Comptes des revenus et dépenses, série technique
Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016
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par Ian Alexander, Conrad Barber-Dueck, Marco Provenzano et Jack Wang
Remerciements
Le présent document donne un aperçu des Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles (IPTRN) élaborés par Statistique Canada. Les IPTRN fournissent des mesures de l’importance économique du secteur des ressources naturelles dans l’ensemble du Canada en ce qui a trait à la production, au produit intérieur brut nominal et réel, aux importations, aux exportations et à l’emploi, pour la période allant de 2009 à 2016.
Les IPTRN, ainsi que le compte satellite des ressources naturelles et les indicateurs des ressources naturelles, ont été élaborés dans le cadre d’un projet à recouvrement des coûts financé par Ressources naturelles Canada.
Nous souhaitons souligner le soutien technique apporté par la Section de la production et de la gestion de l’information de la Division des comptes économiques nationaux (DCEN), ainsi que le soutien continu offert par Ressources naturelles Canada. Nous remercions également Mingyu Yu (DCEN) et Mladen Ostojic (DCEN) pour leur appui lors de l’élaboration de l’ensemble de données des IPTRN et de l’examen du produit définitif.
Introduction
Les Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles (IPTRN) sont un prolongement du compte satellite des ressources naturelles (CSRN) et des indicateurs des ressources naturelles (IRN) publiés précédemment par l’ajout au compte d’une dimension provinciale et territoriale.
Le compte définit les activités liées aux ressources naturelles comme étant des produits et services provenant d’actifs d’origine naturelle utilisés dans l’activité économique. Ces actifs comprennent les ressources minérales et énergétiques, l’eau ainsi que les ressources naturelles en bois, les réserves d’eau et les autres ressources biologiques naturelles. Ils ne comprennent pas les ressources biologiques cultivées de manière intensive, comme l’agriculture. Afin d’obtenir une mesure plus complète de l’importance économique de ce secteur, les produits issus des ressources naturelles et les services requis pour l’extraction initiale et la première transformation des intrants naturels sont pris en compte.
Étant donné l’importance des diverses activités en aval liées aux ressources naturelles pour l’économie canadienne, les activités de deuxième et de troisième transformation sont aussi présentées dans le CSRN. Les activités en aval peuvent être séparées du secteur des ressources naturelles de base aux fins d’analyse, afin de permettre aux activités de base de demeurer conformes aux définitions internationales.
En tant que cadre conceptuel, le compte satellite présente des renseignements sur les activités liées aux ressources naturelles par sous-secteur (foresterie, exploitation minière, énergie ainsi que chasse, pêche et eau). Les comptes provinciaux et territoriaux ne tiennent pas compte de la production de bioproduits, qui ont été introduits dans le CSRN et les IRN lors de la diffusion du premier trimestre de 2018.
La publication en cours présente les données annuelles provinciales sur la production, le produit intérieur brut (PIB) nominal et réel, les exportations, les importations et l’emploi pour la période allant de 2009 à 2016. La production et le PIB sont présentés aux prix de base, les importations et les exportations sont présentées aux prix du marché et l’emploi est présenté sous forme de nombre d’emplois. La somme des pourcentages pourrait ne pas correspondre à 100 % en raison de l’arrondissement.
Le CSRN est construit par produit ou activité plutôt que par industrie. À ce titre, les activités des ressources non naturelles qui ont lieu dans une industrie de ressources naturelles (par exemple, les scies fabriquées par une entreprise d’abattage de bois ou le logement fourni par une compagnie de forage pétrolier) sont exclues. En revanche, les activités des ressources naturelles qui ont lieu en dehors des industries traditionnelles de ressources naturelles (par exemple, la production d’électricité par un fabricant d’automobiles ou de textile dans le cadre de ses procédés de production normaux) sont incluses.
Les tableaux 1 et 2 montrent les principaux indicateurs pour les IPTRN et les activités en aval pour la période allant de 2009 à 2016, tandis que le tableau 3 montre les activités liées et non liées aux ressources naturelles par industrie pour 2014.
Faits saillants
Production des ressources naturelles dans les provinces et les territoires
Le secteur des ressources naturelles occupe une place importante dans le paysage économique canadien, ayant représenté 10,1 % du produit intérieur brut (PIB) national en 2016. En plus de jouer un rôle déterminant dans la croissance économique, il contribue également à l’emploi et aux investissements au Canada. Cependant, l’importance économique varie sensiblement entre les provinces et les territoires. En 2016, le secteur des ressources naturelles représentait plus de 25 % des économies de Terre-Neuve-et-Labrador et des Territoires du Nord-Ouest et plus de 20 % des économies du Nunavut, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Il représentait moins de 10 % de l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Colombie‑Britannique.
Tableau de données du graphique 1
PIB attribuable aux ressources naturelles | |
---|---|
% du PIB | |
Canada | 10,1 |
T.-N.-L. | 27,0 |
Î.-P.-É. | 3,8 |
N.-É. | 6,0 |
N.-B. | 9,7 |
Qc | 8,0 |
Ont. | 4,9 |
Man. | 7,9 |
Sask. | 23,3 |
Alb. | 21,8 |
C.-B. | 10,0 |
Yn | 13,0 |
T.N.-O. | 25,6 |
Nt | 24,3 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Production des ressources naturelles par sous-secteur
La composition du secteur des ressources naturelles varie aussi grandement selon le secteur de compétence. La majorité du secteur à Terre-Neuve-et-Labrador, en Saskatchewan et en Alberta était composée du sous-secteur de l’énergie. Ce sous-secteurNote 1 représentait 20,0 % de l’économie de l’Alberta, tandis qu’il représentait 19,0 % de l’économie de Terre-Neuve-et-Labrador et 15,3 % de celle de la Saskatchewan. À Terre-Neuve, le sous-secteur des minéraux et de l’exploitation minière (principalement de l’extraction de minéraux métalliques) constituait 5,8 % de l’économie tandis qu’en Saskatchewan, ce sous-secteur représentait 8,1 % de l’économie (principalement en raison de la production de minéraux non métalliques comme la potasse).
Tableau de données du graphique 2
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Moyenne du Canada | |
---|---|---|---|---|---|
% du PIB | |||||
Canada | 6,5 | 0,9 | 2,2 | 0,5 | 10,1 |
T.-N.-L. | 19,0 | 0,4 | 5,8 | 1,8 | 10,1 |
Î.-P.-É. | 1,3 | 0,1 | 0,2 | 2,1 | 10,1 |
N.-É. | 2,7 | 0,7 | 0,5 | 2,1 | 10,1 |
N.-B. | 4,6 | 2,9 | 1,0 | 1,2 | 10,1 |
Qc | 3,7 | 1,2 | 2,8 | 0,3 | 10,1 |
Ont. | 2,3 | 0,3 | 1,8 | 0,5 | 10,1 |
Man. | 4,9 | 0,2 | 2,3 | 0,5 | 10,1 |
Sask. | 14,2 | 0,5 | 8,1 | 0,5 | 10,1 |
Alb. | 19,9 | 0,7 | 0,9 | 0,4 | 10,1 |
C.-B. | 4,4 | 2,7 | 2,3 | 0,6 | 10,1 |
Yn | 1,5 | 0,1 | 11,1 | 0,3 | 10,1 |
T.N.-O. | 5,6 | 0,0 | 19,6 | 0,3 | 10,1 |
Nt | 2,1 | 0,0 | 21,1 | 1,1 | 10,1 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
En revanche, les territoires se sont principalement concentrés sur le sous-secteur des minéraux et de l’exploitation minière. Au Yukon et au Nunavut, l’extraction de minéraux métalliques constituait la majeure partie du sous-secteur, tandis que dans les Territoires du Nord-Ouest, la contribution provenait en grande partie de l’extraction de minéraux non métalliques (principalement des diamants).
