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Balance des paiements internationaux note aux lecteurs
L’excédent du compte courant avec le reste du monde (après désaisonnalisation) a diminué pour s’établir à 5,6 milliards de dollars au troisième trimestre de 2008, une baisse par rapport au surplus de 8,2 milliards de dollars du trimestre précédent. Cette situation est attribuable principalement à la diminution de l’excédent au chapitre des biens, vu le ralentissement de la progression du prix des produits, et à l’augmentation du déficit des revenus de placements, compte tenu de la baisse des gains canadiens sur les investissements directs à l’étranger.
Graphique D.1 Le surplus du compte courant diminue à cause du plus faible surplus des biens et de la hausse du déficit des revenus de placements
Dans le compte capital et financier (non désaisonnalisé), les flux d’investissements directs transfrontaliers ont pris de la vigueur, notamment en raison d’investissements directs canadiens à l’étranger élevés et une reprise en ce qui a trait à l’acquisition d’entreprises canadiennes par des étrangers. En revanche, au moment où prévalait la détérioration des conditions sur les marchés boursiers et du crédit, la demande des investisseurs canadiens pour des titres étrangers a ralenti, tandis que les investisseurs étrangers ont réduit leurs avoirs en actions et en obligations canadiennes.
Au troisième trimestre, l’excédent au chapitre des biens s’est rétréci pour se chiffrer à 15,2 milliards de dollars alors que la croissance des importations a dépassé celle des exportations. La croissance des exportations a beaucoup ralenti au cours du trimestre, bien que les recettes aient augmenté de 3,7 milliards de dollars. Les augmentations les plus prononcées ont été observées dans les biens industriels, ce qui reflète généralement la hausse des prix de la plupart de ces produits. Toutefois, l’augmentation de 1,0 milliard de dollars pour les minerais métalliques s’explique presque exclusivement par une hausse des volumes.
Les exportations de produits énergétiques ont quelque peu fléchi au troisième trimestre, car le volume a diminué pendant que les prix continuaient d’augmenter. Toutefois, l’augmentation des prix a été beaucoup plus lente qu’au cours des trimestres précédents. Les prix du gaz naturel (+4,3 %) et du pétrole brut (+1,6 %) ont reculé considérablement par rapport aux hausses respectives de 30 % et 23 % affichées au deuxième trimestre. La seule exception sont les produits du charbon pour lesquels il y a eu une deuxième augmentation consécutive de prix supérieure à 50 %.
Les importations ont augmenté de 4,7 milliards de dollars au cours du troisième trimestre. Cette augmentation a été répartie entre tous les grands groupes de produits. Les importations de biens industriels ont augmenté de 1,4 milliard de dollars en raison entièrement de la hausse des prix.
Graphique D.2 Les importations croissent plus vite que les exportations pendant que le déficit des revenus de placement s'accentue
Le déficit des revenus de placement a augmenté de 1,8 milliard de dollars au troisième trimestre. Les bénéfices réalisés sur les positions des investissements directs étrangers canadiens ont reculé de 1,2 milliard de dollars, après un sommet au deuxième trimestre. Malgré ce recul, les gains obtenus par les investisseurs directs canadiens demeurent historiquement élevés.
Les paiements ont également augmenté au troisième trimestre. Les gains des investisseurs directs étrangers ont progressé légèrement, le secteur de l’énergie au Canada enregistrant un autre trimestre record pour les bénéfices, atténué par la réduction des bénéfices dans le secteur de la finance et des assurances. Parallèlement, les paiements sur les investissements de portefeuille étrangers ont augmenté légèrement au troisième trimestre, ce qui s’explique essentiellement par la hausse des intérêts payés sur les obligations canadiennes appartenant à des non-résidents, surtout les obligations de sociétés libellées principalement en dollars américains.
Graphique D.3 Des gains plus faibles des investisseurs directs canadiens accroissent le déficit des revenus de placement
Le déficit total au chapitre des services a régressé de 0,3 milliard de dollars au troisième trimestre, ce qui s’explique principalement par la baisse du déficit au chapitre des services commerciaux, la variation étant attribuable surtout à la diminution des commissions versées pour les opérations sur les valeurs mobilières.
