travailler sans permis, certains titulaires de permis d’études et ceux qui détiennent un autre type de permis, à l’exception des visas de visiteurs. Les résidents permanents ne sont pas considérés comme des travailleurs étrangers.
L’étude traite des tendances annuelles au chapitre de l’emploi et de la rémunération des travailleurs étrangers dans l’industrie de la fabrication d’aliments et dans des groupes particuliers (p. ex. la fabrication de produits de viande et la fabrication de produits laitiers). L’analyse porte sur la période allant de 2005 à 2017, la dernière année pour laquelle des données sur les travailleurs étrangers étaient disponibles au moment de la rédaction du présent rapport. La dimension longitudinale des données permet également d’examiner la transition du statut de résident temporaire à celui de résident permanent chez les travailleurs étrangers de cette industrie.
Données
La principale source de données utilisée pour la présente étude était la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE). Il s’agit d’un environnement de couplage qui contient des renseignements provenant de plusieurs fichiers administratifs qui peuvent être reliés les uns aux autres au moyen d’identificateurs uniques de particuliers et d’entreprises. Parmi ses principales composantes, mentionnons les fichiers de données provenant des feuillets T4 (État de la rémunération payée) délivrés à tous les employés par leur employeur à la fin de chaque année civile et également soumis à l’Agence du revenu du Canada. Les fichiers T4 contiennent des renseignements sur les revenus annuels individuels, les paiements d’assurance-emploi, les cotisations syndicales et les rajustements de pension propres à l’entreprise. Qui plus est, ils servent de lien clé entre les employeurs (entreprises) et leurs employés, puisqu’ils contiennent à la fois des identificateurs d’entreprise et des identificateurs de particulier pour les travailleurs que ces entreprises ont employés au cours d’une année donnée comprise dans la période d’analyse (2005 à 2017)Note .
Les fichiers de résidents temporaires constituent une autre composante de la BDCDEE, un sous-ensemble de la Base de données longitudinales sur l’immigration (BDIM), qui contient des renseignements essentiels sur les résidents non permanents, comme leurs caractéristiques démographiques de base (p. ex. l’âge et le sexe), leur pays d’origine et le type de document qu’ils détiennent (p. ex. un document pour les demandeurs d’asile, un permis d’études, un permis de travail). Les fichiers des résidents temporaires englobent tous les permis (sauf les visas de visiteurs) délivrés de 1980 à 2018. Grâce à des identificateurs individuels uniques, les résidents temporaires peuvent être couplés aux fichiers T4 pour cerner les travailleurs étrangers et établir leurs antécédents de travail et de rémunération au Canada.
L’un des avantages des fichiers T4 est la disponibilité du code à quatre chiffres du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) de l’entreprise, qui permet de distinguer les entreprises et les travailleurs de l’industrie de la fabrication d’aliments (code 311 du SCIAN). Le code à trois chiffres du SCIAN peut être divisé en codes de groupe à quatre chiffres, comme la fabrication de produits laitiers (code 3115), la fabrication de produits de viande (code 3116), la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer (code 3117) et les boulangeries et la fabrication de tortillas (code 3118). Les codes détaillés de l’industrie peuvent être utilisés en combinaison avec l’information géographique pour brosser un tableau détaillé des entreprises qui emploient des travailleurs étrangers.
Les identificateurs individuels uniques disponibles dans les fichiers T4 sont cohérents sur le plan longitudinal et chaque personne peut être suivie au fil du temps, ce qui permet d’analyser les trajectoires d’emploi et de rémunération des travailleurs étrangers ainsi que leur taux de transition vers la résidence permanente au Canada.
Analyse
La première étape de l’analyse consiste à faire la lumière sur l’importance relative des travailleurs étrangers dans l’industrie de la fabrication d’aliments. Le tableau 1 montre la répartition de tous les travailleurs et travailleurs étrangers dans l’industrie de la fabrication d’aliments pour les cinq groupes mentionnés dans la section précédenteNote Note . La partie du haut montre la répartition annuelle de tous les travailleurs pour chaque année de 2005 à 2017. Plus du quart de tous les travailleurs de l’industrie de la fabrication d’aliments travaillaient dans la fabrication de produits de viande, et la part de ceux qui travaillaient dans ce groupe s’est maintenue à un niveau relativement stable de 2011 à 2017 (entre 28 % et 28,7 %). Le deuxième groupe en importance était celui des boulangeries et de la fabrication de tortillas, environ 20,5 % de tous les travailleurs de la fabrication d’aliments étant employés dans ce groupe en 2017. La fabrication de produits laitiers et la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer employaient des parts similaires de travailleurs en 2005 (11,8 % et 13,6 % respectivement) et en 2017 (10,3 % et 9,8 % respectivement).