Les provinces de la Colombie-Britannique, du Nouveau-Brunswick, du Manitoba et du Québec étaient toutes moins dépendantes de la production des ressources naturelles, qui se situait légèrement en dessous de la moyenne canadienne de 10,1 % du PIB. Elle variait d’un maximum de 10,0 % en Colombie-Britannique à un minimum de 7,9 % au Manitoba.
En proportion du PIB de ces quatre provinces, le sous-secteur de l’énergie variait de 4,9 % au Manitoba à 3,7 % au Québec. L’élément ayant le plus contribué à ces secteurs de compétence a été la production d’électricité. Le PIB pour le sous-secteur de la foresterie a été aussi élevé que 2,9 % et 2,7 % au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique, respectivement, et aussi faible que 0,2 % au Manitoba. Le sous-secteur des minéraux et de l’extraction minière variait, allant d’un maximum de 2,8 % au Québec, où l’extraction de minéraux métalliques (1,0 %) et la production de produits de minéraux métalliques (1,0 %) représentaient la majeure partie de ce sous-secteur, à un minimum de 0,5 % en Nouvelle-Écosse.
L’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont été les provinces les moins dépendantes des ressources naturelles en 2016. À l’Île-du-Prince-Édouard, la production des ressources naturelles provenait principalement de la production d’électricité (1,3 % du PIB) et du sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau (2,1 % du PIB).
En Ontario, la production d’électricité représentait 1,4 % du PIB, tandis que les services des ressources naturelles (comme la distribution de gaz naturel, le transport par pipeline et les services nécessaires à la production d’électricité) et la production de produits de pétrole raffiné (comme les carburants et les lubrifiants) représentaient chacun 0,4 % de l’économie. Le sous‑secteur des minéraux et de l’exploitation minière représentait 1,8 % de l’économie, alors que 0,7 % provenait de l’extraction de minéraux métalliques et 0,7 % provenait de la production de produits métalliques et non métalliques de première transformation.
En Nouvelle-Écosse, l’extraction du gaz naturel (0,8 % du PIB), les services liés à l’énergie (0,5 % du PIB) et la production d’électricité (1,3 % du PIB) constituaient l’essentiel du secteur des ressources naturelles. Le sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau représentait encore 2,1 % de l’économie.
Activités en aval du secteur des ressources naturelles
Les activités de deuxième et de troisième transformation dans le sous-secteur des forêts et celui des minéraux et de l’extraction minière en 2016 ont varié pour atteindre un maximum de 2,1 % du PIB en Ontario et s’établir à 0.0 % du PIB dans les Territoires du Nord-Ouest et au NunavutNote 2. Les principaux secteurs de compétence qui ont participé à ces activités de transformation en aval étaient le Québec et l’Ontario, provinces qui se situaient toutes deux au‑dessus de la moyenne canadienne.
Tableau de données du graphique 3
Foresterie en aval | Minéraux et exploitation minière en aval | Moyenne du Canada | |
---|---|---|---|
% du PIB | |||
Canada | 0,5 | 1,1 | 1,6 |
T.-N.-L. | 0,1 | 0,2 | 1,6 |
Î.-P.-É. | 0,5 | 0,6 | 1,6 |
N.-É. | 0,3 | 1,0 | 1,6 |
N.-B. | 0,8 | 0,6 | 1,6 |
Qc | 0,8 | 1,1 | 1,6 |
Ont. | 0,5 | 1,7 | 1,6 |
Man. | 0,6 | 0,8 | 1,6 |
Sask. | 0,1 | 0,6 | 1,6 |
Alb. | 0,1 | 0,8 | 1,6 |
C.-B. | 0,5 | 0,5 | 1,6 |
Yn | 0,1 | 0,1 | 1,6 |
T.N.-O. | 0,0 | 0,0 | 1,6 |
Nt | 0,0 | 0,0 | 1,6 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Analyse par province et territoire
Terre-Neuve-et-Labrador
L’économie de Terre-Neuve-et-Labrador a été la plus dépendante des ressources naturelles de toutes les régions du Canada en 2016 (27,0 % du PIB nominal). La production de pétrole et la production de minerai de fer sont celles qui ont le plus contribué au secteur. La part des ressources naturelles dans l’économie a atteint un sommet en 2011, représentant alors 44,1 % du PIB nominal. Ce sommet a été principalement attribuable à la production de pétrole brut et de minéraux métalliques. Pendant la période de 2009 à 2016, le PIB nominal du secteur des ressources naturelles à Terre-Neuve-et-Labrador a varié, passant d’un creux de 7,5 milliards de dollars en 2015 à un sommet de 13,9 milliards de dollars en 2011.
En 2016, le PIB réel du secteur des ressources naturelles a affiché une croissance de 8,5 % par rapport à 2015. La croissance a été principalement attribuable à la hausse de 19,9 % du pétrole brut. Les services d’énergie ont aussi progressé de 14,0 %, ce qui coïncide avec la fourniture du module principal de la plateforme pétrolière Hebron.
Tableau de données du graphique 4-1
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 8 124 | 9 293 |
2010 | 10 957 | 10 650 |
2011 | 13 946 | 11 191 |
2012 | 11 095 | 9 401 |
2013 | 12 179 | 10 013 |
2014 | 10 825 | 8 864 |
2015 | 7 535 | 8 645 |
2016 | 7 709 | 9 384 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-1
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 6 503 | 78 | 1 276 | 267 | 8 124 |
2010 | 8 081 | 82 | 2 499 | 294 | 10 957 |
2011 | 10 409 | 83 | 3 069 | 385 | 13 946 |
2012 | 8 109 | 78 | 2 521 | 387 | 11 095 |
2013 | 9 255 | 97 | 2 393 | 435 | 12 179 |
2014 | 8 386 | 122 | 1 849 | 468 | 10 825 |
2015 | 5 246 | 121 | 1 667 | 501 | 7 535 |
2016 | 5 427 | 115 | 1 658 | 509 | 7 709 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
En 2012, l’emploi dans le secteur des ressources naturelles a atteint un sommet de 12 200 emplois (5,2 % de l’emploi total). L’emploi dans le secteur de l’énergie a progressé lentement au cours des années subséquentes, atteignant un autre sommet en 2014, avant de reculer en 2015 et 2016 lorsque les prix du pétrole ont diminué. L’emploi dans le secteur minier a atteint un sommet en 2011 et 2012, suivi d’une baisse rapide en 2014; des fermetures de mines de fer au Labrador ont été à l’origine de cette baisse.
Île-du-Prince-Édouard
Le secteur des ressources naturelles à l’Île-du-Prince-Édouard est celui qui a le moins d’incidences sur l’économie de toutes les provinces et de tous les territoires au Canada, représentant 3,8 % de l’économie totale en valeur nominale. Le PIB provient en grande partie de deux sources : le sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau (123 millions de dollars), qui représentait la plus grande part du PIB en 2016, et la production d’électricité (76 millions de dollars).
Tableau de données du graphique 4-2
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 125 | 135 |
2010 | 146 | 150 |
2011 | 158 | 163 |
2012 | 185 | 177 |
2013 | 180 | 163 |
2014 | 189 | 175 |
2015 | 209 | 189 |
2016 | 221 | 195 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-2
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 59 | 6 | 10 | 51 | 125 |
2010 | 71 | 9 | 9 | 56 | 146 |
2011 | 69 | 6 | 11 | 73 | 158 |
2012 | 64 | 6 | 13 | 102 | 185 |
2013 | 70 | 8 | 14 | 88 | 180 |
2014 | 72 | 8 | 9 | 100 | 189 |
2015 | 74 | 8 | 11 | 116 | 209 |
2016 | 78 | 8 | 13 | 123 | 221 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Pendant la période analysée, le nombre d’emploi a atteint un sommet de 1 000 emplois (1,4 % de l’emploi total) en 2014, en raison de la création de 400 emplois dans le sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau. Le sous-secteur de l’énergie a aussi contribué à l’emploi, 300 emplois ayant été créés dans ce sous-secteur en 2014.
