Rapports économiques et sociaux
Travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture au Canada
par Yan Zhang, Yuri Ostrovsky et Amélie Arsenault
DOI : https://doi.org/10.25318/36280001202100400002-fra
Résumé
La présente étude porte sur les tendances annuelles au chapitre de l’emploi et de la rémunération des travailleurs étrangers du secteur et de divers sous-secteurs de l’agriculture ainsi que sur les caractéristiques des travailleurs étrangers dans cette industrie. Elle permet également d’examiner les transitions vers la résidence permanente des personnes qui sont entrées au Canada comme travailleurs étrangers et qui ont travaillé dans le secteur de l’agriculture. L’objectif principal de l’analyse est de permettre de mieux comprendre le recours aux programmes de travailleurs étrangers dans le secteur de l’agriculture au Canada.
Auteurs
Yan Zhang et Yuri Ostrovsky travaillent à la Division de l’analyse sociale et de la modélisation, Direction des études analytiques, de Statistique Canada.
Amélie Arsenault travaille à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Introduction
Les travailleurs étrangers constituent un segment croissant de la main-d’œuvre canadienne. Environ 613 200 ressortissants étrangers au Canada détenaient un permis de travail en 2016 (Lu et Hou, 2019), ce qui représente plus du double du nombre de travailleurs étrangers enregistré une décennie plus tôt (294 300 en 2005). Depuis le milieu des années 1960, le secteur de l’agriculture est l’un de ceux qui accueillent le plus de travailleurs étrangers au Canada, et plusieurs programmes sont offerts aux entreprises agricoles qui souhaitent combler leurs pénuries de main-d’œuvre en recrutant des travailleurs étrangers (Preibisch, 2010; Meyer-Robinson et Burt, 2016).
Le secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire employait 2,3 millions de personnes en 2016 et représentait 6,7 % du produit intérieur brut du Canada (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2020). La même année, le Canada était le cinquième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires au monde, après l’Union européenne, les États-Unis, le Brésil et la Chine. Cependant, en dépit de l’importance de l’agriculture, on entend constamment dire que les employeurs de l’industrie ont de la difficulté à trouver des Canadiens pour combler leurs besoins de main-d’œuvre, ce qui explique leur tendance à chercher de la main-d’œuvre à l’extérieur du Canada (Meyer-Robinson et Burt, 2016).
Les causes de ces pénuries sont complexes et variées. Premièrement, le secteur de l’agriculture affiche des fluctuations saisonnières de l’emploi beaucoup plus importantes que les autres industries. Pendant la haute saison, il emploie 30 % de travailleurs de plus, soit environ 100 000 personnes, que pendant la basse saison. Les fluctuations saisonnières de la demande de travailleurs sont encore plus importantes dans le sous-secteur des cultures agricoles, où les périodes relativement courtes de forte demande de travailleurs sont suivies de périodes prolongées de faible demande. Deuxièmement, l’agriculture est généralement perçue comme un secteur exigeant sur le plan physique, qui impose de longues heures de travail. Bien que la mécanisation soit souvent proposée comme une solution à ce problème, de nombreux procédés agricoles sont difficiles à mécaniser. Troisièmement, la rémunération moyenne en agriculture est relativement faible, et un moins grand nombre de travailleurs canadiens qu’auparavant sont prêts à travailler dans ce domaine aujourd’hui, malgré le fait que l’écart de rémunération entre l’agriculture et d’autres industries s’est rétréci pour passer de 33 % en 2000 à 25 % en 2016 (Meyer-Robinson et Burt, 2016). Enfin, le vieillissement de la population dans les régions rurales et l’éloignement du travail agricole des centres urbains contribuent également aux pénuries d’emplois qui poussent les employeurs du secteur de l’agriculture à recruter et à embaucher des travailleurs étrangers.
Le principal objectif de la présente analyse est de permettre de mieux comprendre le recours aux programmes de travailleurs étrangers dans le secteur de l’agriculture au Canada. L’étude porte sur les tendances annuelles au chapitre de l’emploi et de la rémunération des travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture, de 2005 à 2017, la dernière année pour laquelle des données provenant des déclarations de revenus des travailleurs étrangers étaient disponibles. Les résultats sont présentés pour le secteur de l’agriculture et les divers sous-secteurs qu’il englobe. L’étude traite aussi des caractéristiques des travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture. La dimension longitudinale des données permet d’étudier les transitions vers la résidence permanente pour ceux qui sont entrés au Canada à titre de travailleurs étrangers et qui ont travaillé dans le secteur de l’agriculture.
