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Vue d'ensemble de l'industrie agricole
Finances agricoles
Production agricole
Les aliments et la demande de consommation
Commerce agricole

Vue d'ensemble de l'industrie agricole

Contribution de l'agriculture à l'ensemble de l'économie

L'économie du Canada a atteint sa pleine maturité, pour ce qui est de la contribution globale de l'agriculture au produit intérieur brut (PIB). Les industries de l'alimentation et de l'agriculture1 représentent ensemble environ 7,4 % du PIB canadien en 2007. Les exportations et les importations agricoles canadiennes représentent environ 2,2 % et 1,7 % respectivement du PIB. Le PIB du Canada en 2007 représentait 2,5 % du PIB total mondial, et la population canadienne représentait 0,5 % de la population mondiale. Les Canadiens produisent tout juste plus de 1 % des aliments du monde et consomment environ 0,6 % de la production alimentaire mondiale (statistiques de la FAO).

Les recettes monétaires agricoles totales, qui comprennent à la fois les recettes du marché et les paiements de programme, ont atteint 40,5 milliards de dollars en 2007. Ce chiffre était de 9,6 % supérieur à celui de 2006, et il s'agissait de la première fois que les recettes dépassaient 40 milliards de dollars.

Superficie des terres agricoles

Le Canada compte 45,7 millions d'hectares de terres agricoles arables, qui représentent 5,0 % de la superficie terrestre totale du Canada (909,4 millions d'hectares). Les terres arables canadiennes couvrent tout juste plus de 3,2 % des 1,4 milliard d'hectares de terres arables totales du monde (statistiques de la FAO). Le Canada se classe septième parmi les pays ayant le plus de terres agricoles arables, précédé seulement par les États-Unis (12,3 %), l'Inde (11,2 %), la Chine (10,1 %), la Russie (8,6 %), le Brésil (4,2 %) et l'Australie (3,5 %).

Emploi

Selon l'Enquête sur la population active canadienne, environ 337 200 personnes, ce qui représente environ 1,9 % de la population active canadienne, étaient employées dans l'agriculture canadienne en 2007. Ceci comprend les agriculteurs et tous les salariés âgés de 15 ans et plus.

L'industrie de la transformation alimentaire est l'une des plus grandes industries de fabrication au Canada selon le nombre d'employées. L'industrie de la transformation alimentaire du Canada employait 232 355 personnes en 2007. L'industrie des boissons employait 23 805 personnes supplémentaires, pour un total de 256 160 travailleurs, soit 14,4 % de l'emploi total dans le secteur de la fabrication.

Productivité du travail

La productivité du travail est mesurée par le ratio du PIB réel par rapport aux heures travaillées. Dans le secteur agricole2 , la productivité du travail n'a cessé de croître en 2007. Au cours des cinq dernières années, la productivité du travail du secteur a progressé à un taux plus élevé que le taux de tous les principaux secteurs industriels, ce qui est bien supérieur à la moyenne nationale. Cette croissance de la productivité peut être attribuée à l'efficacité croissante de l'agriculture, les agriculteurs adoptant de nouvelles technologies qui permettent d'économiser de la main-d'ouvre et d'améliorer le rendement.

En 2006, la productivité du travail du secteur agricole a chuté, la production ayant été réduite en raison de conditions météorologiques défavorables. En 2007, alors que la production était réduite pour de nombreuses cultures, la productivité agricole a repris sa tendance dans la foulée de l'augmentation des prix des produits de base (figure 3).

Figure 3 Croissance de la productivité du travail dans l'agriculture, Canada, décembre 2002 à décembre 2007. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 3
Croissance de la productivité du travail dans l'agriculture, Canada, décembre 2002 à décembre 2007

Finances agricoles

Valeur ajoutée nette de l'agriculture à la croissance de l'économie

La valeur ajoutée nette de l'agriculture a grimpé de 12,3 % pour atteindre 9,2 milliards de dollars en 2007, bien qu'elle soit demeurée de 5,6 % inférieure à la moyenne quinquennale précédente (2002 to 2006) (figure 4). La valeur ajoutée nette mesure la contribution annuelle de l'agriculture à la production de biens et de services dans l'économie nationale. Elle est calculée en soustrayant de la valeur de la production du secteur agricole (y compris les paiements de programme) les coûts de production connexes (les dépenses au chapitre des intrants, les taxes d'affaires et l'amortissement).

Le revenu tiré des activités de production dans le secteur agricole est distribué entre les producteurs pour leurs contributions de terre, de main-d'ouvre, de capitaux et de gestion, et les autres intervenants sous forme d'intérêts débiteurs, de salaires versés pour la main-d'ouvre non familiale et de loyers aux non-exploitants.

À l'échelon national, environ les trois quarts, ou 6,9 milliards de dollars, de la valeur ajoutée nette ont été payés à d'autres intervenants, en hausse de 7,8 % par rapport à 2006. Ceux qui étaient impliqués dans la production agricole ont reçu les 2,2 milliards de dollars restants, en hausse de 29,2 % par rapport à 2006.

La valeur totale de la production agricole a crû de 5,4 % pour s'élever à 48,5 milliards de dollars en 2007 . En plus des recettes monétaires agricoles totales, cette mesure de la production brute comprend les ventes à d'autres fermes, les recettes pour le travail à forfait, le loyer des terres agricoles, le revenu en nature et la valeur de la variation des stocks.