Nouvelle-Écosse
En Nouvelle-Écosse, le PIB nominal des ressources naturelles a atteint son niveau le plus haut en 2010, soit un total de 2,6 milliards de dollars. Il s’agissait d’un sommet, tant pour le sous‑secteur de l’énergie (1,5 milliard de dollars) que pour celui de la foresterie (451 millions de dollars).
En valeurs réelles, le sous-secteur de l’énergie a reculé de façon marquée à partir de 2011, diminuant de 41,6 % de 2010 à 2016. L’extraction du gaz naturel a enregistré une baisse de 70,4 % de 2010 à 2013. Ce recul a été suivi de l’élimination presque complète de la production de produits pétroliers raffinés en 2014, soit la première année complète après que la raffinerie de Dartmouth a cessé ses activités. Le sous-secteur de la foresterie a également enregistré une baisse prononcée après 2010, reculant de 46,7 % entre 2010 et 2012 après la fermeture de nombreuses usines de pâtes et papiers. Le PIB du sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau a connu une croissance constante depuis 2009, ayant augmenté de 53,6 % en 2016.
Tableau de données du graphique 4-3
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 2 399 | 2 695 |
2010 | 2 623 | 2 861 |
2011 | 2 482 | 2 580 |
2012 | 2 199 | 2 072 |
2013 | 2 159 | 2 031 |
2014 | 2 507 | 2 314 |
2015 | 2 260 | 2 149 |
2016 | 2 273 | 2 135 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-3
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 1 393 | 386 | 225 | 396 | 2 399 |
2010 | 1 512 | 451 | 202 | 457 | 2 623 |
2011 | 1 422 | 330 | 198 | 532 | 2 482 |
2012 | 1 215 | 207 | 220 | 557 | 2 199 |
2013 | 1 120 | 211 | 195 | 633 | 2 159 |
2014 | 1 285 | 254 | 206 | 762 | 2 507 |
2015 | 997 | 264 | 208 | 790 | 2 260 |
2016 | 1 012 | 265 | 206 | 790 | 2 273 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Le nombre d’emplois dans le secteur des ressources naturelles, qui se situait à 14 800 emplois en 2009 (3,2 % de l’emploi total), a reculé pour atteindre un creux de 11 600 emplois (2,5 % de l’emploi total) en 2014 avant de se rétablir partiellement au cours des deux années suivantes. Le nombre d’emplois dans le sous-secteur de l’énergie a diminué pendant la majeure partie de la période 2009 à 2016. L’emploi dans le sous-secteur de la foresterie a également connu une baisse au cours de la période. Le nombre d’emplois dans le sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau a suivi la reprise de la croissance du PIB, atteignant un sommet de 5 200 emplois en 2016.
Nouveau-Brunswick
Le PIB nominal du secteur des ressources naturelles au Nouveau-Brunswick a atteint son niveau le plus élevé en 2011, soit 3,6 milliards de dollars, et il est demeuré en 2012 avant d’enregistrer une baisse et de se fixer à 3,0 milliards de dollars en 2016.
Un recul important du PIB réel pour le sous-secteur des minéraux et de l’exploitation minière s’est produit en 2013 et 2014, celui-ci diminuant de 71,5 %, tandis que la production de minéraux métalliques a cessé lors de la fermeture de la mine de plomb, de cuivre et de zinc Brunswick no 12. Le PIB réel de la fabrication de produits de minéraux métalliques de première transformation a aussi connu un recul prononcé au cours de ces années, ayant diminué de 82,4 %.
Tableau de données du graphique 4-4
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 2 837 | 3 063 |
2010 | 3 247 | 3 331 |
2011 | 3 641 | 3 351 |
2012 | 3 558 | 3 299 |
2013 | 3 206 | 3 011 |
2014 | 3 100 | 2 732 |
2015 | 3 065 | 2 770 |
2016 | 3 032 | 2 784 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-4
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 1 381 | 607 | 643 | 205 | 2 837 |
2010 | 1 478 | 759 | 812 | 197 | 3 247 |
2011 | 1 666 | 728 | 1 011 | 236 | 3 641 |
2012 | 1 646 | 761 | 905 | 246 | 3 558 |
2013 | 1 692 | 764 | 463 | 287 | 3 206 |
2014 | 1 573 | 801 | 387 | 338 | 3 100 |
2015 | 1 420 | 889 | 410 | 346 | 3 065 |
2016 | 1 448 | 896 | 321 | 367 | 3 032 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Malgré le recul du PIB, l’emploi a atteint un sommet de 21 300 emplois en 2015 (6,0 % de l’emploi total), qui s’explique principalement par les 9 700 emplois dans le sous-secteur de la foresterie. Le sous-secteur de la pêche, de la chasse et de l’eau a connu une forte croissance après 2010, passant d’environ 2 000 emplois en 2009 à 3 100 emplois en 2016.
Québec
En 2016, le secteur des ressources naturelles, mesuré à l’aide du PIB nominal, représentait 8,0 % de l’économie totale du Québec, un pourcentage se situant sous la moyenne nationale de 10,1 %. Les activités en aval du secteur des ressources naturelles ont contribué à 1,9 % de l’économie totale en 2016. Elles viennent au deuxième rang en importance parmi toutes les provinces.
Le PIB réel des ressources naturelles au Québec a progressé lentement, mais régulièrement de 2009 à 2016, maintenant une moyenne d’un peu plus de 1 % de croissance. Le sous-secteur de l’énergie n’a affiché aucune croissance nette au cours de cette période, en raison d’une baisse de 50,9 % du PIB des produits pétroliers raffinés en 2012, ce qui a annulé les hausses constantes mais modestes dans la production d’électricité. Le sous-secteur de l’exploitation minière et des minéraux a affiché une croissance moyenne stable de 2,4 % par année, reposant en grande partie sur une hausse de 62,4 % de l’extraction de minéraux métalliques pendant cette période.
Tableau de données du graphique 4-5
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 25 164 | 26 697 |
2010 | 27 793 | 27 904 |
2011 | 30 027 | 28 527 |
2012 | 27 404 | 27 450 |
2013 | 28 141 | 27 872 |
2014 | 28 964 | 28 755 |
2015 | 28 853 | 29 081 |
2016 | 28 996 | 29 001 |
Source: Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-5
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 13 207 | 3 543 | 7 745 | 668 | 25 164 |
2010 | 12 962 | 3 988 | 10 036 | 808 | 27 793 |
2011 | 13 397 | 3 647 | 12 105 | 878 | 30 027 |
2012 | 12 210 | 3 659 | 10 610 | 924 | 27 404 |
2013 | 12 870 | 3 845 | 10 361 | 1 065 | 28 141 |
2014 | 13 641 | 4 156 | 10 180 | 987 | 28 964 |
2015 | 13 361 | 4 377 | 10 150 | 965 | 28 853 |
2016 | 13 422 | 4 515 | 10 092 | 967 | 28 996 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
En 2011, le nombre d’emplois dans le secteur des ressources naturelles a atteint son niveau le plus élevé, soit 124 000 emplois (2,1 % de l’emploi total). Après une période de fortes fluctuations dans le nombre d’emplois entre 2009 à 2013, un rétablissement partiel de l’emploi dans le sous-secteur de la foresterie au cours des récentes années a donné lieu à un nombre d’emplois plus stable, variant de 122 000 à 123 000 emplois dans le secteur de 2014 à 2016. Le Québec représente environ 20 % de l’ensemble des emplois en ressources naturelles au Canada.