Programmes de travailleurs étrangers temporaires au Canada : un aperçu
Les ressortissants étrangers sont autorisés à travailler au Canada dans le cadre de deux programmes principaux : le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui doit être utilisé en « dernier ressort pour les employeurs qui veulent pourvoir des emplois pour lesquels ils ne trouvent pas de Canadiens qualifiés », et le Programme de mobilité internationale (PMI), qui vise « à défendre les intérêts économiques et culturels globaux du Canada » (Emploi et Développement social Canada, 2019). La principale différence entre ces programmes est l’exigence qui est imposée à l’employeur d’obtenir une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT), qui sert à déterminer si le besoin de travailleurs étrangers est justifié et s’il n’y a pas de travailleurs canadiens ou de résidents permanents disponibles pour occuper l’emploi. Pour recruter des travailleurs étrangers dans le cadre du PTET, les employeurs doivent d’abord obtenir une EIMT favorable ou neutre d’Emploi et Développement social Canada (EDSC). Les permis de travail délivrés dans le cadre du PTET sont propres à l’employeur. En vertu du PMI, les employeurs ne sont pas tenus de demander une EIMT avant de faire paraître une offre d’emploi, et les permis de travail délivrés dans ce contexte peuvent varier de restrictifs à souples, certains étant propres à un employeur, tandis que d’autres sont ouverts à n’importe quel employeur.
De plus, certains ressortissants étrangers peuvent être autorisés à travailler au Canada sans permis de travail. Cette catégorie comprend les visiteurs commerciaux, les représentants et les fonctionnaires étrangers, le personnel militaire, les artistes de la scène, les athlètes, les journalistes, les membres du clergé et les étudiants en soins de santé. Depuis le 1er juin 2014, les étudiants étrangers sont autorisés à travailler hors campus sans permis de travail dans des circonstances particulières.
Volets connexes conçus spécialement pour le secteur de l’agriculture
À l’heure actuelle, les employeurs du secteur de l’agriculture peuvent embaucher des travailleurs étrangers dans le cadre de quatre volets du PTET : le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), le volet agricole, le volet des postes à rémunération élevée et le volet des postes à faible rémunération (Emploi et Développement social Canada, 2020). Le volet du PTAS et le volet agricole sont conçus spécialement pour le secteur. Les employeurs doivent répondre à deux critères : 1) leur production doit porter sur des produits spécifiques et 2) leur activité doit être liée à l’agriculture primaire effectuée sur la ferme. La principale différence entre les deux est que le PTAS n’est offert qu’aux citoyens du Mexique ou des pays des Caraïbes participants qui ont signé des protocoles d’entente bilatéraux avec le Canada. Le programme prévoit des ententes (contrats) négociées au préalable avec les travailleurs, qui comprennent des exigences précises concernant la durée de la période de travail pendant l’année et les heures de travail.
Dans le cadre du PTAS, un employeur ne peut embaucher des travailleurs étrangers pour une période de plus de huit mois au cours d’une année civile. Avec l’accord mutuel et les approbations écrites préalables du représentant du gouvernement étranger au Canada, d’EDSC et de Service Canada, les titulaires de permis du PTAS peuvent être mutés entre différents employeurs admissibles au PTAS pendant que le permis de travail est valide. Pour le volet agricole, le permis de travail peut être délivré pour une période maximale de deux ans, mais les travailleurs étrangers embauchés dans le cadre de ce volet ne peuvent travailler que pour l’employeur nommé sur le permis de travail (Emploi et Développement social Canada, 2020).
Les employeurs du secteur de l’agriculture dont la production ne figure pas sur la Liste nationale des produits peuvent seulement embaucher des travailleurs étrangers agricoles par l’entremise des autres volets « non agricoles » du PTET, soit le volet pour les postes à rémunération élevée et le volet des postes à faible rémunération.
Transition vers le statut de résident permanent
Les travailleurs étrangers peuvent immigrer dans le cadre de programmes fédéraux ou provinciaux, pourvu qu’ils répondent aux critères d’admissibilité qui s’appliquent. La possibilité pour les résidents temporaires de devenir des résidents permanents et, en fin de compte, des citoyens canadiens est considérée comme un puissant facteur d’attraction pour les travailleurs potentiels. Les voies de transition vers le statut de résident permanent sont également à l’avant-plan du débat public sur les travailleurs étrangers occupant des emplois peu spécialisés ou peu rémunérés au Canada et, plus précisément, dans les industries qui comptent de plus en plus sur les travailleurs étrangers pour combler les pénuries de main-d’œuvre à long terme. Par conséquent, dans la présente étude, les taux de transition des travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture seront examinés pour permettre de dégager les tendances.
Données
La principale source de données utilisée pour la présente étude était la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE). Il s’agit d’un environnement de couplage qui contient des renseignements provenant de plusieurs fichiers administratifs qui peuvent être reliés les uns aux autres au moyen d’identificateurs uniques de particuliers et d’entreprises. Parmi ses principales composantes, mentionnons les fichiers de données provenant des feuillets T4 (État de la rémunération payée) délivrés à tous les employés par leur employeur à la fin de chaque année civile et également soumis à l’Agence du revenu du Canada. Les fichiers T4 contiennent des renseignements sur les revenus annuels individuels, les paiements d’assurance-emploi, les cotisations syndicales et les rajustements de pension propres à l’entreprise. Qui plus est, ils servent de lien clé entre les employeurs (entreprises) et leurs employés, puisqu’ils contiennent à la fois des identificateurs d’entreprise et des identificateurs de particulier pour les travailleurs que ces entreprises ont employés au cours d’une année donnée comprise dans la période d’analyse (2005 à 2017).
