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Balance des paiements internationaux note aux lecteurs
Le déficit global du compte courant du Canada au deuxième trimestre de 2009 s'est accru pour atteindre 11,2 milliards de dollars. Le commerce international des biens a affiché son premier déficit trimestriel en plus de 30 ans. Il s'agit aussi du troisième déficit trimestriel du compte courant depuis le ralentissement de l'économie canadienne au quatrième trimestre de 2008.
Graphique D.1 Le déficit du compte courant s’élargi
Description pour le graphique D.1
Dans le compte capital et financier (non désaisonnalisé), les emprunts nets de l'étranger se sont poursuivis. En particulier, les investissements transfrontaliers en valeurs mobilières ont donné lieu à d'importantes entrées de fonds au Canada au cours du deuxième trimestre de 2009. Cette activité a été largement attribuable à un bond des nouvelles émissions d'obligations canadiennes achetées par les investisseurs étrangers.
La valeur du commerce international des biens du Canada a continué à diminuer au deuxième trimestre de 2009, le repli des exportations ayant encore une fois dépassé celui des importations. Les exportations de biens ont fléchi de 9,3 milliards de dollars pour atteindre 87,6 milliards de dollars, les baisses ayant été observées dans la plupart des produits. Pour leur part, les importations de biens ont diminué de 6,8 milliards de dollars pour s'établir à 89,4 milliards de dollars. Par conséquent, le solde global des biens a affiché un déficit (1,7 milliard de dollars) pour la première fois depuis le premier trimestre de 1976. Les flux des échanges avec les États-Unis ont largement contribué à ce phénomène, l'excédent bilatéral des biens avec les États-Unis s'étant rétréci davantage, en baisse de 3,2 milliards de dollars au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre. Au cours des trois derniers trimestres, ce surplus a diminué de 17,6 milliards de dollars.
Graphique D.2 Premier déficit du solde des biens depuis 1976
Description pour le graphique D.2
Les baisses des exportations totales ont été généralisées au deuxième trimestre. Les machines et le matériel ont enregistré un fléchissement de 3,5 milliards de dollars, les volumes ayant diminué pour toutes les composantes. Les biens industriels ont reculé de 2,2 milliards de dollars, principalement en raison du repli des volumes, ce qui a porté la baisse à près de 40 % au cours des trois derniers trimestres. Les ventes de produits automobiles ont accusé un léger recul au deuxième trimestre, après un fléchissement considérable au trimestre précédent. La valeur des produits énergétiques vendus à l'étranger s'est repliée de 1,8 milliard de dollars. Les prix du gaz naturel ont dégringolé de plus du tiers pendant le trimestre, ce qui a donné lieu à une diminution de 2,3 milliards de dollars de la valeur des exportations pour ce produit. Toutefois, les exportations de pétrole brut ont augmenté de 1,3 milliard de dollars, malgré la baisse des volumes.
Compte tenu de l'appréciation du dollar canadien (+8,5 % par rapport au dollar américain), la baisse des prix a eu un rôle prépondérant pour expliquer la diminution générale des importations au deuxième trimestre. Les importations de machines et de matériel ont été en tête en enregistrant une diminution de 3,2 milliards de dollars, cette baisse ayant été attribuable aussi bien aux volumes plus faibles qu'à la baisse des prix. Les importations de biens industriels ont diminué de 2,4 milliards de dollars, sous l'effet de la diminution des prix de presque tous les produits et des volumes réduits de métaux et de minerais métalliques. Les produits automobiles sont demeurés stables au deuxième trimestre, après un fort fléchissement des importations au premier trimestre. Les importations de produits énergétiques sont demeurées largement inchangées au deuxième trimestre, les hausses du volume du pétrole brut ayant été plus qu'épongées par les baisses du volume des autres produits énergétiques.
Le déficit global des services s'est rétréci au deuxième trimestre, le déficit des transports et des services commerciaux s'étant légèrement replié. Les paiements et les recettes au chapitre des transports ont continué à fléchir, parallèlement à la baisse des activités du commerce de marchandises. Les paiements des services commerciaux ont reculé légèrement, malgré la hausse des commissions versées pour les nouvelles émissions d'obligations canadiennes et sur les transactions d'actions étrangères déjà en circulation. Cependant, le déficit au chapitre des voyages était inchangé au deuxième trimestre, s'étant établi à 2,9 milliards de dollars. L'effet de la baisse des recettes provenant des voyageurs américains au Canada a été compensé par la réduction des dépenses des Canadiens dans les pays autres que les États-Unis.
Graphique D.3 Les profits sur les investissements directs étrangers au Canada s’accroissent suite à trois trimestres à la baisse
Description pour le graphique D.3
Au deuxième trimestre, les paiements sur les revenus de placements ont augmenté de 0,7 milliard de dollars, de sorte que le déficit des revenus de placements s'est accru de 1,0 milliard de dollars. En ce qui a trait aux paiements, les bénéfices réalisés par les investisseurs directs étrangers ont progressé de 1,3 milliard de dollars, principalement en raison du secteur du matériel de transport. Entre-temps, les encaissements de revenus provenant des actifs de portefeuille ont diminué de 0,4 milliard de dollars.