Ontario
Le PIB nominal du secteur des ressources naturelles en Ontario a atteint un sommet de 37,2 milliards de dollars en 2014, soit le deuxième rang en importance parmi les régions du Canada. Malgré cela, les ressources naturelles n’ont représenté que 5,5 % du PIB total de l’Ontario cette année-là. L’Ontario vient à l’avant-dernier rang pour ce qui est de la part qu’elle occupe au Canada.
Exprimé en valeur réelle, le secteur des ressources naturelles a crû de 16,8 % de 2009 à 2016, en Ontario, un pourcentage légèrement en dessous du taux de croissance national de 20,3 %. L’exploitation des métaux et la production d’électricité sont deux des principaux éléments à l’origine de la production des ressources naturelles de la province. L’Ontario avait le niveau le plus élevé d’activités en aval parmi toutes les provinces, soit 2,1 % en 2016.
Tableau de données du graphique 4-6
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 27 044 | 28 276 |
2010 | 30 395 | 28 854 |
2011 | 34 052 | 30 467 |
2012 | 34 460 | 30 814 |
2013 | 34 606 | 30 842 |
2014 | 37 175 | 32 954 |
2015 | 35 202 | 32 531 |
2016 | 35 997 | 33 026 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-6
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 13 514 | 1 690 | 9 438 | 2 402 | 27 044 |
2010 | 14 432 | 1 896 | 11 538 | 2 529 | 30 395 |
2011 | 15 090 | 1 803 | 14 469 | 2 689 | 34 052 |
2012 | 16 863 | 1 703 | 13 015 | 2 879 | 34 460 |
2013 | 16 943 | 1 773 | 12 857 | 3 032 | 34 606 |
2014 | 18 487 | 1 766 | 13 679 | 3 243 | 37 175 |
2015 | 16 646 | 1 971 | 13 255 | 3 331 | 35 202 |
2016 | 17 062 | 2 134 | 13 282 | 3 519 | 35 997 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
En 2011, le nombre d’emplois dans le secteur des ressources naturelles a atteint un sommet d’environ 141 000 emplois (2,2 % de l’emploi total). L’emploi affiche depuis ce temps une tendance générale à la baisse, alors que le nombre d’emplois s’est établi à 134 000 en 2016. L’emploi dans le secteur de l’énergie a baissé de 13,8 % de 2011 à 2016. En revanche, l’emploi dans le secteur minier a crû de 2,9 % de 2011 à 2016, compensant ainsi certaines baisses observées dans l’énergie. En 2016, l’Ontario a été à l’origine de 21,1 % de l’ensemble des emplois en ressources naturelles au Canada, devancé uniquement par l’Alberta.
Manitoba
En 2016, 7,9 % de l’économie du Manitoba a été attribuable aux activités dans le secteur des ressources naturelles mesurées en valeur nominale. Ce pourcentage se situait en dessous de la moyenne nationale de 10,1 %. Les trois éléments ayant le plus contribué au secteur des ressources naturelles dans la province étaient l’électricité, l’exploitation des métaux et les services liés au sous-secteur de l’énergie.
Le PIB réel des ressources naturelles au Manitoba a augmenté de 16,6 % de 2009 à 2016. Cependant, cette période a été divisée en deux moments distincts. De 2009 à 2012, le secteur a progressé chaque année en moyenne de 5,7 %. Après 2013 le secteur a légèrement diminué en moyenne de -0,3 % jusqu’en 2016. Le facteur principal à l’origine de la croissance de 2009 à 2012 a été l’extraction du pétrole brut qui a presque doublé de 2009 à 2012.
Tableau de données du graphique 4-7
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 3 492 | 4 839 |
2010 | 4 700 | 5 246 |
2011 | 5 357 | 5 569 |
2012 | 5 542 | 5 718 |
2013 | 5 655 | 5 685 |
2014 | 5 741 | 5 636 |
2015 | 4 943 | 5 661 |
2016 | 4 933 | 5 645 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-7
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 2 090 | 76 | 1 112 | 214 | 3 492 |
2010 | 2 840 | 76 | 1 566 | 218 | 4 700 |
2011 | 3 238 | 68 | 1 825 | 225 | 5 357 |
2012 | 3 603 | 102 | 1 585 | 252 | 5 542 |
2013 | 3 807 | 141 | 1 422 | 285 | 5 655 |
2014 | 3 839 | 124 | 1 494 | 284 | 5 741 |
2015 | 3 110 | 124 | 1 427 | 283 | 4 943 |
2016 | 3 060 | 142 | 1 435 | 297 | 4 933 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
L’emploi dans le secteur des ressources naturelles a aussi atteint un sommet en 2012, le nombre total d’emplois s’étant établi à 17 400 (2,7 % de l’emploi total). L’emploi a reculé de 7,3 % en 2014, tandis que le secteur de l’énergie a perdu 1 700 emplois. Le nombre d’emplois a atteint son point le plus bas de la période en 2016, des pertes ayant été observées dans les sous-secteurs de l’énergie, de la foresterie et de l’exploitation minière et des minéraux.
Saskatchewan
En 2016, 23,3 % de l’économie de la Saskatchewan était attribuable aux activités dans le secteur des ressources naturelles. Ce pourcentage se situait au quatrième rang parmi ceux enregistrés dans les provinces et les territoires (mesurés en valeur nominale). Le PIB a atteint un sommet en 2014 (23,9 milliards de dollars), avant de connaître une diminution marquée en 2015 (-5,5 milliards de dollars) et 2016 (-1,9 milliards de dollars) en raison des baisses importantes du prix du pétrole brut. Malgré cela, le pétrole brut ainsi que les minéraux non métalliques (potasse) sont restés les deux produits de base les plus importants du secteur des ressources naturelles en Saskatchewan.
Le PIB réel des ressources naturelles a progressé de 23,1 % de 2009 à 2015, avant d’afficher un recul de 2,3 % en 2016. L’extraction de minéraux non métalliques a été la plus grande source de croissance unique pendant cette période, augmentant de 130,3 % grâce à la production de potasse. Les produits de minéraux métalliques, notamment, ont crû de 51,5 % en 2015 en raison d’une hausse de la production d’uranium, ce qui a contrebalancé la croissance faible ou négative dans les autres groupes de produits de base.
Tableau de données du graphique 4-8
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 16 012 | 14 352 |
2010 | 18 247 | 15 111 |
2011 | 23 448 | 15 950 |
2012 | 22 891 | 16 710 |
2013 | 23 265 | 17 075 |
2014 | 23 895 | 17 082 |
2015 | 18 367 | 17 668 |
2016 | 16 488 | 17 255 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-8
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 11 578 | 132 | 4 144 | 158 | 16 012 |
2010 | 12 516 | 152 | 5 363 | 216 | 18 247 |
2011 | 15 242 | 142 | 7 805 | 259 | 23 448 |
2012 | 15 884 | 210 | 6 519 | 279 | 22 891 |
2013 | 17 070 | 252 | 5 646 | 297 | 23 265 |
2014 | 17 976 | 247 | 5 346 | 325 | 23 895 |
2015 | 11 365 | 273 | 6 401 | 327 | 18 367 |
2016 | 10 078 | 322 | 5 751 | 338 | 16 488 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
L’emploi dans le secteur des ressources naturelles a atteint son niveau le plus élevé en 2014 alors que 35 000 emplois (5,8 % de l’emploi total) ont été dénombrés, en hausse de 36,2 % depuis 2009. La croissance a été observée dans le sous-secteur de l’énergie (+5 200 emplois) et le sous-secteur de l’exploitation minière et des minéraux (+4 200 emplois)Note 3.