L’un des avantages des fichiers T4 est la disponibilité du code à quatre chiffres du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) de l’entreprise. Les codes du SCIAN permettent une analyse par sous-secteur dans chaque industrie définie globalement. Étant donné que l’étude porte sur l’agriculture (c.-à-d. une composante du secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse : code à deux chiffres 11 du SCIAN), les sous-secteurs de l’agriculture inclus dans l’analyse étaient les cultures agricoles (code 111), l’élevage et l’aquaculture (code 112), et les activités de soutien aux cultures agricoles et à l’élevage (codes 1151 et 1152). Les autres sous-secteurs compris dans le code 11 du SCIAN, comme la foresterie et l’exploitation forestière, la pêche, la chasse et le piégeage (codes 113 et 114), ainsi que les activités de soutien à la foresterie (code 1153), ont été exclus de l’analyse.
Les fichiers des résidents temporaires constituent une autre composante de la BDCDEE, un sous-ensemble de la Base de données longitudinales sur l’immigration (BDIM), qui contient des renseignements essentiels sur les résidents non permanents, comme leurs caractéristiques démographiques de base (p. ex. l’âge et le sexe), leur pays d’origine et le type de document qu’ils détiennent (p. ex. un document de demandeur d’asile, un permis d’études, un permis de travail, etc.). Les fichiers des résidents temporaires englobent tous les permis (sauf les visas de visiteurs délivrés de 1980 à 2018. Grâce à des identificateurs individuels uniques, les résidents temporaires peuvent être couplés aux fichiers T4 pour cerner les travailleurs étrangers et établir leurs antécédents de travail et de rémunération au Canada.
Les identificateurs uniques de la BDCDEE permettent de suivre les personnes au fil du temps, ce qui rend possible l’analyse des changements dans le statut d’immigration, la rémunération, l’industrie et l’emplacement des travailleurs étrangers. Aux fins de la présente étude, le terme « travailleurs étrangers » désigne les résidents temporairesNote qui travaillent au Canada et qui reçoivent un feuillet T4 d’une entreprise du secteur de l’agricultureNote . Les résidents permanents ne sont pas considérés comme des travailleurs étrangers.
Analyse
La première étape de l’analyse consiste à rendre compte des tendances récentes des chiffres annuels et de la répartition des travailleurs étrangers dans l’industrie de l’agriculture. Le tableau 1 offre une comparaison de la répartition de tous les travailleurs et des travailleurs étrangers dans trois sous-secteurs, soit les cultures agricoles, l’élevage et l’aquaculture, et le sous-secteur qui combine les activités de soutien aux cultures agricoles et à l’élevage. Les cultures agricoles sont le sous-secteur le plus important de l’agriculture, et la part de l’emploi y est passée de 55,4 % en 2005 à 62,6 % en 2017. En comparaison, la part de l’emploi dans l’élevage et l’aquaculture a diminué pour passer de 35,8 % à 28,2 % au cours de la même période. Malgré des tendances différentes, ces deux sous-secteurs combinés représentaient des parts semblables de l’emploi en agriculture : 91,2 % en 2005 et 90,8 % en 2017.
La grande majorité des travailleurs étrangers étaient employés dans les cultures agricoles, qui représentaient 88,1 % de tous les travailleurs étrangers en agriculture en 2005 et 88,2 % en 2017 (tableau 1). La part de travailleurs étrangers dans les cultures agricoles a diminué pendant la récession de 2008 et 2009, mais a augmenté au cours des années suivantes.