Figure 4 Revenu agricole net et valeur ajoutée nette, Canada, 1997 à 2007. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 4
Revenu agricole net et valeur ajoutée nette, Canada, 1997 à 2007

Le revenu net réalisé augmente

Malgré des reculs dans la plupart des provinces, le revenu net réalisé (la différence entre les recettes monétaires et les dépenses d'exploitation d'un agriculteur, moins l'amortissement plus le revenu en nature) par les agriculteurs canadiens a augmenté en 2007, après une chute les deux années précédentes. L'effet exercé par l'augmentation des prix des céréales et des oléagineux a amplement suffi à éponger les fortes augmentations des coûts d'exploitation et la diminution des recettes des producteurs de porcs et de bovins.

Le revenu net réalisé a grimpé pour passer de 771 millions de dollars en 2006 à 1,7 milliard de dollars en 2007. Le niveau de 2007 était de 2,0 % supérieur à la moyenne quinquennale précédente (de 2002 à 2006), qui comprenait la période de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et certaines années où les prix des céréales ont été faibles.

À l'échelon provincial, les agriculteurs du Québec, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta ont enregistré des hausses en revenu net réalisé. En Colombie-Britannique, en Ontario et dans les provinces de l'Atlantique, le revenu net réalisé est tombé à des niveaux très bas. L'écart était dû en grande partie aux différences des types d'exploitations agricoles entre les provinces.

Le revenu net total a crû malgré la diminution des stocks agricoles

Le revenu net total des fermes canadiennes est passé d'une valeur négative (-68 million de dollars) en 2006 à 369 millions de dollars en 2007, l'augmentation du revenu net comptant ayant plus qu'annulé l'effet néfaste du déclin des stocks. Le revenu net total ajuste le revenu net réalisé en fonction des variations des stocks de cultures et de bétail appartenant aux agriculteurs. Il représente le rendement des capitaux, la main-d'ouvre non rémunérée, la gestion et le risque.

La valeur des stocks a chuté de 1,3 milliard de dollars en 2007. Il s'agit du deuxième recul annuel consécutif des stocks appartenant aux agriculteurs. Trois facteurs y ont contribué : les producteurs de cultures ont diminué leurs stocks pour répondre à la demande et profiter du raffermissement des prix; les baisses de rendement ont réduit la production de cultures dans les provinces des Prairies; et le cheptel de bétail a diminué, car un plus grand nombre d'animaux a été expédié au États-Unis.

L'augmentation du prix des céréales et des oléagineux fait augmenter les recettes monétaires du marché

Les recettes monétaires du marché, soit les recettes de la vente du bétail et des cultures, ont augmenté de 12,3 % (36,4 milliards de dollars) en 2007. Les recettes des cultures ont augmenté de 24,8 % (18,2 milliards de dollars). Il s'agit de la plus forte hausse annuelle en 13 ans. Les recettes du bétail ont augmenté de 2,2 % pour atteindre 18,2 milliards de dollars, l'augmentation des recettes des produits laitiers et de la volaille ayant dépassé la diminution des recettes des porcs et des bovins.

Les recettes monétaires du marché ont fléchi à l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick, où les recettes des pommes de terre ont reculé à cause du déclin des prix. Les agriculteurs des provinces des Prairies ont vu leurs recettes monétaires progresser, surtout grâce à l'augmentation du prix des cultures.

Les prix des céréales et des oléagineux sont en progression depuis l'automne 2006, supportés par la croissance de la demande dans les grandes économies émergentes d'Asie et l'expansion du secteur des biocarburants. Depuis ce temps, les problèmes de production liés aux conditions climatiques dans de nombreux grands pays producteurs du monde ont provoqué un resserrement des approvisionnements, ce qui a propulsé les prix à des niveaux qui ne s'étaient pas vus depuis 2002.

Les recettes des produits assujettis à la gestion de l'offre (le lait, la volaille et les oufs) ont crû de 8,5 %, le plus fort pourcentage annuel d'augmentation depuis plus de 20 ans. Ce bond, dû à la hausse des prix, a contribué à absorber l'accroissement des coûts de production.

Les recettes des producteurs de bovins et de porcs ont subi les contrecoups de la combinaison d'une réduction des prix imputable à l'appréciation du dollar canadien et de l'accroissement des coûts des aliments pour animaux. Comme on a envoyé un plus grand nombre d'animaux au États-Unis, l'abattage a régressé au Canada en 2007.

Les paiements de programme sont en deçà de la moyenne quinquennale

Les paiements de programme se sont élevés à 4,1 milliards de dollars, en baisse de 9,8 % par rapport à 2006 et de 9,5 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente. La baisse s'explique en partie par l'amélioration des prix dans le secteur des céréales et des oléagineux et par de plus faibles niveaux de soutien financier au secteur du bétail. Malgré ce recul, les recettes monétaires agricoles totales, qui comprennent à la fois les recettes du marché et les paiements de programme, ont crû de 9,6 % pour atteindre 40,5 milliards de dollars en 2007.

