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Les importations de matières intermédiaires (délocalisation des matières) représentent un aspect important du processus de production dans les pays occidentaux. En raison d’un manque de données sur les importations de biens intermédiaires par industrie, presque toutes les études importantes sur la délocalisation ont fait appel à une mesure indirecte qui repose sur l’hypothèse que l’intensité des importations d’un bien entrant dans la production d’une industrie particulière est semblable à celle observée pour l’économie dans son ensemble. Il s’agit de la mesure de la délocalisation fondée sur la proportionnalité.
Les progrès récents concernant l’utilisation de données administratives sur le commerce ont permis le calcul de mesures plus directes des importations par industrie. Cependant, ces mesures ont trait à l’agent qui effectue les importations, lequel peut être un intermédiaire plutôt qu’un utilisateur final des importations. Fait plus important, l’importateur peut appartenir à une autre industrie que celle de l’utilisateur. Le présent rapport décrit ces mesures plus directes des importations par industrie obtenues en utilisant des microdonnées canadiennes sur les importations des entreprises. Le rapport décrit aussi une méthode hybride consistant à compléter l’approche des données directes sur les importations par une approche fondée sur la proportionnalité aux entrées modifiée qui sert à réaffecter les importations excédentaires achetées par les industries servant d’intermédiaires à d’autres industries qui les utilisent comme entrées dans leur production. Les estimations obtenues par ces diverses approches sont ensuite comparées à celles calculées d’après des données d’enquête sur l’intensité des importations fournies par les entreprises manufacturières dans le cadre d’une étude plus générale sur l’innovation.
Les constatations de la présente étude sont les suivantes :
- La comparaison des mesures obtenues par la méthode fondée sur la proportionnalité et par celle des données directes sur les importations par industrie révèle d’importantes différences entre les industries. En particulier, selon la méthode des données directes, les importations de matières des industries du commerce de gros, du commerce de détail, et de la finance, des assurances et des services immobiliers (FASI) (sièges sociaux) sont nettement supérieures aux entrées de ces matières dans leur production. Ces industries servent probablement d’intermédiaires d’importation pour les utilisateurs d’autres industries.
- Ni l’approche fondée sur la proportionnalité ni celle fondée sur les données directes sur les importations ne donnent des mesures qui s’approchent de celles obtenues d’après les données d’enquête, quelle que soit l’industrie. La méthode fondée sur la proportionnalité produit une bonne mesure indirecte de la délocalisation pour les industries productrices de biens non durables, mais donne une surestimation pour les industries productrices de biens durables. En revanche, la méthode des données directes sur les importations donne une bonne mesure indirecte de la délocalisation pour les industries productrices de biens durables, mais une surestimation pour les industries productrices de biens non durables.
- La méthode hybride améliore les mesures produites par la méthode des données directes sur les importations, en ce sens que les mesures se rapprochent des estimations fondées sur les données d’enquête. En particulier, lorsque l’on tient compte du fait que certains biens importés par les intermédiaires ne sont pas utilisés comme biens intermédiaires, la méthode hybride donne des estimations qui sont de meilleures mesures indirectes que toutes les autres options pour le secteur de la fabrication, dans le sens où elles se rapprochent davantage des estimations calculées d’après les données d’enquête. À défaut de données réelles sur les utilisations de matières importées par industrie, la méthode hybride, qui s’appuie sur les données sur les entrées ainsi que sur les importations, peut réduire le biais potentiel que produisent l’une et l’autre méthode (proportionnalité aux entrées et données directes sur les importations).
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