Tous les travailleurs | Travailleurs étrangers | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Agriculture | Cultures agricoles | Élevage et aquaculture | Activités de soutien aux cultures agricoles et à l'élevage | Agriculture | Cultures agricoles | Élevage et aquaculture | Activités de soutien aux cultures agricoles et à l'élevage | |
pourcentage | ||||||||
2005 | 100,0 | 55,4 | 35,8 | 8,8 | 100,0 | 88,1 | 10,1 | 1,8 |
2006 | 100,0 | 55,2 | 36,1 | 8,7 | 100,0 | 87,8 | 10,0 | 2,2 |
2007 | 100,0 | 55,0 | 36,6 | 8,4 | 100,0 | 86,1 | 11,3 | 2,5 |
2008 | 100,0 | 55,5 | 36,3 | 8,2 | 100,0 | 84,8 | 12,1 | 3,1 |
2009 | 100,0 | 56,1 | 35,7 | 8,2 | 100,0 | 82,9 | 13,0 | 4,1 |
2010 | 100,0 | 57,2 | 34,5 | 8,3 | 100,0 | 83,5 | 12,8 | 3,7 |
2011 | 100,0 | 56,3 | 35,1 | 8,6 | 100,0 | 84,1 | 12,5 | 3,4 |
2012 | 100,0 | 61,3 | 31,3 | 7,4 | 100,0 | 87,0 | 10,4 | 2,6 |
2013 | 100,0 | 62,1 | 30,2 | 7,7 | 100,0 | 86,8 | 10,3 | 2,9 |
2014 | 100,0 | 61,3 | 29,8 | 8,9 | 100,0 | 86,7 | 10,0 | 3,4 |
2015 | 100,0 | 61,5 | 29,3 | 9,2 | 100,0 | 87,8 | 8,5 | 3,8 |
2016 | 100,0 | 61,8 | 28,9 | 9,3 | 100,0 | 88,1 | 7,7 | 4,2 |
2017 | 100,0 | 62,6 | 28,2 | 9,2 | 100,0 | 88,2 | 7,6 | 4,3 |
Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Un travailleur sur cinq employés dans les cultures agricoles en 2017 était un travailleur étranger
Le tableau 2 montre la prévalence des travailleurs étrangers dans le secteur de l’agriculture et dans les trois sous-secteurs. Il y a eu une augmentation constante de la part de travailleurs étrangers employés en agriculture de 2005 à 2017. Comparativement à 2005 (6,2 %), la part de travailleurs étrangers dans le secteur de l’agriculture a plus que doublé en 2014 (13,2 %) et a encore augmenté pour atteindre 16,1 % en 2017. Le nombre de travailleurs étrangers employés dans le secteur de l’agriculture a augmenté pour passer de 17 200 en 2005 à 50 800 en 2017.
Les taux de croissance de la part de travailleurs étrangers dans les deux principaux sous-secteurs étaient semblables au taux de croissance global de la part de travailleurs étrangers en agriculture (tableau 2). Dans les cultures agricoles, la part de travailleurs étrangers est passée de 9,9 % à 22,7 %, et dans l’élevage et l’aquaculture, elle est passée de 1,8 % à 4,4 %. Cependant, le taux de croissance de la part de travailleurs étrangers a été le plus rapide dans le sous-secteur des activités de soutien, où cette part a plus que quintuplé pour passer de 1,3 % en 2005 à 7,5 % en 2017. Le nombre total de travailleurs étrangers employés dans les activités de soutien a atteint 2 200 en 2017, ce qui est encore bien inférieur aux 44 800 et 3 900 qui travaillent dans les cultures agricoles et l’élevage et l’aquaculture, respectivement.
Ensemble du secteur | Agriculture | Cultures agricoles | Élevage et aquaculture | Activités de soutien aux cultures agricoles et à l'élevage | ||||||
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nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | nombre | part en pourcentage | |
2005 | 180 600 | 1,1 | 17 200 | 6,2 | 15 200 | 9,9 | 1 700 | 1,8 | 300 | 1,3 |
2006 | 201 900 | 1,2 | 19 300 | 7,0 | 16 900 | 11,2 | 1 900 | 1,9 | 400 | 1,8 |
2007 | 240 900 | 1,4 | 21 600 | 8,0 | 18 600 | 12,5 | 2 400 | 2,5 | 500 | 2,4 |
2008 | 289 500 | 1,6 | 25 200 | 9,3 | 21 400 | 14,1 | 3 000 | 3,1 | 800 | 3,5 |
2009 | 313 000 | 1,8 | 27 100 | 9,9 | 22 400 | 14,7 | 3 500 | 3,6 | 1 100 | 5,0 |
2010 | 327 700 | 1,9 | 28 900 | 10,1 | 24 100 | 14,7 | 3 700 | 3,8 | 1 100 | 4,5 |
2011 | 343 900 | 1,9 | 31 200 | 10,9 | 26 200 | 16,2 | 3 900 | 3,9 | 1 100 | 4,3 |
2012 | 378 700 | 2,1 | 33 800 | 11,4 | 29 400 | 16,2 | 3 500 | 3,8 | 900 | 4,0 |
2013 | 412 100 | 2,3 | 36 700 | 12,0 | 31 900 | 16,8 | 3 800 | 4,1 | 1 100 | 4,6 |
2014 | 439 200 | 2,4 | 39 300 | 13,2 | 34 000 | 18,6 | 3 900 | 4,4 | 1 300 | 5,0 |
2015 | 450 000 | 2,4 | 41 400 | 13,6 | 36 300 | 19,4 | 3 500 | 3,9 | 1 600 | 5,6 |
2016 | 479 900 | 2,6 | 46 100 | 15,0 | 40 600 | 21,3 | 3 600 | 4,0 | 1 900 | 6,8 |
2017 | 547 400 | 2,9 | 50 800 | 16,1 | 44 800 | 22,7 | 3 900 | 4,4 | 2 200 | 7,5 |
Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
La part de la rémunération des travailleurs étrangers en agriculture en 2017 était inférieure à leur part de l’emploiNote
Bien que la part de l’emploi des travailleurs étrangers en agriculture ait été de 16,1 % en 2017 (tableau 2), leur part de la rémunération n’était que de 14,0 % (tableau 3). La différence observée entre leur emploi et leur rémunération est probablement attribuable à la combinaison d’un moins grand nombre de mois de travail et de salaires plus bas chez les travailleurs étrangers temporaires par rapport aux travailleurs nés au Canada. Bien que la part de la rémunération des travailleurs étrangers en agriculture ait été inférieure à celle de l’emploi, l’écart relatif était considérablement plus faible que celui entre la part de la rémunération (1,6 %) et celle de l’emploi (2,9 %) de tous les travailleurs étrangers au Canada.