La partie du bas du tableau 1 montre la répartition des travailleurs étrangers dans les mêmes cinq groupes. De 2005 à 2016, le groupe de la fabrication de produits de viande a été le plus important employeur de travailleurs étrangers parmi tous les groupes et le deuxième en importance en 2017. La part de travailleurs étrangers employés dans ce groupe était plus faible en 2017 (27,1 %) qu’en 2005 (33,8 %) et beaucoup plus faible qu’en 2008 (50 %). La part de travailleurs étrangers dans le groupe de la préparation et du conditionnement de poissons et de fruits de mer a presque quintuplé de 2005 (3,2 %) à 2017 (14,7 %), tandis que la part de travailleurs dans la fabrication de produits laitiers a diminué pour passer de 8,5 % à 3,9 % au cours de la même périodeNote . Le groupe des boulangeries et de la fabrication de tortillas employait plus du quart de tous les travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments en 2017 (27,9 %), et ce pourcentage était légèrement plus faible en 2005 (24,2 %).
Fabrication d'aliments | Fabrication de produits laitiers | Fabrication de produits de viande | Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer | Boulageries et fabrication de tortillas | Fabrication d'autres aliments | |
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pourcentage | ||||||
Tous les travailleurs | ||||||
2005 | 100,0 | 11,8 | 26,0 | 13,6 | 16,3 | 32,3 |
2006 | 100,0 | 11,5 | 30,4 | 12,9 | 16,8 | 28,3 |
2007 | 100,0 | 11,8 | 30,4 | 12,0 | 16,8 | 28,9 |
2008 | 100,0 | 11,9 | 29,3 | 12,0 | 17,0 | 29,8 |
2009 | 100,0 | 12,3 | 28,9 | 13,0 | 16,8 | 29,1 |
2010 | 100,0 | 12,6 | 29,1 | 12,0 | 16,5 | 29,7 |
2011 | 100,0 | 12,3 | 28,5 | 11,8 | 16,8 | 30,6 |
2012 | 100,0 | 12,4 | 28,1 | 11,5 | 17,5 | 30,5 |
2013 | 100,0 | 10,9 | 28,0 | 11,3 | 19,2 | 30,5 |
2014 | 100,0 | 11,2 | 28,2 | 11,0 | 19,1 | 30,5 |
2015 | 100,0 | 11,0 | 28,7 | 10,6 | 19,1 | 30,6 |
2016 | 100,0 | 11,4 | 28,2 | 10,5 | 18,5 | 31,5 |
2017 | 100,0 | 10,3 | 28,6 | 9,8 | 20,5 | 30,8 |
Travailleurs étrangers | ||||||
2005 | 100,0 | 8,5 | 33,8 | 3,2 | 24,2 | 30,3 |
2006 | 100,0 | 4,8 | 42,5 | 3,8 | 22,8 | 26,2 |
2007 | 100,0 | 4,9 | 49,2 | 3,9 | 20,0 | 22,0 |
2008 | 100,0 | 4,1 | 50,0 | 4,4 | 22,2 | 19,3 |
2009 | 100,0 | 4,3 | 47,7 | 5,3 | 21,5 | 21,3 |
2010 | 100,0 | 4,1 | 44,3 | 6,9 | 20,1 | 24,6 |
2011 | 100,0 | 4,2 | 35,8 | 11,7 | 21,6 | 26,6 |
2012 | 100,0 | 4,0 | 31,8 | 14,6 | 23,4 | 26,3 |
2013 | 100,0 | 3,2 | 29,5 | 15,3 | 23,5 | 28,4 |
2014 | 100,0 | 3,5 | 30,8 | 17,1 | 22,3 | 26,2 |
2015 | 100,0 | 3,7 | 32,9 | 15,6 | 22,8 | 25,1 |
2016 | 100,0 | 4,1 | 29,1 | 16,3 | 25,1 | 25,4 |
2017 | 100,0 | 3,9 | 27,1 | 14,7 | 27,9 | 26,5 |
Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Le tableau 2 offre une comparaison des tendances globales du pourcentage de travailleurs étrangers dans tous les secteurs industriels et des tendances propres à la fabrication d’aliments. La croissance de la part globale de travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments de 2005 à 2017 a été supérieure à celle des travailleurs étrangers dans leur ensemble et a atteint 3,9 % en 2017. Parmi les groupes étudiés, la part la plus élevée de travailleurs étrangers en 2017 a été observée dans la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer (5,9 %), où elle a plus que doublé depuis 2011 (2,5 %). À l’exception du groupe des poissons et des fruits de mer, la croissance de la part de travailleurs étrangers semble avoir ralenti dans tous les groupes après la récession de 2008 et 2009. Le plus faible pourcentage de travailleurs étrangers en 2017 a été observé dans la fabrication de produits laitiers (1,5 %).