L'augmentation du prix du carburant, des aliments pour animaux et des engrais provoque la croissance la plus rapide des dépenses depuis 1981

Les producteurs ont dû composer avec une augmentation de 8,2 % des dépenses d'exploitation agricole en 2007, provoqué par la flambée du prix du carburant, des aliments pour animaux et des engrais. Ce taux de croissance, le plus fort depuis 1981, a propulsé les dépenses d'exploitation agricole à 34,2 milliards de dollars, ce qui représente 14,0 % de plus que la moyenne quinquennale précédente. Les coûts d'exploitation ont augmenté dans chaque province. Les autres facteurs qui ont contribué à cette hausse sont l'accroissement des intérêts débiteurs, les coûts de main-d'ouvre et les dépenses de carburant pour les machines, qui ont augmenté de 6,0 % par rapport à 2006.

L'augmentation du prix des céréales et des oléagineux a frappé durement les producteurs de bétail, les coûts des aliments ayant augmenté de 21,8 %. Les hausses du prix des engrais, affectés en partie à l'accroissement de la production d'éthanol aux États-Unis, ont fait augmenter le coût des engrais de 21,9 %. On n'avait pas vu d'augmentation annuelle de cette ampleur depuis la fin des années 1970.

Sans être considérables par rapport à celles des années récentes, les hausses des taux d'intérêt et de la dette se sont soldées par une augmentation de 10,6 % des intérêts débiteurs. Les coûts de main-d'ouvre ont poursuivi leur progression et atteint 4,2 milliards de dollars en 2007. Cependant, les deux cinquièmes de ces salaires ont été payés aux membres de la famille des exploitants agricoles et font donc partie du revenu global de la famille agricole.

Production agricole

Les prix des céréales et des oléagineux frisent le record

En 2007, le prix du blé canadien a augmenté de plus de 100 $US la tonne, soit d'environ 40 %, pour atteindre plus de 375 $US la tonne pour les catégories de mouture. Le prix du blé dur a plus que doublé par rapport à 2006 et a fluctué entre 650 $US et 750 $US la tonne à la fin décembre 2007. Le prix de l'orge a également plus que doublé, tandis que le prix du maïs a augmenté d'environ 50 %.

Les agriculteurs canadiens ont produit une variété de produits en 2007. La production de blé (sauf le blé dur), a chuté abruptement en 2007, à la suite d'un recul du rendement et des superficies récoltées. Une augmentation de la superficie récoltée de blé dur a fait progresser la production. On a enregistré une augmentation de la production de céréales fourragères (avoine, orge et pois secs) et un ralentissement de la production d'oléagineux (canola et lin) par rapport à 2006. On a signalé une récolte record de maïs-grain en Ontario et au Québec.

Dans les provinces des Prairies, les conditions d'humidité du sol allaient de passables à bonnes au printemps, suivies par des conditions chaudes et sèches au milieu de l'été. Lorsque la récolte de 2007 a commencé, de nombreuses régions du centre et du nord ont connu des conditions météorologiques fraîches et humides qui ont provoqué des retards dans les opérations de récolte et fait naître des inquiétudes au sujet de la qualité de celle-ci. La qualité, qui est généralement réputée être plus faible qu'en 2006, demeure supérieure à la moyenne.

Dans l'est du Canada, les conditions, favorables au départ, se sont détériorées à mesure que le temps chaud et la répartition inégale des précipitations ont fait baisser les attentes liées à la production. Cependant, une importante superficie récoltée et un rendement élevé au Québec et en Ontario ont abouti à une production record de maïs-grain.

La production de blé (sauf le blé dur), des Prairies a fléchi comparativement à 2006. Les agriculteurs des Prairies ont signalé une production d'environ 14,7 millions de tonnes de blé, en baisse de 23,0 % par rapport à 2006, à la suite d'une diminution du rendement et de la superficie récoltée. Les chiffres de production ont chuté dans les trois provinces des Prairies et sont demeurés inférieurs à la moyenne quinquennale précédente. La production estimée a diminué de 28,2 % en Saskatchewan, 21,0 % en Alberta et 15,4 % au Manitoba par rapport à 2006.

La production de blé dur a crû de 10,0 % dans les provinces des Prairies pour s'établir à environ 3,7 millions de tonnes. Cette augmentation résultait d'un gain considérable de la superficie récoltée à 1,9 millions d'hectares. Malgré l'augmentation de la superficie récoltée, un recul du rendement a eu pour conséquence que la production de blé dur est restée bien inférieure à la moyenne quinquennale précédente de 4,4 millions de tonnes. À l'échelon provincial, la production de blé dur a augmenté de 12,0 % en Saskatchewan pour atteindre environ 3,0 millions de tonnes, et de 2,0 % en Alberta pour s'établir à 670 000 tonnes. La qualité de la récolte de blé dur était réputée être supérieure à la moyenne.

La production de canola et de lin dans les Prairies a chuté par rapport aux niveaux de 2006. Les agriculteurs des Prairies ont signalé un recul de la production de canola de 3,2 % pour se chiffrer à 8,7 millions de tonnes, à la suite d'une chute du rendement. La production a fléchi malgré une superficie récoltée record de 5,8 millions d'hectares. Au Manitoba, la production de canola a régressé de 6,0 % pour se stabiliser à 1,7 million de tonnes, malgré une superficie ensemencée record de 1,1 million d'hectares. En Saskatchewan, la production de canola a grimpé de 6,8 % pour se situer à 3,9 millions de tonnes, à la suite d'une augmentation de la superficie récoltée, qui a atteint le chiffre record de 2,9 millions d'hectares. En Alberta, les agriculteurs ont signalé que la production de canola a chuté de 12,6 % pour se fixer à 3,0 millions de tonnes. Dans les trois provinces des Prairies, cependant, la production était supérieure à la moyenne quinquennale précédente.