La rémunération totale des travailleurs étrangers en agriculture s’est accrue pour passer de 232,6 millions de dollars en 2005 à 911,3 millions de dollars en 2017. Les travailleurs étrangers des cultures agricoles ont gagné 783,2 millions de dollars en 2017, soit 85,9 % de la rémunération totale des travailleurs étrangers en agriculture. Cette part de la rémunération des travailleurs étrangers des cultures agricoles était légèrement inférieure à leur part de l’emploi (88,2 %) (tableau 2).
Ensemble du secteur | Agriculture | Cultures agricoles | Élevage et aquaculture | Activités de soutien aux cultures agricoles et à l'élevage | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
rémunération totale (en milliers de dollars) |
part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) |
part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) |
part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) |
part en pourcentage | rémunération totale (en milliers de dollars) |
part en pourcentage | |
2005 | 6 217 811 | 0,8 | 232 637 | 5,0 | 200 933 | 9,1 | 26 928 | 1,3 | 4 776 | 1,1 |
2006 | 6 174 440 | 0,8 | 268 788 | 5,6 | 231 449 | 10,3 | 31 148 | 1,5 | 6 192 | 1,4 |
2007 | 7 519 422 | 0,9 | 318 449 | 6,7 | 267 616 | 11,7 | 41 681 | 2,0 | 9 153 | 2,1 |
2008 | 8 861 219 | 1,1 | 375 768 | 7,7 | 309 307 | 13,0 | 53 415 | 2,6 | 13 046 | 3,0 |
2009 | 9 656 687 | 1,2 | 436 418 | 8,5 | 347 753 | 13,7 | 72 472 | 3,4 | 16 193 | 3,4 |
2010 | 10 016 329 | 1,2 | 484 343 | 9,2 | 386 825 | 14,9 | 80 740 | 3,8 | 16 777 | 3,2 |
2011 | 10 661 811 | 1,3 | 516 713 | 9,7 | 415 508 | 15,8 | 84 808 | 3,9 | 16 396 | 3,2 |
2012 | 12 115 067 | 1,4 | 572 581 | 10,1 | 480 751 | 15,6 | 76 078 | 3,6 | 15 752 | 3,4 |
2013 | 13 748 378 | 1,6 | 639 871 | 10,9 | 530 666 | 16,3 | 88 158 | 4,2 | 21 046 | 4,1 |
2014 | 14 363 364 | 1,6 | 696 325 | 11,9 | 575 838 | 18,1 | 95 851 | 4,7 | 24 636 | 4,2 |
2015 | 14 090 719 | 1,5 | 733 468 | 12,1 | 621 799 | 18,5 | 84 555 | 4,0 | 27 115 | 4,4 |
2016 | 13 981 961 | 1,6 | 828 989 | 13,3 | 713 751 | 20,5 | 81 084 | 3,9 | 34 154 | 5,1 |
2017 | 14 713 654 | 1,6 | 911 313 | 14,0 | 783 206 | 21,1 | 87 961 | 4,2 | 40 146 | 5,7 |
Note : Tous les montants en dollars sont présentés en dollars constants de 2017. Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Plus de 90 % des travailleurs étrangers en agriculture détenaient un permis de travail en vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires et occupaient un emploi peu spécialisé
L’étude traite ensuite des caractéristiques individuelles des travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture (tableau 4). La grande majorité des travailleurs étrangers en agriculture détenaient un permis du PTET, et la part de travailleurs étrangers dans cette catégorie était similaire en 2005 (92,4 %) et en 2017 (93,2 %). Les parts étaient encore plus élevées dans les cultures agricoles (95,0 % en 2005 et 95,1 % en 2017). Plus particulièrement, la part de travailleurs étrangers dans le secteur de l’agriculture sans permis de travail s’est accrue pour s’établir, en 2017, à 0,99 % de tous les travailleurs étrangers dans le secteur de l’agriculture et à 10 %, dans le sous-secteur des activités de soutien des cultures agricoles et de l’élevage.
Seulement 5,2 % des travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture étaient des femmes en 2005 et 7,6 % en 2017. Toutefois, la part de femmes était plus élevée dans les activités de soutien (17,9 % en 2017) (tableau 4).
La part de travailleurs étrangers occupant des emplois peu spécialisésNote en agriculture est demeurée presque inchangée de 2005 à 2017, celle-ci s’élevant à plus de 90 %.