Ensemble de l'industrie | Fabrication d'aliments | Fabrication de produits laitiers | Fabrication de produits de viande | Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer | Boulageries et fabrication de tortillas | Fabrication d'autres aliments | ||||||||
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nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | |
2005 | 180 600 | 1,1 | 4 700 | 1,2 | 400 | 0,9 | 1 600 | 1,6 | 100 | 0,3 | 1 100 | 1,9 | 1 400 | 1,2 |
2006 | 201 900 | 1,2 | 5 000 | 1,4 | 200 | 0,6 | 2 100 | 1,9 | 200 | 0,4 | 1 100 | 1,9 | 1 300 | 1,3 |
2007 | 240 900 | 1,4 | 6 500 | 1,8 | 300 | 0,7 | 3 200 | 2,9 | 300 | 0,6 | 1 300 | 2,1 | 1 400 | 1,4 |
2008 | 289 500 | 1,6 | 8 800 | 2,5 | 400 | 0,8 | 4 400 | 4,2 | 400 | 0,9 | 2 000 | 3,2 | 1 700 | 1,6 |
2009 | 313 000 | 1,8 | 9 200 | 2,8 | 400 | 1,0 | 4 400 | 4,6 | 500 | 1,1 | 2 000 | 3,6 | 2 000 | 2,0 |
2010 | 327 700 | 1,9 | 8 800 | 2,7 | 400 | 0,9 | 3 900 | 4,1 | 600 | 1,6 | 1 800 | 3,3 | 2 200 | 2,3 |
2011 | 343 900 | 1,9 | 8 500 | 2,6 | 400 | 0,9 | 3 000 | 3,2 | 1 000 | 2,5 | 1 800 | 3,3 | 2 300 | 2,2 |
2012 | 378 700 | 2,1 | 9 300 | 2,8 | 400 | 0,9 | 3 000 | 3,2 | 1 400 | 3,6 | 2 200 | 3,8 | 2 400 | 2,5 |
2013 | 412 100 | 2,3 | 9 900 | 3,0 | 300 | 0,9 | 2 900 | 3,2 | 1 500 | 4,1 | 2 300 | 3,7 | 2 800 | 2,8 |
2014 | 439 200 | 2,4 | 10 500 | 3,2 | 400 | 1,0 | 3 200 | 3,5 | 1 800 | 4,9 | 2 400 | 3,7 | 2 800 | 2,7 |
2015 | 450 000 | 2,4 | 11 000 | 3,3 | 400 | 1,1 | 3 600 | 3,8 | 1 700 | 4,8 | 2 500 | 3,9 | 2 800 | 2,7 |
2016 | 479 900 | 2,6 | 12 100 | 3,5 | 500 | 1,2 | 3 500 | 3,6 | 2 000 | 5,5 | 3 000 | 4,8 | 3 100 | 2,8 |
2017 | 547 400 | 2,9 | 14 100 | 3,9 | 500 | 1,5 | 3 800 | 3,7 | 2 100 | 5,9 | 3 900 | 5,3 | 3 700 | 3,4 |
Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
En abordant l’importance relative des travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments sous un angle différent, le tableau 3 montre la part de la rémunération annuelle des travailleurs étrangers par rapport à la part de la rémunération reçue par tous les travailleurs dans différents groupes de l’industrie de la fabrication d’aliments.