La production de lin des Prairies a diminué de 36,0 % pour se chiffrer à 633 500 tonnes, à la suite du recul de la superficie ensemencée. Ce recul découlait du fait que les agriculteurs s'attendaient à des prix plus faibles au moment de l'ensemencement et à des stocks d'ouverture supérieurs à la normale de la récolte de 2006. La production de lin canadienne était la plus faible depuis 2004 et était bien inférieure à la moyenne quinquennale précédente de 786 020 tonnes. La production était à la baisse dans toutes les provinces des Prairies, et les reculs allaient de 32,6 % en Saskatchewan à 55,0 % en Alberta.

La production d'orge a crû à des niveaux supérieurs à la moyenne en 2007. Les agriculteurs des trois provinces des Prairies ont signalé des gains de production, les augmentations de la superficie récoltée ayant plus que compensé le fléchissement du rendement. La production d'orge était estimée à 10,3 millions de tonnes, en hausse de 1,4 million de tonnes par rapport à 2006. Ce niveau était bien supérieur à la moyenne quinquennale précédente de 9,7 millions de tonnes.

La production d'avoine des Prairies a augmenté de 24,4 % pour s'établir à 4,2 millions de tonnes, une augmentation de 832 100 tonnes par rapport à 2006. Cette dernière était le résultat d'un rendement supérieur à la moyenne et d'une augmentation de 21 % de la superficie récoltée. La production moyenne quinquennale précédente était de 2,9 millions de tonnes. On a signalé des gains de la production d'avoine au Manitoba (24,6 %) et en Saskatchewan (39,0 %), mais un recul (11,2 %) en Alberta.

La production de pois secs de grande culture des Prairies a grimpé de 16,6 % pour atteindre 2,9 millions de tonnes, soit 417 200 tonnes de plus qu'en 2006. La production de pois de grande culture des Prairies a augmenté considérablement au cours de la dernière décennie. En 1997, elle n'était que de 1,8 million de tonnes. À l'échelon provincial, les résultats étaient mitigés. Les agriculteurs de la Saskatchewan ont signalé une hausse de 24,0 % de la production pour s'élever à 2,3 millions de tonnes grâce à une superficie récoltée record. Les agriculteurs du Manitoba ont signalé une baisse de 5,6 % de la production, qui est tombée à 97 700 tonnes.

Les agriculteurs de l'Ontario et du Québec ont produit une récolte record de maïs-grain, malgré des conditions de croissance variées et peu fiables en 2007. Ils ont déclaré une plus grande superficie en maïs-grain, principalement au détriment de la superficie en soya. Au Québec, les agriculteurs ont déclaré avoir produit une quantité de 4,1 millions de tonnes de maïs-grain, ce qui correspond à un bond de 51,8 % comparativement à 2006. Deux facteurs y ont contribué. En premier lieu, le rendement a crû et, en second lieu, les agriculteurs ont déclaré une superficie récoltée qui égalait le record de 445 milliers d'hectares. En Ontario, la production de maïs-grain de 7,0 millions de tonnes a battu le 6,0 millions de tonnes récoltées en 1998. Il s'agit d'une hausse de 19,0 % par rapport à 2006. C'est la superficie quasi record de 850 milliers d'hectares qui a contribué à atteindre le nouveau sommet de production.

La production de soya a chuté au Québec et en Ontario. Le plus fort recul a été signalé par les agriculteurs de l'Ontario, où des conditions météorologiques difficiles ont réduit le rendement de 13 boisseaux à l'acre comparativement à 2006. Au Québec, les agriculteurs ont fait état d'un fléchissement de 11,8 % de la production, qui s'est établie à 472 000 tonnes, à la suite du recul de 9,0 % de la superficie récoltée et de la chute du rendement.

Les producteurs de bovins ont dû composer avec la vigueur du dollar et l'augmentation du coût des aliments

L'année 2007 s'est révélée comme l'une des plus difficiles pour le secteur du bétail canadien. Le prix des bovins a reculé tout au long de l'année, car le dollar américain a continué de perdre de la valeur par rapport au dollar canadien. Au Canada, qui semble se remettre de la crise de l'ESB, les prix de bovins en début d'année étaient faibles, mais fermes, tendance qui s'est maintenue jusqu'à la fin de l'été. Malheureusement, juste au moment où le dollar canadien atteignait la parité avec le dollar américain en septembre, le prix des bovins américains a commencé à fléchir, ce qui a entraîné un affaiblissement supplémentaire du prix des bovins canadiens.

Au cours du second semestre de 2007, le prix des bovins d'abattage était de presque 6 % inférieur à ce qu'il était pendant la même période en 2006. Parallèlement, le coût des céréales fourragères a atteint des niveaux que l'on n'avait pas vus depuis de nombreuses années. Ainsi, le prix de l'orge dans l'Ouest canadien était supérieur d'environ 60 % en septembre 2007 à ce qu'il avait été pendant le même mois en 2006. Entre-temps, le prix du maïs en Ontario avait grimpé de plus de 50 %.

