Appendice III : Analyse de sensibilité

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Variation du taux d'intérêt

La spécification de base utilisée dans la présente étude suppose un rendement constant de 3 %. Dans la présente annexe, nous reprenons l'analyse en utilisant 1,5 % comme limite inférieure et 5 % comme limite supérieure du taux d'intérêt afin de tester la sensibilité des résultats aux changements d'hypothèse. Les tableaux ci-dessous montrent que les principales conclusions sont robustes sans égard au taux d'intérêt choisi.

Autre comptabilisation de la valeur du logement

Dans la présente section, nous exposons une autre méthode de calcul du « revenu potentiel » découlant de la valeur accumulée dans le logement. Ici, nous supposons que les ménages vendent leur logement (au lieu de souscrire un prêt hypothécaire inversé) et convertissent le produit en rente viagère. Étant donné que ces ménages devront alors louer un logement, nous déterminons le revenu qu'ils touchent en estimant la différence entre la valeur du flux de revenu provenant de cette rente et le service de location implicite de leur propriété. Les loyers imputés, selon la valeur du logement, sont tirés de Brown et coll. (2010).

Les tableaux explicatif 5 et 6 montrent que les résultats ne sont pas très sensibles à cette hypothèse. La prise en compte du logement continue d'améliorer sensiblement la situation financière relative des ménages à l'âge de la retraite, même si l'effet est légèrement moindre.

Revenu après impôt

Les valeurs après impôt des mesures du revenu sont obtenues comme suit : 

1. Les impôts sur le revenu, qui devraient être déduits du revenu total, sont obtenus en calculant le taux d'imposition médian pour chacun des quatre types de ménage à différents paliers de revenu ¹ . Ces taux d'imposition sont appliqués à la partie imposable du revenu corrigé en fonction de la richesse.
2. Les services procurés par le logement tirés de Brown et coll. (2010) sont considérés comme revenu non imposable.
3. La rente provenant de la valeur nette du logement (par le truchement d'un prêt hypothécaire inversé) est imposée en partie seulement. La partie imposable est déterminée par un « ratio d'exclusion » obtenu en divisant la valeur nette du logement par la valeur actuelle du montant total des rentes qui seront versées aux ménages au cours de la vie ² .
4. Il est supposé que la totalité de la rente versée après liquidation des actifs non immobiliers est imposable. Cela tient à l'impôt sur les gains en capital qui sera perçu au moment de la liquidation des actifs mais dont le montant est difficile à calculer. Pour compenser pour la surestimation de la somme disponible pour l'achat d'une rente, le taux d'imposition n'est pas réduit comme il l'est dans le cas du logement (où l'impôt sur les gains en capital est moins important ou non existant dans la plupart des cas).

Pour les personnes âgées, il faut procéder à des calculs supplémentaires. Les prestations de Sécurité de la vieillesse (SV) et au titre du Supplément de revenu garanti (SRG) sont soustraites du revenu total brut. On ajoute alors la partie imposable du flux de revenu provenant de la conversion de la valeur nette en rente. Les prestations de la SV ou du SRG auxquelles chaque ménage a droit sont ensuite corrigées en fonction des niveaux de revenu brut obtenus ³ . Les taux d'imposition sont appliqués aux totaux obtenus (sauf le SRG).

Les tableaux explicatif 7 et 8, qui reproduisent les tableaux 4 et 5 en utilisant le revenu après impôt, montrent que, dans toutes les répartitions, le remplacement du revenu par le revenu corrigé améliore la situation des ménages de personnes âgées. La prise en compte de l'imposition renforce les principaux résultats obtenus sur une base avant impôt.

Calculs utilisant le nombre de membres de la famille pour établir l'échelle d'équivalents-adultes

Cette section reproduit les tableaux 2, 4 et tableau explicatif 7 en utilisant le nombre de membres du ménage plutôt que la racine carrée du nombre de membres du ménage aux fins de comparaison entre groupes d'âge. Cette méthode suppose implicitement qu'il n'y a pas d'économies d'échelle sur le plan de la consommation.

Niveaux de revenu médians

Le tableau explicatif 12 reproduit le tableau 4 en utilisant les médianes plutôt que les moyennes. Selon les médianes, le revenu des ménages ayant à leur tête une personne de 65 à 74 ans augmente de 31 % dans l'ensemble après prise en compte de la valeur de la résidence principale convertie en rente, résultat presque identique aux résultats obtenus en utilisant les niveaux de revenu médian.

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