En 2017, bien que la part de l’emploi des travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments ait été de 3,9 % (tableau 2), leur part de la rémunération n’était que de 2,3 % (tableau 3). La différence entre leur emploi et leur rémunération est probablement attribuable à la combinaison d’un moins grand nombre de mois de travail et de salaires plus bas chez les travailleurs étrangers par rapport aux travailleurs nés au Canada. Bien que la part de la rémunération des travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments était inférieure à celle de l’emploi, l’écart relatif était légèrement inférieur à celui entre la part de la rémunération (1,6 %) et celle de l’emploi (2,9 %) de tous les travailleurs étrangers au Canada.
La part de la rémunération des travailleurs étrangers dans la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer en 2017 (5,1 %) était supérieure de 2,7 points de pourcentage à celle dans la fabrication de produits de viande (2,4 %), même si la rémunération totale des travailleurs étrangers dans ce dernier groupe était environ deux fois et demie plus élevée (89,9 millions de dollars) que dans le premier groupe (35,6 millions de dollars).
Ensemble de l'industrie | Fabrication d'aliments | Fabrication de produits laitiers | Fabrication de produits de viande | Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer | Boulageries et fabrication de tortillas | Fabrication d'autres aliments | ||||||||
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rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) | part en pourcentage | |
2005 | 6 217 811 | 0,8 | 129 005 | 1,1 | 24 061 | 1,1 | 34 596 | 1,2 | 1 786 | 0,2 | 20 348 | 1,4 | 48 213 | 1,1 |
2006 | 6 174 440 | 0,8 | 137 459 | 1,2 | 19 666 | 1,0 | 52 357 | 1,5 | 2 083 | 0,3 | 22 231 | 1,5 | 41 121 | 1,1 |
2007 | 7 519 422 | 0,9 | 185 711 | 1,6 | 23 577 | 1,1 | 73 076 | 2,1 | 2 428 | 0,4 | 25 973 | 1,7 | 60 657 | 1,5 |
2008 | 8 861 219 | 1,1 | 257 192 | 2,2 | 24 250 | 1,2 | 129 531 | 3,7 | 5 208 | 0,7 | 37 994 | 2,4 | 60 208 | 1,5 |
2009 | 9 656 687 | 1,2 | 296 606 | 2,5 | 26 847 | 1,3 | 140 948 | 4,1 | 6 650 | 0,9 | 50 076 | 3,2 | 72 085 | 1,9 |
2010 | 10 016 329 | 1,2 | 284 753 | 2,4 | 28 405 | 1,3 | 131 112 | 3,7 | 8 863 | 1,4 | 40 820 | 2,7 | 75 553 | 1,9 |
2011 | 10 661 811 | 1,3 | 259 848 | 2,3 | 27 047 | 1,3 | 98 398 | 2,9 | 17 619 | 2,6 | 41 021 | 2,8 | 75 762 | 2,0 |
2012 | 12 115 067 | 1,4 | 235 580 | 2,1 | 26 044 | 1,2 | 77 373 | 2,3 | 25 743 | 3,8 | 37 400 | 2,5 | 69 021 | 1,8 |
2013 | 13 748 378 | 1,6 | 249 422 | 2,1 | 18 743 | 1,1 | 83 026 | 2,4 | 27 304 | 4,0 | 49 231 | 2,6 | 71 117 | 1,8 |
2014 | 14 363 364 | 1,6 | 277 113 | 2,3 | 21 953 | 1,2 | 96 060 | 2,8 | 31 765 | 4,8 | 47 750 | 2,4 | 79 584 | 2,0 |
2015 | 14 090 719 | 1,5 | 283 889 | 2,2 | 25 050 | 1,3 | 108 762 | 2,4 | 30 293 | 4,4 | 41 071 | 2,2 | 78 713 | 1,9 |
2016 | 13 981 961 | 1,6 | 287 876 | 2,3 | 34 868 | 1,8 | 97 400 | 2,7 | 32 703 | 4,6 | 37 413 | 2,2 | 85 491 | 2,0 |
2017 | 14 713 654 | 1,6 | 297 695 | 2,3 | 26 736 | 1,5 | 89 919 | 2,4 | 35 599 | 5,1 | 63 527 | 2,9 | 81 914 | 1,9 |
Note : Tous les montants en dollars sont présentés en dollars constants de 2017. Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Les ressortissants étrangers qui travaillent dans la fabrication d’aliments sont principalement des jeunes hommes titulaires d’un permis de travail dans le cadre du Programme de mobilité internationale et dont le niveau de compétence n’est pas précisé
La plupart des travailleurs étrangers de l’industrie de la fabrication d’aliments étaient âgés de 34 ans ou moins en 2017, et près de la moitié (43,3 %) appartenaient au groupe des 25 à 34 ans (tableau 4). Seulement 10,1 % avaient 45 ans ou plus. Bien qu’une grande majorité des travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments en 2017 étaient des hommes, la majorité des travailleurs étrangers dans les boulangeries et la fabrication de tortillas étaient des femmes (52,9 %). En revanche, seulement 24,1 % des travailleurs étrangers dans la fabrication de produits de viande étaient des femmes.
