Rapports sur les projets spéciaux sur les entreprises
Transitions des catégories de taille d’entreprises au Canada

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par Daouda Sylla
Centre des projets spéciaux sur les entreprises

Date de diffusion : le 15 mars 2018

Remerciements

Je souhaite remercier les personnes suivantes qui ont contribué à la réalisation de ce projet : Julio Miguel Rosa, Frances Anderson et George Sciadas pour leurs commentaires et suggestions; un remerciement tout particulier à Richard Archambault et  Charles Bérubé pour avoir initié l’idée du projet; Adam McDowell Gadawski et Scott Bacon pour la correction linguistique; sans oublier Mahamat Hamit-Haggar, Haaris Jafri, Abdulkadir Musa et Alexander Davies.

Résumé

Ce document évalue la dynamique des entreprises sous la perspective de l’emploi au Canada. Il est possible d’obtenir un aperçu utile des tendances en matière de rendement des entreprises et de l’économie dans son ensemble en suivant les changements de la taille des entreprises au fil du temps.

Au moyen de la Base de données des indicateurs d’entrepreneuriat pour les années 2008 et 2014, cette étude répartit les entreprises en 9 catégories de taille en fonction du nombre d’employés. Les entreprises actives en 2008 qui comptaient au moins un employé ont fait l’objet d’un suivi, afin d’évaluer à quelle catégorie de taille elles appartenaient en 2014. L’analyse se fonde sur une approche qui consiste à produire des matrices de transition basées sur les catégories de taille d’entreprises.

Les résultats montrent que la dynamique des entreprises était diagonalement dominante car presque 5 entreprises sur 10 sont restées dans leur catégorie de taille initiale. Cependant, 4 entreprises sur 10 sont passées à l’étape d’attrition (c'est-à-dire n’ayant aucun employé, ayant cessé ces activités ou ayant fusionné). Le reste des entreprises est passé à d’autres catégories de taille (une, deux, trois ou quatre catégories inférieures ou supérieures). La catégorie de taille d’entreprises « de 1 à 4 » comptait la proportion la plus élevée d’attrition.

Des tendances semblables sont observées dans les secteurs des services et de la fabrication. Cependant, le secteur de la fabrication semble plus volatile que le secteur des services, puisqu’il compte une proportion supérieure d’entreprises dont la catégorie de taille a changé. En plus, la proportion des entreprises qui sont passées en attrition est moins élevée dans le secteur manufacturier que le secteur des services. 

Introduction

Lorsqu’une entreprise démarre ces activités, elle peut croître, garder la même taille ou décroitre à plus d’une reprise et dans n’importe quel ordre. Elle ne suit pas obligatoirement une trajectoire linéaire (Gupta et coll., 2013). La croissance d’une entreprise est souvent mesurée au moyen de variables financières (actifs, revenus, profits et ventes) ou de l’emploi. Cependant, ces variables peuvent poser des problèmes sur le plan de la mesure; p. ex., la mesure des profits et des ventes devrait prendre en considération le taux d’inflation, et la mesure des actifs peut nécessiter des actifs corporels et incorporels. Ce problème n’existe pas en ce qui concerne l’emploi (Coad et Hölzl, 2010).

Ce document cherche à dresser le portrait de la dynamique des entreprises sur le plan de l’emploi au Canada.

Suivre les changements de la taille des entreprises au fil du temps permet d’obtenir un aperçu utile des tendances en matière de rendement des entreprises et de l’économie dans son ensemble. Cela donnera aussi des signaux clairs sur l’identification de l’état de l’économie. Une entreprise en expansion stimule la création d’emplois et la croissance économique. Une bonne compréhension de la croissance de l’emploi des entreprises peut aider les parties prenantes, les conseillés auprès des entreprises et les décideurs politiques dans leurs processus décisionnels. En se basant sur la Base de données des indicateurs d’entrepreneuriat (BDIE) de Statistique Canada, les entreprises qui étaient actives en 2008 qui comptaient au moins un employé ont fait l’objet d’un suivi, afin d’évaluer à quelle catégorie de taille elles appartenaient en 2014.