Alors que près des deux tiers (65,3 %) de tous les travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture travaillaient dans des entreprises comptant 20 employés ou moins en 2005, la part correspondante en 2017 était de 41,2 %. Un changement digne de mention s’est également produit dans la répartition géographique des travailleurs étrangers en agriculture (tableau 4). En 2005, 72,0 % de tous les travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture étaient employés en Ontario. Cependant, en 2017, cette part était de seulement 46,1 %. La baisse a été particulièrement prononcée dans l’élevage et l’aquaculture. De tous les étrangers travaillant dans ce sous-secteur, la part de ceux travaillant en Ontario a diminué pour passer de 52,8 % en 2005 à 17,2 % en 2017. La part de travailleurs étrangers dans les autres provinces a augmenté, surtout en Colombie-Britannique, où la part de travailleurs étrangers est passée de 4,6 % en 2005 à 17,1 % en 2017.
Agriculture | Cultures agricoles | Élevage et aquaculture | Activités de soutien aux cultures agricoles et à l’élevage | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2005 | 2017 | 2005 | 2017 | 2005 | 2017 | 2005 | 2017 | |
pourcentage | ||||||||
Tous | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 |
Âge | ||||||||
0 à 24 ans | 5,6 | 8,3 | 4,3 | 7,0 | 15,0 | 15,5 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 22,5 |
25 à 34 ans | 36,0 | 34,3 | 35,6 | 33,1 | 37,8 | 43,7 | 46,6 | 41,6 |
35 à 44 ans | 39,6 | 35,0 | 40,6 | 36,1 | 33,7 | 29,0 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 24,1 |
45 ans et plus | 18,8 | 22,4 | 19,5 | 23,9 | 13,5 | 11,8 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 11,9 |
Proportion de femmes | 5,2 | 7,6 | 4,2 | 6,8 | 10,1 | 10,9 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 17,9 |
Type de permis | ||||||||
Permis de travail – PTET | 92,4 | 93,2 | 95,0 | 95,1 | 76,0 | 81,0 | 56,3 | 74,4 |
Permis de travail – PMI | 7,3 | 5,8 | 4,8 | 4,3 | 23,4 | 18,2 | 41,1 | 15,6 |
Permis d’études, de demandeur d’asile ou d'autre titulaire de permis sans permis de travail | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,0 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 0,6 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 10,0 |
Niveau de compétence du permis de travail | ||||||||
Niveau de compétence élevé | 2,3 | 2,5 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,2 | 14,5 | 17,7 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Niveau de compétence faible | 92,1 | 91,9 | 95,2 | 94,8 | 72,9 | 69,8 | 45,0 | 73,1 |
Niveau de compétence inconnu | 5,3 | 4,6 | 3,9 | 3,5 | 12,1 | 11,7 | 34,6 | 13,8 |
Aucun permis de travail | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,0 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 0,6 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 10,0 |
Taille de l’entreprise | ||||||||
1 à 20 employés | 65,3 | 41,2 | 63,5 | 39,1 | 80,8 | 78,3 | 66,3 | 19,9 |
21 à 100 employés | 30,7 | 40,6 | 32,5 | 42,5 | 15,0 | 15,5 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 45,4 |
Plus de 100 employés | 4,0 | 18,2 | 4,0 | 18,4 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 6,2 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 34,7 |
Province | ||||||||
Provinces de l’Atlantique | 1,2 | 3,9 | 1,1 | 3,8 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 4,9 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Québec | 16,0 | 24,1 | 15,9 | 23,3 | 16,5 | 30,5 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 29,8 |
Ontario | 72,0 | 46,1 | 75,0 | 49,5 | 52,8 | 17,2 | 34,3 | 28,3 |
Provinces des Prairies | 6,1 | 8,4 | 4,0 | 5,6 | 23,6 | 38,9 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 12,4 |
Colombie-Britannique | 4,6 | 17,1 | 4,0 | 17,4 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 8,2 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 26,1 |
Territoires ou province inconnue | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 0,3 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 0,3 | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x : confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Rémunération moyenne (dollars constants de 2017) | 13 500 | 17 900 | 13 200 | 17 500 | 15 500 | 22 800 | 15 500 | 18 600 |
Rémunération moyenne relative (%) | 79,8 | 86,8 | 91,8 | 92,9 | 75,4 | 96,7 | 85,3 | 76,4 |
x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Notes : La rémunération a été arrondie à la centaine près. PTET signifie Programme de travailleurs étrangers temporaires et PMI signifie Programme de mobilité internationale. Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Les travailleurs étrangers employés dans l’élevage ont gagné en moyenne plus que les travailleurs étrangers d’autres sous-secteurs de l’agriculture en 2017
Les résultats du tableau 4 montrent que la rémunération annuelle moyenne des travailleurs du secteur de l’agriculture a augmenté pour passer de 13 500 $ en 2005 à 17 900 $ en 2017. Les travailleurs étrangers employés dans l’élevage et l’aquaculture ont enregistré la rémunération annuelle moyenne la plus élevée en 2017 (22 800 $), ce qui n’est pas étonnant, car ce sous-secteur affichait également la plus forte prévalence de travailleurs étrangers occupant des emplois très spécialisés (17,7 % comparativement à seulement 1,2 % dans les cultures agricoles).