Fabrication d'aliments | Fabrication de produits de viande | Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer | Bakeries and tortilla manufactur-ing | Fabrication d'autres aliments (y compris des produits laitiers) | |||||
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2005 | 2017 | 2005 | 2017 | 2005 | 2017 | 2017 | 2005 | 2017 | |
pourcentage | |||||||||
Tous | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
Âge | |||||||||
0 à 24 ans | 14,9 | 22,6 | 14,6 | 11,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 18,5 | 34,7 | 11,8 | 23,2 |
25 à 34 ans | 39,5 | 43,3 | 41,4 | 41,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 40,6 | 47,2 | 36,3 | 42,9 |
35 à 44 ans | 29,7 | 24,0 | 31,0 | 34,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 30,9 | 13,4 | 32,9 | 20,7 |
45 ans et plus | 15,9 | 10,1 | 13,1 | 12,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 10,0 | 4,7 | 19,0 | 13,2 |
Sexe | |||||||||
Hommes | 69,4 | 60,3 | 77,9 | 75,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 53,2 | 47,1 | 68,8 | 61,9 |
Femmes | 30,6 | 39,7 | 22,1 | 24,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 46,8 | 52,9 | 31,2 | 38,1 |
Type de permis | |||||||||
Permis de travail – PTET | 28,9 | 26,1 | 38,2 | 28,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 73,8 | 3,9 | 33,3 | 21,6 |
Permis de travail – PMI | 68,5 | 62,1 | 59,9 | 65,3 | 87,8 | 16,7 | 77,6 | 64,5 | 66,8 |
Permis d’études, de demandeur d’asile ou d'autre titulaire de permis sans permis de travail | 2,6 | 11,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 6,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 9,5Tableau 4 Note ‡ | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 11,6 |
Niveau de compétence du permis de travail | |||||||||
Niveau de compétence élevé | 10,7 | 7,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 8,0 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 8,0 | 13,5 | 9,3 |
Niveau de compétence faible | 24,4 | 25,5 | 35,6 | 30,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 74,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 30,3 | 19,8 |
Niveau de compétence inconnu | 62,3 | 55,2 | 57,2 | 54,9 | 79,1 | 14,7 | 72,3 | 53,9 | 59,3 |
Aucun permis de travail | 2,6 | 11,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 6,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 9,5 | 18,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 11,6 |
Taille de l’entreprise | |||||||||
1 à 20 employés | 16,1 | 19,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 2,7 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 35,0 | 16,6 | 26,4 |
21 à 100 employés | 22,9 | 22,7 | 10,0 | 8,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 13,2 | 36,2 | 25,7 | 27,2 |
Plus de 100 employés | 61,0 | 58,2 | 85,3 | 88,4 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 82,6 | 28,8 | 57,7 | 46,4 |
Province | |||||||||
Provinces de l’Atlantique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 14,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 90,0 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Québec | 17,8 | 24,1 | 10,9 | 33,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 23,8 | 18,6 | 26,8 |
Ontario | 50,9 | 29,7 | 29,2 | 18,3 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 42,2 | 67,8 | 42,2 |
Provinces des Prairies | 21,9 | 17,2 | 56,7 | 43,3 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 8,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 9,8 |
Colombie-Britannique | 7,6 | 14,4 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 3,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 6,2 | 23,9 | 7,5 | 19,4 |
Territoires ou province inconnue | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Rémunération moyenne (dollars constants de 2017) | 27 600 | 21 100 | 21 900 | 23 500 | 12 100 | 17 200 | 16 100 | 39 800 | 25 300 |
Rémunération moyenne relative (%) | 87,8 | 59,5 | 71,7 | 63,2 | 78,9 | 85,6 | 54,8 | 100,6 | 62,0 |
