Rapports sur les projets spéciaux sur les entreprises
Un profil des entreprises dans les collectivités autochtones au Canada

par Haaris Jafri et Alessandro Alasia
Centre des projets spéciaux sur les entreprises

Remerciements

Les auteurs de ce rapport souhaitent remercier les employés de Statistique Canada suivants pour leur aide et leur contribution : Christian Wolfe, Alex Cote, Scott Bacon, Adam Gadawski, James Splinter, Julia Conzon (désormais à Emploi et Développement social Canada), Samuel Howorth, Julio Rosa, Alex Davies, Abdul Musa, Mahamat Hamit-Haggar, Annie Turner, Kristina Smith, Kory Goulais, Segun Odunade, Anne Munro, Chris Johnston et Emmanuelle Znaty.

Résumé

La présente étude vise à fournir une compréhension générale des environnements d’entreprise des collectivités autochtones (Premières Nations et Inuits) de l’ensemble du Canada. Ces collectivités se trouvent généralement dans des régions rurales isolées ou à faible densité. Cette analyse établit le profil des entreprises se trouvant au sein de collectivités autochtones et les compare aux entreprises situées dans des collectivités non autochtones présentant des paramètres de taille de population similaires. La présente analyse a ainsi recours à un concept géographique (c.-à-d., le type de collectivité) afin d’établir le lien entre la dimension d’affaires et la dimension autochtone, plutôt qu’à un concept d’entreprises appartenant à des propriétaires qui se définissent comme étant des Autochtones. Même lorsqu’il est fait référence, dans cette étude, aux entreprises simplement comme étant « de Premières Nations », « inuites » ou « non autochtones », il convient de garder à l’esprit que ces désignations indiquent l’emplacement de l’entreprise plutôt que sa propriété.

Ce profil se fonde sur un ensemble d’indicateurs simples relatifs aux entreprises (notamment le nombre d’entreprises, les entrées et sorties d’entreprises, leur âge, des indicateurs des revenus et des bénéfices), totalisés selon diverses catégories d’entreprises définies pour l’étude (regroupements de secteurs, effectif, importance des revenus, etc.) Certains tableaux comprennent également la variable géographique de la province ou du territoire. Toutes les données relatives aux entreprises sont tirées du Registre des entreprises (RE) de Statistique Canada pour la période de référence de janvier 2017. Les données géographiques du Recensement de 2011 sont utilisées, puisque le RE de janvier 2017 se fonde sur cette classification. Les tableaux sont présentés par type de collectivité. Les résultats soulignent à la fois des différences et des similarités entre les environnements d’entreprises des collectivités autochtones et des collectivités non autochtones à l’étude.

En 2017, près de 19 000 entreprises se trouvaient dans des collectivités autochtones (environ 17 000 au sein de collectivités des Premières Nations et 2 000 au sein de collectivités inuites). Combinées, ces entreprises ont généré un peu plus de 10 milliards de dollars de revenus totaux et 0,4 milliard de dollars de bénéfices pour l’année de référence de la présente étude.

Environ 80 % des entreprises situées dans des collectivités autochtones n’ont pas d’employé ou d’employés (entreprises sans employés), alors que 20 % sont des « entreprises avec employés » comptant au moins un employé. Toutefois, la majeure partie (85 %) des revenus des entreprises situées dans des collectivités autochtones est générée par des entreprises avec employés. La vaste majorité (plus de 83 %) des entreprises avec employés au sein de collectivités autochtones comptent moins de 10 employés.

Les entreprises ont été regroupées en trois principales catégories fondées sur les secteurs : services, biens (ressources) et biens (autres que ressources). Entre environ la moitié et les quatre cinquièmes des entreprises avec et sans employés se trouvent dans le secteur des services, dans chacun des groupes de collectivités (subdivisions de recensement ou SDR) de Premières Nations, inuites et non autochtones (groupe témoin). Le secteur des biens (ressources) se place au deuxième rang pour le nombre relatif d’entreprises sans employés, alors que le secteur des biens (autres que ressources) se place au deuxième rang pour le nombre relatif d’entreprises avec employés.

Près de la moitié des entreprises de collectivités autochtones (environ 9 000) se trouve en Colombie-Britannique. Cela contraste avec la répartition de la population entre les provinces et territoires selon le Recensement de la population de 2011, qui indique qu’environ un sixième de la population autochtone totale réside en Colombie-Britannique, alors que près des deux cinquièmes des SDR autochtones se trouvent dans cette province. Même si cela n’a pas été exploré dans le cadre de cette étude, la forte proportion d’entreprises dans les SDR autochtones de Colombie-Britannique peut partiellement s’expliquer par le fait qu’une plus grande partie de la population autochtone de la province vit dans des collectivités classées comme autochtones dans la présente étude (environ 35 %) par rapport à la moyenne nationale (30 %). Une autre possible raison est que l’environnement entrepreneurial des collectivités autochtones puisse être, dans une certaine mesure, favorable au développement d’entreprises; p. ex., du fait de la proximité de grands centres de population d’où tirer une clientèle ou les nombreux centres municipaux de SDR autochtones pouvant soutenir une plus grande multiplicité d’entreprises individuelles réparties géographiquement.

Le nombre d’entreprises par résident (dans les SDR où se trouvent les entreprises, selon le Recensement de la population de 2011) est, en général, plusieurs fois supérieur dans les SDR non autochtones que dans les SDR de Premières Nations et inuites. Cela s’observe pour tous les regroupements de secteurs. En général, les SDR de Premières Nations enregistrent un nombre d’entreprises sans employés légèrement plus élevé par résident que les SDR inuites, alors que leur nombre d’entreprises avec employés est globalement similaire.

Les revenus que perçoivent les entreprises par résident sont en général deux fois environ à plusieurs fois supérieurs dans les SDR non autochtones que dans les SDR de Premières Nations et inuites, selon la catégorie de secteurs et le statut d’employeur (entreprises avec ou sans employés). Cependant, les entreprises de biens (autres que ressources) sans employés et les entreprises de services avec employés dans les SDR inuites présentent des revenus moyens par résident un peu supérieurs à ceux des entreprises correspondantes dans les SDR non autochtones.

En ce qui concerne les revenus médians au niveau de tous les secteurs, les entreprises inuites avec employés (920 000 $) enregistrent des valeurs entre deux et trois fois supérieures à celles des entreprises avec employés de SDR de Premières Nations (460 000 $) et non autochtones (350 000 $). En revanche, les entreprises sans employés des collectivités inuites tendent à enregistrer des revenus médians, au niveau de toutes les entreprises, inférieurs à ceux des entreprises sans employés des deux autres types de SDR. Les SDR non autochtones et de Premières Nations présentent des revenus médians similaires (13 500 $), alors que les SDR inuites enregistrent un niveau de revenus inférieur (9 000 $).

Pour l’ensemble des SDR et des secteurs, les entreprises sans employés se concentrent surtout dans la catégorie de revenus allant de 0 $ à 30 000 $ de revenus d’entreprise annuels totaux, suivie de la catégorie allant de 30 000 $ à 100 000 $. Les entreprises avec employés tendent à se concentrer dans les catégories de revenus supérieures, en particulier les revenus se situant entre 250 000 $ et 1 million de dollars ainsi que les revenus supérieurs à 1 million de dollars.

Les bénéfices moyens par résident sont en général supérieurs, dans les SDR non autochtones pour les entreprises avec et sans employés, à ceux des SDR de Premières Nations et inuites de la même province ou du même territoire. Au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique, cependant, les bénéfices des SDR de Premières Nations par résident sont supérieurs à ceux des entreprises sans employés des SDR non autochtones.

Les taux d’entrée d’entreprises par rapport aux entreprises existantes sont plus variables dans l’ensemble des combinaisons provinces ou territoires et secteurs des SDR de Premières Nations et inuites que dans les SDR non autochtones et tendent à être supérieurs aux taux correspondants de ces dernières.

Les entreprises des SDR non autochtones présentent des âges moyens et des âges moyens de sortie légèrement supérieurs; cependant, l’âge moyen et l’âge moyen de sortie des entreprises tendent à ne pas trop différer selon les types de SDR au niveau du Canada; les écarts étant moindres pour les entreprises avec employés que pour celles sans employés.

Parmi les entreprises avec employés, les taux les plus élevés du nombre d’entreprises par résident pour toutes les paires de type de SDR et secteur sont ceux du groupe le plus âgé (c.-à-d., les entreprises en activité depuis plus de 10 ans), selon les âges des entreprises utilisés dans le cadre de cette étude. Parmi les entreprises sans employés, les deux groupes les plus jeunes (entreprises en activité depuis moins de 5 ans et celles en activité depuis 5 à 10 ans) tendent à dominer le nombre d’entreprises par résident, en particulier dans le secteur des services.

La présente étude examine la pertinence du RE pour ce type d’analyse fondée sur l’emplacement. Le RE s’est avéré adapté à l’analyse de bon nombre des variables utilisées dans cette étude. Même si des limites et des améliorations possibles existent, le RE demeure la base de données la plus complète et granulaire pour l’analyse des caractéristiques des entreprises au niveau local.

1 Introduction

Les collectivités autochtones sont généralement de petite taille et situées dans des régions isolées ou à faible densité de population. Leur emplacement géographique et leurs caractéristiques ont une incidence profonde sur les occasions de développement économique de la population vivant dans ces régions (AANC 2012). Il est donc nécessaire de développer une compréhension fondée sur des données probantes des environnements d’entreprises de ces collectivités (OCDE, 2018). Ces renseignements peuvent permettre de surveiller les conditions actuelles et s’avérer utiles pour planifier de futures initiatives visant à améliorer la situation économique locale.

L’objectif du présent article, élaboré en collaboration avec Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC), est de combler les lacunes en matière de statistiques relatives aux Autochtones. Cette analyse offre une compréhension générale des environnements d’entreprises au sein de collectivités autochtones (Premières Nations et Inuits), en dressant le profil des entreprises se trouvant dans ces collectivités et en les comparant aux entreprises situées dans des collectivités non autochtones de taille de population similaire^Note .

Il convient de souligner que la classification en entreprises autochtones et non autochtones dans le cadre de la présente analyse ne désigne pas des entreprises appartenant ou non à des personnes autochtones. La distinction opérationnelle se fonde sur l’emplacement d’une entreprise au sein d’une municipalité (SDR) classée comme SDR de Premières Nations ou SDR inuite (appelée ensemble « autochtone » dans le cadre de cette étude) ou SDR non autochtone (appelée « non autochtone » dans cette étude); ainsi, la présente analyse a recours à un concept géographique (c.-à-d., le type de municipalité ou de collectivité) pour faire le lien entre la dimension relative à l’entreprise et la dimension autochtone, et non en utilisant un critère de propriété d’entreprise^Note . Par conséquent, une entreprise se trouvant dans une SDR autochtone est appelée une « entreprise autochtone » (précisée comme entreprise de Premières Nations ou inuite) et une située dans une SDR non autochtone est appelée une « entreprise non autochtone ».