Pour un troisième trimestre consécutif, le déficit au chapitre des voyages a diminué, comparativement au sommet du quatrième trimestre de 2007. Les dépenses des Canadiens ont diminué pour les destinations à la fois aux États-Unis et outre-mer, possiblement en raison de la dépréciation du dollar canadien au cours du trimestre. Toutefois, les dépenses des non-résidents au Canada n’ont pas varié, malgré la diminution du nombre de touristes au Canada. Par ailleurs, le déficit des transports a augmenté légèrement au troisième trimestre, en raison principalement de l’augmentation des paiements lié au nombre accru de Canadiens ayant voyagé vers les pays d’outre-mer.
Les flux transfrontaliers d’investissements directs étrangers se sont fortement accrus au troisième trimestre, après avoir connu un ralentissement au deuxième trimestre. Les investissements directs canadiens à l’étranger ont dépassé les investissements directs étrangers au Canada, une tendance observée depuis le début de l’année.
Graphique D.4 L'investissement direct étranger s'accélère alors que l'investissement à l'étranger dépasse de nouveau l'investissement au pays
Les investisseurs directs canadiens ont placé 29,0 milliards de dollars dans les économies étrangères, ce qui a représenté la plus forte sortie de fonds à ce chapitre en quatre ans. La plus grande partie de ces investissements provenait du secteur de la finance et des assurances et a représenté une injection de fonds dans les filiales étrangères en exploitation, surtout aux États-Unis.
Les deux tiers de tous les investissements directs à l’étranger jusqu’à maintenant en 2008 ont émané du secteur financier de l’économie canadienne, ce qui correspond à la moyenne observée au cours des trois dernières années. Sur le plan géographique, les investissements directs aux États-Unis ont représenté environ 60 % de tous les investissements effectués jusqu’à maintenant en 2008, une tendance semblable à celle enregistrée en 2007.
Les investissements directs étrangers au Canada ont rebondi après le creux enregistré au deuxième trimestre, ce qui s’explique en partie par les acquisitions d’entreprises canadiennes par des étrangers. Les entrées de fonds de 17,4 milliards de dollars enregistrées au troisième trimestre étaient principalement composées d’investissements en provenance des États-Unis et de l’Europe, et près de la moitié ont été dirigés vers le secteur canadien de l’énergie et des minerais métalliques.
Les opérations internationales en valeurs mobilières au troisième trimestre ont été influencées par la conjoncture sévissant sur les marchés d’emprunts et boursiers dans le monde et ont probablement été touchées dans une certaine mesure par l’affaiblissement de la devise nationale et par la diminution des taux d’intérêt à court terme sur les marchés canadiens et américains. De ce fait, les investisseurs canadiens ont acheté des titres étrangers à un rythme moins soutenu qu’au cours des trois trimestres précédents, alors que les investisseurs non résidents ont vendu des titres canadiens.
Graphique D.5 Les non-résidents se départissent de titres canadiens pendant que les Canadiens investissent plus modérément en titres étrangers
Les acquisitions de titres étrangers par les investisseurs canadiens ont régressé pour se chiffrer à 796 millions de dollars au cours du troisième trimestre de 2008. Alors que les taux d’intérêt diminuaient, ces investisseurs ont réduit davantage leurs avoirs en instruments d’emprunt, surtout des obligations du gouvernement des États-Unis. En outre, ils ont continué d’acquérir des actions de sociétés dans leurs portefeuilles étrangers, presque entièrement des actions américaines. Il s’agit d’une tendance généralement stable au cours des quatre derniers trimestres, laquelle coïncide avec le resserrement des conditions mondiales de crédit dans la dernière partie de 2007.
Graphique D.6 Les investisseurs de portefeuille canadiens privilégient une fois de plus les actions étrangères aux titres d'emprunt étrangers
Par ailleurs, bien que les obligations canadiennes aient été un placement relativement attrayant au cours de la même période, les investisseurs étrangers ont délaissé ces instruments au cours du troisième trimestre de 2008. Les non-résidents se sont départis de titres canadiens pour une valeur de 7,0 milliards de dollars, à la fois des obligations et des actions, après avoir effectué des acquisitions sans précédent le trimestre précédent. La réduction des avoirs en obligations et actions canadiennes a été atténuée par un deuxième trimestre consécutif d’investissements sur le marché monétaire canadien, au moment où les taux d’intérêt ont continué à fléchir.
Malgré un désinvestissement étranger global en titres canadiens, les non-résidents ont ajouté des instruments d’emprunt canadiens libellés en dollars américains, à hauteur de 5,9 milliards de dollars au cours du troisième trimestre.
Information sur les méthodes et la qualité des données disponible dans la Base de métadonnées intégrée : 1534, 1535 et 1536.