x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Notes : La rémunération a été arrondie à la centaine près. PTET signifie Programme de travailleurs étrangers temporaires et PMI signifie Programme de mobilité internationale. Source: Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Les ressortissants étrangers peuvent être autorisés à travailler au Canada dans le cadre de deux grands programmes : le PTET et le PMI. De plus, certains ressortissants étrangers peuvent être autorisés à travailler au Canada sans permis de travail. En 2017, la part globale des travailleurs étrangers dans l’industrie dont les permis de travail ont été délivrés en vertu du PMI était de 62,1 %, soit une baisse par rapport à 2005 (68,5 %). En comparaison, la part d’étudiants, de demandeurs d’asile et d’autres titulaires de permis qui n’étaient pas titulaires d’un permis de travail valide a augmenté pour passer de 2,6 % en 2005 à 11,9 % en 2017. Pour ces personnes, il manquait des renseignements précis concernant le permis de travail (p. ex. le niveau de compétence). La part de travailleurs étrangers sans permis de travail était particulièrement élevée dans les boulangeries et la fabrication de tortillas (18,6 %) comparativement à d’autres groupes en 2017.
Par ailleurs, 25,5 % de tous les travailleurs étrangers de l’industrie de la fabrication d’aliments étaient peu spécialisés et 7,5 % étaient très spécialisés. Plus de la moitié de tous les travailleurs étrangers (55,2 %) avaient un permis de travail valide, mais le niveau de compétence indiqué sur le permis de travail était inconnu. C’est probablement parce que ces travailleurs étrangers avaient un permis de travail ouvert, ce qui ne les oblige pas à préciser leur niveau de compétence. Toutefois, 74,2 % des travailleurs étrangers employés dans le groupe des poissons et des fruits de mer occupaient des emplois peu spécialisés. La part de travailleurs étrangers ayant un niveau de compétence inconnu sur leur permis de travail était particulièrement élevée dans les boulangeries et la fabrication de tortillas (72,3 %).
Une part beaucoup plus faible de travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments ont travaillé en Ontario en 2017 comparativement à 2005
Les données montrent un changement géographique important dans la part de travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments (tableau 4). En 2005, plus de la moitié de tous les travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments travaillaient en Ontario (50,9 %). Cette part a diminué pour s’établir à 29,7 % en 2017, sous l’effet de fortes baisses dans chaque groupe. En comparaison, la part de travailleurs étrangers dans les provinces de l’Atlantique était essentiellement négligeable en 2005, mais elle a augmenté pour passer à 14,5 % en 2017. Cette augmentation découle d’une augmentation importante dans la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer, un groupe où la présence de travailleurs étrangers était faible en 2005, mais a augmenté considérablement en 2017 (tableau 1). En 2017, 90 % de tous les travailleurs étrangers de ce groupe étaient employés dans les provinces de l’Atlantique (tableau 4).
La plupart des travailleurs étrangers (58,2 %) en 2017 travaillaient dans des entreprises comptant plus de 100 employés. Ce pourcentage a légèrement diminué depuis 2005, alors que 61 % de tous les travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments travaillaient dans de telles entreprises.
Dans l’ensemble, il y a eu une baisse appréciable de la rémunération moyenne des travailleurs étrangers entre 2005 et 2017, certains groupes affichant des augmentations
Même si la rémunération annuelle moyenne des travailleurs étrangers dans l’industrie de la fabrication d’aliments a diminué pour passer de 27 600 $ en 2005 à 21 100 $ en 2017, elle a augmenté chez ceux travaillant dans deux groupes : la fabrication de produits de viande (passant de 21 900 $ en 2005 à 23 500 $ en 2017) et la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer (passant de 12 100 $ en 2005 à 17 200 $ en 2017). La variation de la rémunération annuelle au fil du temps pourrait découler de nombreux facteurs, comme des changements dans les niveaux de compétence requis, la rémunération horaire et les heures de travail annuelles. On n’a pas effectué d’analyse approfondie des facteurs qui expliquent ces variations, parce que les données ne contiennent pas de renseignements importants sur ces facteurs en ce qui concerne les travailleurs étrangers dans l’industrie.