Cet article se structure comme suit. La section 2 porte sur les sources de données utilisées dans l’étude. La section 3 montre le nombre d’entreprises par catégorie de taille en 2008 et en 2014. La section 4 décrit les orientations prisent par les entreprises de 2008 en 2014. La section 5 analyse la matrice de transitions, sans tenir compte du secteur, et la section 6 présente les matrices de transitions pour les secteurs des services et de la fabrication. Enfin, la section 7 conclut le papier, et suggère d’éventuelles avenues pour les recherches futures.

Sources de données

Cette étude se fonde sur la Base de données des indicateurs d’entrepreneuriatNote 1 (BDIE) de 2008 et de 2014. L’objectif de la BDIE est de fournir des statistiques exhaustives sur la démographie des entreprises, ainsi que des indicateurs de rendement des entreprises au Canada. Elle est extraite du Registre des entreprises de Statistique Canada et des sources de données administratives suivantes : le fichier T2 des entreprises constituées en société, le fichier T1 des déclarations de revenus des entreprises non constituées en société, et les comptes de retenues sur la paie (RP7) de l’Agence du revenu du Canada. La BDIE comprend une liste exhaustive, à jour sans duplications de toutes les entreprises au Canada. Elle fournit des données intégrées aux chercheurs du gouvernement et aux chercheurs universitaires. La base de données des indicateurs d’entrepreneuriat fournit des renseignements sur les entreprises actives comptant au moins un employé. Les bases de données de 2008 et de 2014 renferment respectivement 1 028 397 et 1 089 136 entreprises actives ayant des employésNote 2.

Taille des entreprises

Le tableau 1 présente la répartition des entreprises par catégorie de taille. Le nombre total d’entreprises au Canada a augmenté de 5,9 %, passant de 1 028 397 en 2008 à 1 089 136 en 2014. Dans l’ensemble, la répartition des catégories de taille n’a pas changé de manière significative, de 2008 à 2014. Les entreprises qui comptaient « de 1 à 4 employés » représentent la proportion la plus élevée d’entreprises pour les deux années, soit 64,4 % en 2008 et 64,9 % en 2014. La hausse relative la plus élevée du nombre d’entreprises est associée à la catégorie de taille « de 50 à 99 employés » (+9,4 %). La seule baisse observée est associée à la catégorie de taille « 1 000 employés et plus » (-2,3 %).

Tableau 1
Entreprises actives comptant au moins un employé par catégorie de taille d’entreprise, 2008 et 2014
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Entreprises actives comptant au moins un employé par catégorie de taille d’entreprise. Les données sont présentées selon Catégorie de taille des entreprises (titres de rangée) et 2008, 2014 et Variation du nombre (%), calculées selon Nombre et Part (%) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie de taille des entreprises 2008 2014 Variation du nombre (%)
nombre part (%) nombre part (%)
De 1 à 4 662 589 64,4 707 075 64,9 6,7
De 5 à 9 183 979 17,9 187 773 17,2 2,1
De 10 à 19 97 574 9,5 102 493 9,4 5,0
De 20 à 49 56 411 5,5 61 520 5,6 9,1
De 50 à 99 16 991 1,7 18 596 1,7 9,4
De 100 à 249 7 566 0,7 8 219 0,8 8,6
De 250 à 499 1 770 0,2 1 893 0,2 6,9
De 500 à 999 737 0,1 805 0,1 9,2
1 000 et plus 780 0,1 762 0,1 -2,3
Total 1 028 397 100,0 1 089 136 100,0 5,9

Transitions des catégories de taille d’entreprises de 2008 en 2014

Le tableau 2 décrit les quatre orientations possibles que les entreprises de 2008 ont prises en 2014. Dans l’ensemble, 47,5 % des entreprises de 2008 ont maintenu leur taille de 2008, 8,2 % ont augmenté leur taille, 7,1 % ont diminué leur taille, et 37,3 % sont passées à l’étape de l’attrition (aucun employé, cessation des activités ou fusion). On observe des tendances semblables dans le secteur des services et dans les autres secteurs, à l’exception du secteur de la fabricationNote 3. Le secteur de la fabrication semble relativement plus volatile que le secteur des services et les autres secteurs, puisque 10,9 % des entreprises de 2008 dans le secteur de la fabrication ont augmenté leur taille, et 11,8 % ont diminué leur taille. À titre comparatif, environ 8,0 % des entreprises de 2008 dans le secteur des services et les autres secteurs ont augmenté leur taille et environ 7,0 % ont diminuée leur taille. En outre, la proportion des entreprises qui sont passées à l’étape de l’attrition dans le secteur de la fabrication (30,0 %) est inférieure à la proportion des entreprises dans le secteur des services (37,7 %) et dans les autres secteurs (37,2 %). La fabrication ne représente que 5,0 % des entreprises de 2008, tandis que les services et les entreprises des autres secteurs représentent respectivement 76,7 % et 18,3 %.