Alberta
En 2016, 21,8 % de l’économie de l’Alberta provenait du secteur des ressources naturelles mesuré en valeur nominale. Même si elle se situe bien au-delà de la moyenne nationale, cette proportion a diminué comparativement à 32,0 % en 2014 avant la baisse des prix de l’énergie. Exprimé en valeur nominale, le PIB des ressources naturelles en Alberta a atteint son niveau le plus élevé en 2014 (116,9 milliards de dollars). Le secteur des ressources naturelles en Alberta a été dominé par le sous-secteur de l’énergie, qui a atteint un sommet de 111,4 milliards de dollars en 2014. Ce sous-secteur est composé principalement de l’extraction de pétrole brut (60,1 milliards de dollars en 2014), de l’extraction de gaz naturel (16,1 milliards de dollars) et des services énergétiques (26,3 milliards de dollars).
La situation du PIB nominal est très différente de celle du PIB réel (volume de production) pour l’Alberta. Le PIB nominal en Alberta a eu tendance à fluctuer avec les prix de l’énergie, affichant des baisses en 2009Note 4, des hausses en 2010 et 2014, puis des diminutions importantes suite à la baisse la plus récente des prix du pétrole brut.
Le PIB réel a également atteint un sommet en 2014, alors qu’il était de 12,7 % supérieur à celui de 2013 et de 31,8 % supérieur à celui de 2009. Malgré de légères baisses en 2015 (-1,7 %) et en 2016 (-1,6 %), le PIB réel est resté bien au-dessus du PIB réel de n’importe quelle année antérieure à 2014. Fait intéressant, les reculs du PIB réel n’étaient pas attribuables à l’extraction de pétrole brut, les raffineries existantes ayant maintenu leur volume de production. La diminution provenait d’une baisse de 16,3 % des services énergétiques en 2015. Les services ont encore reculé de 9,5 % en 2016. Ces services comprennent la prospection et l’exploitation.
Tableau de données du graphique 4-9
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 64 737 | 76 270 |
2010 | 77 906 | 82 825 |
2011 | 89 306 | 85 467 |
2012 | 85 380 | 85 745 |
2013 | 97 002 | 89 209 |
2014 | 116 935 | 100 539 |
2015 | 76 068 | 98 817 |
2016 | 65 849 | 97 194 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-9
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 60 092 | 1 285 | 2 637 | 723 | 64 737 |
2010 | 72 776 | 1 563 | 2 842 | 725 | 77 906 |
2011 | 84 244 | 1 561 | 2 742 | 759 | 89 306 |
2012 | 80 139 | 1 574 | 2 799 | 868 | 85 380 |
2013 | 91 369 | 1 857 | 2 811 | 965 | 97 002 |
2014 | 110 896 | 2 013 | 2 979 | 1 047 | 116 935 |
2015 | 70 112 | 2 040 | 2 852 | 1 064 | 76 068 |
2016 | 60 165 | 1 989 | 2 601 | 1 094 | 65 849 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Le nombre d’emplois dans le secteur des ressources naturelles a augmenté de 2009 à 2014 pour atteindre un maximum de 201 000 emplois (8,6 % de l’emploi total). Il a baissé de 35 000 entre 2014 et 2016, ce qui a coïncidé avec la diminution des prix au cours de ces deux années.
Colombie-Britannique
Le secteur des ressources naturelles en Colombie-Britannique représentait 10,0 % du PIB nominal total en 2016, un pourcentage légèrement sous la moyenne nationale de 10,1 %. Le secteur des ressources naturelles de la province était diversifié, le gaz naturel, la production d’électricité, le sous-secteur de la foresterie et le sous-secteur minier affichant des proportions quasi égales.
Le PIB réel du secteur des ressources naturelles a progressé presque tous les ans de 2009 à 2016, affichant une moyenne de 4,6 % par année. Seule l’année 2012 a connu un recul (-4,3 %). L’extraction de gaz naturel a eu les plus importantes répercussions sur la variation du PIB la plupart des années en raison de la volatilité de son taux de croissance. En 2011, elle a crû de 25,9 %, tandis qu’en 2012 elle a diminué de 20,2 %. Le sous-secteur de la foresterie a progressé pendant de courtes périodes de 2009 à 2016, des croissances rapides ayant été observées en 2010, en 2011 et en 2014. En 2016, le PIB réel des ressources naturelles a crû de 7,4 %. Le gaz naturel, qui a augmenté de 15,6 %, a été principalement à l’origine de la hausse. Les autres produits ayant le plus contribué à la hausse sont les produits minéraux non métalliques de première transformation, qui ont affiché une croissance de 75,7 % en 2016, la première année complète d’exploitation de l’aluminerie de Kitimat remise à neuf.
Tableau de données du graphique 4-10
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 18 370 | 18 549 |
2010 | 21 175 | 20 322 |
2011 | 25 427 | 22 237 |
2012 | 22 449 | 21 285 |
2013 | 22 310 | 21 324 |
2014 | 24 213 | 22 467 |
2015 | 22 385 | 23 487 |
2016 | 24 287 | 25 226 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-10
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 8 215 | 4 289 | 5 024 | 842 | 18 370 |
2010 | 8 730 | 4 978 | 6 430 | 1 036 | 21 175 |
2011 | 10 275 | 5 214 | 8 857 | 1 080 | 25 427 |
2012 | 8 694 | 5 478 | 7 149 | 1 128 | 22 449 |
2013 | 9 599 | 5 579 | 5 928 | 1 204 | 22 310 |
2014 | 11 472 | 6 069 | 5 297 | 1 375 | 24 213 |
2015 | 9 713 | 6 403 | 4 891 | 1 378 | 22 385 |
2016 | 10 734 | 6 612 | 5 524 | 1 417 | 24 287 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
L’emploi dans le secteur des ressources naturelles en Colombie-Britannique a atteint son niveau le plus élevé en 2015, soit 89 000 emplois (1,1 % de l’emploi total), affichant un nombre d’emplois élevé dans tous les sous-secteurs. Il s’agit d’une augmentation de 9,7 % par rapport à 2009. Le sous-secteur de l’exploitation minière a été le principal facteur à l’origine de la croissance. L’emploi a reculé de 2,9 % dans ce sous-secteur en 2016, alors que le nombre d’emplois dans le secteur minier a diminué au cours de cette année-là.
Yukon
Une proportion plus élevée de l’économie du Yukon (13,0 %) que la moyenne nationale (mesurée en valeur nominale) provenait du secteur des ressources naturelles. Cependant, cette proportion était la plus faible de l’ensemble des trois territoires.
La majorité du PIB des ressources naturelles au Yukon provenait du sous-secteur de l’exploitation minière et des minéraux, l’exploitation des minéraux métalliques représentant de 55 % à 70 % du PIB, et les services miniers représentant de 12 % à 25 %. Le PIB nominal a varié, passant de son niveau le plus élevé de 381 millions de dollars en 2014 à un creux de 231 millions de dollars en 2015 à la suite de la fermeture de la mine Wolverine.
Il y a eu une augmentation de 52,3 % en valeur réelle en 2016, alors que le cuivre et l’or ont affiché des hausses importantes.
Tableau de données du graphique 4-11
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 280 | 410 |
2010 | 323 | 418 |
2011 | 341 | 410 |
2012 | 333 | 456 |
2013 | 360 | 552 |
2014 | 381 | 537 |
2015 | 231 | 321 |
2016 | 352 | 512 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-11
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 42 | 1 | 230 | 7 | 280 |
2010 | 46 | 1 | 270 | 5 | 323 |
2011 | 50 | 1 | 284 | 6 | 341 |
2012 | 53 | 2 | 273 | 6 | 333 |
2013 | 37 | 1 | 315 | 7 | 360 |
2014 | 40 | 2 | 331 | 7 | 381 |
2015 | 40 | 2 | 181 | 7 | 231 |
2016 | 41 | 3 | 300 | 8 | 352 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
L’emploi a été volatile au cours de la période analysée. Il y a eu 830 emplois dans le secteur des ressources naturelles en 2009, et leur nombre a augmenté chaque année jusqu’en 2012 pour atteindre 1 620 emplois; ce nombre a ensuite diminué pour se situer à 1 290 emplois en 2016.