La principale source de données utilisée dans la présente analyse est le Registre des entreprises (RE), principal répertoire de renseignements sur les entreprises pour l’ensemble du Canada^Note . La version utilisée dans la présente étude est celle de la période de référence de janvier 2017 (date de référence de décembre 2016). Des entreprises avec et sans employés se trouvent dans le champ de cette étude. Les entreprises sont réparties en trois principales catégories sectorielles fondées sur des regroupements à deux chiffres des secteurs du SCIAN (Système de classification des industries de l’Amérique du Nord)^Note  : biens (ressources), biens (autres que ressources) et services (y compris les services publics). Les administrations publiques (code 91 du SCIAN) ont été exclues de l’étude. Outre la classification par type de SDR et par province ou territoire, les entreprises sont catégorisées par regroupements de secteurs, ainsi que par âge, statut d’employeur (avec ou sans employés) et par taille (par nombre d’employés et par revenu). Des ratios servent dans certains tableaux à présenter les caractéristiques des entreprises par personne ou pour 1 000 personnes vivant dans les trois types de SDR^Note .

Les statistiques démographiques des entreprises peuvent comprendre des variables comme le nombre d’entreprises actives, les entrées, les sorties, leur survie, leur taux de croissance, etc. Les possibilités d’exploration dans le cadre du présent rapport sont limitées par la structure et le contenu du RE et les résultats présentés sont qualifiés selon les forces et limites du RE, comme nous le détaillons dans les sections suivantes. De plus, cette étude n’examine pas les dynamiques de la croissance des entreprises au fil du temps.

Le présent rapport est structuré de la manière suivante : après cette introduction, la section suivante présente un aperçu des principaux concepts et des sources de données utilisés dans cette analyse. La troisième section décrit la méthodologie employée pour calculer les indicateurs des entreprises utilisés lors de l’établissement des profils. La quatrième section détaille les résultats relatifs au nombre d’entreprises, aux entrées et sorties d’entreprises, à l’âge des entreprises, à leurs revenus et à des indicateurs de bénéfices. Les conclusions soulignent les principaux résultats obtenus ainsi que le potentiel des données du RE en vue d’une analyse granulaire du rendement des entreprises au niveau local.

2 Concepts et sources de données

2.1 Concepts géographiques

La présente étude utilise la subdivision de recensement (SDR) comme dimension géographique de base, fondée sur la version de 2011 de la Classification géographique type (CGT) de Statistique Canada^Note . La SDR est une région administrative définie selon les limites municipales et relatives aux réserves par la province ou le territoire à laquelle ou auquel appartient chaque collectivité ou réserve. Le type de SDR (p. ex., ville, réserve indienne, village, etc.) est également défini par la province ou le territoire. La CGT de 2011 divise le Canada en 5 253 SDR distinctes.

Pour les besoins de cette analyse, les SDR sont regroupées en trois types : SDR de Premières Nations, SDR inuites ou SDR non autochtones^Note . Les SDR sont désignées comme SDR de Premières Nations lorsque leur type de SDR est l’un des six types de SDR classés comme type de Premières Nations selon la CGT^Note . De plus, le village nordique de Sandy Bay en Saskatchewan a été traité comme une SDR de Premières Nations dans le cadre de la présente étude. Les SDR inuites sont désignées de façon similaire pour les SDR classées dans le type inuit selon la CGT.

Dans cette étude, toutes les entreprises situées dans une SDR sont classées selon le type de cette SDR. Toutes les entreprises d’une SDR de Premières Nations, par exemple, sont classées comme « entreprise de Premières Nations ». Selon le Recensement de la population de 2011, 983 SDR de Premières Nations et 63 SDR inuites ont été relevées, ayant toutes une population inférieure à 7 000 habitants. Toutefois, les populations moyennes et médianes de toutes les SDR autochtones combinées étaient bien inférieures à 7 000 habitants. Par conséquent, pour fournir une approximation des populations moyennes et médianes des SDR autochtones, étant donné que les populations des SDR non autochtones sont réparties de façon plus uniforme entre 0 et 7 000 habitants que les populations de SDR autochtones, les SDR non autochtones incluses dans le groupe témoin sont celles comptant une population inférieure à 3 500 habitants. On a relevé 3 638 SDR non autochtones comptant une population inférieure à 3 500 habitants. Ces SDR sont utilisées comme groupe témoin dans la comparaison entre les SDR non autochtones et les SDR de Premières Nations et inuites.

Le tableau 1 présente, par type de SDR, le nombre de SDR comprenant une entreprise dans le champ d’études^Note . On a compté 3 389 SDR pour lesquelles une entreprise dans le champ d’études figurait au RE. Sur ces SDR, 2 914 ont le code de SDR non autochtones, alors que 427 ont le code de SDR de Premières Nations et 48, celui de SDR inuites. On a relevé 724 SDR non autochtones (comptant une population inférieure à 3 500 habitants), 556 SDR de Premières Nations et 15 SDR inuites ne comptant aucune entreprise dans le champ d’études.

2.2 Sources de données

Registre des entreprises (RE)

Cette analyse se fonde sur l’agrégation de données relatives aux entreprises provenant du Registre des entreprises (RE) de Statistique Canada. Le premier objectif du RE est de servir de base de sondage aux enquêtes de Statistique Canada. Sous certaines conditions^Note , le RE fournit un inventaire national des entreprises, cohérent et tenu à jour. Le RE se fonde principalement sur des données fiscales. Il propose également des variables clés fournissant des renseignements sur les entreprises. Ainsi, outre son utilité opérationnelle comme base de sondage pour les enquêtes (et d’autres utilisations, comme celle de permettre d’entrer en contact avec les entreprises afin de recueillir des données et de surveiller le fardeau de réponse), le RE sert également à des fins analytiques. Les entreprises au RE font régulièrement l’objet de mises à jour diffusées chaque mois. La version utilisée dans la présente étude est celle de la période de référence de janvier 2017 (date de référence de décembre 2016). La version de janvier 2016 sert également à relever les entrées et sorties d’entreprises.

Dans le cadre du présent projet, une entreprise a été jugée se trouver dans le champ d’études uniquement si elle respectait les conditions suivantes : 1) avoir la situation d’entreprise « Active » ou « Nouveau NE » pour l’année d’intérêt^Note ; et 2) avoir déposé une déclaration de revenus au cours des cinq années précédentes, sauf en cas de création au cours de ces cinq années précédentes (dans ce dernier cas, la date de la dernière déclaration de revenus n’a pas été utilisée comme filtre). De plus, les entreprises du secteur 91 – Administrations publiques du SCIAN ont été exclues, en plus de celles des SDR non autochtones dont la population était supérieure à 3 500 habitants selon le Recensement de la population de 2011.

La méta-information du RE indique que la base de sondage du RE (qui vise à fournir aux enquêtes une base transversale à jour) devrait être utilisée avec prudence aux fins d’analyse longitudinale. La méta-information du RE fournit des détails sur toute modification conceptuelle du RE; ce qui améliore la pertinence de son utilisation comme outil analytique.

3 Méthodologie

Les variables utilisées dans la présente étude ont été choisies pour fournir un tableau complet des performances et des caractéristiques des entreprises des SDR de Premières Nations et inuites et de les comparer aux SDR non autochtones de taille de population similaire. Bon nombre des variables utilisées sont semblables, même si elles ne sont pas identiques, à celles de l’Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistics (2007) (Eurostat-OCDE, 2007). Les définitions exactes utilisées dans cette analyse sont présentées ci-dessous.

Des ratios ont été calculés dans plusieurs cas pour fournir une perspective supplémentaire. Ces ratios fournissent des chiffres par personne (population), par nombre d’entreprises ou par dollar de revenus d’entreprise. Dans chaque cas, la variable de numérateur est additionnée pour toutes les SDR du type concerné (Premières Nations, inuites ou non autochtones) au niveau géographique d’intérêt (province/territoire ou Canada) et est divisée par la variable de dénominateur calculée de la même façon. Les chiffres de population se fondent sur le Recensement de la population de 2011 et comprennent les personnes de tous les âges.

3.1 Affectation des entreprises aux SDR

Cette étude classe des entreprises individuelles en tant qu’entreprises de Premières Nations, inuites ou non autochtones, selon la catégorie de la SDR où elles se trouvent (pour obtenir de plus amples renseignements sur l’affectation des SDR à l’une des catégories utilisées dans la présente étude, consultez la section 2.1). Ainsi, l’affectation des entreprises aux SDR ne devrait pas être considérée comme exprimant un lien direct avec l’identité des propriétaires en tant que membres d’une Première Nation, Inuits ou autres.

Le RE affecte un identificateur SDR à chaque unité commerciale en fonction du code postal de l’adresse de l’entreprise. Les limites des SDR utilisées dans le cadre de ce projet reflètent la CGT de 2011 de Statistique Canada; le Registre des entreprises a été mis à jour en 2013 selon la CGT de 2011. Cependant, pour ce projet, les codes de SDR attribués dans le RE n’ont pas été utilisés, car un code postal n’est pas toujours associé à une SDR unique et donc ne désigne pas toujours la SDR de l’emplacement physique de l’entreprise; les coordonnées géographiques de l’emplacement de l’entreprise ont plutôt été utilisées pour affecter une entreprise à une SDR.

Pour chaque entreprise, plusieurs méthodes de géocodage ont été utilisées dans le RE pour l’attribution des coordonnées géographiques. Ces méthodes ont eu recours à des niveaux géographiques inférieurs aux SDR créées pour le recensement (côté d’îlot, îlot de diffusion ou aire de diffusion). À l’aide des renseignements relatifs aux coordonnées et du fichier des limites cartographiques de SDR de 2011, un système de SIG disponible dans le commerce^Note a servi à coder chaque emplacement d’entreprise au sein des limites d’une SDR.