Le prix élevé des céréales ne fait pas qu'augmenter le coût de l'alimentation du bétail, mais il exerce également une pression à la baisse sur le prix que les parcs d'engraissement paient aux producteurs de bovins pour leurs animaux d'engraissement. Le coût du conditionnement des viandes est également plus élevé au Canada qu'aux États-Unis, en partie en raison des nouveaux règlements qui imposent aux transformateurs de suivre des procédures précises pour retirer et éliminer des matières à risque spécifiées (MRS).

Le troupeau bovin du Canada a continué de diminuer en 2007, car les exportations vers les États-Unis se sont augmentées. L'année 2007 est la deuxième année entière au cours de laquelle la frontière des États-Unis a été ouverte aux expéditions de bovins canadiens depuis 2002. Depuis le 1er janvier 2008, les producteurs de bovins ont déclaré 13,9 millions de têtes de bovins et de veaux dans leurs fermes, en baisse de 210 000 têtes (-1,5 %) depuis le 1er janvier 2007. Malgré ce recul, les stocks au 1er janvier 2008 dépassaient de 479 000 têtes le troupeau canadien au 1er janvier 2003, avant la fermeture de la frontière.

La frontière américaine, qui avait été fermée après le 20 mai 2003 à la suite de la divulgation d'un cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), a été rouverte aux bovins sur pied âgés de moins de 30 mois le 18 juillet 2005. Le 19 novembre 2007, elle a été ouverte aux bovins nés après 1999. Même si la frontière est ouverte, les producteurs de bovins continuent d'être confrontés à des défis, les plus importants étant le faible prix des bovins et l'augmentation du coût des aliments.

Les éleveurs de porcs subissent des pressions financières par suite de la baisse des prix et de l'augmentation du coût des aliments

Les stocks de porcs canadiens ont chuté en 2007, car la vigueur du dollar canadien et le coût élevé des aliments ont créé des difficultés pour les producteurs. On comptait 13,8 millions de porcs dans les fermes au 1 er janvier 2008, soit un million de moins qu'à la même date en 2007.

Le prix des porcs d'abattage et d'exportation, qui est en grande partie déterminé aux États-Unis et qui subit l'influence néfaste de l'appréciation du dollar canadien, a fléchi pendant le deuxième semestre de 2007. Pendant la même période, le prix des céréales fourragères a augmenté de plus de 50 %. Le secteur porcin canadien est en cours de transition, car l'augmentation du coût des aliments et la baisse des prix à l'abattage, qui ont prévalu sur le marché du porc depuis un certain temps, ont resserré les marges bénéficiaires.

La pression financière qui s'exerce sur les producteurs de porcs ne peut être mieux mise en évidence que par le calcul du ratio du prix du porc par rapport au coût des aliments. Plus le ratio diminue, plus la situation s'aggrave pour les producteurs de porcs. En novembre 2007, le ratio porc-maïs en Ontario était de 9,9, bien inférieur à celui de 22,4 noté en 2006 et considérablement plus bas que la moyenne décennale de 20,8. Le ratio porc-orge en Alberta présentait une chute semblable.

Les exportations de porcs vers les États-Unis ont atteint 9,9 millions de têtes en 2007 et ont excédé le précédent sommet établi en 2006. Plus des deux tiers des animaux exportés étaient de jeunes porcs, appelés porcelets sevrés, destinés à l'engraissement aux États-Unis. À la fin de 2007, comme le coût des aliments canadiens était à la hausse, les producteurs canadiens ont préféré exporter les porcelets sevrés plutôt que de les sevrer au Canada.

L'abattage du porc au pays a continué de fléchir après avoir atteint un niveau record en 2004, ce qui est cohérent avec la faible demande intérieure pour le porc, le prix moins élevé qui est versé aux producteurs et l'augmentation des coûts d'engraissement. L'abattage des porcs a chuté de 2,4 % entre 2006 et 2007.

Volaille et oufs

La valeur des produits de volaille a totalisé 2,8 milliards de dollars en 2007, en hausse de 10,6 % par rapport à l'année précédente. Les ventes de viande de volaille, notamment la dinde, ont affiché une progression de 13,3 % et ont atteint une valeur totale de 2,1 milliards de dollars. La valeur des ventes d'oufs s'est accrue de 3,9 % par rapport à 2006 pour s'établir à 762,5 millions de dollars.

Les agriculteurs canadiens ont produit 1,2 million de tonnes métriques de viande de volaille en 2007, ce qui est pratiquement identique à 2006. En 2007, la production de poulets (y compris de poules à bouillir) représentait 86 % de toute la viande de volaille produite, et elle a augmenté de 3,3 % comparativement à la production de l'année précédente. La production de dinde s'établissait à 169 000 tonnes métriques en 2007, ce qui correspond à 3,4 % de plus qu'en 2006.