Tableau 2
Orientations prises par les entreprises de 2008 en 2014
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Orientations prises par les entreprises de 2008 en 2014. Les données sont présentées selon Transitions générales
des catégories de taille (titres de rangée) et Tous, Secteurs, Services, Fabrication et Autres secteurs, calculées selon nombre et proportion (%) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Transitions générales des catégories de taille Tous Secteurs
Services Fabrication Autres secteurs
nombre proportion (%) nombre proportion (%) nombre proportion (%) nombre proportion (%)
Aucune transitionTableau 2 Note 1 488 326 47,5 375 276 47,6 24 217 47,3 88 833 47,2
HausseTableau 2 Note 2 84 347 8,2 63 271 8,0 5 589 10,9 15 487 8,2
BaisseTableau 2 Note 3 72 556 7,1 52 756 6,7 6 042 11,8 13 758 7,3
AttritionTableau 2 Note 4 383 168 37,3 297 741 37,7 15 390 30,0 70 037 37,2
Total 1 028 397 100,0 789 044 100,0 51 238 100,0 188 115 100,0

Matrice de transitions

Le tableau 3 présente la matrice de transitions qui indique le changement de taille des entreprises selon neuf catégories de taille possibles de 2008 à 2014. Le tableau 3 montre la variation de taille des entreprises de 2008 en 2014. Les colonnes et les rangées au tableau 3 fournissent les proportions d’entreprises appartenant à une catégorie de taille donnée en 2008 qui sont passées à une catégorie supérieure qui sont demeurées dans la même catégorie ou qui sont passées à une catégorie inférieure en 2014. Les transitions vont d’une rangée donnée à une colonne donnée ce qui fait en sorte que le total de chaque rangée est de 100,0 %.

La proportion des entreprises qui est restée dans leur catégorie de taille de 2008 allait de 38,0 % à 66,0 %. Les catégories de taille « 1 000 et plus », « de 100 à 249 », « de 20 à 49 » et « de 1 à 4 » affichent les proportions les plus élevées d’entreprises qui sont demeurées dans la même catégorie soit respectivement 65,9 %, 52,7 %, 51,5 % et 50,0 %. Un certain nombre de facteurs peuvent expliquer cette absence de transition. Les entreprises peuvent se trouver dans des industries arrivées à maturité où les possibilités de croissance sont rares et difficiles ou ces entreprises peuvent être des entreprises bien établies en exploitation depuis longtemps. Haltiwanger et coll. (2013) ont conclu que la contribution relative des entreprises en démarrage et des jeunes entreprises à la création de nouveaux emplois est supérieure à celle des entreprises arrivées à maturité. Certaines entreprises plus particulièrement les petites entreprises (p. ex., les entreprises familiales) pourraient n’avoir aucun incitatif à l’expansion afin de tirer profit d’un avantage fiscal (Finlayson, 2014; Chen et Mintz, 2011).

Une proportion significative d’entreprises est passée à l’étape de l’attrition dans toutes les catégories de taille. Les catégories de taille dont la proportion d’attrition était la plus élevée ont tendance à être parmi les catégories de taille la plus petite et parmi la catégorie de taille la plus grande soit « de 1 à 4 » (43,7 %), « de 5 à 9 » (29,2 %) et « 1 000 et plus » (25,9 %). Les entreprises de 2008 qui n’avaient pas d’employés ou qui avaient cessé leurs activités en 2014 peuvent avoir fait face à une concurrence intense et/ou avoir manqué de ressources financières. Dans la plupart des cas, si une entreprise n’est pas demeurée dans sa catégorie de taille initiale de 2008 ou n’est pas passée à l’étape de l’attrition en 2014, c’est qu’elle est passée à une ou deux catégories supérieures ou à une ou deux catégories inférieures. Dans certains cas, l’entreprise a progressé ou reculé de trois catégories ou plus.