Territoires du Nord-Ouest
Le secteur des ressources naturelles mesuré en valeur nominale représentait plus du quart des activités économiques totales dans les Territoires du Nord-Ouest en 2016. Les Territoires du Nord-Ouest venaient au deuxième rang derrière Terre-Neuve-et-Labrador parmi les provinces et territoires.
Le PIB nominal des ressources naturelles dans les Territoires du Nord-Ouest a atteint son niveau le plus élevé en 2010, soit 1,9 milliard de dollars. Les produits minéraux non métalliques sont le principal facteur ayant eu un effet sur le PIB dans ces territoires, suivis du pétrole brut. Les produits minéraux non métalliques (diamants) ont atteint un sommet en 2010 (1,4 milliards de dollars), tandis que le pétrole brut s’est élevé à 291 millions de dollars en 2010 et a affiché une tendance à la baisse depuis ce temps, se fixant à son niveau le plus bas en 2016 (140 millions de dollars).
Pour ce qui est du PIB réel, il a atteint un sommet en 2010, reculant en 2011 et 2012. Le recul est principalement attribuable aux diamants, alors que les produits minéraux non métalliques ont diminué de 20,7 % et de 33,5 % en 2011 et en 2012 avant de rebondir de 2013 à 2016.
Tableau de données du graphique 4-12
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 1 335 | 1 250 |
2010 | 1 949 | 1 422 |
2011 | 1 813 | 1 164 |
2012 | 1 346 | 993 |
2013 | 1 312 | 937 |
2014 | 1 514 | 1 096 |
2015 | 1 303 | 1 000 |
2016 | 1 176 | 977 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-12
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 423 | 2 | 900 | 10 | 1 335 |
2010 | 483 | 3 | 1 452 | 11 | 1 949 |
2011 | 434 | 4 | 1 365 | 10 | 1 813 |
2012 | 443 | 4 | 888 | 12 | 1 346 |
2013 | 400 | 1 | 898 | 12 | 1 312 |
2014 | 439 | 2 | 1 060 | 13 | 1 514 |
2015 | 279 | 2 | 1 009 | 13 | 1 303 |
2016 | 258 | 2 | 903 | 13 | 1 176 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Le nombre d’emplois a augmenté de 62,7 % de 2009 à 2016. Il y avait 2 100 emplois en 2009 et ce nombre a augmenté presque tous les ans avant d’atteindre 4 300 emplois (13,8 % de l’emploi total) en 2015. On a observé une perte de 880 emplois (-20,3 %) en 2016, en partie attribuable à la fermeture de la mine de Snap Lake à la fin de 2015.
Nunavut
Environ 24 % de l’activité économique au Nunavut provenait du secteur des ressources naturelles en 2016 mesuré en valeur nominale. Le PIB nominal a atteint un sommet de 584 millions de dollars en 2016.
Le PIB réel des ressources naturelles au Nunavut a connu une hausse importante en 2010 ainsi qu’une croissance progressive depuis ce temps, affichant une hausse de 294,9 % entre 2009 et 2016. Depuis l’ouverture de la mine d’or de Meadowbank en 2010, l’exploitation des minéraux métalliques a été la composante principale du PIB dans ce territoire, passant d’une valeur nulle à une valeur de 186 millions de dollars (en termes nominaux) en 2010. En termes réels, il y a eu une croissance supplémentaire de 55,1 % de 2010 jusqu’en 2016.
Tableau de données du graphique 4-13
PIB nominal (axe de gauche) | PIB réel (axe de droite) | |
---|---|---|
millions de $ | millions de dollars enchaînés (2007) | |
2009 | 116 | 103 |
2010 | 372 | 260 |
2011 | 418 | 275 |
2012 | 513 | 325 |
2013 | 480 | 337 |
2014 | 565 | 397 |
2015 | 558 | 403 |
2016 | 584 | 408 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Tableau de données du graphique 5-13
Énergie | Foresterie | Minéraux et exploitation minière | Chasse, pêche et eau | Total | |
---|---|---|---|---|---|
millions de $ | |||||
2009 | 57 | 0 | 37 | 21 | 116 |
2010 | 41 | 0 | 310 | 21 | 372 |
2011 | 43 | 0 | 351 | 24 | 418 |
2012 | 45 | 0 | 439 | 28 | 513 |
2013 | 43 | 0 | 411 | 26 | 480 |
2014 | 45 | 0 | 493 | 27 | 565 |
2015 | 52 | 0 | 479 | 27 | 558 |
2016 | 51 | 0 | 507 | 26 | 584 |
Source : Statistique Canada, « Indicateurs provinciaux et territoriaux des ressources naturelles, 2009 à 2016 », Comptes des revenus et dépenses, série technique (13-604-M). |
Le nombre d’emplois dans le secteur des ressources naturelles au Nunavut a augmenté constamment de 2009 à 2015. On a dénombré 470 emplois dans le secteur en 2009 et 1 730 emplois (10,4 % de l’emploi total) en 2015. Le nombre d’emplois a augmenté de 340 emplois (+23,9 %) entre 2014 et 2015, l’année où la mine de fer de Baffinland a commencé son exploitation, avant de diminuer de 210 emplois en 2016 (-12,3 %).
Annexes
Annexe A : Tableaux de données
Tableau 1 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux)
Tableau 1.1 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux), production
Tableau 1.2 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux), Produit intérieur brut
Tableau 1.3 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux), Produit intérieur brut réel
Tableau 1.4 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux), exportations
Tableau 1.5 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux), importations
Tableau 1.6 Secteur des ressources naturelles (indicateurs principaux), emplois
Tableau 2 Secteur des ressources naturelles en aval (indicateurs principaux)
Tableau 3 Produit intérieur brut des ressources naturelles selon le sous-secteur et l'industrie
L’autre extraction dans le sous-secteur de l’énergie n’est pas incluse dans le total parce qu’il est déjà inclus dans les sous-secteurs des minéraux et de l’exploitation minière (le charbon et l’uranium) et la foresterie (le bois de chauffage). Voir les tableaux 4 et 5 pour une liste détaillée des produits dans les secteurs des ressources naturelles et des produits en aval, et le tableau 6 pour une liste détaillée des industries des ressources naturelles.
Annexe B : Comptes satellites
L’un des points forts du Système de comptabilité nationale réside dans sa souplesse. Bien que le système présente les concepts, les comptes et la rigueur comptable requis pour produire un ensemble de comptes intégrés et cohérents à l’interne, il confère également au compilateur la souplesse nécessaire pour adapter et, en un sens, élargir le cadre pour répondre à un besoin précis. À la limite, cet élargissement réfère à la comptabilité satellite. Il y a essentiellement deux types de comptes satellites. Le premier type de compte satellite suppose un réarrangement des classifications ou des données (p. ex., en proposant d’autres agrégations plus détaillées) et l’ajout possible de données complémentaires sur les comptes de base existants. Ces comptes satellites ne modifient pas les concepts sous-jacents du SCN de base, mais fournissent une perspective élargie d’un secteur, d’un groupe de produits ou d’une activitéNote 5. Le deuxième type de compte satellite cherche à élargir ou à compléter les concepts sous-jacents du SCN de base pour examiner un sujet d’intérêt social. Il pourrait s’agir, par exemple, d’élargir le concept de production (p. ex., en incluant les activités bénévoles dans la production), de consommation ou de formation du capital. Le CSRN entre dans la première catégorie, où les concepts cadrent avec le SCNC de base, mais où des détails supplémentaires et des changements dans la présentation sont utilisés pour mieux cerner et présenter le secteur des ressources naturelles.
