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Productivité du travail, rémunération horaire et coût unitaire de main-d'œuvreDeuxième trimestre de 2006Sur une base trimestrielle, les entreprises canadiennes ont vu leur productivité du travail reculer de 0,4 % entre avril et juin, glissant en territoire négatif pour la première fois en deux ans. Sur une base d’une année à l’autre, la croissance de la productivité a décliné de 2,1 % au premier trimestre de 2006 à 1,4 % au deuxième trimestre de 2006. Le repli de la productivité au deuxième trimestre est la conséquence directe du freinage de l’activité économique, conjugué à l’augmentation plus prononcée des heures travaillées. Le secteur des biens, ayant connu un repli de 1,0 % de sa productivité, est principalement responsable de l’ensemble de la baisse. Premier recul trimestriel de la productivité en
deux ans Par ailleurs, le coût du travail par unité de production, une mesure clé des pressions inflationnistes sur les salaires, continue d’augmenter à un rythme lent au deuxième trimestre (+0,3 %). Depuis le début de 2006, l'augmentation du coût unitaire de main-d’œuvre dans les entreprises canadiennes est demeurée modeste. La productivité du travail mesure le produit intérieur brut (PIB) réel par heure travaillée. Une croissance de la productivité dans le temps contribue à l'amélioration du niveau de vie de la population et à la compétitivité des entreprises. Généralement, les entreprises réalisent des gains de productivité lorsque leur PIB croît plus vite que les heures consacrées à cette production. D’avril à juin 2006, la croissance des heures travaillées s'est accélérée, tandis que celle de la production a ralenti, ce qui a entraîné le déclin de la productivité. Cela contraste avec les sept trimestres précédents où la croissance de l’activité dépassait celle des heures travaillées chaque trimestre, ce qui avait entraîné de gains trimestriels de productivité au cours de cette période. Aux États-Unis, la productivité des entreprises n’a progressé que de 0,4 % entre avril et juin, après avoir affiché 1,1 % de croissance (révisée) au premier trimestre 2006. Depuis le deuxième trimestre de 2005, la productivité des entreprises américaines a suivi un parcours en dents de scie. Croissance modérée de la
productivité américaine Sur l’ensemble de 2005, les entreprises canadiennes et américaines avaient affiché une hausse annuelle moyenne identique de leur productivité, soit 2,3 %. Au Canada, il s’agissait de la meilleure performance annuelle depuis 2000. Aux États-Unis, ce taux constituait le plus faible enregistré depuis 1997. Cependant, cela représentait le même rythme de croissance que la moyenne observée entre 1995 et 2001 (+2,3 %). Le recul de la productivité est principalement attribuable au secteur des biensLe repli de la productivité dans l’ensemble des entreprises au deuxième trimestre de 2006 est principalement attribuable aux entreprises produisant des biens. Sur une base trimestrielle, la productivité dans ce secteur a reculé de 1,0 %, alors qu’elle demeurait stagnante dans les entreprises produisant des services (+0,1 %). La stagnation de la productivité dans les entreprises produisant des services au deuxième trimestre s’est produite malgré la performance du commerce de gros (+1,7 %), et du commerce de détail (+1,1 %), ces deux industries ayant affiché une forte croissance de leur productivité depuis le début de 2006. En revanche, les services d’hébergement et de restauration et les industries d’information et culturel ont affiché des baisses importantes. La croissance quasi-nulle de la productivité dans les entreprises produisant des services s’est produite dans le contexte d’une forte croissance en tandem de la production et des heures de travail. Cela contraste avec les entreprises produisant des biens qui ont affiché une faible croissance économique depuis le début de 2006, soit une hausse de 0,2 % au premier trimestre et une diminution de 0,3 % au deuxième trimestre. Par contre, les heures travaillées ont accéléré durant la même période, leur rythme de croissance passant de 0,4 % au premier trimestre à 0,7 % au second. Le repli de la productivité dans les entreprises produisant des biens reflétait surtout les importantes baisses observées dans l’industrie minière et dans la fabrication. Ces baisses ont été partiellement compensées par des hausses de productivité affichées dans l’industrie de la construction et dans les services d’utilité publique. Dans le secteur des biens, une baisse de production a été observée dans l’extraction minière, de pétrole et de gaz en raison d’un nombre important d’arrêts de travail reliés à des bris imprévus. En outre, l’activité économique dans la construction a ralenti dramatiquement comparativement au premier trimestre lorsque la température saisonnière plus douce que la normale a favorisé cette industrie. La construction s’est accrue de 0,4 % au deuxième trimestre, soit un rythme nettement inférieur à celui du premier trimestre (+2,4 %). Malgré un net ralentissement de la production, l’industrie de la construction a connu une augmentation de sa productivité pour un quatrième trimestre