Les travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments provenaient de divers pays
Les travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments provenaient d’un large éventail de pays, et aucun pays d’origine ne dominait dans la répartition (tableau 5). En outre, 3 des 5 pays d’origine comportant la part la plus élevée de travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments (c.‑à‑d. le Mexique, la Chine et les Philippines) étaient les mêmes en 2017 qu’en 2005. Toutefois, bien que la part de travailleurs étrangers en provenance du Mexique et de la Chine se soit maintenue à un niveau stable au cours des deux années, celle de travailleurs étrangers en provenance des Philippines a augmenté, passant de 5,5 % en 2005 à 12,8 % en 2017. Les travailleurs étrangers des Philippines représentaient près du tiers des travailleurs étrangers employés dans la fabrication de produits de viande (30,2 %) et 16,7 % des travailleurs dans la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer.
Fabrication d'aliments | Fabrication de produits de viande | Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer | Boulageries et fabrication de tortillas | Fabrication d'autres aliments (y compris des produits laitiers) | |
---|---|---|---|---|---|
pourcentage | |||||
2005 | |||||
Cinq principaux pays d’origine cette année-là | |||||
El Salvador | 8,9 | 25,5 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Mexique | 9,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 19,0 |
Jamaïque | 4,3 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 10,8 |
Chine | 5,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Philippines | 5,5 | 10,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Autres pays | 66,2 | 54,8 | 86,5 | 86,5 | 61,8 |
2017 | |||||
Cinq principaux pays d’origine cette année-là | |||||
Mexique | 10,2 | 3,7 | 34,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 11,9 |
France | 7,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 16,0 | 7,4 |
Chine | 6,4 | 4,0 | 10,0 | 5,6 | 7,6 |
Philippines | 12,8 | 30,2 | 16,7 | 4,2 | 3,2 |
Inde | 12,1 | 7,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 18,3 | 14,8 |
Autres pays | 51,4 | 52,9 | 35,7 | 54,0 | 55,0 |
x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Les deux autres pays qui représentaient une part importante de travailleurs étrangers dans la fabrication d’aliments en 2017 étaient la France et l’Inde. Les travailleurs étrangers de l’Inde représentaient la plus grande part de travailleurs étrangers dans les boulangeries et la fabrication de tortillas (18,3 %), suivis de ceux de la France (16 %).
Les parts de travailleurs étrangers qui font la transition vers le statut de résident permanent ont diminué pour les cohortes qui ont commencé à travailler dans la fabrication d’aliments au début des années 2010 comparativement aux cohortes précédentes
À un moment donné, les travailleurs étrangers au Canada peuvent demander et obtenir le statut de résident permanent s’ils répondent aux critères d’admissibilité qui s’appliquent. La présente étude a permis d’examiner les huit cohortes d’entrée qui ont obtenu leur premier permis entre 2005 et 2013. Les taux de transition vers le statut de résident permanent sont présentés au tableau 6. Près des deux tiers (63,2 %) de la cohorte d’entrée de 2005 a fait la transition vers le statut de résident permanentNote à un moment donné entre son année d’entrée et 2018 (la fin de la période d’observation). En outre, 49,5 % de la cohorte de 2005 a effectué une transition au cours des cinq premières années depuis son arrivée (c.‑à‑d. entre 2006 et 2010) et 23 %, au cours des deux premières années suivant son arrivée au Canada. En revanche, seulement 41,7 % de la cohorte de 2013 a fait la transition vers le statut de résident permanent au cours des cinq premières années suivant son arrivée (c.‑à‑d. de 2014 à 2018), et seulement 5,4 %, au cours des deux premières années.