Les entreprises simples, qui par définition ont un seul emplacement, constituent la vaste majorité des entreprises. Plusieurs emplacements correspondent à environ 3 % des entreprises (appelées entreprises complexes). Les variables du RE indiquant le nombre d’employés, le revenu, etc., qui sont fondées sur des données administratives, fournissent les chiffres relatifs à l’entreprise dans son ensemble. Dans ces cas, utiliser les variables de nombre d’employés selon le profil de l’entité opérationnelle et de revenus selon le profil de l’entité opérationnelle du RE fournit les données attribuées à chaque emplacement de l’entreprise dans son ensemble. Le nombre d’employés selon le profil de l’entité opérationnelle et les revenus selon le profil de l’entité opérationnelle sont fondés sur la répartition géographique, les tailles et les activités des emplacements des entreprises, comme les ont déterminées les spécialistes du domaine de Statistique Canada, demeurés en relation étroite avec les entreprises complexes afin de suivre et de tenir à jour leur structure organisationnelle dans le RE. Puisque les collectivités dans le champ d’études de ce projet sont des SDR ayant une taille de population réduite, la plupart des entreprises dans le champ d’études sont probablement des entreprises simples.

3.2 Définitions des indicateurs clés

Entrées et sorties d’entreprise

Dans la présente étude, une entreprise est jugée avoir effectué son entrée en fonction de la date de son premier signe (voir la sous-section suivante) au RE au cours de la période d’une année située entre deux et trois ans avant la date de référence de la version du RE utilisée dans l’étude. Puisque la date de référence de la version du RE utilisée est janvier 2017, la plage de date du premier signe se situe entre janvier et décembre 2014. Cet intervalle a été choisi, car certaines entreprises sans employés figurent au RE après un certain délai après leur date de création (ou autre premier signe). Les termes « création » et « nouvelle » sont également utilisés dans le présent rapport pour désigner l’entrée d’une entreprise.

On juge qu’il y a sortie ou cessation d’une entreprise, si elle était présente au RE de 2016 à titre d’entreprise active, mais qu’elle ne figurait pas au RE de 2017 comme entreprise active. Il convient de noter qu’une entreprise peut parfois être réactivée (p. ex., dans les deux ans, selon l’OECD/Eurostat Manual on Business Demography Statistics 2007 (Eurostat-OCDE, 2007)), mais cette possibilité n’est pas incluse dans la présente étude. Les termes « cessation » et « disparition » sont également utilisés dans le présent rapport pour désigner la sortie d’une entreprise^Note .

Âge et Âge de sortie des entreprises

Deux variables ont été calculées pour exprimer la permanence et la longévité des entreprises : l’âge moyen et l’âge moyen à la sortie (ou disparition).

L’âge moyen des entreprises est calculé à l’aide d’une variable fondée sur le premier signe de création observé au RE relativement à une entreprise. La « date de premier signe » est utilisée dans la présente étude, puisque la variable de création du RE n’est pas toujours la date réelle de création de l’entreprise et est en fait la date d’ajout de l’entreprise au RE. En cas d’indications que l’entreprise existait avant la date de création figurant au RE, cette autre date fournirait une meilleure indication de la date de création réelle. La date de premier signe est la première date des variables suivantes du RE :

• IncorporationDate (date de constitution en société)
• BirthDate (date de création)
• BusinessStatusChangeDate (date de changement de statut d’entreprise; au statut Active)
• FiscalStartDate (date de début de l’exercice)
• GSTEarliestFilingPeriodEndDate (date de fin de la période de première déclaration de TPS)

Ainsi, le calcul de l’âge présenté dans cette étude doit être utilisé avec précaution, car, dans certains cas, il peut ne pas refléter l’âge réel de l’entreprise, mais l’âge potentiel le plus précis disponible à partir du RE. Cet âge est, en général, significativement plus fiable pour les entreprises avec employés que pour celles sans employés. Cependant, tout semble indiquer qu’actuellement et à l’avenir, une entrée au RE reflétera bien mieux que par le passé une création réelle.

L’âge de sortie est calculé de façon similaire. On considère qu’une entreprise a disparu ou cessé ses activités (date de sortie) en 2016, si elle était active ou présentait un nouveau NE (numéro d’entreprise) au RE de la date de référence de janvier 2016, mais qu’elle ne figurait plus comme entreprise active ou nouveau numéro d’entreprise au RE de la date de référence de 2017. L’âge à la date de sortie est calculé à l’aide de la date de premier signe comme la date d’entrée (ou de création) de l’entreprise. On a supposé que la date de sortie était au milieu de 2016.

Revenus et dépenses

Le revenu total d’une SDR est calculé comme la somme du revenu de toutes les entreprises de la SDR. Les revenus sont calculés à partir du RE à l’aide de la variable « ProfiledRevenue » (revenus selon le profil de l’entité opérationnelle). Ce champ est utilisé pour enregistrer le revenu figurant au T1 ou T2 d’une entreprise dans le cas d’entreprises simples. Cependant, pour les entreprises complexes, les revenus selon le profil de l’entité opérationnelle se fondent sur l’affectation du revenu fiscal aux emplacements d’une entreprise en fonction des renseignements recueillis par des gestionnaires de portefeuille spécialisés de Statistique Canada, qui demeurent en relation étroite avec de telles entreprises, afin de suivre leurs structures organisationnelles et opérationnelles. Pour les entreprises pour lesquelles les revenus selon le profil de l’entité opérationnelle ne sont pas disponibles (entreprises simples), la variable IncomeTaxRevenue (revenus d’impôt sur le revenu) est utilisée. La variable « ProfiledExpense » (dépenses selon le profil de l’entité opérationnelle) est utilisée de la même façon pour les dépenses, alors que la variable IncomeTaxExpense (dépenses d’impôt sur le revenu) est utilisée lorsque celle de ProfiledExpense n’est pas disponible.

Il convient de noter que la valeur des dépenses n’était pas disponible pour un nombre significatif d’entreprises. Cette situation est plus fréquente pour les entreprises sans employés^Note . Les entreprises sans employés pour lesquelles aucune dépense ne figurait au RE représentent les entreprises enregistrant environ la moitié des revenus des entreprises de SDR non autochtones (ayant des populations inférieures à 3 500 habitants), un tiers des revenus des entreprises de SDR de Premières Nations et un neuvième des revenus d’entreprises de SDR inuites. Les entreprises sans employés pour lesquelles aucune dépense ne figurait au RE représentent 13 % des revenus pour les SDR non autochtones (ayant des populations inférieures à 3 500 habitants), 15 % pour les SDR des Premières Nations et 20 % pour les SDR inuites.

Bénéfices

Les bénéfices sont calculés à partir du RE à l’aide de la différence entre les variables de revenus et de dépenses pour chaque entreprise ayant déclaré ces deux variables. Le revenu total d’une SDR est calculé comme la différence entre la somme des revenus de toutes les entreprises de la SDR et la somme des dépenses de toutes les entreprises de la SDR. Pour calculer les bénéfices, une valeur aberrante a été retirée dans le secteur des services des entreprises avec employés des SDR non autochtones de l’Ontario. Veuillez noter qu’il a été impossible de calculer les bénéfices des entreprises pour lesquelles aucune dépense n’était disponible.

3.3 Groupes et classifications utilisés

Les unités commerciales du RE sont codées selon le concept d’activité commerciale principale, conformément à l’approche soulignée dans le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN)^Note . Les codes du SCIAN ont été utilisés pour affecter les entreprises à l’un des secteurs utilisés dans le présent projet.

Les entreprises sont réparties en trois principaux secteurs fondés sur les regroupements à deux chiffres du SCIAN (SCIAN 2012). Les catégories d’industries utilisées sont : biens (ressources), biens (autres que ressources) et services (y compris les services publics). Les administrations publiques SCIAN (91) ont été exclues de l’étude. Veuillez noter qu’aucun code du SCIAN n’est attribué à certaines entreprises au RE. Ces entreprises sont classées dans un groupe intitulé « non affectées ».

La concordance entre le niveau à deux chiffres du SCIAN et les secteurs utilisés est la suivante. Les biens (ressources) comprennent : agriculture, foresterie, pêche et chasse (11) et extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz (21). Les biens (autres que ressources) comprennent : construction (23) et fabrication (31-33). Les services comprennent tous les autres secteurs à deux chiffres du SCIAN : services publics; commerce de gros; commerce de détail; transport et entreposage; industrie de l’information et industrie culturelle; finance et assurances; services immobiliers et services de location et de location à bail; services professionnels, scientifiques et techniques; gestion de sociétés et d’entreprises; services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement; services d’enseignement; soins de santé et assistance sociale; arts, spectacles et loisirs; services d’hébergement et de restauration; autres services (à l’exception des administrations publiques).

Les entreprises sans employés sont celles pour lesquelles aucun employé n’est déclaré et elles comprennent les travailleurs autonomes. Les entreprises avec employés sont celles qui comptent au moins un employé. Veuillez noter que les entreprises T1 comptant au moins un employé sont considérées comme une entreprise avec employés dans le cadre de la présente étude. Les entreprises avec employés sont ensuite classées en cinq catégories de taille : 1 à 4 employés, 5 à 9 employés, 10 à 49 employés, 50 à 99 employés et 100 employés et plus. Les données du RE sur le nombre d’employés proviennent du programme de retenue sur la paye de l’Agence du revenu du Canada (ARC), qui couvre tous les employeurs effectuant des versements de retenues à la source, contribuant aux programmes d’assurances sociales (Régime de pensions du Canada ou Régime de rentes du Québec) et versant des cotisations d’assurance-emploi pour leurs employés (à l’aide d’un formulaire de retenues à la source PD7). Le nombre d’employés figurant au RE est fondé sur le mois indiquant le deuxième effectif le plus élevé de l’année parmi les données de retenues à la source de l’ARC.

La présente étude classe également les entreprises par âge, calculé à l’aide de la méthodologie décrite plus haut (section 3.2, sous-section Âge et Âge de sortie des entreprises). Les entreprises sont regroupées en fonction de leur date d’entrée : au cours des 5 années précédentes, au cours des 5 à 10 années précédentes ou plus de 10 ans auparavant. Cette classification fournit des renseignements supplémentaires sur les tendances de création des entreprises pour chaque type de SDR. Cependant, comme nous l’indiquions plus haut, puisque le calcul de l’âge fait l’objet d’inexactitudes, les catégories d’âge doivent être utilisées avec les précautions appropriées.