consécutif, augmentant de 0,6 % entre avril et juin 2006. Aussi, la production manufacturière a reculé au cours des deux derniers trimestres tandis que sa main-d’oeuvre n’a pas encore été ajustée à ce déclin. En conséquence, la productivité dans la fabrication a reculé de 1,5 %, après avoir affiché une croissance quasi nulle au premier trimestre. En 2004 et 2005, la croissance trimestrielle de la productivité dans ce secteur a été égale ou supérieure à 1,0 % au cours de six des huit trimestres que comptent ces deux années. Au deuxième trimestre de 2006, la croissance de la productivité dans la fabrication s’est produite dans le contexte d’une baisse de 0,6 % de la production, combinée à une hausse de 0,9 % des heures travaillées. Avant cette hausse, la croissance des heures travaillées dans la fabrication avait reculé précédemment durant sept trimestres consécutifs. Malgré le recul de la productivité, la croissance du coût unitaire de main-d’œuvre demeure modéréeLe coût unitaire de main-d’œuvre est obtenu en calculant le ratio de la rémunération horaire sur la productivité du travail. Au deuxième trimestre de 2006, les coûts de main-d’œuvre par unité du PIB n’ont pas varié dans les entreprises produisant des biens, tandis qu’ils ont augmenté de 0,3 % dans les entreprises produisant des services. La faible croissance des coûts de main-d’œuvre au deuxième trimestre est surtout attribuable au recul des taux de salaire horaires dans les industries produisant des biens (-1,0 %) et à leur faible progression dans celles produisant des services (+0,4 %). Dans les entreprises produisant des services, les principales diminutions dans le coût unitaire de main-d’oeuvre ont été observées dans les services professionnels (-1,4 %), dans le transport et l’entreposage (-1,2 %) et dans le commerce de gros (-0,4 %). En revanche, l’hébergement et la restauration (+2,5 %), l’industrie de l’information et industrie culturelle (+1,7 %), les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement (+1,3 %) et les autres services (+1,3 %) ont affiché les principales hausses du coût unitaire de main-d’œuvre dans les industries produisant des services. Du côté des entreprises produisant des biens, l’agriculture, la pêche et la forêt (-2,9 %) et les services publics (-1,5 %) ont vu leur coût unitaire de main-d’œuvre reculer, tandis qu’il était à la hausse dans le secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière (+3,6 %) et dans la construction (+1,5 %). Depuis le début de 2006, le secteur minier, l’extraction du pétrole et du gaz entre autres, a été affligé de plusieurs arrêts de production en raison de réparations imprévues. Cela a entraîné une hausse des coûts de main-d’œuvre et un recul de la productivité. Net freinage de l’activité dans les deux pays, mais un marché de l’emploi canadien plus dynamiqueAu deuxième trimestre 2006, l’évolution de la productivité au Canada et aux États-Unis a pris des directions opposées en raison des performances très différentes en matière de production économique et du marché du travail. Les deux pays ont connu un net ralentissement de la croissance de leur PIB entre avril et juin, pendant que les heures travaillées évoluaient en sens contraire. Alors qu’elles ont augmenté sensiblement au même rythme qu’au premier trimestre aux États-Unis, les heures travaillées par les canadiens ont connu une accélération au deuxième trimestre. L’augmentation moindre des heures travaillées au sud de la frontière a permis aux entreprises américaines d’afficher une croissance positive, quoique modeste, de leur productivité au cours du deuxième trimestre (+0,4 %). Au cours de la même période, la productivité dans les entreprises canadiennes a reculé de 0,4 %. Net ralentissement de la croissance de
la productivité au Canada et aux États-Unis Bien qu’elle ait ralenti nettement dans les deux pays, la croissance du PIB des entreprises américaines a continué de progresser plus rapidement que celle de leurs concurrentes canadiennes. Entre avril et juin 2006, le PIB américain a augmenté deux fois plus vite qu’au Canada. Après une croissance robuste de 0,8 % au cours des trois premiers mois de 2006, la croissance du PIB canadien a été réduite de moitié au deuxième trimestre (+0,4 %). Il s’agit de la plus faible progression des trois dernières années. La hausse plus faible des dépenses des consommateurs et de l’investissement des entreprises, explique principalement la décélération du PIB canadien. Le recul du marché de l’habitation a également contribué au ralentissement. La croissance du PIB dans les deux pays
a été réduite de moitié au deuxième
trimestre Pour sa part, le PIB américain, n’a progressé que de 0,8 % au deuxième trimestre. Il s’agit d’une diminution de cadence importante quant on la compare au rythme de 1,6 % enregistré durant les trois premiers mois de 2006. Ce freinage de la croissance du PIB américain résulte d’une nette décélération des dépenses de consommation, en particulier des achats de biens durables. La baisse de l’investissement en équipement et logiciels, tout comme celle des dépenses publiques fédérales, ont également contribué au ralentissement américain. Au Canada, la croissance modeste de l’activité a été accompagnée d’un marché de l’emploi plus dynamique. Les heures travaillées consacrées à la production dans les entreprises canadiennes ont augmenté au deuxième trimestre à un taux plus de deux fois plus élevé qu’au trimestre précédent, passant de 0,3 % au premier trimestre à 0,8 % au deuxième trimestre. La quasi-totalité de la progression de l’emploi entre avril et juin se situait dans le travail à temps plein. La croissance des heures travaillées