La transition entre certaines catégories de taille est très rare surtout entre les catégories inférieures (petites entreprises) et les catégories supérieures (grandes entreprises). Par exemple, la transition entre les catégories de grande taille « 1 000 et plus » et « de 500 à 999 » et les catégories de petite taille « de 1 à 4 », « de 5 à 9 », « de 10 à 19 » et « de 20 à 49 » est peu fréquente ou même inexistante.

La majorité des entreprises dans la catégorie « addition », soit celles qui existaient en 2014, mais pas en 2008 ou qui n’existaient pas en 2008 à titre d’employeurs, se trouvaient dans la catégorie « de 1 à 4 » (74,9 %). La catégorie de taille d’entreprises « de 1 à 4 » peut comprendre de nombreuses entreprises en démarrage, ainsi que de nombreux détaillants et entreprises familiales.

En général, tous les changements des entreprises qui ont été observés peuvent être affectés par l’environnement macroéconomiques (PIB, inflation et imposition); des chocs lors de cycles économiques ou par les conditions microéconomiques (âge, emplacement, industrie et marché cible d’une entreprise). Voir par exemple Pugsley et Şahin (2014), Haltiwanger et coll. (2013), et Moscarini et Postel-Vinay (2012, 2016).

Tableau 3
Matrice de transitions des catégories de taille d’entreprises pour la période de 2008 à 2014
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Matrice de transitions des catégories de taille d’entreprises pour la période de 2008 à 2014. Les données sont présentées selon Catégorie de taille des entreprises, 2008 (titres de rangée) et Catégorie de taille des entreprises, 2014, De 1 à 4, De 5 à 9, De 10 à 19, De 20 à 49, De 50 à 99, De 100 à 249, De 250 à 499, De 500 à 999, 1 000 et plus et Attrition, calculées selon % unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie de taille des entreprises, 2008 Catégorie de taille des entreprises, 2014
De 1 à 4 De 5 à 9 De 10 à 19 De 20 à 49 De 50 à 99 De 100 à 249 De 250 à 499 De 500 à 999 1 000 et plus AttritionTableau 3 Note 1
%
De 1 à 4 50,0 5,3 0,8 0,2 0,0 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 43,7
De 5 à 9 19,9 38,9 10,5 1,2 0,1 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 29,2
De 10 à 19 5,1 15,5 43,5 12,1 0,6 0,1 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 23,0
De 20 à 49 2,3 2,6 13,3 51,5 8,6 0,8 0,1 0,0 0,0 20,7
De 50 à 99 1,6 0,9 1,7 16,8 47,7 11,4 0,5 0,1 0,0 19,3
De 100 à 249 1,0 0,8 0,9 2,6 13,4 52,7 7,6 0,7 0,1 20,2
De 250 à 499 0,6 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 1,4 1,7 13,8 45,9 11,1 0,9 24,0
De 500 à 999 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 10,7 48,7 12,1 22,4
1 000 et plus Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 1,4 4,6 65,9 25,9
AdditionTableau 3 Note 2 74,9 14,4 6,3 3,2 0,8 0,3 0,1 0,0 0,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Matrices de transitions pour les secteurs des services et de la fabrication

La matrice de transitions du secteur des services affiche les mêmes tendances que la matrice de transitions de l’ensemble de l’économie, puisque les entreprises du secteur des services représentent la majorité des entreprises. Le tableau 4 présente la matrice de transitions qui indique les proportions des entreprises du secteur des services qui passent à une autre catégorie de taille ou qui sont demeurées dans la même catégorie de taille de 2008 à 2014. La proportion la plus élevée d’entreprises se trouve sur la diagonale principale pour toutes les catégories de taille. Il s’agit de la proportion des entreprises qui est restée dans la catégorie de taille initiale de 2008. Voici les catégories de taille dans lesquelles plus de 50,0 % des entreprises conservent leur taille de 2008 : « 1 000 et plus », « de 500 à 999 », « de 100 à 249 » et « de 20 à 49 ». La plupart des autres transitions importantes parmi les neuf catégories d’effectifs est observée à proximité de la diagonale. Cela signifie que des entreprises s’éloignent de la diagonale d’une de deux ou de trois catégories de taille dans n’importe quelle direction gagnant ou perdant des employés. Un nombre important d’entreprises est passé à l’étape de l’attrition dans toutes les catégories de taille. La catégorie de taille ayant la proportion est la plus élevée en attrition est la catégorie « de 1 à 4 », soit 44,0 %. En outre, la catégorie de taille « de 1 à 4 » représente la proportion la plus élevée d’entreprises dans le secteur des services de 2014 et qui n’existaient pas dans le secteur des services de 2008, soit 74,0 %.