L’élaboration du CSRN consiste à extraire des renseignements relatifs aux activités liées aux ressources naturelles de l’ensemble de base des données du SCNC publiées. Le compte respecte les mêmes principes, classifications et définitions que le SCNC de base, afin de pouvoir faire l’objet de comparaisons directes avec les autres comptes du SCNC. À partir de ce compte, il est donc possible de calculer un PIB pour le secteur des ressources naturelles comparable au PIB total, ce qui donne une mesure de la contribution de ce secteur à l’activité économique globale. En utilisant les mêmes principes que ceux du SCNC, le compte satellite tire profit d’un cadre et d’une infrastructure statistiques reconnus à l’échelle internationale. Les exportations et les importations internationales, la formation brute de capital fixe (investissement), la demande intérieure et l’emploi sont d’autres exemples d’agrégats macroéconomiques directement comparables au cadre de base.
En plus d’assurer la comparabilité et l’efficacité, le fait d’utiliser l’infrastructure du SCNC confère un certain nombre d’autres avantages. Statistique Canada dispose déjà d’un large éventail de données pour établir des comptes macroéconomiques normalisés qui peuvent servir de point de départ pour mettre en place un CSRN. Les données ont déjà fait l’objet d’une validation de la qualité et elles ont été intégrées, rapprochées et équilibrées dans le cadre de la production du SCNC. Cela garantit que la qualité des données sous-jacentes du compte satellite équivaut à celle des comptes macroéconomiques de base du Canada.
Le CSRN fournit également un cadre d’organisation clair pour l’analyse du secteur des ressources naturelles. Il définit clairement le secteur des ressources naturelles et présente ainsi un ensemble cohérent de chiffres, plutôt qu’un éventail d’estimations fondées sur des concepts contradictoires. Le compte va au-delà d’un point de vue axé sur l’industrie du secteur des ressources naturelles et utilise plutôt les activités liées aux ressources naturelles comme structure d’organisation principale. En conséquence, le CSRN éliminera la production des industries non liées aux ressources naturelles et intégrera la production de ressources naturelles qui a eu lieu dans les industries qui ne sont pas traditionnellement définies comme liées aux ressources naturelles (p. ex., la production de métaux précieux raffinés dans les industries manufacturières diverses et la production de bois de chauffage dans l’industrie des cultures agricoles).
Annexe C : Définitions clés et concepts
Définition du compte satellite des ressources naturelles
Le CSRN définit les « activités liées aux ressources naturelles » comme étant celles qui produisent des biens et des services provenant d’actifs d’origine naturelle utilisés dans l’activité économique. Ces actifs comprennent les ressources minérales et énergétiques, l’eau, les ressources naturelles en bois, les ressources aquatiques ainsi que les autres ressources biologiques naturelles. Ces ressources peuvent être renouvelables ou non renouvelables. Conformément aux normes internationales, les actifs ne comprennent pas les ressources biologiques cultivées de manière intensive comme les cultures agricolesNote 6. Afin de fournir une mesure plus complète de l’importance économique des produits issus des ressources naturelles, les services nécessaires à l’extraction ainsi qu’à la première transformation des intrants naturels seront pris en compte. Les activités liées à la production de produits issus des ressources naturelles constituent la portée de la production pour le CSRN.
Essentiellement, la définition ci-dessus divise la portée des activités liées aux ressources naturelles en trois procédés : l’extraction des intrants naturels, les services nécessaires pour procéder à cette extraction (comme le transport, la distribution et les services scientifiques) et la première transformation des produits issus des ressources naturelles qui en découlent.
Le CSRN divise encore davantage le secteur en quatre sous-secteurs, notamment :
- le sous-secteur de l’énergie;
- le sous-secteur de la foresterie;
- le sous-secteur des minéraux et de l’exploitation minière; et
- le sous-secteur de la chasse, de la pêche et de l’eau.
Produits issus des ressources naturelles
En utilisant la définition ci-dessus, il est possible de dresser la liste des activités économiques définies comme étant liées aux ressources naturelles. Cela peut être fait tant au point de vue du produit qu’à celui de l’industrie. Pour les produits, le point de départ est les tableaux des ressources et des emplois (TRE), puisque les tableaux contiennent tous les biens et les services produits dans l’économie canadienne. La structure de classification des produits repose sur le Système de classification des produits de l’Amérique du Nord (SCPAN).
Produits d’extraction liés aux ressources naturelles
Au point de vue du produit, compte tenu des critères établis pour exclure les ressources biologiques cultivées de manière intensive, les produits agricoles tels que la culture ou la production de bétail ne seraient pas pris en compte, pas plus que ne le seraient les produits de l’aquaculture (pisciculture), de l’élevage d’animaux à fourrure et des fermes forestièresNote 7. La pêche commerciale en mer ou dans les plans d’eau intérieurs serait incluse, tout comme le seraient les produits issus de la chasse et du piégeage ainsi que les biens provenant des activités de foresterie ou des activités minières. L’extraction d’énergie à partir de ressources naturelles (comme l’eau, le vent, le soleil, le pétrole brut et le gaz) serait également incluse. Ces produits constitueraient la part des intrants naturels (extraction) du compte (voir tableau 4).
Produits de services liés aux ressources naturelles
Dans le cadre du processus d’extraction des intrants naturels, certains produits de services sont nécessaires et, sans l’activité d’extraction, ne seraient pas produits dans l’économie. Par conséquent, ils sont inclus dans le secteur afin de fournir une image plus complète de l’importance de l’activité liée aux ressources naturelles dans l’économie. Les services liés à l’extraction ou à la découverte et au développement des ressources naturelles sont inclus dans cette catégorie, ainsi que tout transport du produit des ressources jusqu’au lieu de transformation. Ainsi, la prospection minière et le transport par pipeline seraient inclus à titre de produits de service dans cette catégorie. Les services de transport fournis dans le sous-secteur de la foresterie et de l’exploitation minière pour la livraison de marchandises au lieu de première transformation (p. ex., le transport routier et ferroviaire) devraient également être inclus à titre d’activité liée aux ressources naturelles, mais les données distinctes pour ces services ne sont pas disponibles pour le moment (voir tableau 4). À mesure que les données seront disponibles, cette catégorie sera incluse. Les services liés à la recherche et au développement ainsi que les services juridiques, scientifiques et techniques sont inclus, de même que tous les autres services nécessaires à la création du produit. Les services de logement et d’adaptation sont exclus, puisqu’ils existeraient indépendamment du secteur.
Produits de première transformation (fabrication primaire)
Comme dans le cas des produits de services liés aux ressources naturelles, les activités de première transformation des intrants naturels, en général, n’existeraient pas dans l’économie sans les activités d’extraction initialeNote 8. En conséquence, la première transformation des ressources naturelles est un prolongement clair de l’industrie de l’extraction et est donc incluse dans le secteur des ressources naturelles. Ces produits sont souvent classés comme des biens fabriqués dans le cadre des TRE, puisque les procédés transforment physiquement les intrants. Comme règle de mise en œuvre pratique, l’activité de transformation sera seulement incluse dans le secteur des ressources naturelles si plus de 50 % des intrants matériels dans le procédé de production sont des intrants naturelsNote 9.
Tout d’abord, les intrants naturels tels que les billes et le pétrole brut sont déterminés. Ensuite, chaque industrie du cadre des TRE est examinée pour déterminer si elle répond aux critères de 50 % des intrants nécessaires à la production. Ces industries pourraient être considérées comme étant les « principales » industries de ressources naturelles, même si l’activité liée aux ressources naturelles peut également avoir lieu dans d’autres industries. Finalement, tous les produits fabriqués principalement dans ces industries sont considérés comme des produits issus des ressources naturelles. Le CSRN rend compte de la production de ces produits indépendamment du fait qu’ils soient produits au sein des principales industries des ressources naturelles ou à l’extérieur de celles-ci (voir le tableau 3 pour une liste des industries propres aux ressources naturelles)Note 10.