accélère au Canada, mais reste modeste aux États-Unis Entre temps, les heures travaillées ont continué d’augmenter dans les entreprises américaines, quoique à un rythme légèrement plus lent (+0,4 %) qu’au premier trimestre (+0,5 %). Les entreprises canadiennes voient leur position compétitive en termes de coûts s’effriterLe coût unitaire de main-d’œuvre, un indicateur important des tendances dans les coûts de production et de l’inflation, a augmenté plus rapidement aux États-Unis qu’au Canada durant le deuxième trimestre, lorsque ce coût est mesuré selon les monnaies nationales respectives. (Le coût unitaire de main-d’œuvre représente le coût salarial et des avantages sociaux des travailleurs par unité de production économique.) Sans tenir compte du taux de change, le coût du travail par unité de production des entreprises canadiennes a augmenté de 0,3 % au deuxième trimestre, soit une augmentation semblable à celle de 0,4 % enregistrée au premier trimestre. Du côté des entreprises américaines, le coût unitaire de main-d'oeuvre a augmenté de 1,2 % au deuxième trimestre. Il s’agit d’une nette décélération par rapport aux trois mois précédents (+2,1 %). Au premier trimestre, la rémunération horaire aux États-Unis avait progressé beaucoup plus rapidement que la productivité du travail. Cependant, la position concurrentielle devient avantageuse aux entreprises américaines lorsque l’on ajuste le coût unitaire du travail en fonction du taux de change. Les coûts unitaires de main-d'oeuvre
canadiens en $US remontent Au deuxième trimestre, la vigueur du dollar canadien face à la devise américaine s'est traduite par une hausse de 3,1 % du coût unitaire de main-d'œuvre canadien exprimé en dollars américains. Cela représente presque le triple de la hausse de 1,2 % enregistrée aux États-Unis. Au premier trimestre, cet indicateur de compétitivité avait progressé au même rythme dans les deux pays. Au deuxième trimestre, le dollar canadien s’est apprécié de 2,8 % par rapport à la devise américaine. Il s’agissait d’une quatrième appréciation trimestrielle consécutive. Les entreprises canadiennes ont, cependant, profité de cette nouvelle appréciation du huard en investissant dans les machines et le matériel pour accroître leur efficacité. Leurs achats à ce chapitre ont en effet augmenté de 2,1% au deuxième trimestre. Au cours des quatre derniers trimestres, les entreprises ont fait d’importants investissements au chapitre des machines et du matériel, en hausse trimestrielle de 2,5 % en moyenne. Avec les révisions récentes aux États-Unis, l'écart de productivité entre les deux pays disparaît pour l’année 2005Les États-Unis ont procédé récemment à des révisions de leurs estimations de la productivité du travail. Les données diffusées aujourd'hui incorporent ces révisions apportées aux données américaines qui ont touché à la fois le PIB et les heures travaillées. Les données du PIB américain ont été révisées jusqu'au premier trimestre de 2003. Les données des heures travaillées ont également été révisées, en raison de l’incorporation de l’information des emplois dans le questionnaire légal des organisations du recensement économique de 2002. Aucune révision correspondante aux heures travaillées n'a été faite au Canada. La plus récente révision pour les quatre dernières années du PIB au Canada est accessible dans Le Quotidien du 8 juin 2006. Dans l'ensemble, les révisions apportées aux données américaines ont eu pour effet de diminuer le taux de croissance de la productivité du travail aux États-Unis pour chacune des trois dernières années (2003-2005). Au cours de cette période, l'ampleur des révisions à la baisse oscillait entre 0,3 % et 0,4 %.
Pour l'année 2005, la croissance de la productivité aux États-Unis est passée de 2,6 % avant révision à 2,3 % après révision, soit un taux identique à celui observé au Canada durant la même année. Avec ces données révisées, l'écart de productivité en faveur des États-Unis disparaît pour l’année 2005. Cependant, les révisions n'ont entraîné presque aucun changement à moyen terme par rapport aux estimations précédentes. Entre 2000 et 2005, les gains de productivité américaine affichaient en moyenne un taux annuel de 3,2 % (au lieu de +3,3 % en première estimation), soit un rythme plus de trois fois plus rapide que celui de 1,0 % enregistré au Canada. Entre 2000 et 2005, la croissance annuelle moyenne du PIB était similaire dans les deux pays : 2,5 % au Canada et 2,6 % aux États-Unis. Cependant, les heures travaillées ont augmenté en moyenne de 1,4 % au Canada, alors qu’elles ont décliné de 0,6 % aux États-Unis au cours de la même période. Tableaux statistiques
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