Mesures de la productivité

On définit généralement la croissance de la productivité comme étant la différence entre la variation en pourcentage d’une mesure de la production et la variation en pourcentage d’une mesure des intrants utilisés. Elle est destinée, à ce titre, à rendre compte de la croissance de la performance de la production découlant des progrès techniques. La croissance de la productivité est la croissance de la production qui n’est pas due à la croissance d’un intrant ou des intrants.

La croissance de la productivité est étroitement liée à l’amélioration du niveau de vie de la population et à la compétitivité des entreprises. La croissance de la production peut venir de l’augmentation des intrants ou de la croissance de la productivité. En fait, il s’agit du principe qui sous-tend la méthode de base employée pour estimer la croissance de la productivité. Il y a croissance de la productivité lorsque la croissance des extrants dépasse celle des intrants.

Il existe différentes mesures de la croissance de la productivité. Le choix entre celles-ci dépend de l’objectif de la mesure de la productivité et, dans bien des cas, des données disponibles. En général, on peut grouper les mesures de la productivité en deux grandes catégories :

La première catégorie est la productivité d’un intrant unique où l’on compare la croissance de la production à celle d’un seul intrant. La mesure de la productivité d’un intrant unique la plus couramment utilisée est celle de la croissance de la productivité du travail.

Même si elle constitue une mesure importante, la croissance de la productivité du travail n’est pas le seul moyen de calculer les améliorations au niveau de l’efficacité de la production. Il faut interpréter prudemment la performance économique mesurée à l’aide de la productivité du travail, parce que de telles estimations reflètent les changements au niveau des autres intrants (comme le capital), en plus de la croissance de l’efficacité de la production. La production requiert une combinaison possible, sur le plan technologique, de tous les intrants. On mesure donc aussi la productivité en comparant la production à l’utilisation combinée de toutes les ressources employées et non seulement du travail. La construction d’une usine, par exemple, entraînant des dépenses importantes pour des biens d’équipement, mais uniquement des dépenses minimes d’exploitation pour la main-d’œuvre, peut produire un indice de productivité du travail en apparence impressionnant. Le capital total amorti plus le coût de la main-d’œuvre pour une telle usine peuvent cependant être beaucoup plus élevés que ceux requis pour une usine moins complexe, mais légèrement plus exigeante en main-d’œuvre, qui donne un indice de productivité du travail moins élevé, mais est plus efficace. Il faut donc, pour ces raisons, interpréter avec prudence les gains rapides ou les ralentissements brusques de la croissance de la productivité du travail.

La deuxième catégorie est la productivité multifactorielle, soit la croissance de la production moins la croissance d’un ensemble d’intrants.

La croissance de la productivité multifactorielle est souvent décrite comme étant la croissance résultant des progrès technologiques. Statistique Canada mesure la croissance de la productivité multifactorielle comme un résidu, c’est-à-dire la croissance de la production qui n’est pas due à celle des facteurs du travail et du capital.

À l’heure actuelle, Statistique Canada regroupe les statistiques sur la productivité selon les comptes suivants.

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