Cette définition se traduit par l’intégration des activités de fabrication, comme les scieries et le raffinage des minerais et du pétrole, dans le CSRN. D’autres procédés en aval utilisant les produits raffinés, comme les meubles en bois et les produits métalliques fabriqués, ne font pas partie du CSRN, mais ils sont présentés dans un tableau complémentaire de produits « en aval » (voir les tableaux 1 et 2).
Activités en aval (production secondaire et tertiaire)
Bien qu’elles ne fassent pas partie du compte de base, les ressources naturelles exercent d’importants effets en aval sur d’autres secteurs. Ces produits n’entrent pas dans la définition du secteur des ressources naturelles, mais ils sont néanmoins importants pour comprendre le rôle des ressources naturelles dans l’économie canadienne. Ils comprennent notamment des produits tels que les tuyaux en fer, les tubes en aluminium et en cuivre, la coutellerie, les meubles en bois et les cabinets de cuisine. Des mesures ont été prises pour ces activités, lesquelles sont présentées dans un tableau complémentaire « en aval » du CSRN. En général, la production secondaire utilise une grande partie des produits issus de la fabrication primaire comme intrants. Les produits issus de la production secondaire sont ensuite utilisés dans les procédés de fabrication des produits tertiaires. La contribution économique de ces produits est calculée à la demande de Ressources naturelles Canada. Toutefois, ces produits ne font pas partie des principaux calculs des ressources naturelles de Statistique Canada.
Industries des ressources naturelles
Dans les classifications des industries des TRE, aucune industrie unique ne comprend toutes les activités liées aux ressources naturelles. Plutôt, les activités économiques attribuables aux ressources naturelles sont réparties parmi de nombreuses industries. Pour les besoins du compte satellite, les industries des ressources naturelles peuvent être définies comme celles dans lesquelles plus de la moitié de la production totale provient de la production d’intrants naturels primaires. Elles comprennent également les industries dans lesquelles au moins la moitié des intrants matériels dans le processus de production sont des intrants naturels. Par exemple, l’industrie de l’exploitation forestière produit principalement des produits de base de la catégorie MPG113001 – Billes de la Classification des produits des ressources et des emplois, soit un produit lié aux ressources naturelles, ce qui en fait donc une industrie des ressources naturelles. Les principaux produits de ces industries sont considérés comme des produits issus des ressources naturelles. Les industries en aval sont celles dans lesquelles 50 % des intrants matériels sont soit des produits fabriqués primaires ou secondaires.
Il est important de souligner que seules les activités d’une industrie attribuables à la production de produits issus des ressources naturelles sont comprises dans le CSRN. Ainsi, si l’industrie forestière produit des billes tout en fournissant de l’hébergement à ses employés, seule l’activité liée aux ressources naturelles (la production de billes) sera incluse.
En outre, il est possible que certaines industries de secteurs autres que les ressources naturelles produisent des produits issus des ressources naturelles. Cette activité économique est également incluse dans le compte. Par exemple, il est possible qu’un fabricant de produits chimiques agricoles produise de l’électricité à l’interne dans le cadre de son processus de production primaire. Même si la production totale du fabricant n’était pas incluse dans le sous-secteur de l’énergie, sa production d’électricité le serait. Un autre exemple touche la production de métaux précieux raffinés dans l’industrie « autres activités diverses de fabrication »; cette production serait incluse dans le secteur des minéraux et de l’exploitation minière. D’autres extrants de cette industrie, comme les articles de sport et d’athlétisme, seront exclus. Un exemple, utilisant le PIB du secteur de l’électricité, est présenté au tableau 7.
De cette façon, le CSRN va au-delà d’une simple perspective des ressources naturelles au point de vue de l’industrie et cherche à déterminer avec précision les activités liées aux ressources naturelles au sein de l’économie canadienne.
Sous-secteurs des ressources naturelles
Le secteur des ressources naturelles sera divisé en quatre sous-secteurs distincts : foresterie, énergie, extraction minière et chasse, pêche et eau. Les concepts du SCN et du CSRN seront appliqués de manière cohérente à ces quatre sous-secteurs, et l’agrégation formera la totalité du secteur des ressources naturelles. Les sous-secteurs correspondent tous à une combinaison transversale de produits et d’industries. Par exemple, le sous-secteur de la foresterie comprend les intrants naturels, les services et les produits de transformation liés à la foresterie. Cette activité se produit dans plusieurs industries de la Classification des industries des entrées-sorties (CIES).
L’un des inconvénients de la présentation par secteur est que, dans certains cas, les produits et les industries peuvent être classés dans plus d’un sous-secteur. Les trois principaux exemples du CSRN sont l’extraction du charbon et l’extraction de l’uranium, qui se trouvent à la fois dans le sous-secteur de l’énergie et celui de l’extraction minière, ainsi que l’extraction du bois de chauffage, qui se trouve à la fois dans le sous-secteur de l’énergie et celui de la foresterie. D’après les systèmes de classification des TRE de Statistique Canada, le bois de chauffage est considéré comme un produit énergétique principalement issu des industries de la foresterie. De même, le charbon et l’uranium sont des produits énergétiques issus des industries de l’extraction minière. Aux fins de l’agrégation, chacun de ces produits sera affecté à des sous-secteurs en fonction de la classification de leur industrie. C’est-à-dire que le bois de chauffage sera principalement considéré comme faisant partie du sous-secteur de la foresterie, et le charbon et l’uranium seront principalement considérés comme faisant partie du sous‑secteur des minéraux et de l’extraction minière. Afin de tenir compte de la nature transversale de ces activités, les tableaux dans le CSRN présentent le sous-secteur de l’énergie avec et sans ces produits précis.
Annexe D : Méthodologie
La méthodologie complète de production des estimations annuelles du compte satellite des ressources naturelles est présentée dans la série technique des comptes des revenus et dépenses publiée par Statistique Canada.
Les estimations provinciales et territoriales sont dérivées au moyen de la méthodologie utilisée également pour produire les estimations annuelles, tout en ajoutant une dimension provinciale aux données. Des ventilations provinciales sont obtenues de diverses sources et méthodes, y compris les tableaux provinciaux des ressources et des emplois, les estimations de Ressources naturelles Canada relatives à l’extraction de minerais, les estimations provinciales du PIB réel et nominal, les données d’enquêtes provinciales sur l’énergie, les données tirées de l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail, les estimations relatives à l’emploi du programme des mesures de productivité ainsi que les méthodes d’équilibrage internes associées aux ressources et aux emplois.
Bibliographie
Nations Unies. (2014). « Cadre central du Système de comptabilité économique et environnementale, 2012 ». New York
Nations Unies et coll. (2009). « Système de comptabilité nationale 2008 ». New York: Organisation des Nations Unies, Organisation de coopération et de développement économiques, Fonds monétaire international, Commission européenne, Banque mondiale
Organisation de coopération et de développement économiques. (1997). « Glossaire des statistiques de l'environnement ». Etudes méthodologiques, Série F, No. 67, New York: Nations Unies (mis à jour 2005)
Organisation mondiale du commerce. (2010). « Rapport sur le commerce mondial 2010, le commerce des ressources naturelles ».
Statistique Canada. (1989). « Guide de l'utilisateur pour le système de comptabilité nationale du Canada ». Ottawa
Statistique Canada. (2008). « Guide des comptes des revenus et dépenses ». Ottawa
Statistique Canada. (2014). « Compte satellite de la culture du Canada, 2010 ». Comptes des revenus et dépenses, série technique. (Cat no. 13-604-M – No. 75). Ottawa
Statistique Canada. (2017). « Compte satellite des ressources naturelles – Sources et méthodes ». Comptes des revenus et dépenses, série technique. (Cat no. 13-604-M – No. 86). Ottawa
Statistique Canada et Ressources naturelles Canada. (2016). « Le cadre de la statistique de l'énergie au Canada ». Ottawa
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