Près de la moitié des travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture viennent du Mexique
Le tableau 5 montre que près de la moitié de tous les travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture en 2017 venaient du Mexique (48,4 %). La part de travailleurs étrangers mexicains en agriculture était légèrement plus faible en 2017 (47,9 %) qu’en 2005. Le deuxième groupe de travailleurs étrangers en importance en 2017 provenait de la Jamaïque (17,1 %). Cependant, la part de travailleurs étrangers jamaïcains en 2017 était considérablement plus faible qu’en 2005 (27,2 %). Par ailleurs, 3 des 5 pays ayant la plus forte représentation de travailleurs étrangers en agriculture étaient les mêmes en 2017 qu’en 2005 (Mexique, Guatemala et Jamaïque). Les deux autres représentaient près de 9 % en 2005 (Trinité-et-Tobago et Barbade) et 4,1 % en 2017 (Thaïlande et Philippines).
Agriculture | Cultures agricoles | Élevage et aquaculture | Activités de soutien aux cultures agricoles et à l'élevage | |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
2005 | ||||
Cinq principaux pays d’origine cette année-là | ||||
Guatemala | 1,6 | 1,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Mexique | 48,4 | 50,0 | 37,9 | 33,3 |
Barbades | 1,8 | 1,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Jamaïque | 27,2 | 29,1 | 14,9 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Trinité-et-Tobago | 7,1 | 7,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Autres pays | 13,9 | 9,8 | 41,6 | 57,0 |
2017 | ||||
Cinq principaux pays d’origine cette année-là | ||||
Guatemala | 17,0 | 15,6 | 26,2 | 29,3 |
Mexique | 47,9 | 51,2 | 20,9 | 28,1 |
Jamaïque | 17,1 | 19,0 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 5,4 |
Philippines | 2,2 | 1,2 | 11,7 | 5,2 |
Thaïlande | 2,0 | 2,0 | 3,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Autres pays | 13,9 | 11,2 | 35,8 | 31,8 |
x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
Environ un septième de tous les travailleurs étrangers qui sont entrés au Canada en 2013 ont obtenu le statut de résident permanent au cours des cinq années suivant leur première entrée
Le tableau 6 montre la part de chaque cohorte d’entrée qui a fait la transition vers le statut de résident permanent à un moment donné depuis son arrivée en 2018 ainsi que la part de chaque cohorte qui a fait la transition chacune des cinq premières années après son arrivée au Canada. Environ 14 % de la cohorte d’entrée de 2013 a fait la transition vers le statut de résident permanent à un moment donné au cours de la période de cinq ans allant de 2014 à 2018. Le taux de transition au cours de la première période de cinq ans a augmenté graduellement pour passer de 10,3 % pour la cohorte de 2005 à 16,5 % pour la cohorte de 2012, puis a légèrement diminué pour s’établir à 14 % pour la cohorte de 2013.
Nombre d’années depuis l’arrivée au Canada avec un permis temporaire | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Cinq premières années | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | |
pourcentage | ||||||
Cohorte d’entrée de 2005 | 10,3 | 0,9 | 2,2 | 3,0 | 2,6 | 1,6 |
Cohorte d’entrée de 2006 | 10,8 | 0,9 | 2,1 | 3,4 | 3,0 | 4,0 |
Cohorte d’entrée de 2007 | 12,4 | 1,2 | 2,1 | 3,7 | 2,7 | 2,8 |
Cohorte d’entrée de 2008 | 14,3 | 1,9 | 3,4 | 3,1 | 2,8 | 3,1 |
Cohorte d’entrée de 2009 | 15,6 | 1,6 | 2,6 | 3,2 | 3,8 | 4,4 |
Cohorte d’entrée de 2010 | 14,5 | 0,8 | 2,4 | 3,6 | 4,4 | 3,3 |
Cohorte d’entrée de 2011 | 14,8 | 1,1 | 2,9 | 3,5 | 3,9 | 3,4 |
Cohorte d’entrée de 2012 | 16,5 | 1,6 | 2,6 | 4,5 | 4,1 | 3,7 |
Cohorte d’entrée de 2013 | 14,0 | 0,6 | 2,2 | 3,9 | 3,4 | 3,8 |
Source : Statistique Canada. Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Une étude complémentaire (Zhang, Ostrovsky et Arsenault, 2020) a démontré que l’incidence de la transition vers le statut de résident permanent chez les travailleurs étrangers du secteur de l’agriculture était considérablement plus faible que chez les travailleurs étrangers de la production d’aliments. Par exemple, 41,7 % de la cohorte d’entrée de 2013 qui travaillait dans la production d’aliments a fait la transition vers le statut de résident permanent entre 2014 et 2018Note .