En 2007, la production d'oufs, qui atteignait 577,4 millions de douzaines, était en baisse de 0,5 % par rapport à 2006. L'Ontario et le Québec produisent plus de la moitié des oufs du Canada. L'Ontario a produit 227,0 millions de douzaines d'oufs (39,3 %) en 2007, et le Québec, a produit 101,5 millions de douzaines (17,6 %).

Les recettes des fermes laitières augmentent

L'industrie laitière du Canada a évolué, à mesure que l'amélioration de la nutrition animale, la génétique et le savoir-faire continuent d'accroître la productivité de chaque vache. Les producteurs laitiers canadiens ont vendu 7,6 millions de kilolitres de lait et de crème aux transformateurs en 2007, en hausse de 2,1 % par rapport à l'année précédente. Les ventes de lait de transformation, qui représentaient 60,5 % de tout le lait vendu, ont totalisé 4,6 millions de kilolitres. Les ventes de lait de consommation à 3,0 millions de kilolitres, étaient supérieures de 1,0 % aux niveaux de 2006.

Les consommateurs canadiens ont acheté tout juste plus de 3 millions de kilolitres de lait et de crème en 2007, en hausse de 1,0 % comparativement à 2006. Les ventes de lait partiellement écrémé à 2 %, qui est le produit laitier le plus populaire, n'ont pratiquement pas changé pour se maintenir à 1,25 million de kilolitres. Les ventes de lait partiellement écrémé à 1 % et de lait écrémé ont toutes deux augmenté pour atteindre 603 000 kilolitres et 290 000 kilolitres respectivement. Les ventes de lait ordinaire (homogénéisé), qui s'établissaient à 395 000 kilolitres, ont reculé de 2,0 %. Les ventes totales de crème, qui totalisaient 291 000 kilolitres, ont augmenté de 3,7 % par rapport aux niveaux de 2006.

La production canadienne totale de fromage de spécialité et de fromage cheddar de 2007 s'est accrue de 4,1 % par rapport à 2006. La production de fromage de spécialité, qui atteignait 228 700 tonnes et celle de fromage cheddar, qui était de 145 000 tonnes, ont toutes deux augmenté de 4 ,1 %. La production de beurre a progressé en 2007 pour atteindre 78 600 tonnes par rapport à 75 400 tonnes en 2006.

Fruits et légumes

Les producteurs canadiens de fruits et légumes ont vendu pour presque 1,4 milliard de dollars de fruits et légumes en 2007. Cela représentait une valeur comparable aux ventes réalisées en 2006. Le marché des produits frais a représenté les deux tiers des ventes de fruits et légumes.

En 2007, les ventes totales de légumes s'élevaient à 619 millions de dollars, en baisse de 5,5 % par rapport à 2006. Les tomates étaient la culture légumière la plus précieuse, avec une valeur d'environ 82 millions de dollars.

Les agriculteurs ont consacré environ 110 402 hectares aux légumes en 2007. Les légumes ayant les plus grandes superficies cultivées comprenaient le maïs sucré, les pois, les haricots, les carottes et les oignons secs. Le maïs sucré représentait environ le quart de la superficie totale. Cependant, la superficie consacrée au maïs sucré diminue depuis 1997.

Les ventes de légumes étaient concentrées en Ontario (44,2 %) et au Québec (36,2 %). Les agriculteurs de l'Ontario ont vendu pour environ 273 millions de dollars de légumes en 2007, en baisse par rapport aux 291 millions de dollars en 2006. Les tomates de l'Ontario représentaient 27,1 % de toutes les ventes de légumes, soit la proportion la plus forte, suivies par le maïs sucré (9,3 %). Les agriculteurs du Québec ont déclaré des ventes de légumes de 224 millions de dollars en 2007, en baisse par rapport aux 231 millions de dollars enregistrés en 2006. Sur le plan des ventes, les principales cultures étaient la laitue, les carottes, les oignons secs, le maïs sucré et le chou.

En 2007, les ventes totales canadiennes de fruits ont acrû de 2,5 %, pour s'établir à 709 millions de dollars, comparativement à 2006. La culture fruitière la plus précieuse, dont la valeur était estimé à 189 millions de dollars, était les bleuets. La hausse des ventes totales de fruits était attribuable en grande partie à une progression de 11,8 % des ventes de pommes, de 16,1 % des ventes de raisins et de 22,5 % des ventes de canneberges. La combinaison des gains enregistrés au niveau des ventes de ces trois fruits a surpassé le déclin de 16,2 % des ventes de bleuets en 2007 comparativement à 2006.

Les agriculteurs ont cultivé environ 112 051 hectares en fruits en 2007, les bleuets représentant la moitié de cette superficie. La superficie pour les bleuets, les pommes, les raisins, les prunes et les prunes à pruneau a diminué en 2007, tandis que celle des canneberges et des pêches a augmenté en 2007 par rapport à 2006.

Les agriculteurs de seulement trois provinces ont réalisé 82,3 % de toutes les ventes de fruits en 2007. Ceux de la Colombie-Britannique représentaient 35,4 %, suivis par ceux de l'Ontario (32,9 %) et du Québec (14,0 %). Les producteurs de la Colombie-Britannique ont vendu pour quelque 251 millions de dollars de fruits en 2007, en hausse de 16,2 % par rapport à 2006. La progression était imputable à une augmentation de 36,0 % des ventes de myrtilles géantes, qui quant à lui était dû à un accroissement de 23,1 % de la superficie totale cultivée. Les myrtilles géantes représentaient 36,8 % des ventes totales de fruits en Colombie-Britannique.