Dans la présente analyse, sept catégories de revenus d’entreprises sont utilisées, en fonction des revenus annuels d’impôt sur le revenu, qui sont : revenus négatifs, aucun revenu, plus de 0 $ et moins de 30 000 $, entre 30 000 $ et 100 000 $, entre 100 000 $ et 250 000 $, entre 250 000 $ et 1 000 000 $ et plus de 1 000 000 $. Les seuils de revenus sont choisis pour permettre une représentation raisonnable en termes de nombre et de revenus dans les catégories respectives afin d’atteindre une valeur analytique optimale. La catégorie de revenus négatifs ne compte qu’une poignée d’entreprises et n’influe pas de façon importante sur l’analyse de la présente étude. Les revenus négatifs d’entreprise au RE sont probablement attribuables à des circonstances uniques et passagères liées aux processus de mise à jour et de changement du RE. De plus, le revenu n’était pas disponible pour quelques entreprises; certaines étant peut-être de nouvelles entreprises n’ayant pas déposé leur déclaration de revenus, même si cela n’a pas été examiné en détail dans le cadre de cette étude. Ces catégories sont conservées dans le cadre de ce projet, afin de pouvoir évaluer le RE comme outil de statistiques démographiques d’entreprises.

4 Résultats

Dans la présentation de ces résultats, l’accent est mis en particulier sur les indicateurs normalisés en fonction des chiffres de population ou exprimés comme valeurs médianes et moyennes. Certains tableaux figurent à l’annexe pour les lecteurs intéressés. Il est important de noter que les résultats relatifs aux SDR non autochtones concernent des collectivités dont la population est inférieure à 3 500 habitants; par conséquent, seul un sous-ensemble des SDR non autochtones est inclus.

Nous soulignons encore que faire référence aux entreprises comme de Premières Nations, inuites et non autochtones dans le cadre de la présente étude indique uniquement la désignation de la SDR au sein de laquelle l’entreprise se trouve et non l’identité des propriétaires.

4.1 Nombre d’entreprises

Nombre d’entreprises par résident par secteur

Le nombre d’entreprises pour 1 000 résidents^Note par secteur figure au tableau 2. Les SDR non autochtones ont enregistré les nombres les plus élevés par résident pour les entreprises avec et sans employés dans chaque secteur. Les SDR de Premières Nations présentent un nombre d’entreprises sans employés par résident supérieur à celui des SDR inuites pour les secteurs des biens, alors que ces taux sont supérieurs pour les SDR inuites dans le secteur des services. Les SDR inuites compte un nombre d’entreprises avec employés par résident dans le secteur des biens (autres que ressources) et dans le secteur des services supérieur à celui des SDR de Premières Nations, alors que les entreprises de biens (ressources) avec employés sont plus nombreuses dans les SDR de Premières Nations que dans les SDR inuites.

Les chiffres par résident pour tous les secteurs combinés sont similaires pour les SDR de Premières Nations et inuites. Pour les SDR de Premières Nations au niveau de tous les secteurs, on compte environ 40 entreprises sans employés et 10 entreprises avec employés pour 1 000 résidents, alors que pour les SDR inuites, les chiffres correspondant sont respectivement environ 35 et 10. Au niveau de tous les secteurs, le nombre d’entreprises sans employés pour 1 000 résidents est environ cinq fois supérieur dans les SDR non autochtones que dans les SDR de Premières Nations et inuites et environ entre trois et quatre fois supérieur pour les entreprises avec employés.

En ce qui concerne les secteurs, les chiffres les plus élevés par résident sont ceux du secteur des services pour les entreprises avec ou sans employés de tous les types de SDR. Au sein des SDR de Premières Nations et inuites, le nombre d’entreprises par résident est inférieur pour les entreprises de biens (ressources) et de biens (autres que ressources) avec employés. Cependant, pour les entreprises sans employés, les entreprises de biens (autres que ressources) présentent les chiffres les moins élevés par résident, pour tous les groupes de SDR. Pour les deux types d’entreprises de biens, les chiffres par résident d’entreprise sans employés sont inférieurs dans les SDR inuites.

Pour le groupe des secteurs de biens (autres que ressources), on compte au moins deux fois plus d’entreprises sans employés pour 1 000 résidents que d’entreprises avec employés, sauf pour les SDR inuites, pour lesquelles ces taux sont similaires. Pour le secteur des biens (ressources), les ratios du nombre d’entreprises sans employés par rapport à celles avec employés pour 1 000 résidents sont supérieurs : près de sept fois plus élevé pour les SDR non autochtones, plus de sept fois plus élevé pour les SDR de Premières Nations et 35 fois plus élevé au sein des SDR inuites. Enfin, pour le secteur des services, l’écart entre le nombre d’entreprises sans employés et avec employés pour 1 000 résidents était de plus de trois fois supérieur pour les entreprises sans employés des SDR inuites à plus de six fois supérieur pour les entreprises sans employés des SDR non autochtones (par rapport aux entreprises avec employés).

Nombre d’entreprises par résident par province ou territoire et secteur

Pour chaque combinaison de province ou territoire et regroupement de secteurs, les SDR non autochtones ont enregistré un nombre d’entreprises par résident supérieur à celui des SDR de Premières Nations ou inuites, pour les entreprises avec et sans employés^Note. Au niveau de tous les secteurs pour les entreprises avec employés dans les SDR de Premières Nations, les chiffres les plus élevés d’entreprises pour 1 000 résidents concernent le Yukon (légèrement supérieur à 20) et la Colombie-Britannique (plus de 21). Pour les entreprises avec employés au niveau de tous les secteurs des SDR inuites, le taux le plus élevé est celui des Territoires du Nord-Ouest (près de 15 pour 1 000 résidents). Pour les entreprises avec employés dans les SDR non autochtones, les Territoires du Nord-Ouest (près de 20 pour 1 000 résidents) enregistrent le ratio le plus bas d’entreprises par rapport à la population, alors que les valeurs les plus élevées se trouvent en Alberta (environ 50 pour 1 000 résidents) et en Saskatchewan (près de 40 pour 1 000 résidents).

Pour les entreprises sans employés dans les SDR de Premières Nations, les chiffres les plus élevés d’entreprises pour 1 000 résidents se trouvent en Colombie-Britannique (près de 100) et au Yukon (presque 80). Le Nunavut (plus de 35) affiche le nombre le plus élevé pour 1 000 résidents au sein des SDR inuites. Les nombres d’entreprises les plus élevés pour 1 000 résidents^Note au niveau de tous les secteurs pour les entreprises sans employés dans les SDR non autochtones se trouvent en Saskatchewan (environ 320) et au Manitoba (près de 270), alors que les valeurs les plus faibles concernent les Territoires du Nord-Ouest (environ 20).

Les ratios les plus élevés d’entreprises avec employés par rapport aux entreprises sans employés tendent à concerner en général le secteur des biens (ressources) pour toutes les provinces et tous les territoires et tous les types de SDR, suivi du secteur des services; alors que le secteur des biens (autres que ressources) tend à présenter les valeurs les plus basses pour ce ratio.

Nombre d’entreprises par collectivité, par secteur

Le nombre moyen d’entreprises par SDR par secteur figure au tableau 3. Au niveau de tous les secteurs, les SDR non autochtones comptent environ six fois plus d’entreprises sans employés que les SDR de Premières Nations et inuites. Pour les entreprises avec employés, les SDR non autochtones comptent respectivement environ cinq fois plus et trois fois plus d’entreprises par collectivité que les SDR de Premières Nations et inuites.

Nombre d’entreprises par secteur

En 2017, environ 18 900 entreprises dans le champ de l’étude figurant au RE se trouvaient dans des collectivités de Premières Nations ou inuites^Note . Dans chacun des groupes de SDR, la majorité (environ les deux tiers) des entreprises appartenaient aux secteurs des services. Les chiffres du secteur des biens (ressources) se situaient au deuxième rang pour les entreprises sans employés pour les trois types de SDR. Le secteur des biens (autres que ressources) se situait au deuxième rang des chiffres des entreprises avec employés au sein des SDR de Premières Nations et non autochtones, alors que le secteur des biens (ressources) était au deuxième rang pour les entreprises avec employés au sein des SDR inuites.

Pour tous les groupes de SDR, le nombre d’entreprises sans employés était supérieur à celui des entreprises avec employés pour tous les secteurs, à l’exception des SDR inuites dans le secteur des biens (autres que ressources) où les nombres d’entreprises étaient pratiquement égaux. Au niveau de tous les secteurs, les entreprises sans employés étaient respectivement plus de cinq fois, quatre fois et trois fois plus nombreuses que les entreprises avec employés, pour les SDR non autochtones, de Premières Nations et inuites. En général, l’écart entre le nombre d’entreprises avec et sans employés était inférieur pour le secteur des biens (autres que ressources).

Nombre d’entreprises par province ou territoire

Pour les entreprises sans employés, la Colombie-Britannique enregistrait de loin le nombre le plus élevé d’entreprises dans des SDR de Premières Nations, suivie de la Saskatchewan et de l’Alberta^Note . Plus précisément, la Colombie-Britannique comptait environ 55 % de toutes les entreprises sans employés au sein de SDR de Premières Nations, alors que la Saskatchewan et l’Alberta en comptaient environ 11 %, et l’Ontario, 8 %. Parmi les SDR non autochtones (de moins de 3 500 habitants), le Québec, avec environ 35 %, enregistrait le nombre le plus élevé d’entreprises sans employés, suivi de la Saskatchewan (20 %), de la Colombie-Britannique (10 %) et de l’Alberta (10 %). Le plus grand nombre d’entreprises sans employés au sein de SDR inuites se trouvait au Nunavut (environ 70 %), suivi du Québec (environ 23 %).

Parmi les entreprises avec employés, la Colombie-Britannique présentait également le plus grand nombre d’entreprises au sein de collectivités de Premières Nations (environ la moitié du total du Canada), alors que le Québec, l’Ontario et l’Alberta en comptaient chacun entre 8 % et 11 % du total du pays. Les entreprises avec employés au sein de SDR inuites étaient les plus nombreuses au Nunavut (73 %), suivi du Québec (18 %), puis de Terre-Neuve-et-Labrador, et enfin des Territoires du Nord-Ouest. Comme pour les entreprises sans employés, le Québec (35 %) comptait également le nombre le plus élevé d’entreprises avec employés pour les SDR non autochtones dans le champ de l’étude (c.-à-d., avec une limite supérieure de population), suivi par la Saskatchewan (environ 14 %).

Parmi les entreprises autochtones, les SDR inuites des Territoires du Nord-Ouest et les SDR de Premières Nations du Nouveau-Brunswick présentaient les ratios les plus élevés d’entreprises avec employés par rapport à celles sans employés; les ratios les plus faibles en la matière se trouvaient dans les SDR de Premières Nations du Manitoba et de la Saskatchewan.