Tableau 4
Matrice de transitions des catégories de taille d’entreprises du secteur des services pour la période de 2008 à 2014
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Matrice de transitions des catégories de taille d’entreprises du secteur des services pour la période de 2008 à 2014. Les données sont présentées selon Catégorie de taille des entreprises, 2008 (titres de rangée) et Catégorie de taille des entreprises, 2014, De 1 à 4, De 5 à 9, De 10 à 19, De 20 à 49, De 50 à 99, De 100 à 249, De 250 à 499, De 500 à 999, 1 000 et plus et Attrition, calculées selon % unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie de taille des entreprises, 2008 Catégorie de taille des entreprises, 2014
De 1 à 4 De 5 à 9 De 10 à 19 De 20 à 49 De 50 à 99 De 100 à 249 De 250 à 499 De 500 à 999 1 000 et plus AttritionTableau 4 Note 1
%
De 1 à 4 49,9 5,2 0,7 0,2 0,0 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 44,0
De 5 à 9 18,6 39,6 10,4 1,2 0,1 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 30,1
De 10 à 19 4,8 15,0 43,8 11,7 0,6 0,1 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 23,9
De 20 à 49 2,2 2,5 12,8 51,8 8,3 0,8 0,1 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 21,5
De 50 à 99 1,5 0,8 1,7 16,2 48,6 11,4 0,5 0,1 0,1 19,2
De 100 à 249 0,8 0,7 1,0 2,5 12,9 54,9 7,7 0,6 0,1 18,9
De 250 à 499 0,7 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 1,3 1,8 13,3 48,2 11,9 0,9 21,3
De 500 à 999 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 9,4 52,1 12,5 20,3
1 000 et plus Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 1,1 4,1 67,4 25,7
AdditionTableau 4 Note 2 74,0 14,6 6,7 3,4 0,9 0,3 0,1 0,0 0,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Le tableau 5 présente la matrice de transitions qui indique les proportions des entreprises du secteur de la fabrication qui passent à une autre catégorie de taille ou qui sont demeurées dans la même catégorie de taille de 2008 à 2014. Tout comme dans le secteur des services, la proportion la plus élevée d’entreprises se trouve sur la diagonale principale pour toutes les catégories de taille. Les proportions d’entreprises qui sont demeurées dans leur catégorie de taille de 2008 sont supérieures à 50,0 % uniquement pour les entreprises des catégories « 1 000 et plus » et « de 20 à 49 ». De façon similaire, les entreprises de la catégorie de taille « de 1 à 4 » représentent la proportion la plus élevée d’entreprises qui est passée à l’étape de l’attrition (41,4 %) et aussi la proportion la plus élevée d’entreprises (61,6 %) qui n’étaient pas des employeurs dans le secteur de la fabrication en 2008.

Tableau 5
Matrice de transitions des catégories de taille d’entreprises du secteur de la fabrication pour la période de 2008 à 2014
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Matrice de transitions des catégories de taille d’entreprises du secteur de la fabrication pour la période de 2008 à 2014. Les données sont présentées selon Catégorie de taille des entreprises, 2008 (titres de rangée) et Catégorie de taille des entreprises, 2014, De 1 à 4, De 5 à 9, De 10 à 19, De 20 à 49, De 50 à 99, De 100 à 249, De 250 à 499, De 500 à 999, 1 000 et plus et Attrition, calculées selon % unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie de taille des entreprises, 2008 Catégorie de taille des entreprises, 2014
De 1 à 4 De 5 à 9 De 10 à 19 De 20 à 49 De 50 à 99 De 100 à 249 De 250 à 499 De 500 à 999 1 000 et plus AttritionTableau 5 Note 1
%
De 1 à 4 49,5 7,7 1,2 0,2 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 0,0 0,0 41,4
De 5 à 9 20,8 39,5 11,9 1,6 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 0,0 0,0 26,0
De 10 à 19 4,2 17,4 46,4 13,1 0,6 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 0,0 18,2
De 20 à 49 1,7 2,1 14,3 53,6 9,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 18,6
De 50 à 99 1,1 0,7 1,6 18,1 47,9 10,2 0,3 0,0 0,0 20,0
De 100 à 249 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 14,8 49,0 7,0 0,5 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 23,4
De 250 à 499 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 16,9 42,3 6,1 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 31,1
De 500 à 999  0.0 0,0 0,0 0,0 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 19,1 36,9 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 29,8
1 000 et plus 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 13,4 53,7 22,4
AdditionTableau 5 Note 2 61,6 19,8 9,6 5,7 1,8 1,1 0,3 0,1 0,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