En Ontario, les agriculteurs ont vendu pour environ 233 millions de dollars de fruits en 2007, une augmentation de 17,0 % par rapport à 2006. L'augmentation était due à une progression de 29,7 % de ventes de pommes.

Au Québec, les agriculteurs ont enregistré des ventes de fruits totales estimées à 99 millions de dollars, en baisse de 28,6 % par rapport à 2006. Un hiver froid et des gelées printanières ont contribué à faire baisser le rendement, ce qui s'est traduit par une baisse de 55,6 % de la production de bleuets nains au Québec. En 2007, les bleuets nains ont glissé à la deuxième place pour ce qui est des ventes, après les pommes. Les ventes de pommes sont demeurées pratiquement identiques (34,5 millions de dollars).

Industries des serres, gazonnières et pépinières

Après une longue période de croissance continue, qui a commencé en 1990, l'expansion des serres a cessé en 2007, à la suite de l'appréciation du dollar canadien et de l'augmentation des coûts de la main-d'ouvre et de l'énergie. La superficie totale des serres sous plastique et sous verre a reculé de moins de 1 % par rapport à l'année précédente pour se fixer à environ 20,9 millions de mètres carrés en 2007.

Les exploitants de serres ont déclaré des ventes totales de 2,3 milliards de dollars, en hausse de moins de 1 % par rapport à 2006. Les producteurs de fleurs et de plantes représentaient les deux tiers des ventes totales des serres, mais pour la première fois depuis 1993, la superficie en légumes, qui était de 10,7 millions de mètres carrés, a dépassé celle en plantes et en fleurs, qui s'établissait à 10,3 millions de mètres carrés en 2007.

Les ventes de fleurs et de plantes ont augmenté de 1,5 % en 2007. Les producteurs de l'Ontario représentaient 52 % de toutes les fleurs et plantes vendues par des producteurs canadiens. Les serristes ont vendu pour 806 millions de dollars de légumes en 2007, ce qui est pratiquement identique à l'année précédente, les tomates représentaient 44 % des ventes totales de légumes. Cependant, certains producteurs ont abandonné la production de tomates, dont la superficie ensemencée a régressé de 3,7 %, en faveur des poivrons (+11,1 %) et des concombres (+3,6 %).

La superficie totale des pépinières s'est accrue de 1,3 % pour atteindre 21 507 hectares en 2007, après deux années de régression. Les ventes des pépinières ont grimpé de 5,5 % pour se situer à 630 millions de dollars, les ventes aux entreprises paysagistes et aux centres de jardinage représentant 46 % des ventes totales. La superficie des gazonnières a crû de 1,8 % pour s'établir à 23 862 hectares.

Les industries des pépinières et gazonnières ont employé 15 485 personnes en 2007, en hausse de 10,1 % par rapport à l'année précédente. Les ventes des pépinières et des gazonnières ont atteint 758 millions de dollars en 2007, en hausse de 5,6 % par rapport à l'année précédente, les pépinières représentant la majeure partie de ce gain.

Les aliments et la demande de consommation

Prix des aliments

Les prix des céréales et des oléagineux ont augmenté en 2007, lorsque les stocks mondiaux de céréales approchaient de leur niveau le plus bas depuis 1980-1981. Contrairement à ce qui fut le cas pour certaines baisses antérieures des stocks, qui découlaient principalement de variations de la production et de l'approvisionnement, le recul de 2007 semble avoir été provoqué principalement par l'évolution de la demande. On pense que l'une des principales raisons expliquant l'évolution de la demande est l'amélioration du revenu et du niveau de vie dans les pays en développement, particulièrement la Chine et l'Inde. Cette situation a été accompagnée d'un ralentissement de la production dans les grands pays exportateurs et du détournement d'une portion du maïs et du soya, qui auraient été utilisés comme aliment ou provende, pour la production de biocarburant.

L'augmentation du prix des produits de base sur le marché mondial et l'appréciation du dollar canadien, particulièrement par rapport au dollar américain, semblent avoir exercé un effet mitigé sur les prix de détail des produits alimentaires (figures 5 et 6). Les prix canadiens de détail de la farine de blé et du pain ont emboîté le pas aux augmentations du prix mondial du blé. Le prix du pain a augmenté pendant le dernier trimestre de 2007, la hausse la plus forte s'étant produit en novembre 2007 (environ 6,6 %). Le prix moyen d'un pain était supérieur de 7,1 % en 2007 à ce qu'il était en 2006.

L'appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain a entraîné, au cours de l'année, une chute graduelle du prix de détail de certains aliments importés, notamment les fruits et les légumes frais, avant qu'il commence à augmenter en novembre 2007 par suite de la hausse du prix du carburant. Comme plusieurs des fruits et légumes frais du Canada sont importés, les consommateurs canadiens ont été mieux lotis en ce qui a trait au prix payé pour les fruits et légumes en 2007.