Répartition du nombre d’entreprises par province ou territoire et secteur

Les SDR non autochtones étaient des entreprises avec et sans employés actives dans tous les secteurs, à l’exception du Nunavut dont les SDR non autochtones ne comptaient aucune entreprise avec employés dans le secteur des biens (ressources)^Note . Les entreprises de Premières Nations^Note  étaient également présentes dans pratiquement toutes les combinaisons de régions géographiques, de secteurs et statuts d’employeur, à quelques exceptions près : le Nunavut et la plupart des combinaisons dans les Territoires du Nord-Ouest. Les entreprises inuites étaient uniquement présentes à Terre-Neuve-et-Labrador, au Québec, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut; cependant, dans ces régions, leur représentation couvrait toutes les combinaisons de secteurs et de statut d’employeur.

Dans pratiquement toutes les provinces et tous les territoires, le secteur des services, parmi tous les secteurs, enregistrait la part la plus importante d’entreprises avec et sans employés pour les SDR non autochtones, de Premières Nations et inuites.

Les entreprises de biens (ressources) étaient le deuxième type le plus fréquent pour presque toutes les combinaisons de type de SDR, de secteurs et de statut d’employeur, alors que celles de biens (autres que ressources) étaient les moins fréquentes en général, même s’il existait plusieurs exceptions.

Pour les SDR de Premières Nations, les entreprises de services sans employés dominaient ces entreprises dans d’autres secteurs en Colombie-Britannique et en Ontario, alors que pour les entreprises avec employés, les producteurs de services arrivaient en tête au Yukon et en Nouvelle-Écosse.

Parmi les SDR inuites, les entreprises de services sans et avec employés dominaient d’autres secteurs de manière particulièrement marquée au Québec et au Nunavut. Les entreprises de biens (ressources) l’emportaient parmi les entreprises sans employés à Terre-Neuve-et-Labrador, alors que les producteurs de services étaient en tête pour les entreprises avec employés des SDR inuites de cette province.

Au sein des SDR non autochtones du groupe témoin, le secteur des services sans employeurs dominait les autres secteurs dans les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut, le Nouveau-Brunswick et le Québec, alors que les producteurs de services avec employés prédominaient dans tous les territoires ainsi qu’en Ontario et en Colombie-Britannique.

Répartition des entreprises par secteur et catégorie de revenus

Le tableau 4 présente la répartition des entreprises par secteur et catégorie de revenus. Pour tous les types de SDR et secteurs, les entreprises sans employés se concentraient dans les catégories de revenus inférieures utilisées dans la présente étude, c.-à-d., la catégorie de revenus inférieurs à 0 $ et supérieurs à 30 000 $, puis celle des revenus de 30 000 $ à 100 000 $. Les entreprises avec employés tendaient à se concentrer dans les catégories de revenus supérieures, en particulier les revenus se situant entre 250 000 $ et 1 million de dollars ainsi que les revenus supérieurs à 1 million de dollars. Ces deux catégories combinées représentaient plus de 60 % des entreprises avec employés pour chaque combinaison de type de SDR et de secteur (à l’exception des entreprises inuites de biens [ressources], pour lesquelles les deux catégories combinées atteignaient tout de même 40 % du nombre d’entreprises). Elles étaient suivies par la catégorie de revenus allant de 100 000 $ à 250 000 $ pour la part la plus élevée des entreprises avec employés.

Il est intéressant de noter que lors d’une comparaison avec les SDR non autochtones du groupe témoin, les SDR de Premières Nations et inuites présentaient une part relativement plus élevée du nombre d’entreprises appartenant à la catégorie de revenus la plus élevée, pour les entreprises avec employés du secteur des biens (autres que ressources) et du secteur des services. Cela suggère que les entreprises les plus importantes en termes de revenus étaient probablement des acteurs importants au sein de ces économies locales.

Nombre d’entreprises par résident par secteur et âge d’entreprise

Le tableau 5 présente le nombre d’entreprises pour 1 000 résidents par secteur et âge d’entreprise. En général, le nombre d’entreprises sans employés en activité depuis 10 ans ou plus sont relativement bien inférieur dans le secteur des services que dans les deux secteurs des biens pour tous les types de SDR. Dans le secteur des services, pour chaque types de SDR, le nombre d’entreprises sans employés par résident était en général plus élevé dans la catégorie de création au cours des 5 années précédentes et de création entre 5 et 10 ans auparavant que dans la catégorie de création antérieure à 10 ans (principalement 2 fois plus, mais jusqu’à 5 fois plus pour les entreprises inuites créées au cours des 5 années précédentes par rapport aux entreprises créées plus de 10 ans auparavant).

Parmi les entreprises avec employés, cependant, la répartition se déplaçait vers les groupes d’âge supérieurs; la catégorie d’entreprises de 10 ans et plus enregistrant le plus grand nombre d’entreprises par résident dans tous le group d’industries, généralement plus que les 2 autres catégories d’âge combinées.

Répartition des entreprises par type d’employeur, taille d’entreprise et secteur

Le tableau 6 présente la répartition du nombre d’entreprises par secteur, catégorie d’employeur et taille d’entreprise, mesurée selon le nombre d’emplois. Parmi les entreprises avec employés, celles comptant 5 employés ou moins étaient prédominantes en nombre dans les SDR de Premières Nations et non autochtones au niveau du Canada pour tous les secteurs, ainsi que pour le secteur des biens (ressources) pour les SDR inuites, mais les entreprises de 10 à 49 employés dominaient les autres groupes de taille pour les entreprises avec employés du secteur des biens (autres que ressources) et du secteur des services des SDR inuites.

4.2 Entrées et sorties d’entreprises

Il convient de noter que les taux d’entrée et de sorties tendent à varier selon les années. Par conséquent, les résultats ne devraient pas être interprétés comme représentant une tendance.

Taux d’entrée d’entreprises par entreprises existantes, par province ou territoire et secteur

Une entreprise est jugée avoir effectué son entrée aux fins de ce calcul, si la date de son premier signe au RE se trouve dans la période d’une année entre deux et trois ans avant la date de référence du RE de janvier 2017, c.-à-d., en 2014 (voir la section 3.2). Cet intervalle a été choisi, car les entreprises sans employés figurent dans le RE après un certain délai après leur date de création (ou autre premier signe)^Note .

Le tableau 7 présente les taux d’entrée d’entreprises pour 1 000 entreprises existantes dans les provinces ou territoires par secteur^Note . En général, les SDR de Premières Nations et inuites présentaient des taux d’entrée supérieurs à ceux des SDR non autochtones du groupe témoin.

Les entreprises sans employés présentaient des taux d’entrée supérieurs par entreprises existantes aux entreprises avec employés dans la plupart des combinaisons de province ou territoire, secteur et type de SDR, généralement entre deux et quatre fois plus. Des exceptions existaient cependant dans les SDR de Premières Nations : les entreprises avec employés des secteurs des services à Terre-Neuve-et-Labrador, du secteur des biens (ressources) du Nouveau-Brunswick et du Yukon et du secteur des biens (autres que ressources) de la Saskatchewan.

Les taux d’entrée par entreprises existantes étaient comparables entre provinces ou territoires pour les entreprises avec et sans employés des SDR non autochtones pour tous les secteurs, à l’exception des entreprises sans employés au Nunavut et avec employés à Terre-Neuve-et-Labrador, où les taux étaient bien plus élevés que dans d’autres régions. Cependant, pour les SDR de Premières Nations et inuites, les taux d’entrée par rapport aux entreprises existantes étaient plus variables et tendaient à être supérieurs aux taux correspondants pour les SDR non autochtones.

Entrées d’entreprises par secteur

Pour tous les groupes de SDR, le nombre le plus élevé, de loin, de nouvelles entreprises se trouvait dans le secteur des services pour les entreprises avec ou sans employés^Note . Cela correspond au fait que le nombre le plus élevé d’entreprises établies se trouvait également dans le secteur des services.

Plus précisément, près de trois fois, sept fois et demie et deux fois plus d’entreprises sans employés dans le secteur des services étaient respectivement créées dans les SDR de Premières Nations, inuites et non autochtones, que dans les groupes combinés des secteurs des biens correspondants de cette étude. Pour les entreprises avec employés, ces multiples étaient respectivement d’environ trois, huit et un et demi.

Pour tous les groupes de SDR, alors que le secteur enregistrant le deuxième nombre le plus élevé d’entreprises avec employés était le secteur des biens (ressources), celui des biens (autres que ressources) présentait un nombre supérieur de nouvelles entreprises avec employés.

Le secteur des biens (ressources) enregistrait le ratio le plus élevé de nouvelles entreprises avec employés par rapport à celles sans employés pour tous les types de SDR, suivi par le secteur des services. Cela reflète les ratios d’entreprises existantes. Dans le secteur des services, environ 5 % des nouvelles entreprises créées dans des SDR non autochtones étaient de type avec employés, alors que pour les SDR de Premières Nations et inuites, respectivement environ 9 % et 5 % es nouvelles entreprises étaient de type avec employés.

Taux de sortie d’entreprises par rapport aux entreprises existantes, par province ou territoire et secteur

On juge qu’il y a sortie ou cessation d’entreprise, si elle était présente au RE de 2016 à titre d’entreprise active, mais qu’elle ne figurait pas au RE de 2017 comme entreprise active. Les taux de sortie d’entreprises pour 1 000 entreprises figurent au tableau 8 . Le taux de sortie est normalisé pour 1 000 entreprises existantes l’année précédente. C’est pourquoi les taux obtenus ne doivent pas être interprétés comme le nombre réel de sorties d’entreprises. La conversion en taux normalisé fournit des chiffres comparables entre les types de SDR dont la taille varie significativement sans cela. Il convient également de garder en tête que les taux de sortie calculés dans cette étude pour une période ne doivent pas être considérés comme représentant une tendance.

Dans la plupart des cas, les SDR de Premières Nations et inuites présentaient un taux de sortie par rapport aux entreprises existantes supérieur à celui des SDR non autochtones. De plus, dans certaines provinces ou certains territoires et certains secteurs, les taux de sortie d’entreprises de SDR de Premières Nations et inuites étaient bien supérieurs aux taux des SDR non autochtones correspondantes. Le taux de sortie des entreprises sans employés des SDR inuites, par exemple, était plus de deux fois supérieur à celui des entreprises sans employés des SDR non autochtones au Québec et près de deux fois le taux des groupes d’entreprises correspondants à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les taux de sortie par rapport aux entreprises existantes étaient également généralement bien supérieurs pour les entreprises sans employés que pour les entreprises avec employés pour tous les types de SDR et tous les secteurs : un peu moins de quatre fois pour les SDR non autochtones, environ trois fois pour les SDR de Premières Nations et environ cinq fois pour les SDR inuites au niveau du Canada pour tous les secteurs.