Les non-résidents, qui ont acquis des obligations à un rythme sans précédent, ont investi 38,3 milliards de dollars dans les titres canadiens au deuxième trimestre de 2009. Cette activité a représenté la majorité des entrées de capitaux pendant le trimestre. Dans l'ensemble, les investisseurs étrangers ont acquis 62 milliards de dollars en titres canadiens pendant la première moitié de 2009.
Graphique D.4 Les non-résidents continuent de fournir d'importantes entrées de fonds à l'économie canadienne grâce aux marchés des valeurs mobilières
Description pour le graphique D.4
Au deuxième trimestre, les investisseurs étrangers ont ajouté 30,7 milliards de dollars d'obligations canadiennes à leurs portefeuilles. Près de 70 % de cette activité était composée de nouvelles émissions d'obligations, en raison d'emprunts élevés des sociétés et des gouvernements provinciaux. Le reste de cette activité était surtout attribuable aux achats sur le marché secondaire d'obligations fédérales, les rendements de ces obligations ayant atteint des niveaux qui n'avaient pas été observés depuis le troisième trimestre de 2008.
Graphique D.5 Forte hausse de la demande étrangère d’obligations de sociétés et d’obligations gouvernementales
Description pour le graphique D.5
Par ailleurs, les non-résidents ont continué d'acheter des instruments du marché monétaire canadien pour un cinquième trimestre d'affilée, mais à un rythme beaucoup plus lent. Les acquisitions des non-résidents se sont chiffrées à 1,0 milliard de dollars pendant le trimestre, comparativement à 19,5 milliards de dollars au cours des deux trimestres précédents. Bien que les taux d'intérêt canadiens à court terme soient demeurés au-dessus des taux américains au deuxième trimestre, l'écart s'est rétréci.
Les investissements étrangers en actions canadiennes sont également demeurés relativement vigoureux, les cours des actions canadiennes ayant connu une forte hausse au cours du trimestre. Le marché boursier canadien a rebondi entre mars et juin, l'indice Standard and Poor's / Toronto Stock Exchange s'étant accru de près de 20 % pendant la période. Les acquisitions d'actions canadiennes par les investisseurs étrangers ont progressé de 6,6 milliards de dollars au deuxième trimestre, les investissements s'étant concentrés dans les actions d'institutions financières et bancaires.
Les placements canadiens en titres étrangers ont ralenti, passant de 13,4 milliards de dollars au premier trimestre à 2,1 milliards de dollars au deuxième trimestre, les investissements en actions étrangères ayant beaucoup diminué. Néanmoins, les investisseurs canadiens ont acquis 4,1 milliards de dollars d'actions étrangères au deuxième trimestre, tandis que les marchés boursiers mondiaux d'importance affichaient de fortes hausses. Les investissements pendant le trimestre étaient répartis également entre les titres américains et non américains. Les investissements en titres américains portaient surtout sur des actions privées alors que les investissements en titres européens provenaient en grande partie du secteur des produits de consommation.
Par ailleurs, les Canadiens se sont départis de 1,9 milliard de dollars en instruments d'emprunt étrangers pendant le deuxième trimestre, aussi bien des obligations que des titres de court terme. Les transactions en instruments d'emprunt du gouvernement des États-Unis ont donné lieu à un désinvestissement considérable de 3,3 milliards de dollars, partiellement effacé par l'acquisition de 1,2 milliard de dollars de titres d'emprunt non américains. Il s'agit du premier investissement net dans les titres d'emprunt non américains depuis le deuxième trimestre de 2007.
Graphique D.6 Les achats canadiens de titres étrangers sont en baisse, et demeurent relativement modestes depuis le deuxième semestre de 2007
Description pour le graphique D.6
L'investissement direct transfrontalier est encore une fois demeuré relativement modeste au deuxième trimestre, l'activité liée aux fusions et acquisitions ayant été faible. Les investissements directs canadiens à l'étranger de 3,8 milliards de dollars au deuxième trimestre étaient attribuables aux bénéfices réinvestis dans les exploitations des filiales étrangères, surtout de la part des sociétés financières canadiennes. Les investissements directs étrangers au Canada se sont soldés par un retrait de 660 millions de dollars de fonds, principalement par des investisseurs directs américains et britanniques.
Les transactions au compte des autres investissements de la balance des paiements ont entraîné une sortie nette de fonds au deuxième trimestre. Le passif du Canada envers les non-résidents, essentiellement sous forme de prêts à court terme et de dépôts bancaires, a fléchi de 18,7 milliards de dollars, après de fortes hausses enregistrées aux trois trimestres précédents.
Information sur les méthodes et la qualité des données disponible dans la Base de métadonnées intégrée : 1534, 1535 et 1536.