Nombre d’années depuis l’arrivée au Canada avec un permis temporaire | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Cinq premières années | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | |
pourcentage | ||||||
Cohorte d’entrée de 2005 | 49,5 | 2,9 | 20,1 | 12,1 | 9,4 | 5,1 |
Cohorte d’entrée de 2006 | 46,6 | 4,6 | 14,6 | 10,5 | 11,9 | 5,1 |
Cohorte d’entrée de 2007 | 51,5 | 1,3 | 14,8 | 15,7 | 10,9 | 8,8 |
Cohorte d’entrée de 2008 | 47,9 | 2,9 | 11,4 | 15,2 | 11,1 | 7,3 |
Cohorte d’entrée de 2009 | 43,4 | 1,6 | 8,6 | 13,8 | 10,2 | 9,3 |
Cohorte d’entrée de 2010 | 41,6 | 2,0 | 6,4 | 9,6 | 12,7 | 11,0 |
Cohorte d’entrée de 2011 | 37,3 | 1,1 | 5,7 | 8,9 | 10,7 | 11,0 |
Cohorte d’entrée de 2012 | 39,7 | 1,4 | 6,2 | 9,3 | 9,8 | 13,0 |
Cohorte d’entrée de 2013 | 41,7 | 1,0 | 4,4 | 10,1 | 13,1 | 13,1 |
Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Conclusion
La part de travailleurs étrangers dans l’industrie de la fabrication d’aliments, la deuxième en importance au Canada, a augmenté de façon constante de 2005 à 2017, principalement dans la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer, où elle a atteint 5,9 % en 2017. La même année, la plupart des travailleurs étrangers de l’industrie de la fabrication d’aliments sont arrivés dans le cadre du PMI, qui n’exige pas d’étude d’impact sur le marché du travail. Bien qu’aucun pays en particulier n’ait dominé comme source de travailleurs, près de la moitié de tous les travailleurs étrangers employés dans la fabrication d’aliments en 2017 provenaient du Mexique, de la France, de la Chine, de l’Inde ou des Philippines.
L’étude porte sur l’emploi et la rémunération des travailleurs étrangers dans l’industrie de la fabrication d’aliments et dans plusieurs de ses groupes clés, y compris la fabrication de produits de viande, la fabrication de produits laitiers et la préparation et le conditionnement de poissons et de fruits de mer. La rémunération relative des travailleurs étrangers dans l’industrie de la transformation des aliments a montré des variations importantes au fil du temps et par groupe. Aucune analyse approfondie des facteurs à l’origine de ces variations n’a été effectuée, puisque les données ne contiennent pas de renseignements importants sur les niveaux de compétence requis, les salaires horaires et la durée d’emploi des travailleurs étrangers dans l’industrie.
Après leur entrée dans l’industrie de la fabrication d’aliments, de nombreux travailleurs étrangers ont obtenu le statut de résident permanent. Toutefois, la part de ceux qui l’ont fait au cours de la période de cinq ans suivant leur entrée a chuté de façon marquée, passant de 49,5 % pour la cohorte d’entrée de 2005 à 41,7 % pour la cohorte d’entrée de 2013.
En réponse au besoin croissant de travailleurs non saisonniers à temps plein dans le secteur agroalimentaire canadien, le gouvernement a récemment lancé un nouveau projet pilote de trois ans, dans le cadre duquel on a commencé à accepter des demandes le 15 mai 2020, le projet devant se poursuivre jusqu’en mai 2023. Le programme pilote « permettra de mettre à l’essai une approche propre à l’industrie pour aider les employeurs des industries de la transformation de la viande, de la production de champignons et de cultures en serre, et de l’élevage de bétail à combler des besoins continus en main-d’œuvre à temps plein à l’année » (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2020). Il offre une nouvelle voie pour permettre aux travailleurs étrangers du secteur agroalimentaire d’obtenir le statut de résident permanent.
Bibliographie
Agriculture et Agroalimentaire Canada. 2020. Aperçu de l’industrie de la transformation des aliments et des boissons. 16 juillet. Disponible au lien suivant : https://www.agr.gc.ca/fra/secteurs-agricoles-du-canada/produits-alimentaires/aliments-et-boissons-transformes/apercu-de-l-industrie-de-la-transformation-des-aliments-et-des-boissons/?id=1174563085690 (consulté le 28 août 2020).
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. 2020. Mise à jour concernant l’exécution des programmes : Lancement du nouveau Programme pilote sur Agroalimentaire (PPA). 15 mai. Disponible au lien suivant : https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/organisation/publications-guides/bulletins-guides-operationnels/mises-a-jour/2020-agroalimentaire.html (consulté le 28 août 2020).
Statistique Canada. 2019. « Innovation dans l’industrie de la transformation des aliments, 2018 ». Le Quotidien. 12 décembre. Ottawa. Produit no 11-001-X au catalogue de Statistique Canada. Disponible au lien suivant : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/191212/dq191212f-fra.htm.
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