Veuillez noter que, dans certains cas, une combinaison de secteur dans une province ou un territoire et de groupe de SDR peut ne pas compter d’entreprises existantes.

4.3 Âge des entreprises

Comme nous l’avons indiqué dans la section 3.2, le calcul de l’âge dans la présente étude doit être utilisé avec précaution, car, dans certains cas, il peut ne pas refléter l’âge réel de l’entreprise, mais la première date d’enregistrement au RE. Néanmoins, cette variable fournit une compréhension de base de l’un des principaux indicateurs démographiques d’entreprises. Deux variables associées à l’âge des entreprises sont totalisées : l’âge moyen et l’âge moyen lors de la sortie pour des combinaisons de niveaux géographiques et de secteur.

Âge moyen

Le tableau 9 présente l’âge moyen des entreprises. Dans le cas des entreprises avec et sans employés, l’âge moyen des entreprises tendait à ne pas trop différer entre les types de SDR au niveau du Canada. Pour les entreprises avec employés, l’âge moyen des entreprises était d’environ 16 ans pour les SDR non autochtones, d’environ 14 ans pour les SDR de Premières Nations et d’environ 16 ans pour les SDR inuites. Pour les entreprises sans employés, qui tendaient à enregistrer des âges moyens inférieurs à ceux des entreprises avec employés correspondantes, l’âge moyen des entreprises allait de neuf ans pour les SDR non autochtones à l’âge le plus bas, environ six ans, pour les entreprises de SDR inuites, en passant par environ huit ans pour les SDR de Premières Nations. En général, les écarts relevés au niveau du Canada s’observaient également au niveau provincial et territorial.

Dans toutes les provinces et tous les territoires où des SDR inuites étaient présentes, à l’exception du Nunavut, l’âge moyen des entreprises avec employés dans une catégorie de secteurs était supérieur à celui des SDR inuits pour les entreprises correspondantes dans des SDR non autochtones et de Premières Nations. Cependant, les entreprises sans employés des SDR inuites tendaient à être plus jeunes que les entreprises de la même catégorie de secteurs et de la même province ou du même territoire pour les SDR non autochtones et de Premières Nations.

Âge lors de la sortie

Comme nous l’avons indiqué dans la section 3.2, le calcul de l’âge présenté dans cette étude doit être utilisé avec précaution, car, dans certains cas, il peut ne pas refléter l’âge réel de l’entreprise, mais seulement l’âge le plus précis disponible au RE. Comme l’âge à la sortie (ou à la disparition) dépend de l’exactitude de la date de création au RE, il doit donc également être utilisé avec des précautions similaires.

L’âge moyen des entreprises à leur disparition, par province ou territoire et secteur, est présenté au tableau 10. Pour toutes les industries au niveau du Canada, les SDR non autochtones enregistraient un âge à la disparition un peu supérieur (plus de 7 ans pour les entreprises sans employés et 11 ans pour les entreprises avec employés) à celui des SDR de Premières Nations (un peu moins de 7 ans pour les entreprises sans employés et 9 ans pour les entreprises avec employés) et à celui des SDR inuites (un peu plus de 5 ans pour les entreprises sans employés et plus de 9 ans pour les entreprises avec employés). Par conséquent, les entreprises des SDR non autochtones tendaient à avoir été plus longtemps actives lors leur disparition que les entreprises des SDR de Premières Nations et inuites. Cependant, ces écarts n’étaient pas bien supérieurs à ceux des âges moyens.

Les entreprises avec employés présentaient un âge moyen à leur disparition supérieur à celui des entreprises sans employés au niveau de tous les secteurs pour la plupart des paires province ou territoire et type de SDR, en général environ une fois et demie supérieur, mais bien supérieur dans les collectivités inuites de Terre-Neuve-et-Labrador et du Québec. Les exceptions étaient les SDR de Premières Nations en Nouvelle-Écosse et au Yukon, ainsi que les SDR non autochtones à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les entreprises avec employés de Terre-Neuve-et-Labrador dans le secteur des services des SDR inuites enregistraient l’âge moyen le plus élevé à leur disparition, pour toutes les combinaisons province ou territoire et secteur; se situant à environ 19 ans, ce chiffre était plus du double de la moyenne nationale pour les SDR inuites pour les entreprises avec employés au niveau de tous les niveaux (environ 9 ans).

4.4 Revenus des entreprises

Revenus des entreprises par résident par secteur

Les revenus des entreprises par résident par secteur sont présentés au tableau 11 ^Note . Les revenus par résident étaient en général environ deux fois à plusieurs fois supérieurs dans les SDR non autochtones à ceux des SDR de Premières Nations et inuites, selon la catégorie de secteurs et le statut d’employeur. Cependant, les entreprises de biens (autres que ressources) sans employés et les entreprises de services avec employés des SDR inuites présentaient des revenus par résident un peu supérieurs à ceux des types d’entreprises correspondants dans les SDR non autochtones.

À titre de comparaison, les revenus par résident des entreprises avec employés étaient en général entre deux fois et plusieurs fois supérieurs à ceux des entreprises sans employés du type de SDR et secteur correspondants (à l’exception des SDR inuites du secteur des biens [ressources], pour lesquelles les revenus par résident des entreprises avec employés étaient bien inférieurs à ceux des entreprises sans employés).

Les SDR inuites présentaient des revenus par résident supérieurs au niveau de tous les secteurs à ceux des SDR de Premières Nations pour les entreprises avec et sans employés, même si les écarts n’étaient pas aussi prononcés que ceux existant entre les SDR non autochtones et de Premières Nations. Les revenus par résident dans les SDR inuites étaient supérieurs à ceux des SDR de Premières Nations pour toutes les combinaisons de secteurs et catégories d’employeurs, à l’exception des entreprises avec employés du secteur des biens (ressources) (en excluant la catégorie « non affectées »).

Pour les entreprises sans employés au niveau de tous les secteurs, les revenus par résident des SDR non autochtones (environ 15 000 $) étaient environ quatre fois supérieurs à ceux des entreprises équivalentes dans les SDR de Premières Nations (environ 4 000 $) et près de deux fois et demie supérieurs à ceux des SDR inuites (environ 6 000 $).

Pour les entreprises avec employés au niveau de tous les secteurs, les SDR non autochtones enregistraient des revenus d’environ 50 000 $ par résident, par rapport à, respectivement, environ 19 000 $ et environ 34 000 $ pour les SDR de Premières Nations et inuites. Les entreprises avec employés dans le secteur des services au sein des SDR de Premières Nations enregistraient des revenus par résident plus du double de ceux du secteur des biens (autres que ressources) et plus de quatre fois ceux du secteur des biens (ressources). De façon similaire, parmi les entreprises avec employés en activité dans des SDR inuites, le secteur des services enregistrait des revenus par résident plus de trois fois supérieurs à ceux du secteur des biens (autres que ressources).

Revenus des entreprises par résident par province ou territoire

Le tableau 12 présente les revenus par résident par province ou territoire. Les revenus par résident dans les SDR non autochtones étaient une fois et demie à plus de 35 fois supérieurs à ceux des SDR de Premières Nations et inuites, selon le niveau géographique et le statut d’employeur. Les deux exceptions concernaient les entreprises sans employés des Territoires du Nord-Ouest, où les SDR inuites présentaient les revenus les plus élevés par résident, et les SDR de Premières Nations en Colombie-Britannique, où les SDR avec employés enregistraient des valeurs légèrement supérieures à celles des SDR non autochtones correspondantes.

Les SDR non autochtones d’Alberta enregistraient les revenus par résident les plus élevés pour les entreprises avec employés (environ 75 000 $), alors que les SDR inuites des Territoires du Nord-Ouest présentaient les valeurs les plus élevées pour les entreprises sans employés (environ 45 000 $).

Revenus médians d’entreprises par secteur

Le tableau 13 présente les revenus médians par industrie. Les tendances sont relativement différentes de celles observées pour les revenus médians d’entreprise de la sous-section ci-dessus pour les Revenus des entreprises par résident par secteur . Pour les entreprises avec employés au niveau de tous les secteurs, les SDR inuites enregistraient les revenus médians les plus élevés (environ 920 000 $), alors que les SDR de Premières Nations n’atteignaient que la moitié de ce montant (environ 460 000 $) et les SDR non autochtones un tiers de ce montant (environ 350 000 $). Pour les entreprises sans employés au niveau de tous les secteurs, les SDR non autochtones et de Premières Nations enregistraient des revenus médians similaires (environ 13 500 $), alors que le niveau des SDR inuites atteint environ les deux tiers de ce montant (environ 9 000 $).

Si l’on considère les catégories individuelles des secteurs pour les entreprises sans employés, les Premières Nations enregistraient les valeurs de revenus médians les plus élevées pour le secteur des biens (autres que ressources) et le secteur des services, alors que les SDR inuites enregistraient les chiffres les plus élevés pour le secteur des biens (ressources).

Les entreprises avec employés des SDR de Premières Nations présentaient des revenus médians supérieurs à ceux des SDR non autochtones pour le secteur des biens (autres que ressources) et le secteur des services. Les SDR inuites, quant à elles, dépassaient d’environ trois fois les SDR de Premières Nations pour le secteur des biens (autres que ressources) et d’environ deux fois pour le secteur des services. Pour le secteur des biens (ressources), les revenus médians des SDR de Premières Nations et non autochtones étaient relativement identiques, alors que les valeurs pour les SDR inuites atteignaient environ la moitié du niveau des deux autres types de collectivités.

Au sein d’un type de SDR, les secteurs des biens enregistraient généralement des revenus médians supérieurs à ceux des secteurs des services pour les entreprises avec et sans employés, à l’exception des entreprises avec employés des SDR inuites des secteurs de services, qui présentaient des revenus médians supérieurs à ceux du secteur des biens (ressources) des SDR inuites.

Même si elles étaient moins nombreuses par résident et par collectivité, les entreprises avec employés dans les SDR de Premières Nations et inuites tendaient à être plus importantes que celles des SDR non autochtones, comme le montrent les revenus médians.

Revenus des entreprises par collectivité par secteur

Les revenus d’entreprises agrégés par collectivité par secteur sont présentés au tableau 14. Les revenus d’entreprises avec et sans employés par collectivité étaient supérieurs dans les collectivités non autochtones à ceux des collectivités non autochtones, au niveau de tous les secteurs et pour pratiquement tous les secteurs. Cependant, au sein des SDR inuites, les entreprises sans employés du secteur des biens (autres que ressources) et les entreprises avec employés du secteur des services enregistraient des revenus supérieurs par collectivité à ceux de leurs homologues des SDR non autochtones.