Conclusion
Fondée sur des données de la BDCDEE couplées aux fichiers des résidents temporaires, la présente étude porte sur les caractéristiques et la contribution des travailleurs étrangers en agriculture. L’étude a révélé que près de 9 travailleurs étrangers sur 10 travaillant dans le secteur de l’agriculture étaient employés dans les cultures agricoles en 2017. Dans ce secteur, les travailleurs étrangers représentaient 22,7 % de tous les travailleurs en 2017, comparativement à 9,9 % en 2005.
Un travailleur étranger typique employé en agriculture en 2017 était un homme, occupant un emploi peu spécialisé, originaire du Mexique, de la Jamaïque ou du Guatemala, âgé de 25 à 45 ans, et embauché dans le cadre du PTET. Des trois principaux sous-secteurs de l’agriculture (les cultures agricoles, l’élevage et l’aquaculture ainsi que les activités de soutien aux cultures agricoles et à l’élevage), c’est le sous-secteur des activités de soutien qui a enregistré le pourcentage le plus élevé de travailleuses étrangères (17,9 %).
L’étude a fait état d’un changement majeur dans la répartition géographique des travailleurs étrangers entre 2005 et 2017. Il y a eu une baisse importante de la part de travailleurs étrangers employés en Ontario (celle-ci étant passée de 72,0 % en 2005 à 46,1 % en 2017) et une forte augmentation de la part de travailleurs étrangers employés en Colombie-Britannique (de 4,6 % à 17,1 %) et dans les provinces de l’Atlantique (de 1,2 % à 3,9 %).
Environ 1 travailleur étranger sur 7 (14 %) du secteur de l’agriculture qui a obtenu son premier permis en 2013 a fait la transition vers le statut de résident permanent au cours de la période de cinq ans allant de 2014 à 2018.
Le rôle de premier plan des travailleurs étrangers en agriculture a été accentué pendant la pandémie de COVID-19. Une étude récente a révélé que le début de la pandémie a coïncidé avec la période où la demande de travailleurs étrangers saisonniers en agriculture était la plus forte (Lu, 2020). Comme le secteur de l’agriculture est de loin le plus important employeur de travailleurs étrangers, leur disponibilité sera probablement un facteur important de l’incidence globale de la pandémie sur le secteur en 2020. À long terme, les effets de la COVID-19 sur le secteur de l’agriculture au Canada et les programmes connexes pour les travailleurs étrangers dépendront de divers facteurs internes et externes, y compris la croissance économique globale au Canada, les préoccupations en matière de santé publique et la propagation de la COVID-19 à l’échelle mondiale.
Bibliographie
Agriculture et Agroalimenaire Canada. 2020. Vue d’ensemble du Système agricole et agroalimentaire canadien 2017. 25 février. Disponible au lien suivant : https://www.agr.gc.ca/fra/secteurs-agricoles-du-canada/vue-d-ensemble-du-systeme-agricole-et-agroalimentaire-canadien-2017/?id=1510326669269 (consulté le 26 août 2020).
Emploi et Développement social Canada. 2020. Embaucher un travailleur étranger temporaire pour un poste agricole. 14 janvier. Disponible au lien suivant : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/services/travailleurs-etrangers/agricoles.html (consulté le 23 janvier 2020).
Emploi et Développement social Canada. 2019. Réforme globale du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Gouvernement du Canada. 28 février. Disponible au lien suivant : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/services/travailleurs-etrangers/rapports/reforme.html (consulté le 23 janvier 2020).
Lu, Y. 2020. « Répartition des travailleurs étrangers temporaires dans les industries au Canada ». StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, 3 juin. Produit no 45280001 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Statistique Canada.
Lu, Y., et F. Hou. 2019. Travailleurs étrangers temporaires au sein de la population active du Canada : permis de travail ouverts et permis liés à un employeur donné. Aperçus économiques, no 102. Produit no 11-626-X au catalogue de Statistique Canada. Ottawa: Statistique Canada.
Meyer-Robinson, R., et M. Burt. 2016. Sowing the Seeds of Growth: Temporary Foreign Workers in Agriculture. Ottawa. Conference Board du Canada.
Preibisch, K. 2010. « Pick-your-own labor: Migrant workers and flexibility in Canadian agriculture. » International Migration Review, 44 (2) : 404 à 441.
Statistique Canada. 2020. « Enquête sur la population active, juillet 2020 ». Le Quotidien. 7 août. Produit no 11-001-X au catalogue de Statistique Canada. Disponible au lien suivant : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200807/dq200807a-fra.htm (consulté le 31 août 2020).
Zhang, Y., Y. Ostrovsky, et A. Arsenault. 2020. « Travailleurs étrangers dans l’industrie canadienne de la transformation alimentaire ». Rapports économiques et sociaux 1 (4) (avril). Produit no 36-28- 0001 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Statistique Canada.
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