La comparaison des tableaux 4 et 5 montre que la proportion des entreprises qui reste dans leur catégorie de taille initiale de 2008 est supérieure dans le secteur des services par rapport au secteur de la fabrication en ce qui concerne les entreprises dans les catégories de taille d’au moins 50 employés. Cette différence peut être attribuable à l’automatisation industrielle dans le secteur de la fabrication qui réduit la main-d’œuvre (Cross, 2015) ainsi que les répercussions négatives de la récession mondiale de 2008-2009 sur le secteur de la fabrication ayant accéléré les pertes d’emplois (LaRochelle-Côté et Gilmore, 2009). On peut ajouter à ces explications la hausse du dollar canadien attribuable à la hausse des prix des matières premières et à la dépréciation du dollar américain (Coulombe, 2013; Beine et coll., 2012). En outre, la proportion de l’attrition est supérieure dans le secteur des services par rapport au secteur de la fabrication en ce qui a trait aux entreprises des catégories comptant moins de 50 employés. Cela peut être attribuable à la concurrence plus élevée dans le secteur des services.

Conclusion

En utilisant la Base de données des indicateurs d’entrepreneuriat, ce document a suivi des entreprises actives de 2008 qui comptaient au moins un employé afin d’évaluer à quelle catégorie de taille elles appartenaient en 2014. Le document présente la répartition des entreprises par catégorie de taille, ainsi que les matrices de transitions au moyen des catégories de taille des entreprises. Les changements de la catégorie de taille peuvent avoir de nombreuses répercussions économiques. Par exemple, lorsqu’une entreprise passe à une catégorie de taille supérieure cela peut entraîner une baisse du chômage et lorsqu’une entreprise passe à une catégorie de taille inférieure la situation inverse peut se produire. Bien entendu, l’emploi peut augmenter ou diminuer même si les entreprises demeurent dans la même catégorie de taille, en raison de l’étendue des catégories notamment, celles qui sont particulièrement larges, comme « de 50 à 99 » et « de 100 à 249 ».

Les résultats montrent que la dynamique des entreprises était diagonalement dominante. Cela signifie qu’un nombre significatif d’entreprises est resté dans leur catégorie de taille initiale. Cependant, de nombreuses autres entreprises sont passées à l’étape de l’attrition et les autres étaient passées à une, deux, trois ou plus de catégories inférieures ou supérieures. Les entreprises de la catégorie « de 1 à 4 » représentaient la proportion la plus élevée d’attrition. Les mêmes tendances sont observées dans les secteurs des services et de la fabrication. Cependant, le secteur de la fabrication semble plus volatile que le secteur des services. En ce qui concerne les catégories de taille qui comptent au moins 50 employés, la proportion des entreprises qui demeure dans leur catégorie de taille initiale de 2008 est supérieure dans le secteur des services par rapport au secteur de la fabrication. En outre, la proportion de l’attrition est supérieure dans le secteur des services par rapport au secteur de la fabrication en ce qui concerne les entreprises dans les catégories de taille de moins de 50 employés.

Bien que cette étude fasse ressortir les tendances intéressantes et utiles des matrices de transitions, elle n’explique pas les facteurs endogènes et exogènes qui affectent les transitions des catégories de taille des entreprises. Il est donc essentiel que les études futures mettent l’accent sur les questions suivantes :
Quelles sont les caractéristiques des entreprises en expansion en ce qui concerne l’emploi? Quels sont les principaux facteurs de ces transitions et de l’absence de transitions? Peut-on expliquer les changements sur le plan de la taille des entreprises par des changements de variables macroéconomiques? Peut-on expliquer la dynamique de l’économie nationale par les transitions qui se produisent au niveau de la taille des entreprises?

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