Revenus d’entreprises par secteur

Au total, les entreprises des SDR de Premières Nations, inuites et non autochtones (ayant une population inférieure ou égale à 3 500 habitants) ont généré respectivement environ 8 milliards de dollars, 2 milliards de dollars et 190 milliards de dollars de revenus annuels^Note .

En général, pour les trois secteurs et tous les types de SDR, les entreprises avec employés ont généré des revenus supérieurs à ceux des entreprises sans employés, à l’exception du secteur des biens (ressources) des SDR inuites, où les entreprises sans employés ont généré 58 millions de dollars de revenus par rapport à 3 millions de dollars pour les entreprises avec employés. Au niveau de tous les secteurs, les entreprises avec employés ont généré des revenus entre trois fois et demie et cinq fois et demie supérieurs, environ, à ceux des entreprises sans employés, selon le type de SDR.

Les entreprises de services avec et sans employés ont généralement généré la part la plus élevée des revenus pour tous les types de SDR et toutes les catégories d’employeurs, généralement entre deux cinquièmes et trois cinquièmes, mais pratiquement quatre cinquièmes pour les entreprises avec employés des SDR inuites. Le secteur des biens (autres que ressources) arrivait en deuxième place en matière de génération de revenus des entreprises avec employés de tous les types de SDR et des entreprises sans employés des SDR inuites; pour les entreprises sans employés des SDR non autochtones en revanche, le secteur des biens (ressources) a généré quatre fois plus de revenus que le secteur des biens (autres que ressources), alors que pour les entreprises sans employés des SDR de Premières Nations, le secteur des biens (ressources) a enregistré des revenus légèrement supérieurs.

Répartition des revenus par secteur et catégorie de revenus

Le tableau 15 présente la répartition des revenus agrégés des secteurs par catégorie de revenus. Selon le secteur et le type de SDR, d’environ 60 % à pratiquement l’intégralité des revenus tendaient à être générés par des entreprises des deux catégories de revenus supérieures (250 000 $ à 1 000 000 $ et plus de 1 000 000 $), d’autant plus pour les entreprises avec employés que celles sans employés. Les entreprises sans employés du secteur des biens (autres que ressources) et du secteur des biens (ressources) en activité au sein de SDR inuites se distinguaient de cette tendance, puisque dans ces deux cas, la part des revenus de la catégorie supérieure à 1 000 000 $ était, pour les entreprises sans employés, supérieure à celle des entreprises avec employés.

Les revenus des entreprises avec employés étaient lourdement concentrés dans les entreprises générant des revenus supérieurs à 1 000 000 $ pour tous les types de SDR, de plus de 75 % à plus de 95 % selon le regroupement de secteurs et le type de SDR.

Au sein d’un regroupement de secteurs, les entreprises inuites enregistraient les parts de revenus les plus élevées dans la catégorie de plus de 1 000 000 $ pour les entreprises avec et sans employés, à l’exception des entreprises avec employés du secteur des biens (ressources).

Pour les entreprises sans employés, les entreprises des SDR non autochtones présentaient les revenus les plus largement répartis au sein d’un secteur entre les catégories de revenus utilisées. Pour tous les regroupements de secteurs pour les entreprises sans employés de SDR de Premières Nations, alors que la catégorie de revenus de plus de 1 000 000 $ continuait de dominer, les revenus étaient en outre bien moins concentrés dans cette catégorie que dans le cas des entreprises avec employés des SDR de Premières Nations. Les entreprises sans employés des SDR inuites présentaient également une répartition des revenus plus vaste que celle des entreprises inuites avec employés, mais ces revenus se concentraient davantage dans la catégorie de revenus supérieure que pour les entreprises sans employés des SDR de Premières Nations.

Répartition des revenus par province ou territoire

En ce qui concerne la répartition des revenus dans les provinces et territoires, les SDR de Premières Nations enregistraient leur plus forte concentration de revenus agrégés en Colombie-Britannique : plus de 35 % des entreprises sans employés et près de 55 % des entreprises avec employés^Note . Cette province était suivie de l’Alberta (environ 25 %) et du Québec (près de 15 %) pour les entreprises sans employés, et par l’Ontario et l’Alberta (un peu moins de 15 % pour chacune de ces provinces) et le Québec (plus de 10 %) pour les revenus d’entreprises avec employés.

Les revenus des SDR inuites se concentraient dans le Nunavut, avec environ 70 % des revenus d’entreprises sans employés et environ 85 % des revenus d’entreprises avec employés. Les Territoires du Nord-Ouest enregistraient environ 25 % des revenus des entreprises sans employés, alors que pour le Québec, les revenus des entreprises avec employés atteignaient environ 10 % des SDR inuites.

La majeure partie des revenus des entreprises des SDR non autochtones dans le champ d’études se répartissait entre trois provinces : le Québec, la Saskatchewan et l’Alberta, qui représentaient ensemble plus de 60 % des entreprises avec et sans employés.

Répartition des revenus par secteur et âge d’entreprise

Le tableau 16 présente la distribution des revenus pour les secteurs par âge d’entreprise. Pour tous les types de SDR et tous les secteurs, la majeure partie des revenus des entreprises avec employés revenait aux entreprises en activité depuis plus de 10 ans. La part des revenus des entreprises avec employés dans ce groupe d’âge allait de 60 % pour les SDR de Premières Nations dans le secteur des services, à 80 % pour les SDR de Premières Nations dans le secteur des biens (ressources).

De même, parmi les entreprises sans employés, pour tous les types de SDR, une part de tous les revenus d’entreprise généralement supérieure à celle des deux autres groupes d’âge était dirigée vers les entreprises en activité depuis plus de 10 ans, même si c’était moins le cas que pour les entreprises avec employés. L’exception notable concernait les entreprises sans employés des SDR inuites dans le secteur des biens (autres que ressources), pour lesquelles la majeure partie des revenus était perçue par les entreprises créées au cours des cinq années précédentes.

Répartition des revenus par province ou territoire, secteur et statut d’employeur

En ce qui concerne la répartition des revenus par province ou territoire et secteur, en tant que pourcentage des revenus totaux au Canada par type de SDR et statut d’employeur^Note , pour les SDR de Premières Nations, le plus important contributeur aux revenus, à la fois des entreprises sans et avec employés, était le secteur des services en Colombie-Britannique, qui représentait respectivement environ 25 % et 30 % des revenus. Les entreprises avec et sans employés en Alberta, au Québec et en Ontario comptaient également des secteurs importants en termes de revenus pour les entreprises des SDR de Premières Nations. Pour les SDR inuites, le plus grand contributeur aux revenus à la fois des entreprises sans et avec employés était le secteur des services au Nunavut, qui représentait respectivement environ 40 % et environ 65 % des revenus. Les deux types de producteurs de biens (non-ressources et ressources) au Nunavut étaient également les plus importants contributeurs aux revenus des SDR inuites pour les entreprises sans employés, alors que les producteurs de biens (autres que ressources) étaient des acteurs importants au sein des entreprises avec employés.

Revenus par résident par secteur, statut d’employeur et taille d’entreprise avec employés

Selon un examen des revenus par résident dans les secteurs, par statut d’employeur et taille des entreprises avec employés, pour chaque type de SDR des secteurs des services, la plus grande part des revenus par résident revenait aux entreprises comptant entre 10 et 49 employés^Note . En considérant tous les secteurs et toutes les catégories de taille d’entreprises avec employés combinés, les revenus agrégés les plus élevés par résident pour les trois types de SDR concernaient les entreprises comptant entre 10 et 49 employés dans le secteur des services.

4.5 Bénéfices des entreprises

Il convient de garder à l’esprit que, comme nous le mentionnions en section 3 (Méthodologie), les bénéfices ont uniquement été calculés pour les entreprises dont les revenus et les dépenses figuraient au RE. De plus, les statistiques relatives aux bénéfices tendent à fluctuer d’une année à l’autre. Cette analyse présente, par conséquent, uniquement un instantané pour une année et peut ne pas refléter de tendances.

Bénéfices par résident par secteur

Le tableau 17 présente les bénéfices par résident par secteur. Les bénéfices par résident étaient généralement supérieurs, pour les entreprises avec et sans employés des SDR non autochtones, à ceux des SDR de Premières Nations et inuites dans pratiquement tous les secteurs; l’exception étant les entreprises avec employés des SDR inuites du secteur des services, qui présentaient des bénéfices par résident légèrement supérieurs à ceux des entreprises correspondantes des SDR non autochtones.

Au niveau de tous les secteurs, les entreprises avec employés des collectivités non autochtones gagnaient cumulativement, respectivement, environ cinq et sept fois les bénéfices par résident des entreprises avec employés des SDR de Premières Nations et inuites. Pour les entreprises sans employés, ce multiple était de quatre environ pour les SDR de Premières Nations et les SDR inuites.

En matière de secteurs, la part la plus élevée de bénéfices par résident provenait des secteurs des services pour tous les types de SDR et pour les entreprises avec et sans employés. Cela correspond aux résultats de la part des revenus des secteurs des services.

Bénéfices par résident par province ou territoire

Le tableau 18 présente les bénéfices par résident par province ou territoire. Les bénéfices par résident étaient en général supérieurs dans les SDR non autochtones pour les entreprises avec et sans employés à ceux des SDR de Premières Nations et inuites de la même province ou du même territoire. Au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique, cependant, les bénéfices des SDR de Premières Nations par résident étaient supérieurs à ceux des SDR non autochtones pour les entreprises sans employés.

Les entreprises sans employés des SDR de Premières Nations enregistraient davantage de bénéfices par résident au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique. Les entreprises avec employés des SDR de Premières Nations enregistraient leurs plus importants bénéfices par résident en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse et au Québec. Dans les collectivités inuites, les entreprises avec et sans employés enregistraient leurs plus importants bénéfices par résident dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. Pour les SDR non autochtones, les bénéfices par résident les plus élevés étaient enregistrés en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan et en Alberta pour les entreprises sans employés, alors que la Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest et l’Alberta enregistraient les plus forts bénéfices par résident pour les entreprises avec employés.

Bénéfices par collectivité par secteur

Les bénéfices agrégés par collectivité par secteur sont présentés au tableau 19. Au niveau de tous les secteurs, les SDR de Premières Nations et inuites enregistraient en moyenne les mêmes bénéfices par collectivité pour les entreprises sans employés, alors que les SDR non autochtones enregistraient plus de trois fois ces chiffres. Les bénéfices les plus élevés par collectivité pour les entreprises sans employés revenaient aux secteurs des services pour les trois types de SDR.