Le prix moyen du bouf affichait une tendance à la hausse jusqu'au milieu de 2007, puis a fléchi légèrement pendant la seconde moitié de l'année. En moyenne, le prix du bouf a enregistré une augmentation de 2,7 % en 2007, comparativement au prix de 2006 (figure 6). Le prix moyen du porc, bien qu'il se soit remis de la chute de 2006, est demeuré presque inchangé en 2007 (figure 6). Cependant, le déclin du prix des bovins et du porc pendant la deuxième moitié de 2007, ne s'est pas répercutée sur le prix au détail du bouf et du porc (figures 1 et 5). Le prix moyen du poulet a augmenté d'environ 7,2 % en 2007, principalement pendant les premiers quatre mois de l'année, et le prix du lait a augmenté d'environ 4,4 % en 2007.

Figure 5 Indice des prix à la consommation (IPC) des produits alimentaires comme indicateur de l'évolution des prix des produits alimentaires, Canada, janvier 2006 à mars 2008 . Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 5
Indice des prix à la consommation (IPC) des produits alimentaires comme indicateur de l'évolution des prix des produits alimentaires, Canada, janvier 2006 à mars 2008

Figure 6 Variations annuelles de l'indice des prix à la consommation (IPC) pour les produits alimentaires, Canada, 2002 à 2007. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Figure 6
Variations annuelles de l'indice des prix à la consommation (IPC) pour les produits alimentaires, Canada, 2002 à 2007

Commerce agricole

Les exportations agricoles du Canada en 2007 ont augmenté de 10 % pour atteindre 34,5 milliards de dollars

Le Canada, l'un des principaux pays commerçants de produits agroalimentaires au monde, continue également d'exporter plus de produits agricoles et alimentaires qu'il en importe. Pour de nombreuses entreprises agricoles, notamment les exploitations de céréales et d'oléagineux, de bovins, de porcs et de légumes de serre, le commerce a fourni des occasions de percer sur des marchés importants et souvent nouveaux.

En 2007, les importations canadiennes de produits de l'agriculture et de la pêche ont augmenté de 8,7 %, par rapport à l'année dernière, pour atteindre un sommet de 25,5 milliards de dollars. Tous les principaux groupes de produits ont enregistré des augmentations à l'exception du sucre, des préparations à base de sucre et le coton. Les importations de maïs, un intrant principal des biocarburants, ont crû de plus des deux tiers, à mesure que l'industrie du biocarburant a poursuivi son expansion au Canada. Les importations de maïs ont atteint 548 millions de dollars, en hausse par rapport aux 323 millions de dollars en 2006.

Les exportations canadiennes de produits de l'agriculture et de la pêche ont grimpé de 10,0 % pour atteindre 34,5 milliards de dollars en 2007, soutenues par la force du blé, de l'orge, et du canola. Les exportations de blé sont demeurées fortes, progressant de 27,4 % pour se chiffrer à 4,6 milliards de dollars. Cette hausse était due à l'effet conjugué de l'augmentation du prix résultant de la baisse des approvisionnements mondiaux et d'une forte demande de pays tels que l'Inde et la Chine. Entre temps, les exportations d'orge servant à la nourriture pour animaux à l'étranger, a augmenté de 90,3 % pour atteindre 489 millions de dollars.

La hausse du prix mondial des huiles de cuisson et l'utilisation de canola dans la production de biocarburant ont augmenté les exportations de canola. En outre, la demande mondiale de canola, notamment sous forme d'huile, a également crû à mesure que les consommateurs ont abandonné les huiles hydrogénées. Enfin, certains autres fournisseurs de canola ont subi des sécheresses. La combinaison de ces forces a exercé une pression à la hausse sur les prix, augmentant les exportations de canola du Canada à 2,3 milliards de dollars, ce qui représente un gain de 28,1 %.

Les exportations d'animaux sur pied ont également augmenté, car davantage de pays ont levé leur embargo imposé sur les importations de bovins canadiens. Par exemple, le Canada a repris les exportations vers la Russie en mai 2007, pour la première fois depuis que la crise de l'ESB a interrompu les exportations en mai 2003. De même, la frontière américaine a été rouverte aux bovins canadiens de plus de 30 mois en novembre 2007, après avoir été fermée pendant quatre ans et demi. Ceci a résulté en une augmentation de 20,4 % des exportations d'animaux sur pied, pour se fixer à 2,4 milliards de dollars pendant l'année.

Tableau Commerce de produits de l'agriculture et de la pêche, Canada. Opens a new browser window.

Tableau
Commerce de produits de l'agriculture et de la pêche, Canada


Note :

Le présent rapport fait suite à la demande pour un rapport sommaire annuel sur le secteur agricole; il s'agit d'un recueil de rapports publiés précédemment par Statistique Canada. L'objectif consiste à présenter un examen statistique exhaustif de l'agriculture canadienne en 2007, une compilation de l'information statistique clé, accompagnée d'une analyse et d'une interprétation par les économistes et les spécialistes des produits primaires de Statistique Canada. Le lecteur devrait noter que le rapport tient compte de la plus récente information disponible au moment de la publication, mais qu'une partie de l'information, particulièrement l'information financière, peut être sujette à révision à mesure que de l'information supplémentaire devient disponible pour l'année 2007.

  1. Comprend les stocks d'intrants agricoles, la production primaire, la transformation des aliments, la vente de gros/de détail d'aliments et la restauration.
  2. Comprend la foresterie, la pêche et la chasse.