Pour les entreprises avec employés, les collectivités non autochtones enregistraient en moyenne une fois et demie les bénéfices par collectivité des SDR inuites au niveau de tous les secteurs, alors que les SDR de Premières Nations recevaient en moyenne seulement un quart environ des bénéfices par collectivité des SDR inuites au niveau de tous les secteurs. Le secteur des services dominait les trois types de SDR en matière de bénéfices par collectivité.

Bénéfices par secteur

Entre environ 40 % et 80 % des bénéfices d’entreprises revenaient aux secteurs des services selon le type de SDR et le statut d’employeur^Note .

En termes de statut d’employeur, les bénéfices agrégés les plus élevés étaient perçus par les entreprises avec employés pour tous les types de SDR : un peu plus d’une fois et demie ceux des entreprises sans employés des SDR non autochtones, un peu moins d’une fois et quart ceux des SDR de Premières Nations et cinq fois ceux des SDR inuites.

Étant donné que les entreprises avec employés gagnaient, selon le type de SDR, entre quatre et six fois les revenus des entreprises sans employés, les chiffres des parts de bénéfices indiquent que pour les SDR non autochtones et de Premières Nations, les entreprises sans employés étaient plus rentables au niveau agrégé que les entreprises avec employés, alors que les SDR inuites des deux types enregistraient une rentabilité comparable.

Bénéfices par province ou territoire

Pour les entreprises avec employés de SDR de Premières Nations, plus de 90 % des bénéfices agrégés revenaient à la Colombie-Britannique, suivie du Québec, de la Saskatchewan et de la Nouvelle-Écosse. Pour les SDR inuites, plus de 90 % des bénéfices des entreprises avec employés se dirigeaient vers le Nunavut.

Pour les entreprises sans employés, plus de la moitié des bénéfices des SDR de Premières Nations étaient enregistrés en Colombie-Britannique, puis environ un cinquième l’était au Nouveau-Brunswick et un sixième en Alberta. Dans les SDR inuites, le Nunavut recevait environ trois quarts des bénéfices, alors que le Québec en touchait environ le sixième.

Pour les entreprises avec et sans employés en activité dans des SDR non autochtones dans le champ d’études (c.-à-d., celle dont la population était inférieure ou égale à 3 500 personnes), les montants les plus importants de bénéfices agrégés étaient enregistrés au Québec, en Saskatchewan et en Alberta^Note . La province contribuant le plus, le Québec, représentait plus d’un quart de tous les bénéfices des SDR non autochtones dans le champ d’études dans le cas des entreprises avec et sans employés.

Répartition des bénéfices par province ou territoire et secteur

La répartition des bénéfices dans chaque province ou territoire par secteur est présentée au tableau 20. Veuillez noter que les données sont indiquées en pourcentage des bénéfices nets pour la province ou le territoire.

Le secteur des services tendait à dominer particulièrement la génération de bénéfices au sein des entreprises avec et sans employés dans tous les types de SDR pour la plupart des provinces et territoires, malgré quelques exceptions.

Le secteur des biens (ressources) enregistrait, par exemple, les plus importants bénéfices dans les SDR de Premières Nations et non autochtones en Saskatchewan pour les entreprises avec et sans employés, tout comme les entreprises sans employés dans les SDR inuites et non autochtones de Terre-Neuve-et-Labrador.

Le secteur des biens (autres que ressources) sans employeurs dominaient également les SDR de Premières Nations de Nouvelle-Écosse.

Les entreprises avec et sans employés de nombreux secteurs et provinces ou territoires de SDR de Premières Nations essuyaient, cependant, des pertes au niveau agrégé; les bénéfices étaient cependant la situation la plus courante en général. Les pertes étaient moins courantes au sein des SDR inuites et plus rares encore dans les secteurs des SDR non autochtones.

Bénéfices par secteur et catégorie de revenus

Le tableau 21 présente les bénéfices des secteurs par catégorie de revenus. Pour pratiquement toutes les combinaisons de type de SDR, statut d’employeur et secteur, les parts les plus importantes de bénéfices concernaient les entreprises de la catégorie de revenus de plus de 1 000 000 $. La seule exception était celle des entreprises sans employés du secteur des biens (autres que ressources) des SDR de Premières Nations, pour lesquelles la majeure partie des bénéfices se situait dans la catégorie de revenus entre 250 000 $ et 1 000 000 $, alors que les pertes agrégées se trouvaient dans la catégorie de revenus supérieure à 1 000 000 $.

5 Conclusion

Le présent article fournit un premier profil comparatif des entreprises des collectivités autochtones (Premières Nations et inuites) et des collectivités non autochtones de taille de population similaire. Il convient de souligner à nouveau que cette analyse offre un point de vue régional en tenant compte des caractéristiques de toutes les entreprises se trouvant dans des collectivités autochtones (subdivision de recensement), quels que soient les propriétaires des entreprises. Cette analyse fournit par conséquent des informations sur l’environnement d’affaires et les dynamiques auxquelles font face ces différents types de collectivités.

Toutes les données relatives aux entreprises utilisées dans l’analyse proviennent du Registre des entreprises (RE). Les entreprises sont classées en secteurs, en entreprises avec ou sans employés ainsi que par revenu, taille (nombre d’employés) et catégorie d’âge, ainsi que par niveau géographique (provinces et territoires) et par type de collectivité, c.-à-d., non autochtones, Premières Nations et inuites. Les variables utilisées sont celles généralement disponibles pour la majorité des entreprises et présentant un degré de cohérence et de qualité permettant de générer un tableau comparatif des environnements d’entreprises et des performances dans les trois types de collectivités. Toutefois, il est important de souligner que la plupart des résultats se fondent sur une seule période (c.-à-d., un échantillon) et ne doivent pas être interprétés comme représentant des tendances. Il est également important de garder à l’esprit que les résultats se fondent sur l’agrégation de toutes les SDR d’un type donné (c.-à-d., non autochtones, Premières Nations et inuites). Cette approche se démarque de l’utilisation de simples moyennes.

Deux types généraux de conclusions ont découlé de cette analyse, l’un relatif aux résultats globaux et l’autre à l’utilité des données du RE pour ce type d’analyse.

Relativement aux résultats, l’approche régionale utilisée dans la présente analyse a fourni un premier portrait transnational de l’environnement d’affaires au sein des collectivités autochtones. Même s’ils se limitent à un ensemble d’indicateurs généraux (en particulier les revenus, l’emploi, les créations et les disparitions d’entreprises ainsi que les bénéfices), les résultats soulignent aussi bien des caractéristiques particulières que des similarités entre les environnements d’entreprises des collectivités autochtones et non autochtones de taille de population similaire. Ce faisant, ce profil est un autre pas en avant pour tenter de combler les lacunes statistiques relatives au lien existant entre les informations sur les entreprises et celles sur les Autochtones. Les résultats indiquent que le nombre d’entreprises par résident est en général plusieurs fois inférieur dans les collectivités autochtones que dans les collectivités non autochtones de taille de population similaire. Le roulement des entreprises (créations et disparitions) tend à être supérieur dans les collectivités autochtones, alors que les revenus et les bénéfices par résident tendent à être inférieurs. Néanmoins, les entreprises des SDR de Premières Nations et inuites avec employés tendent à être de plus grande taille que celles avec employés des entreprises avec employés des SDR non autochtones, en termes de revenu médian, suggérant que des entreprises relativement importantes peuvent jouer un plus grand rôle pour façonner l’environnement d’affaires des collectivités autochtones.

La présente analyse souligne également le potentiel et la pertinence du RE pour ce type d’analyse fondée sur l’emplacement. Il existe incontestablement des limites et des domaines potentiels d’améliorations des données du RE; les valeurs des dépenses, par exemple, manquent pour un nombre important d’entreprises et les renseignements sur les créations et disparitions d’entreprises nécessitent des suppositions ou des approximations. Tout ceci étant dit, le RE demeure la base de données la plus complète et granulaire aux fins d’analyse des performances et des caractéristiques d’entreprises au niveau local. Le degré de couverture des indicateurs d’entreprise de base, comme le nombre d’entreprises, le revenu, le nombre d’employés, l’affectation à un secteur en fonction du SCIAN et l’emplacement, demeure sans égal par rapport à toute autre source de microdonnées sur les entreprises disponibles pour le Canada. Le travail en cours d’élaboration d’un RE longitudinal renforcera encore cette base de données et facilitera la production de statistiques démographiques d’entreprise plus exactes (créations, disparitions, survie, forte croissance, etc.) Le RE longitudinal suivra les entreprises au fil du temps, de leur création jusqu’à la cessation de leurs activités, à travers les événements démographiques d’entreprises.

Cette analyse devrait donc être considérée comme le point de départ de futures mises à jour et de futur prolongement d’indicateurs d’entreprises dans les collectivités autochtones. D’autres prolongements et mises à jour de ce travail pourraient étudier les effets de l’éloignement et de SDR proches sur les entreprises au sein de collectivités non autochtones, de Premières Nations et inuites (Alasia et coll., 2017; Alasia et Davies, 2015). Cette future analyse pourrait ainsi évaluer la variation des performances des entreprises selon la population de la SDR au sein de laquelle elles se trouvent ainsi que dans le contexte de la population d’une région composite proche plus vaste. De plus, une analyse approfondie de régions particulières ou représentatives de chaque type de collectivité pourrait également être menée.

6 Annexe

7 References

Affaires autochtones et du Nord Canada. (2012). Mesurer le bien-être : L’Indice de bien-être des communautés.

Alasia, A., & Davies, A. (2015). Geolocation of Business Register data: Résultats d’un prototype de base de données. Réunion du groupe d’experts sur les registres d’entreprises organisée conjointement par la CEE-ONU, Eurostat et l’OCDE. Bruxelles, du 21 au 23 septembre 2015. Bruxelles : CEE-ONU, Eurostat, OCDE.

Alasia, A., Bedard, F., Belanger, J., Guimond, E., & Penney, C. (2017). Mesurer l’éloignement et l’accessibilité : Un ensemble d’indices applicables aux collectivités canadiennes. Rapports sur les projets spéciaux sur les entreprises. Produit n^o 18-001-X au catalogue de Statistique Canada.

Eurostat-OCDE. (2007). Eurostat-OECD Manual on Business Demography Statistics. Paris : Eurostat, OCDE.

Organisation de coopération et de développement économiques. (2018). Indigenous Employment and Skills Strategies in Canada, Revues de l’OCDE sur la création locale d’emplois. Paris : Publication de l’OCDE.

Statistique Canada. (s.d.). Registre des entreprises.